dimanche 14 juillet 2019

GOLBEUR EN SÉRIES 2019 (ou quelque chose comme ça)


Cet article aurait dû être le dernier du Golb sous cette forme. Je l'aurais publié après une trop longue attente, je vous aurais dit qu'on se retrouvait à la rentrée et là, surprise : nouveau Golb, nouveau design, nouveau système de navigation, nouvelles rubriques... vous vous seriez éberlués et soudain, mes longues semaines de silence en 2019 vous auraient parues non seulement plus légitimes, mais carrément indispensables. Hélas... je n'arrive pas à finir cette nouvelle version du Golb pour différentes raisons (principalement techniques mais aussi psychiatriques, soyons clair – je ne supporte pas que le moindre petit truc déconne, ce qui signifie que chaque bug remet en cause la totalité du projet au point de l'annuler tous les dix jours), et il est très probable, compte tenu de mon emploi du temps, que je n'y parvienne pas du tout avant l'automne (voire avant 2020). Ce qui nous laisse avec un Golbeur en morceaux, que je vous livre quand même et qui va essayer en pas trop de mots (deux phrases par titre, mais elles ont le droit d'être longues), de résumer tout ce que je n'ai pas eu le temps d'évoquer depuis le précédent épisode c'est-à-dire... décembre 2018, tout de même. On m'excusera par conséquent de me concentrer sur les trucs de l'année en cours en oubliant de m'attarder sur les cinq-six oldies vus (ou revus) dans le même laps de temps, tout comme de garder pour plus tard deux-trois trucs qui viennent de débuter et dont je ne sais pas trop quoi à dire ce stade – ce n'est pas comme si on manquait de matière, on essaiera de se caler un petit Sunny Sunalee Show fin août pour causer du reste.

CONTRÔLE CONTINU

👍👍👍 The 100 (saison 6) Pour le moment, c'est un sans faute. Après une saison 5 bancale laissant penser que les scénaristes étaient au bout du roulot, le simili-reboot promis a réussi ce à quoi personne ne croyait pourtant : un vrai retour aux sources, non pas dans le fond, mais sur la forme, avec une écriture vive et intelligente, des personnages cohérents et malgré tout surprenants, et des putains de cliffhangers qui vous font chaque fois vous écrier "QUOI ? CA SE TERMINE COMME CA ?!!!!"

Après avoir eu le droit d'arborer sa vraie coiffure de la vraie vie en saison 5, Eliza Taylor a obtenu de haute lutte l'autorisation de changer de vêtements en saison 6. Et on dit que les syndicats ne servent plus à rien.

👎 GRAND HOTEL Je ne crache jamais sur un bon vieux soap mais il me faut pas un minimum de piquant pour revenir plusieurs semaines de suite (dans la mesure où c'est assez rarement la vision de l'artiste qui me maintient devant l'écran). Grand Hotel part de suite très mal, en faisant une espèce de télénovela mainstream de ce qui était, à l'origine, un genre de Downton Abbey espagnol, ce qui dit déjà à peu près tout du niveau d'ambition d'un Network en perdition (heureusement qu'ABC a encore quelques bonnes comédies familiales pour donner encore l'illusion qu'elle existe).

👍 KRYPTON (saison 2) Dans la continuité de sa fin de saison 1, soit une série le cul entre deux chaises, qui tente d'imposer un univers et des codes qui lui sont propres tout en étant contrainte par le cahier des charges de multiplier les références à l'univers de Superman. Bref, une cousine de Gotham, avec des problématiques très similaires mais des résultats autrement plus convaincants, l'intrigue ambitieuse trouvant un très bon équilibre entre les enjeux intimes de personnages pour moitié originaux, et les enjeux de la politique kryptonienne, moins probants (puisqu'on sait que tous ceux qui ne mourront finiront par exploser avec leur planète un jour ou l'autre) mais rondement menés.

👎 NOS4A2 Je me souviens d'une époque où la parution d'une série horrifique était quelque chose de tellement exceptionnel que même les mauvaises étaient visionnées en entier. Aujourd'hui, c'est devenue d'une banalité absolue et NOS4A2, avec son titre à la con, ses dialogues sentencieux, son scénario confus et l'acteur le plus surcoté du monde à son générique... a bien du mal à laisser le moindre souvenir une fois chaque épisode achevé.

Zachary Quinto, l'homme qui avait décrété que ça faisait très très peur les gens qui articulaient très très lentement.

👍 SWAMP THING Je ne suis pas trop sûr de comprendre pourquoi ils ont voulu faire de Swamp Thing une série d'"horreur" avec des jump scares et des plans gores, je suis encore moins sûr de comprendre l'intérêt de produire une série aussi couteuse pour lui ôter toute chance de succès avant même sa diffusion (remontage des trois derniers épisodes, déjà tournés, pour passer de 13 à 10, puis annulation de la série le jour de sa sortie ?!), mais ces deux éléments conjugués font que l'on s'y colle sans trop y croire et que l'on se dit tout du long que c'est du gâchis. Il y avait vraiment matière à faire quelque chose, dans l'ensemble la qualité est là (même si l'intrigue avance bien trop lentement dans ce contexte), les décors naturels sont par endroits somptueux (tout ce qui est rare est donc bel et bien précieux), et même Ian Ziering... naaaaaan, pas Ian Ziering, quand même.

👍👍 YOUNG JUSTICE – OUTSIDERS On n'en doutait pas réellement mais qu'il est bon de retrouver Young Justice et de constater avec quelle facilité on est replongé dans l'ambiance, plutôt sombre et très mélancolique, de ce qui est tellement plus qu'un animé de superhéros. Comme avec la saison 2, qui opérait déjà une ellipse temporelle brutale, la saison 3 peut s'apprécier indépendamment des autres tout en s'inscrivant dans leur continuité directe, avec, comme en saison 2, juste un peu plus de maturité dans le propos, un peu plus de noirceur, un peu plus de violence... et un peu plus d'humour.

TABLEAU D'HONNEUR (ou pas) DES 6 (ou 7-8) DERNIS MOIS

ELLE ÉTAIT REÇUE AVANT MÊME DE PASSER L'EXAMEN

BLACK-ISH (saison 5) Comme chaque année, la meilleure série en activité a un peu levé le pied avec l'arrivée du printemps, mais comme chaque année, ce n'était pas suffisant pour faire baisser l'appréciation générale. Oui, tout l'arc avec Kyra était un peu boiteux malgré de belles intentions, oui, il y a eu quelques épisodes un peu moyen vers la fin de la saison... mais vu qu'à côté de cela l'arc de Junior était pour sa part très réussi et qu'on a également eu deux trois épisodes de haute volée (notamment le fabuleux "Black Like Us"), Black-ish conserve son trône – et facilement, encore.


REÇUES AVEC MENTION

DEADWOOD (The Movie) Bon, là, en deux phrases, ça va être compliqué... je vais devoir tricher et utiliser des points de suspension... des virgules... des points-virgules et sûrement plein de parenthèses... on parle tout de même de l'objet d'un de mes plus grands fantasmes : si vous faites partie des gens m'ayant posé la question depuis l'explosion de cette mode ces dernières années, vous savez déjà que Deadwood est depuis toujours ma réponse à la question Et toi, quelle série tu remakebootvalerais si on t'en laissait l'occasion ? Si j'essaie d'être objectif – mais quel intérêt ? – le problème de ce film promis, attendu puis inespéré depuis presque quinze ans, c'est qu'il n'est qu'une note de bas de page assumée comme telle, presque un cadeau ne s'adressant qu'aux fans (il est impossible de l'appréhender sans connaître la série, soit, mais encore sans avoir bien en tête les intrigues laissées en suspens en 2006, bien qu'il se déroule en théorie une décennie plus tard) ; mais tout cela est presque un détail, on est au-delà du simple plaisir des retrouvailles avec des personnages, une écriture, une mythologie qui a continué sagement à vivre en nous durant toutes ces années où il devenait de plus en plus improbable de les retrouver « pour de vrai »... ce qui frappe le plus dans ce film conclusif sans réellement l'être (Deadwood est l'Histoire, elle pouvait potentiellement continuer 20 ou 30 saisons), c'est à quel point il nous renvoie, aussi, à une autre époque télévisée... où le sigle HBO avait encore du sens, où l'on ne butait pas un personnage tous les cinq épisodes histoire de se donner l'impression d'exister, où le terme prestige TV imposait une vision, une dimension artistique et narrative totalement absente des séries que l'on classe désormais hâtivement sous ce label... David Milch, on l'a appris à cette occasion, est atteint d'Alzheimer et signait là, vraisemblablement sa dernière œuvre... mais c'est bien le testament de HBO qu'on a pourtant le sentiment de regarder – ce qui ne manque pas de sel lorsqu'on se rappelle que, précisément, l'annulation brutale et inattendue de Deadwood fut le premier clou au cercueil de sa suprématie.

La moustache grisonne, la classe demeure.

DOOM PATROL Que Doom Patrol soit la meilleure nouvelle série de l'année est en soi surprenant sachant que le simple fait qu'un truc aussi barré et farfelu que Doom Patrol soit devenue une série grand public est, en soi, totalement improbable. Difficile de vous faire tenir ça en deux phrases alors je vais essayer de faire simple : Doom Patrol, c'est un peu comme Legion, mais en beaucoup plus rigolo, voire en carrément crétin par endroits, mais exactement comme Legion, c'est le genre de série qui peut réconcilier avec les trucs de superhéros tous ceux qui les détestent.

STAR TREK DISCOVERY (saison 2) Ce n'est pas tout à fait une surprise (moins que la qualité de sa saison 1 à l'époque), mais Star Trek Discovery est vraiment devenue, en 2018-19, une des vraies bonnes séries de SF qu'il serait vraiment dommage de manquer si vous aimez le genre. Excellent casting, écriture de grande qualité, budget plus qu'honnête par rapport aux standards contemporains... Discovery est surtout une série intelligente et humaniste, dans la droite lignée de l’œuvre d'origine, et s'avère infiniment plus captivante que la série de blockbusters ronflants et gonflants qu'est devenue la branche ciné de la franchise... une vraie réussite trouvant un bel équilibre entre le respect du fandom et celui du spectateur lambda.

REÇUES SANS MENTION (mais avec les honneurs)

A.P. BIO (saison 2) Clairement moins bien que l'an dernier, effet de surprise en moins oblige, mais aucune envie de dire du mal d'une des rares comédies actuelles qui soit drôle au moins une fois à chaque scène de chaque épisode chaque semaine. Puisque c'est exactement ce qu'on lui demande, non ?


BROOKLYN NINE NINE (saison 6) Neuf-Neuf est intouchable, que voulez-vous que je vous dise ? Ce n'est pas la série que je préfère, c'est souvent celle que je finis un mois après toutes les autres de la saison régulière, mais qu'importe : elle finit toujours bien placée au moment des bilans, parce qu'elle est toujours bien, à son niveau (qui oscille entre le chouette et l'excellent selon les périodes), et ne déçoit quasiment jamais.

CHERNOBYL N'étant que très vaguement intéressé par le sujet, j'avoue que je n'en attendais à peu près rien, uniquement poussé par les très bons retours (ne me demandez pas pourquoi ni comment un buzz peut encore fonctionner sur moi en 2019, c'est un mystère). J'ai en tout cas bien fait : très bonne série historique doublée d'un très bon thriller, le tout est vraiment bien écrit et pétri d'intelligence, loin de l'illustration un peu balourde que je craignais avant de m'y mettre.


INSIDE N°9 (Deadline) Ok, nous sommes techniquement en 2018, mais j'ai trop rarement l'occasion d'être à jour sur cette série pour ne pas en profiter pour rappeler qu'Inside N°9 est l'une des propositions les plus excitantes et originales des dernières années et qu'elle suffit à elle seule à racheter les 4200 anthologies diffusées ailleurs. Archétype de l'épisode qui perdra presque tout de son efficacité avec les années, ce qui le place assez loin des meilleurs du show, ce Halloween Special (oui ok, c'est bon...) doit vraiment être découvert sans rien en savoir ; si vous y parvenez, les premières minutes vont vous faire sacrément kifer.

DYNASTY (saison 2) Personne ne le sait mais les scénaristes de Dynasty sont les meilleurs du monde (ou disons, les meilleurs du monde des Networks US, si ça vous va mieux comme ça). Réussir à tenir le coup face à autant de problèmes de production, de départs de têtes d'affiche à un rythme aussi soutenu et imprévisible... certains se seraient gaufrés pour moins que ça et eux, tranquillement, continuent d'enchaîner les très chouette épisodes sans se prendre la tête et en s'autorisant même des facéties délicieuses (le coup du « clonage » était juste fabuleux).

GOOD OMENS Acteurs cabotins, narrateur pipelette, réalisation garantie 100 % sans subtilité ajoutée... pas de doute, on est bien dans l'adaptation du livre culte de Pratchett et Gaiman. Une adaptation fidèle, fun et diablement (ah ah) efficace, surtout dans les premiers épisodes (de même que le bouquin s'effondrait complètement dans sa seconde moitié), pourvue du plus beau générique de l'année (so far...) et où l'on peut difficilement ne pas prendre un peu de plaisir à voir Sheen et Tennant en prendre autant.


JESSICA JONES (saison 3) Jessica affronte Dexter, Trish passe définitivement du côté obscur de la force des personnages que tout le monde a envie de battre à mort, Malcolm fait une crise existentielle, Hogarth fait une crise existentielle (mais heureusement elle redevient vite la bitch qu'on aime tant), Mind-Wave (?!!!!) devient le nouveau love-interest de l'héroïne et il est très très cool jusqu'au moment où il devient pénible et tout mou quasiment du jour au lendemain, la mère de Trish vient nous rappeler que le féminisme n'existe pas chez Marvel et que les femmes dans le frigo ça n'arrive pas qu'aux autres, bon et puis à un moment, quand même, Luke Cage arrive et on dit "youpiiiiiiiiiiiii" – c'est totalement gratuit mais comme on sait que c'est la dernière fois qu'on le voit, ça marche à fond. Une autre manière de la résumer serait de dire que cette saison est clairement desservie par le jeu catastrophique de Rachael Taylor (dont le rôle est cette année trop important que sa piteuse performance soit laissée de côté) et deux derniers épisodes aux ficelles vraiment paresseuses, mais que dans l'ensemble, c'était sympa, parfois franchement drôle et globalement bien mieux qu'en saison 2.

LAW & ORDER : SVU (saison 20) Parvenu à cet âge canonique, il n'est même plus question de savoir si la saison de l'année était bien ou pas (elle l'était), ni même si elle se situait dans la moyenne de la série (il y a eu tellement de hauts et tellement de bas que le point médian a été perdu de vue depuis des lustres). On se contente d'être bizarrement et toujours satisfait de voir le même show revenir chaque semaine et conserver un niveau, une ligne, une identité donnant envie de revenir voir la semaine suivante si la canicule ne l'a pas achevé d'ici-là.

MIRACLE WORKERS Buscemi en fait des caisses, la deuxième moitié de la saison était moins drôle que la première et on est loin de la qualité et de l'originalité de Man Seeking Woman, mais la nouvelle série de Simon Rich était tout de même une des cools nouveautés de l'année 2019.

(et Daniel Radcliffe est vraiment meilleur dans le registre de la comédie, mais ça, on le savait déjà)

RIVERDALE (saison 3) J'avais eu l'occasion de dire à l'automne tout le bien que je pense de la saison 2 et du début de la saison 3 ; la bonne impression s'est maintenue durant toute l'année, avec ses hauts et ses bas, une série misant autant sur l'aumaxdutrop pouvant difficilement aspirer à la constance. Riverdale a trouvé un ton bien à elle, un univers qui lui sied à ravir, mais elle a encore un défaut parfois rédhibitoire quand on la regarde de manière hebdo : sa tendance à étirer les intrigues, à digresser juste pour meubler... bref, vingt-deux épisodes, pour cette saison, c'était trop, mais c'était malgré tout souvent très bien.

RUNAWAYS (saison 2) est probablement la série que j'ai mis le plus longtemps à terminer en 2019 (je l'ai d'ailleurs commencé en 2018... et elle m'a tenu jusqu'à mai). Je n'ai aucune idée de pourquoi car c'était loin d'être la pire, et cette saison 2 était même par moment de très bonne facture – vous pouvez mettre ça sur le compte de mon allergie supposée à l'univers Marvel.

SUPERGIRL (saison 4) Je rêve depuis des années de caser l'expression Qui trop embrasse mal étreint et je remercie Supergirl de m'en donner l'occasion. À vouloir introduire trop d'éléments à la fois (Manchester Black, Luthor, Red Son Daughter...), le show s'est un peu perdu en route et a eu du mal à afficher une certaine cohésion ; ceci étant, il serait injuste de trop le saquer en retour, d'autant qu'on parle de (quasiment) la seule vraie série de superhéros à essayer de raconter un peu plus que le banal combat du bien contre le mal, ce qui est plutôt bien fait la plupart du temps.


SUPERNATURAL (saison 14) Rien que pour son épisode final, l'un des plus jouissifs de toute la série, ça valait le coup de tenir jusque-là. La dernière ligne droite s'enclenche avec panache, au point d'éclipser un peu une saison assez sombre, qui se situait plutôt dans la moyenne haute de la série, et qui aurait sans doute mérité qu'on s'y attarde une phrase de plus.

TITANS Nous l'avions évoquée dès ses débuts en 2018, plutôt prometteurs, et n'avions pas réellement eu le temps d'y revenir alors qu'elle l'aurait sans doute mérité. Le tout était un brin décousu et souffrait de la volonté de DC d'en faire la matrice d'autres séries (Doom Patrol, donc, mais peut-être aussi Hawk & Dove et pourquoi pas encore mordre un peu du côté de Gotham City ?...), l'impression finale est d'avoir assisté à un prologue plus qu'à une saison 1 digne de ce nom (ce que les scénaristes pouvaient sans doute se permettre sachant qu'ils étaient déjà reconduits), mais même avec ce sentiment de l'avoir quittée a peine débutée, Titans était vraiment très chouette.

BONNES POUR LE RATTRAPAGE (ou pas)

BETTER THINGS (saison 3) Il devait y avoir quelque part chez Pamela Adlon la volonté secrète de prouver que les femmes aussi pouvaient faire de l'humour pipi caca, car j'ai trouvé (mais c'est peut-être moi) cette troisième saison terriblement scato (en plus d'être terriblement répétitive). Je suppose que certain(e)s ont trouvé cela incroyable et transgressif ; cela m'a surtout paru ennuyeux (il y a quand même tout un épisode consacré à la constipation de l'héroïne), fort heureusement la série nous a offert par ailleurs quelques belles fulgurances, encore qu'un peu moins que par le passé.

Attention, soupir dans 3, 2, 1...

BLACK LIGHTNING (saison 2) J'avais déjà plus ou moins réglé son compte à cette série sympathétique en novembre, alors c'était vraiment juste pour dire que ça c'était un peu arrangé sur la fin de la saison, mais pas assez tout de même pour que je me fasse chier à écrire une seconde phrase.

DEADLY CLASS a été le top du must de l'année durant les 50 minutes de son pilote, avec son ton cinglant, sa tension, ses teenagers charismatiques et sa bande-son de top niveau. Malheureusement par la suite, plus les épisodes ont passé, et plus on s'est fait chier devant ce qui paraissant de plus en plus prévisible et, côté emballage, maniéré.

GAME OF THRONES (saison 8) J'aurais sans doute eu plein de choses à dire durant la diffusion, mais tout cela s'est déjà largement estompé de ma mémoire, ce qui est en soi une autre manière de les dire. Jusqu'à la dernière scène de son épisode 4, cette ultime saison tenait la route, avec certes beaucoup de facilités et de raccourcis, mais une forme de cohérence et une incontestable efficacité. Et puis il y a eu cette scène totalement débile et inutile où Tyrion, Dani et douze peupleus vont défier Cersei au pied des murailles, sans aucune raison ni logique ni rien, et l'on sut tout de suite qu'à partir de là la suite ne serait qu'une succession de scènes débiles, stupidement spectaculaires, trahissant à peu près tout, des personnages à ma promesse de ne faire que des deux phrases par note.

Dire que depuis près d'une décennie, on croyait que Game of Thrones était une série "sur des personnages", alors qu'en fait, c'était juste un truc avec des nazis.


The GOOD FIGHT (saison 3) Il fallait vraiment apprécier Michael Sheen (et qu'il soit par la suite très bon dans Good Omens) pour lui pardonner sa prestation dans The Good Fight. De mémoire, j'ai rarement vu un seul personnage réussir à ce point à détruire toute une saison de par sa simple existence, et c'est bien dommage car tout ce qui était dans The Good Fight hors-Michael Sheen était comme d'habitude de bonne qualité... sauf que plus les épisodes ont passé, plus cette portion est devenue congrue, et plus j'ai eu du mal à finir – je prie et je suis sûr que vous aussi pour que la chute soit une manière de promettre qu'on ne le reverra plus jamais dans ce rôle (et Rose Leslie aussi tant qu'à faire).

HERRENS VEJE (saison 2) On le sentait déjà venir en saison 1, la (plus si) nouvelle série du créateur de Borgen, malgré son beau casting et ses fulgurances, a de plus en plus tendance à s'égarer à force de vouloir évoquer trop de sujets et trop de concepts différents. Elle aurait pu être une formidable série sur la foi, la famille, la religion et les liens entre les trois ; il a fallu hélas que son auteur veuille en faire une série politique, sans (ceci va sans dire) la subtilité de son œuvre précédente.

STRANGER THINGS (saison 3) Ouh là là là, c'est quoi toutes ces couleurs ?... et les scènes d'actions, là, y'en a pas un peu beaucoup ?... et donner un rôle si important au plus mauvais acteur de la série (et de très loin), était-ce bien raisonnable ?... et à quel moment Hopper est devenu un devenu un personnage totalement débile servant principalement de ressort comique ?... et le scénario il serait pas un peu incohérent ici et là ?... Bref, pas mal de trucs qui ne vont pas, on l'avait prédit à l'avance, et on peut déjà prédire que ce sera pire en saison 4... mais pour le moment la série tient encore debout, les personnages ayant mine de rien cumulé un certain capital sympathie en seulement quelques épisodes.

Non mais... euh... vraiment ?

The TWILIGHT ZONE version Jordan Peele est une série qui se prend très au sérieux et ne nous épargne aucun couplet moralisateur. Ce n'est pas en ce la qu'on pourra lui reprocher de trahir l'œuvre, qui était exactement pareil, et Peele la comprend sans doute mieux que n'importe lequel des douze-mille tocards ayant tenté des remakes ou des revivals depuis les années 80... mais il est évidemment amusant de noter que les mêmes causes peuvent entraîner des effets totalement inverses, car le côté raisonneur de cette version, à quelques décennies d'écart, est bien plus pénible – The Twilight Zone, la vraie, savait prendre le spectateur à rebrousse-poil, ce qui n'est jamais le cas ici (sauf s'il vote Trump mais sur CBS All Access, il y a clairement peu de chances) ; dommage car pour le reste, Peele a tout pigé et certains épisodes étaient franchement pas mal.

REDOUBLEMENT

AFTERLIFE raconte l'histoire d'un auteur culte qui a révolutionné son milieu il y a presque vingt ans mais qui n'y arrive décidément plus – quoiqu'il tente pour essayer de changer le cadre, les habitudes, les moyens... il finit par refaire le même truc, vingt ans plus tard, la fraîcheur en moins. Bref, Afterlife est la nouvelle série de Ricky Gervais et si Life's Too Short, Derek et tout ce qu'il a produit depuis la fin d'Extras vous a laissé totalement de marbre, cela ne changera pas cette fois-ci.

CLOAK & DAGGER (saison 2) Je n'ai strictement aucune idée de ce pourquoi j'ai regardé la saison 2 de Cloak & Dagger, dont je n'avais déjà pas apprécié la saison 1. D'ailleurs, heureusement que j'ai un tableau excel très détaillé, car jusqu'à il y a cinq minutes je ne me rappelais même pas avoir reagrdé la saison 2 de Cloak & Dagger – ni la saison 1, pour tout dire.

PRESS Je ne veux pas être déplaisant et je veux même bien croire que la presse écrite soit globalement moins discréditée au Royaume-Uni que chez nous, mais en 2019 et alors qu'on nous gonfle avec les fake news, les réseaux sociaux et les « à l'heure d'Internet », faire une série sur la rivalité entre la grande presse et les tabloïds semble légèrement hors-contexte. Surtout avec autant de clichés à chaque scène.

Si vous cherchez une définition de personnage caricatural, celui de Ben Chaplin, patron de tabloïd (forcément) cynique et (naturellement) amoral, devrait vous ravir.

SUPER DRAGON BALL HEROES (Arcs I & II) Cela mérite à peine une note, je me suis un peu laissé piégé par le côté sympa du truc (il s'agit d'un animé original "promo" pour un jeu vidéo auquel je ne jouerai vraisemblablement jamais), et il faut bien dire que le début, malgré les raccourcis narratifs intersidéraux (websérie de 8 minutes oblige) avait quelques bonnes idées... mais tout cela a été vite balayé dans l'arc suivant, à un moment, je me suis assoupi pendant une minute tout au plus et à mon réveil le truc était complètement parti en sucette et je n'ai plus rien compris depuis... oui, vous avez peut-être perdu l'habitude mais je vous rappelle que sur Le Golb, on saque en conscience des trucs parce qu'on s'est endormi devant et qu'on a eu la flemme de revenir en arrière.

The WALKING DEAD (saison 9) Les Chuchoteurs sont les meilleurs antagonistes d'une série qu'ils incarnent à la perfection : on la croit morte mais de temps en à autre, en y regardant de plus près, on réalise qu'elle bouge et parle encore. TWD ne sait plus quoi inventer pour nous faire revenir la semaine suivante, on peut même douter qu'elle ait jamais su tant elle paraît tourner en boucle, mais en dépit d'une saison 8 catastrophique elle parvient encore, de temps à autres (ici le premier segement de la saison 9, en gros jusqu'à la "dispariation" de Rick), à donner l'illusion d'avoir une raison d'être... généralement pour mieux retomber dans ses travers et sa répétition juste derrière, mais qui a encore envie de la maudire ?

WHAT WE DO IN THE SHADOWS a une incontestable qualité : son pitch est peu ou prou le même que celui d'un roman que j'ai commencé il y a plus de dix ans et que j'ai abandonné, repris, abandonné, re-repris puis re-abandonné (jusqu'à récemment, qui plus est). Las, ses problèmes sont exactement les mêmes que ceux qui m'ont à chaque fois convaincu de lâcher l'affaire : le meilleur pitch du monde ne suffit pas à faire un bon récit, il faut pouvoir assurer après le premier chapitre (ou le pilote), et ce type d'humour peut vite virer au lourdingue.


EXCLUS DE LA SALLE D'EXAMEN – ON SE REVOIT AUX DRAWAS

ARROW (saison 7) Il est impressionnant de constater à quel point cette saison fut frappée du début à la fin du sceau de la débilité la plus totale, la plus absolue, la plus PURE. Alors qu'elle avait plutôt bien redressé la barre ces dernières années, Arrow vient tout simplement de signer sa pire saison à ce jour, au point qu'on ait accueilli avec soulagement l'annonce de sa fin prochaine.

BLACK MIRROR (saison 5) On s'en doutait depuis la saison d'avant, le monde vient de réaliser que Black Mirror était une série réac, démago et affreusement moralisatrice. Certes, le monde croit que c'est nouveau alors qu'en fait ç'a toujours été le cas (le monde a une capacité à prendre du recul par rapport à ce qu'il regarde pour le moins limitée), mais c'est un progrés, et c'est bien le seul notable cette année car pour le reste, je me sens totalement en phase avec le monde : cette saison 5 était vraiment à chier.

HUGE IN FRANCE Avec la série de Gad Elmaleh, la question n'est pas de savoir si la personne qui vous en parle a aimé (c'est à peu près impossible tant elle est mal écrite, mal jouée et stupide à peu près tous les niveaux), mais juste de savoir si cette personne a réussi à tenir plus longtemps que vous (huits épisodes c'est court, mais long). Record personnel : 3 épisodes et dix minutes – à vous de jouer.

J'ai même pas envie de faire une vanne.



Au milieu de tout cela, il y a évidemment eu également quelques plus ou moins vieilleries (antiquités de l'année dernière ou fossiles d'il y a trois ans), qui ne trouvaient pas naturellement leur place dans cet article encore que j'aurais sans doute pu faire semblant d'être en train de regarder la saison 2 de Pose alors que je me suis arrêté à la 1 (car oui, on peut trouver une série très bien fichue et quasi irréprochable et n'avoir à peu près rien à foutre de ce qu'elle raconte). J'aurais également pu vu raconter comment j'ai commencé à regarder Kfulim (False Flags en... français) ou Beau Séjour (Beau Séjour... en néerlandais) deux ans après tout le monde ou me lancer dans un long champ d'amour à The Larry Sanders Show, qui est la vraie série que j'ai le plus assidûment (re)regardée depuis six mois. C'est ce qui est sympa lorsque je ne me sens plus tenu par la nécessité de cette rubrique (et c'est aussi ce qui explique qu'elle ait parfois tendance à s'interrompre brusquement) : je me lance dans des trucs complètement foufous comme rattraper iZombie. Bon. Il faut bien en garder sous le coude, qui sait si je n'aurais pas envie de refaire un article un de ces jours.

28 commentaires:

  1. Ma grande joie de voir revenir le Golb, fût-ce pour un one shot, se mitige d'une minuscule déception : je suis d'accord avec tout, je ne vais pas pouvoir râler (bon allez, pour la forme, What We Do in the Shadows est quand même hilarante par moment, je te trouve un peu dur). Alors, juste une remarque pour la forme : les cinq dernières minutes de la saison 14 de Supernatural suffiraient à elles seules à justifier l'existence de la série. J'étais un peu fâché que depuis trois ans et demi qu'il a cassé sa pipe, ils n'aient jamais rendu un petit hommage à Lemmy (s'il y a bien un show qui se devait de le faire, c'est celui-là). Bon, ben le moins qu'on puisse dire, c'est que je ne suis plus fâché. Bref, ravi de te lire, même une fois tous les trois mois.

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    1. Ma joie se mitige également car tu n'as même pas fait allusion au fait que j'aie précisé rattraper iZombie ;-)

      (bon certes, je suis loin du compte, on n'est prêt d'avoir une discussion ensemble à ce sujet)

      Je ne m'étais jamais fait la réflexion pour Lemmy. Peut-être que comme une bonne bouteille, ils se le gardaient pour un moment important ?

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    2. (tous les trois mois, n'exagère pas, tous les deux mois, c'est déjà trop peu ^^)

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    3. Ah, c'est vrai, j'aurais dû priser tes louables efforts pour laisser une chance à Rob Thomas (problème : je trouve que ça se dégrade pas mal à partir de la saison 3). Pour Lemmy, je pense effectivement qu'il se le gardait sous le coude (c'est ma chanson préférée d'un groupe que j'aime beaucoup, je ne nierai pas avoir eu un épisode lacrymal que les allergies de printemps ne suffisent pas à expliquer, quand j'ai commencé à l'entendre) : je pense que ça fait un moment qu'ils ont décidé du endgame, et donc du dernier Big Bad. Sinon, encore une fois, je ne peux dire que des points d'accord. Assister à l'agonie d'Arrow est pénible. Doom Patrol est la surprise joyeuse de l'année. The 100 a un retour de forme épatant. 9-9 reste 9-9. Black-ish fait une saison un peu en-dessous, mais demeure au-dessus du reste. GoT a basculé dans l'ubuesque scénaristique avec la fin de l'épisode 4, alors que ça tenait la route avant (et que le début du dit épisode est plutôt chouette) - de toute façon je ne regardais plus que pour Arya (j'ai un truc avec les petites gonzesses qui n'ont l'air de rien, à qui on dit de rester à leur place et qui répondent "Et si je te bottais le cul, plutôt ?" - Buffy Summers, Veronica Mars, Arya Stark of Winterfell ; il m'en manque seulement une pour l'Automne). J'ai arrêté TWD, définitivement, après la, donc, "disparition" de Rick. Bref, aucune polémique en vue, dommage.

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  2. Le problème quant tu réapparais subitement, comme ça, c'est qu'on a envie de te dire qu'on est content de te retrouver, pas du tout de parler de l'article du jour (et c'est vrai qu'un Golbeur en série, même un gros, c'était mieux pour un au revoir que pour un come back).

    On est à peu près d'accord sur les bons trucs (et les moins bons) des derniers mois. Dans l'ensemble, 2019 est vraiment un mauvais cru jusqu'à présent.

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    1. Faute de temps, j'ai regardé moins de trucs en 2019 que n'importe quelle année depuis environ 1995, alors je manque de recul mais c'est effectivement mon impression également.

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  3. Moi qui pensait que tu prenais le temps de faire le plein de méchancetés!
    (bon ok, j'ai ri pour Gad Elmaleh...)

    Comme Jésus je trouve que c'est une année un peu tristoune, aussi bien dans les bons trucs que dans les mauvais qui ne sont pas suffisamment mauvais pour mériter qu'on s'y attarde (enfin à part Huge in France à qui on peut déjà promettre un carton aux drawas) (y aura des drawas en 2019?)

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    1. Et content de lire bien sûr! Mais bon tu le sais ;)

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    2. Je ne m'y suis pas encore posé la question pour les Drawas. J'imagine que oui, mais peut-être sous une autre forme ? Je ne sais pas trop. L'édition 2018 m'a vraiment exténué, j'ai mis 10 jours à me remettre de la débauche d'énergie qu'il a fallu produire pour publier ça à peu près dans les temps au milieu d'un emploi du temps déjà extrêmement chargé... donc on verra, mais oui, dans l'absolu, bien entendu qu'il y aura des Drawas.

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  4. Oh la bonne surprise du petit déj !

    Je m'en vais répandre la bonne nouvelle :-)

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  5. Deadly Class est un comics que j'aime beaucoup. Tellement que j'ai eu l'appréhension de jeter un oeil à l'adaptation lancée par SyFy (puis annulée par SyFy quasiment dans la foulée). Je recommande néanmoins la lecture de cette oeuvre à vif, fine et cruelle, et qui ne manque pas de piquant sur la représentation des teenagers et de leurs désarrois face à l'âge adulte.

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    1. J'en ai souvent entendu parler mais j'avoue ne jamais l'avoir lu.

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    2. Franchement, c'est l'un des meilleurs de cette dernière décennie.

      Je sais, cela fait un peu phrase volontairement catchy mais c'est à la fois violent, beau, cynique, poétique, optimiste et paradoxalement sans espoirs, et d'une inventivité narrative toujours surprenante. Les personnages (Marcus, Maria et Saya) sont incroyablement profonds et jamais caricaturaux. Quant au dessin, il est coupant, explosif et saillant.

      C'est vraiment, et depuis sa parution, un coup de coeur monumental en ce qui me concerne. Bref, vas-y parce que cela en vaut largement la peine ;)

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  6. Je vois pas bien ce que tu reproches à Deadly Class, mais allez... le plaisir de te lire est plus fort, on va dire ;)

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    1. Moi je vois très bien, mais allez... le plaisir de ne pas l'expliquer est plus fort ;)

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  7. Oh ! le Goooooooooooooolb !

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  8. Bon, je vois qu'il me faut rattraper mon retard sur Supernatural...

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  9. Content de te relire, Thomas :)

    NOS4A2 : je ne sais pas si c'est à Zachary Quinto que tu fais référence pour l'acteur le plus surcoté, mais perso, je trouve que lui et le Suédois de Trapped sont les rares bonnes choses à tirer de ce ratage. Cette série a tous les défauts des adaptations de romans de Stephen King, et l'héroïne et son entourage sont particulièrement insipides (mais qu'est-ce qu'on s'en tape de l'alcoolisme de son père ou de son choix d'université !). Je ne serai pas là en saison 2, c'est sûr.

    A.P. Bio : je ne sais pas comment tu as fait pour tenir, et pourtant, j'avais plutôt bien aimé la saison 1. Il aurait fallu renouveler tous les élèves, mais vu qu'ils ont contribué au succès de la saison 1, il y avait peu de chances que ça arrive.

    Chernobyl : pour moi, c'est la claque de 2019, voire des 5 dernières années.

    Better Things : impossible pour moi de continuer à regarder cette comédie maintenant que l'infréquentable Louis C.K. n'est plus à l'écriture. J'ai essayé, mais je n'ai même pas réussi à finir l'épisode 3x01 (et à te lire, je suis passé à côté de quelques fulgurances)

    The Twilight Zone : c'est probablement la série de ce premier semestre qui m'a plus gonflé. Elle est trop moralisatrice et donneuse de leçons, mais malgré tout, il y avait de bons pitchs de départ, et quand je vois le ratage qu'est Us, je me dis que Jordan Peele aurait été bien inspiré d'utiliser l'un d'entre eux pour son premier film après Get Out. Je suis malgré tout en désaccord avec toi sur le fait que ce revival est très proche de la série de 1959 : j'ai regardé les 2 en parallèle, et pour moi, il n'y a pas photo en terme de qualité. L'originale n'a pas pris une ride, et elle est autrement mieux écrite et subtile.

    What We Do in the Shadows : ma comédie coup de coeur de 2019. J'avais adoré le film, et hormis un ou deux épisodes moyens, j'ai savouré chaque minute de cette adaptation sérielle.

    Black Mirror : je ne dirais pas que cette saison est à chier. Je la trouve juste moyenne et oubliable. Tous les gens avec qui j'en ai parlé m'ont aussi fait part de leur déception. Si tu veux quelque chose de vraiment mauvais, regarde la parodie Weird City, qui est signée... Jordan Peele.

    Mes bonnes surprises de la saison :
    - Poupée russe : un scénario inspiré par Edge of Tomorrow et Happy Death Day, avec une actrice dont la gouaille new-yorkaise rappelle celles de Pamela Adlon et Alex Borstein (Mrs Maisel).
    - Ramy : la petite soeur de Master of None et Atlanta.
    - Sex Education : le Skins de la nouvelle génération ?
    - State of the Union : 10 épisodes de 10 minutes sur un couple en pleine crise conjugale. Rosamund Pike et Chris O'Dowd ont une belle alchimie à l'écran.
    - Hanna : bon petit thriller d'action inspiré du film du même nom. Attention, ça parle beaucoup allemand !
    - The Act : à voir pour la performance de Joey King et de Calum Worthy. Cela dit, la série aurait gagné à proposer 2 ou 3 épisodes de moins.
    - How to Sell Drugs Online (Fast) : le Sex Education allemand, avec un soupçon de Breaking Bad.

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    1. Content de te relire également :)

      Quinze jours après je ne vais pas répondre à tout, surtout que je manque de temps, juste sur The Twilight Zone : je n'ai pas - vraiment - dit qu'elle était très proche de l'originale. J'ai surtout trouvé qu'elle avait sur pas mal de point la bonne approche, le bon "feeling"... pas mal de pitchs auraient réellement pu servir de points de départ à des épisodes de la série originale, ce qui n'était tout de même pas gagné sur le papier vu le lourd passif de la franchise avec les remakes. Après je relevais aussi les similitudes sur le côté moralisateur (l'originale l'était énormément), mais cela relevait plus du pied-de-nez, les deux ne sont évidemment pas réellement comparables sur ce point. Serling écrivait dans une autre époque où ses prises de positions "morales" avaient réellement quelque chose de provocateur (commentaire qui vaut en fait pour toute la SF des pionniers des 50-60's). Et l'ensemble n'était jamais desservi par le message. Tout le contraire de ce qu'a fait Peele dont les idées (presque toutes bonnes sur le papier) sont totalement noyées sous des litres de bien-pensance et de pseudo-progressisme tellement sirupeux que j'en viens à utiliser des mots comme "bien-pensance".

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  10. Contente de te lire à nouveau ! (même s'il m'a fallu deux semaines pour me rendre compte qu'il y avait un nouvel article)
    J'ai abandonné The 100 après le premier épisode, peut-être dois-je revoir mon point de vue ?
    Pour le reste, je crois que j'ai une certaine lassitude en séries, j'ai de plus en plus de mal à trouver des séries qui me plaisent, mais je peux citer Chernobyl, Sex education, Fleabag et Derry girls. Du coup, je me refais une intégrale Buffy / Angel ;-)

    (et tu m'as poussée à essayer Zelda, c'est pas gagné: je suis nulle avec une manette - je bloque dès le début pour descendre de la tour, mais j'ai commencé hier et pas encore insisté plus :-D )

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    1. Ce qui est certain sur The 100, c'est que tu n'as strictement rien vu de la saison si tu en es restée au premier ^^

      Bon ça m'intrigue ton aventure sur Zelda... je ne sais même pas de quelle tour tu parles... tu parles de la première grande tour qu'on doit escalader ? Je me rappelle en avoir bien chié pour arriver en haut, mais pas du tout de comment je suis redescendu ^^ A moins qu'en fait par "tour" tu désigne le plateau entouré de murailles sur lequel on débute le jeu ?...

      En tout cas n'hésite pas à faire appel à la Golbline en cas de besoin :-D

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    2. Au tout début du jeu, il faut descendre d'une grande tour, et si on saute, on s'écrase. J'ai appris à l'escalader entre temps et je suis bien descendue... par contre je dois rendre la Switch que j'avais empruntée au bureau, donc je dois m'interrompre... et j'ai commencé un jeu sur PC, mon habituel Heroes of Might & Magic.

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  11. Chernobyl, j'adore !

    Après plusieurs mois - que dis-je, années ! - d'absence dans les commentaires du Golb, merci à l’excellente Chernobyl de m’offrir l’occasion d’une phrase d’introduction qui marque le coup…

    Une série passionnante et remarquable… et pourtant, ce n’est pas ma série de l’année, j’ai été encore plus marqué par la saison 3 de True Detective. Qui, comme la saison 1, est pour moi un véritable chef-d’œuvre. Mise-en-scène, atmosphère, personnages, dialogues, bande-son, scénario, tout m’a captivé de la 1ère à la dernière seconde.

    J’ai aussi beaucoup aimé la 2° saison de Mindhunter, mais je garde une petite préférence pour la première. Et The Boys est une bonne surprise, seule série dans l’univers super-héroïque, avec Legion, que je trouve regardable (et, dans leurs cas, évidement bien plus que simplement « regardables »).

    Pour aller un peu à contre-courant de ce que je lis à droite et à gauche, et de ce que tu dis aussi, la dernière saison de Game of Thrones m’a réconcilié avec la série. Même si elle va un peu vite en besogne, elle retrouve ce qui pouvait me la rendre sympathique au début, un côté plus adulte, plus dramatique et moins « héroïc-fantasy pour ados » dans ses intrigues et choix narratifs…

    J’ai découvert aussi Wayne récemment, une très bonne série bien barrée et rock’n’roll… et, parmi ce que j’ai vu ces derniers mois, j’ai bien aimé Mr Mercedes et Counterpart… Là, j’entame la saison 2 de Dark…

    « je ne supporte pas que le moindre petit truc déconne, ce qui signifie que chaque bug remet en cause la totalité du projet au point de l'annuler tous les dix jours »

    Toi, t’aurais jamais pu être pris comme scénariste sur Stranger Things…

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    1. Il me semblait bien avoir entrevu pendant mon absence un commentaire du Grad, du Seul, de l'Unique Gitounet !

      Je te le fais rapide parce que le commentaire n'est plus tout frais :

      - GoT : je suis un peu étonné de lire ça de ta part, même si je vois ce que tu veux dire. On peut quand même pas dire que cette dernière saison fasse franchement dans la finesse et dans la nuance.

      - Wayne, True Detective III : pas vu (et je ne connais pas du tout Wayne).

      - The Boys : j'ai moi aussi beaucoup aimé, très bonne surprise d'autant que je ne suis pas du tout fan du matériau d'origine (un peu trop punk-teubé à mon goût). Je trouve que la série a vraiment bien adaptée, les comics sont édulcorés mais de manière intelligente et le résultat qui en ressort est certes moins rock'n'roll mais beaucoup plus malin.

      - Minhunter : pareil, la saison 1 était meilleure mais la suivante est tout de même d'excellente facture et on ne peut de toute façon lui reprocher de prendre le risque de s'éloigner de ce qui fonctionnait dans la première (ils n'allaient pas faire 10 saisons avec des mecs parlent à d'autre mecs puis parlent entre eux de ce que les autres mecs leur ont dit... tout le monde aurait trouvé ça répétitif, à raison).

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  12. Lodge 49 attend toujours que tu la regardes et que tu la couvres de louanges. Non seulement la saison 1 est grande (à mi chemin entre John from Cincinnati, Six feet under et un film indé fantastique), mais la saison 2 l'est tout autant. Un épisode et tu seras conquis.

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