mercredi 6 février 2013

George R.R. Martin - Tergiversations autour d'un maître du genre

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Dans tous les domaines ou presque, il est de bon ton de se moquer de ce que l'on appelle faute de mieux "les nouveaux fans". Simples amateurs parfois, curieux qui resteront ou ne resteront pas, mais dont le point commun est d'arriver longtemps après les préliminaires et rapidement après la hype. Ces suiveurs. Ces ignares qui ne savaient pas avant tout le monde (c'est-à-dire avant MOI). J'aimerais tourner cela en dérision mais j'avoue que c'est non seulement un phénomène que je comprends, mais encore une tentation à laquelle il peut m'arriver de céder. C'est un sentiment de confiscation aussi idiot que très humain.

On reconnaît facilement un "nouveau fan" de Game of Thrones à la manière qu'il a d'appeler la saga de George Martin Game of Thrones, ce qui n'est pas son titre, même si l'on conviendra que c'était le plus évident, le plus évocateur, le plus limpide et le moins lourdingue (A Song of Ice & Fire, franchement...). Or, le "nouveau fan" de Game of Thrones, s'il est bien une chose pour laquelle on a le droit de lui en vouloir, c'est de ne pas connaître sa chance. Non pas tant de découvrir peu à peu l'univers de la série, mais tout simplement de le faire avec un œil frais sans avoir eu à attendre des années entre chaque tome. Je le dis d'autant plus sérieusement que j'ai moi-même découvert l’œuvre de Martin assez tardivement, et ne fais donc pas partie de ceux qui ont attendu frénétiquement ce cinquième volume durant six longues années, pour qui je n'ai que respect et compassion.

Car soyons honnêtes, si c'est un lieu commun que de dire au moment de la découverte d'un ouvrage tant attendu que la crainte se mêle à l'excitation, dans le cas d'une saga aussi foisonnante que complexe, c'est surtout la crainte qui prédomine. Aussi, plutôt de se perdre dans l'impossible synthèse d'un ouvrage dont le principal est défaut est - attention spoiler de la suite de l'article - son incapacité crasse à pratiquer l'art délicat de synthèse... je vous propose une petite visite guidée d'A Dance with Dragons au travers des trois principales craintes qui saisissent immanquablement le lecteur au moment de l'entamer.

Crainte N°1 : ne plus s'y retrouver, se mélanger entre les quatre-cent-trois-mille personnages secondaires, avoir totalement occulté des détails devant s'avérer capitaux et se sentir finalement un peu étranger à cet univers que l'on a autrefois parcouru avec tant de plaisir. Sans doute la crainte la plus fondée de toutes, et pourtant bizarrement celle qui se dissipe le plus rapidement - au bout de quelques chapitres seulement. D'une part, la construction d'A Dance with Dragon (nous allons y revenir plus bas) s'y prête. On ne l'avait pas vraiment envisagé, mais l'on réalise que la plupart des personnages que Martin avait abandonnés à la fin du troisième tome ne l'avaient pas été n'importe où : la plupart étaient à la croisée des chemins, venaient de solder pas mal de conflits, et pouvaient donc être retrouvés (beaucoup) plus tard sans que la compréhension du récit n'en souffre trop. L'exemple le plus parlant est celui de Tyrion Lannister (mais cela ne fonctionne pas beaucoup moins bien concernant Jon, Daenarys - ou plus encore Theon) : on l'avait laissé en fuite après avoir assassiné son père, c'est-à-dire à un moment où le personnage était écarté de la plupart des intrigues auxquelles il était jusqu'alors intrinsèquement lié. A cette qualité assez nébuleuse s'ajoute l'extrême fluidité du récit, qui malgré la longueur des descriptions a rarement paru aussi vif, rythmé - alors même qu'il ne raconte en réalité pas grand-chose durant le premier tiers. Malgré les années nous séparant de la lecture d'A Feast for Crows (un peu plus de deux, dans mon cas), on rentre dans A Dance with Dragons comme dans un moulin, même s'il faut tout de même jeter de temps en temps un coup d’œil à la carte du monde. Encore ceci est-il écrit par quelqu'un n'étant pas le plus fin spécialiste de la série. Autant dire que pour un die hard fan, tout cela n'aura été qu'une promenade de santé.

Bilan pour la crainte n°1 : infondée

Crainte N°2 : que la série littéraire se soit mainstreamisée avec le succès de la série télévisée, autrement dit qu'elle se soit simplifiée ou faite plus racoleuse pour coller à un show qui, pour très fidèle qu'il soit, n'en est pas moins bien plus glamour et catchy que ne l'ont jamais été les bouquins. Si vous avez bondi en lisant l'intitulé, laissez-moi vous dire que vous êtes de bien piètres connaisseurs de la littérature populaire contemporaine, car les exemples sont légions. Le plus fameux d'entre eux étant évidemment évidemment Harry Potter (pas de mainstreamisation dans ce cas, bien entendu). Récemment encore, The Walking Dead version BD n'a plus tout à fait été la même à partir du moment où elle a été déclinée en série. S'il y a bien une chose que l'on était en droit de craindre au moment d'attaquer A Dance with Dragons, c'est que la saga se mette à téter la roue d'une adaptation qui a de toute façon déjà figé l'imaginaire du spectateur/lecteur. Par exemple en injectant toujours plus de cul (l'une des grandes spécificités de la version HBO, récemment récompensée pour cela), ou l'en faisant involontairement glisser les personnages de l’œuvre papier vers leurs équivalents télévisés. Rien d'étonnant ni de foncièrement répréhensible, d'ailleurs : un auteur est un être humain, pas un mur imperméable aux influences, et voir un univers qui l'accompagne depuis plus d'une décennie subitement projeté à l'écran ne peut pas ne pas avoir d'impact sur son imaginaire et sa manière de l'appréhender, quoiqu'il tente pour s'en préserver. Or, si la première crainte a été facilement balayée, celle-ci s'avère beaucoup moins nettement tranchée. Certes, Martin ne s'est pas mis à mettre une scène de cul par chapitre, il ne s'est pas prostitué lui-même, et a globalement préservé l'intégrité de son cycle. En revanche, l'écriture a bien changé de manière perceptible. Les chapitres sont de plus en plus courts ; l'utilisation des cliffhangers, aussi, s'avère souvent bien plus appuyée (et bien plus gratuite) qu'elle ne l'était par le passé, notamment dans les deux cents dernières pages, qui inondent le lecteur de rebondissements parfois un peu douteux. Or, paradoxalement, l'intrigue n'a jamais donné l'impression d'avancer aussi lentement, à tel point que s'il semble acquis que si le troisième tome (A Storm of Swords) sera adapté en plusieurs temps, celui-ci devrait en revanche être facile à condenser tant foultitude de choses y semblent superflues (ce qui ne signifie nullement, entendons-nous bien, qu'elles soient déplaisantes). Du rythme, oui, mais dans quel but, finalement ? Si A Dance with Dragons était une série télé et que l'on était cruel, on pourrait être tenté de dire en caricaturant à peine que celle-ci se compose à 80 % d'épisodes fillers.

Bilan pour la crainte n°2 : mitigé

Crainte N°3 : que trop de temps se soit écoulé et que la série ne soit plus tout à fait ce qu'elle était. Tous les lecteurs de l'incontournable The Dark Tower, qu'ils aient aimé ou non sa dernière partie, vous dirons la même chose : lorsque King a retrouvé le chemin de son œuvre-maîtresse après six ans de stand-by, quelque chose avait changé. La preuve : même moi qui l'ait adorée, j'ai cette fâcheuse tendance à l'appeler la dernière partie alors que ces trois livres et près de deux mille pages représentent en proportion plus de la moitié du récit. Pourtant, avec Wolves of the Calla (2003), c'était presque une seconde série qui commençait. On pouvait d'autant plus craindre que le même phénomène se produise chez Martin qu'A Feast for Crows, en dépit de ses nombreuses qualités, avait - on l'avait noté à l'époque - des airs de série dans la série. Et le fait que l'auteur continue à injecter de nouveaux point of view characters à un rythme effréné n'avait rien pour rassurer. Pourtant, nulle trace tangible de ce syndrome dans A Dance with Dragon. Certes, le style est plus aéré, certes aussi, le nombre de lieux évoqués et/ou explorés devient de plus en plus délirant, mais globalement, c'est toujours à cette bonne vieille chanson de glace et de feu que l'on a affaire. Peut-être même plus que dans le précédent volet, qui marquait une véritable rupture dans la continuité narrative, quand celui-ci reprend le plus gros de ce qui faisait l'efficacité des trois premiers épisodes - même dans leurs temps faibles. Sauf que justement, c'est là que le bât blesse.

Bilan pour la crainte n°3 : R.A.S.

Crainte subsidiaire : que ce soit juste, tout simplement, moins bien. Il va falloir être franc, malgré toute l'admiration que l'on voue à George Martin et la fascination qu'inspire sa saga : A Dance with Dragons n'est qu'un bon roman, plaisant quoiqu'environ 1,5 fois trop long. Pas moins, mais pas beaucoup plus, ce qui est fatalement décevant au regard des attentes et fantasmes qu'il a pu engendrés, et en fait sans doute l'épisode le moins abouti du cycle. Il se lit avec plaisir, contient d'excellents passages... et énormément de faiblesses, lorsque son auteur - celui-là même qui s'était payé la tronche de la dernière saison de Lost (on est peu de choses) - ne tombe pas purement et simplement dans le déni d'écriture. Si la manière dont A Feast for Crows balayait une grosse partie des repères du lecteur ne manquait pas de panache, son courage et sa radicalité sont largement relativisés par celle, autrement plus pataude, dont Martin essaie désormais de se raccrocher aux branches. Pensez donc qu'A Dance with Dragons se déroule à la fois avant, pendant et après son prédécesseur, ce qui serait absolument révolutionnaire si c'était voulu (ça ne l'était pas à la base, l'auteur a la bonne foi de le reconnaître), mais ne paraît ici qu'un artifice narratif grossier visant à ralentir déraisonnablement une intrigue dont, déjà, beaucoup se plaignaient depuis des années de la lenteur. Au terme d'A Dance with Dragons, les choses ont relativement peu avancé, ce qui ne serait pas grave en soi si cela n'avait pas déjà été le cas au terme d'A Feast for Crows, six ans plus tôt. Nous plaisantions plus haut sur le côté "filler" de certains passages... mais dans le fond, c'est tout A Dance with Dragons qui n'est qu'un monumental - et parfois sublime - épisode filler. Il n'est certes pas question d'avoir un rapport utilitaire et contingent au récit. Tous les éléments d'une histoire n'ont pas à servir à quelque chose, la beauté de la littérature réside en partie là-dedans. Mais quand la majorité des éléments d'une histoire donnent le sentiment de n'être là que pour décorer ou meubler, cela demeure assez fâcheux. Drapé dans une posture de grand écrivain qu'il n'a en rien usurpée, Martin a tendance à négliger un aspect essentiel de toute saga (a fortiori littéraire) : lorsque après cinq volumes et plus de quatre mille pages (environ) on en est encore à rédiger une scène d'exposition tous les dix chapitres, c'est qu'il y a tout de même un léger problème dans le plan de travail. Vous vous demandiez pourquoi j'avais choisi ce plan inhabituel en guise d'article ? C'est tout simplement parce que, quand les épisodes précédents s'articulaient autour de thèmes et/ou de figures fortes, celui-ci part un peu dans les tous les sens au point d'être n'être quasi pas résumable, que ce soit du pont de vue de l'intrigue comme du point de vue thématique. Il est même par moments l'antithèse de ce qui faisait la série, en cela qu'autrefois, les personnages étaient immobiles dans l'espace tout en évoluant beaucoup, quand ils sont à présent tous plus ou moins en goguette mais mentalement figés. Le résultat, c'est un roman dont la narration se donne de grands airs de complexité tout en étant dans le fond très linéaire, avançant bêtement d'un point A à point B, sans grande folie les trois quarts du temps.

L'ensemble étant malgré sa longueur relativement avare en surprises, le sentiment final demeure un peu mitigé. Oui, c'est bien. Oui, cela se lit étonnamment vite et facilement pour un ouvrage de cette taille. Oui, l'univers de la série n'a rien perdu de son pouvoir d'attraction, ni ses personnages de leur pouvoir de fascination, notamment Theon Greyjoy, qui réussit à l'occasion de ce tome un combeack fracassant et s'en octroie les plus beaux moments. Mais arriver au bout de mille pages avec un arrière-goût d'inachevé est difficile à accepter de la part d'un auteur qui avait jusqu'ici toujours surgit là où on ne l'attendait pas, et qui semble cette fois un peu en pilotage automatique par instants. Peut-être cette remarque est-elle rangée dans la mauvaise catégorie - elle devrait figurer dans la case Crainte N°2. Celle de l'auteur devenu esclave de son monstrueux succès et essayant bon an mal an de s'en dépêtrer, pas forcément avec bonheur lorsqu'il se retrouve contraint de glisser un chapitre de (presque) tous les personnages par-ci par-là, parfois avec la plus grande inconséquence. Après tout, dans A Dance with Dragons, Martin commet surtout l'erreur de donner à ses fans hardcore (anciens et nouveaux) ce qu'ils veulent. Or un fan, ça ne veut pas être surpris ni dérouté (s'il ne le savait pas sur la ligne de départ, George ne pouvait plus l'ignorer depuis A Feast of Crows). Un fan d'A Song of Ice & Fire veut du Snow, du Dany, le tout servi avec une bonne louche de conflits intérieurs et d'héroïsme simpliste. C'est ce qu'il aura donc, et encore avec bon cœur, et toujours avec un indéniable talent. Il n'empêche que, ce faisant, Martin se perd un peu lui-même. Et les lecteurs les plus exigeants avec. Ceux qui se foutent pas mal de savoir qui est la mère de Jon Snow et attendent juste qu'on leur serve un roman du niveau des trois premiers volets.


👍 A Song of Ice & Fire, vol. V : A Dance with Dragons 
George R.R. Martin | Voyager Books, 2011

23 commentaires:

  1. ahah je ne l'ai toujours pas lu, rien pas une page, c'est la honte quoi, (je ne connaissais qu'à peine de nom ce qui pour une fan de fantasy est quand même bizarre why but why) sauf qu'au moins j'aurais de quoi lire avant de rester en plan... et ça c'est toujours une bonne nouvelle

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  2. Eh bien, quelle somme !
    J'ai plutôt bien aimé ce volume, mais, je suis d'accord, il y a beaucoup plus de faiblesses que d'habitude. Je crois que l'erreur vient de la volonté d'en faire plus que la 2e partie d'AFFC. Je pense que Martin aurait dû se limiter à un volume rappelant les personnages écartés par le précédent, et réunir tout le monde dans celui d'après. Cela aurait évité une certaine confusion.

    Bonne journée.

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    1. C'est très possible, en effet. Le dernier quart, si c'est peut-être le plus haletant en terme de suspens, donne vraiment le sentiment de partir dans tous les sens tant les personnages sont nombreux et les chapitres courts.

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  3. J'avais eu du mal avec celui d'avant. Je n'ai même pas eu le courage de finir celui là. Vraiment trop long, trop de digressions, trop de personnages inutiles... Ça m'a barbé. Je crois qu'il n'y a pas un chapitre que j'ai aimé dans tout ce que j'ai lu (à part un peu les premiers avec Theon). Je suis assez d'accord avec Bloom, je ne comprends pas la volonté de ramener TOUS les personnages. Certains n'apportent rien, on dirait, qu'ils viennent juste faire un coucou...

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    1. Jaime, par exemple...

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    2. Je ne pensais pas à lui car je n'ai pas lu jusqu'à son apparition. Mais Bran, par exemple...

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    3. J'ai déjà un peu répondu ci-dessus ; il est certain que la gestion des personnages laissent globalement à désirer dans ce tome, ce qui est assez étonnant par rapport aux précédents. Cela dit, au-delà de ce côté fouillis, ce qui m'a réellement dérangé c'est vraiment l'aspect "figé" de certains caractères. Tyrion, Jon ou Bran n'évoluent plus d'un poil.

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  4. Une note de lecture intéressante et avec laquelle je suis d'accord en tout point. Par contre, je suis étonné que tu n'insistes pas sur la perte de qualité générale du machin. Certes, Martin a toujours été plus un conteur de génie qu'un grand écrivain mais dans ce dernier volume, j'ai trouvé qu'on frôlait parfois l'indigence stylistique. Tu parles de cliffhangers approximatifs mais que dire des entames de chapitres "in merdia res", des rebondissements foireux pour expliquer un changement de point de vue ou de temporalité?
    En plus de tout ça, et là je reprends directement un des points de ta critique, comment ne pas être lassé par la lenteur de l'intrigue et comment expliquer qu'un auteur qui peine à écrire (il l'avoue lui-même et cela explique l'attente) puisse perdre autant de temps en détours inutiles?
    J'avoue que j'ai pris pas mal de plaisir à lire "A Dance with Dragons" mais c'est juste parce que j'ai envie de savoir la fin de l'histoire et que je suis attaché à certains personnages, comme tout le monde. Mais je considère que quand on a six ans pour écrire un livre attendu par des millions de gens dans le monde, on peut faire mieux que du bricolage spatio-temporel avec des bribes de vrai récit perdues au milieu de digressions plus ou moins intéressantes et le plus souvent mal écrites.

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    1. Oui, ça se lit avec plaisir et facilité.

      Sinon je suis globalement d'accord avec toi.

      Je ne sais pas si le problème de ce volume est une réelle baisse de qualité, ou si tout simplement le système installé par Martin depuis le départ a atteint ses limites. Pour moi il y a surtout deux problèmes profonds qui se posent ici, qui ne datent en fait pas de cet épisode mais qui deviennent vraiment dérangeants à partir de celui-ci :

      1. contrairement à l'habitude qu'il avait prise au début et qui avait fini par devenir sa marque de fabrique, Martin tue de moins en moins de personnages, ce qui crée une accumulation à la limite de l'overdose. Sauf erreur de ma part, il n'y a jamais eu autant de P.O.V. dans le même volet (pas loin d'une vingtaine à vue de pif) ; cela joue évidemment énormément et sur la taille du livre, et sur la construction narrative (on revient à ce qui disait Bloom plus haut : ce n'était sans doute pas une bonne idée de vouloir mettre plus ou moins tout le monde)

      2. en plus de cela, tandis que les anciens personnages n'évoluent plus, les "nouveaux" personnages introduits depuis quelques temps sont bien moins intrigants et surprenants (franchement, y-a-t-il un Dornien potable dans cet univers ?), ou bien lorsqu'ils le sont (car Asha, Victarion ou même Kevan ne sont pas inintéressants), ils sont totalement étouffés par les Jon, Dany, Tyrion et compagnie (qui doivent représenter à peu près 50 % du bouquin à eux trois). Du coup on finit par ne plus trop savoir à quoi se raccrocher (incroyable mais vrai : j'ai carrément fait une danse de la joie quand Cersei est revenue).

      ... or comme la série, c'est avant tout ses personnages et leurs psychés, fatalement, le résultat est moins bon. A cela s'ajoute le fait qu'on n'est tout de même quasiment jamais surpris. Il y a vraiment beaucoup de truc qu'on voit venir, et les trucs qu'on ne voit pas venir... ce sont le plus souvent des cliffs totalement artificiels avec des personnages qui-sont-morts-mais-en-fait-non-ils-sont-juste-grièvement-blessés.

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    2. "franchement, y-a-t-il un Dornien potable dans cet univers ?"

      Celui qui est mort le plus vite... :-)

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  5. Ben moi j'ai pas lu ton article!
    Par contre je vais de ce pas acheter le livre en vo....

    ^^

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  6. J'ai abandonné au milieu du troisième tome quand je me suis rendue compte que je lisais juste pour connaître l'histoire mais que pour le reste, je m'ennuyais. Bref, j'ai lu le résumé sur wikipedia et cela m'a amplement suffi.

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    1. Je trouve quand même que Martin écrit un peu mieux que Wikipedia ^^

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    2. Moi aussi dans l'ensemble, mais pas toujours. ^^

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    3. mais wikipedia va à l'essentiel ;-)

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    4. Oui enfin, n'exagérons pas non plus, comme je l'écris dans l'article, la littérature ce n'est pas quelque chose de contingent, ce n'est pas juste "aller à l'essentiel". Que le livre soit trop long, j'entends bien et je suis le premier à le dire, qu'il soit entièrement substituable à son résumé Wikipedia... putain, je suis vraiment en train de répondre sérieusement à ça, là ? ^^

      En fait, je ne comprends surtout pas l'intérêt d'aller lire le résumé du bouquin sur Wikipédia. Si une série de bouquins me gave au point que je n'aille pas au bout, j'en ai un peu rien à foutre de savoir comment ça se termine.

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  7. ha, il n'a pas osé tuer toutes les femmes pour n'en garder qu'une? c'est un peu ulysse se trompant d'île et retournant finir sa vie avec calypso ou circé^^ ou gilgamesh se tapant une petite belote à la fin etc etc

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  8. Réponses
    1. Haha, je me rappelle ta prédiction quant à la suite du cycle :-)

      Eh bien non, il n'a même tué aucune femme, cela dit on voit assez peu les personnages féminins dans ce tome. Et allez, il en reste encore deux dont on peut supposer qu'ils feront eux aussi mille pages chacun, il reste encore un peu de temps.

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  9. toute oeuvre est toujours autobiographique - pas trouvé mieux comme terme -, quel que soit le support (littérature, peinture, musique, etc), l'artiste dépeint un paysage, seules les perspectives varient, ithaque peut bien s'appeler la terre du milieu ou l'ile blanche ou dune, king's landing peut aussi s'appeler troie ou jéricho, etc etc, peu importe en fait.
    au vu de ton résumé, il y a de fortes probabilités que d'éventuelles suites ne soient que des oeuvres de commande (on peut toujours se tromper,rien n'est jamais écrit d'avance sur le chemin de la foudre, d'où le "fortes probabilités" qui laisse une marge dans laquelle tout peut encore advenir, mais ça semble quand même assez mal barré^^)

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    1. De commande ? Non non, dès le premier tome en 1996, il était clairement prévu qu'il s'agirait d'un cycle en six ou sept volets. Après, ce qu'il reste du projet de départ presque vingt ans plus tard... pas grand-chose, j'imagine. Mais c'est aussi la beauté d'un projet au long cours de pouvoir le regarder s'échapper de la sorte...

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