lundi 18 avril 2016

[GOLBEUR HORS-SÉRIE #2] Ces séries je golberais tellement de golber...

Dans le précédent hors-série de cette rubrique, nous avions évoqué des séries auxquelles il convenait de laisser du temps pour qu'elles prennent leur pleine mesure, chose devenue de plus en plus difficile de nos jours. En toute logique, ce second Golbeur hors-série se devait de proposer l'exercice miroir, soit donc des séries auxquelles j'aurais laissé plein de temps... en vain. Pour être exact, des séries que je golberais de golber – soit donc qui, sur le papier, en raison de leur sujet ou de leur casting, devraient compter parmi mes préférées du moment... mais ne récoltent malheureusement qu'indifférence et (relatif) mépris de ma part, sans toujours que je sois en mesure de me l'expliquer clairement moi-même. Parce que ce n'est pas si facile qu'on le croit, de nager à contre-courant. C'est parfois même assez frustrant (lorsqu'on n'est pas du genre à le faire exprès).

Vous l'aurez compris, cette sélection ne se compose donc pas de mauvaises séries en soi. Au contraire, il s'agit plutôt de bonnes séries, toutes plus ou moins considérées comme appartenant au haut du panier actuel. J'aime juste vous donner l'occasion de me jeter des trucs.

Oh et ne réglez pas votre mire : il n'y en a que neuf, car je m'en étais un peu voulu après coup de racler les fonds de tiroirs dans le précédent hors-série.



The AFFAIR (Showtime, depuis 2014)

J'en ai vu : 1/2 saisons Hagai "In Treament" Levi qui lance une série mi-thriller mi-drame psychologique avec Ruth Wilson et Dominic West... comment est-il possible que je puisse ne pas aimer ? Je n'ai même pas réfléchi trois secondes avant de lancer le premier épisode de The Affair, le lendemain même de sa diffusion. Et j'ai adoré. Parce qu'en plus, voilà qu'on me tricotait le genre de construction narrative tip top comme j'aime. Dès lors, tous les voyants étaient au vert. Je pouvais tout pardonner, même Showtime. J'étais quasiment prêt à encenser Joshua Jackson. Et puis... plus rien. Au bout de quelques semaines, j'ai commencé à me demander pourquoi je regardais – ce qui n'est que très rarement bon signe. Et la vérité, c'est que je ne savais pas trop quoi répondre à cette question. Je n'ai pas réellement de grief à formuler à l'encontre de The Affair ; mais son univers, ses thèmes... me laissent absolument indifférent. Je me fous des histoires d'adultères de bourgeois blanc auto-centrés comme de ma première capote usagée. Cela ne m'intéresse absolument pas, et si j'entends bien que Levi avait déjà introduit toutes ces thématiques dans In Treatment, sa précédente série avait cependant pour elle un double argument imparable : le "charmisme" de Gabriel Byrne et un format, ultra-épuré et dans le même temps quasi-expérimental, qui ne pouvait que faire mouche. Devant The Affair, j'ai rapidement compris que les gesticulations narratives du scénario n'avaient pour but que de meubler le vide. Lorsque le personnage de West a commencé à me taper sur les nerfs, j'ai arrêté. Sans le moindre remord mais sans vraiment avoir de mal à dire de la série, non plus. De toute façon, il s'agissait d'un drama de Showtime. Il était évident que ça ne pourrait pas s'arranger en saison 2, comme a priori tout le monde a pu s'en rendre compte l'automne dernier.


ARCHER (FX, depuis 2009)

J'en ai vu : 5,5/7 saisons Quand j'ai regardé la première saison d'Archer à l'époque de sa diffusion, j'ai trouvé ça assez médiocre et décevant compte-tenu de ce que le show promettait sur le papier. Je n'y suis revenu que des années après, sous l'impulsion de mes camarades du CDB (tous très fans, comme en témoignent sa présence permanente dans le Top 20 et ses passages ponctuels sur le podium. Je crois bien d'ailleurs que la seule raison pour laquelle elle n'est pas plus haut, c'est la note plus réservée que je lui ai mise). Mais alors qu'ils ont réussi à me convertir à Banshee (et d'autres), aucun argument n'est à ce jour parvenu à me convaincre qu'Archer était autre chose qu'une série moyenne n'exploitant jamais pleinement son potentiel – en tout cas, jamais sur la durée d'une saison entière. Il est vrai qu'elle est doublement handicapée par le fait d'être et une comédie, et un dessin animé, deux registres dans lesquels je suis souvent particulièrement dur à satisfaire. Le pire, c'est que j'aime bien Archer. Je devrais même l'aimer encore plus, tant son style d'humour est proche du mien et tant son univers m'est familier. Sauf que non. Je ne peux m'empêcher de la trouver beaucoup trop bavarde, maniérée et, surtout, répétitive : entre le milieu de la saison 2 et la fin de la saison 3, je n'ai pas été loin de réellement adhérer... le problème, c'est que c'est pile à ce moment-là que la série commence à décliner et à rejouer inlassablement des mêmes gimmicks, usant et abusant d'un comique de répétition qui devient carrément épuisant arrivé à la saison cinq – totalement foirée et que j'ai vraiment dû me forcer à terminer. La triste vérité est que la seule raison pour laquelle je suis presque à jour est que ma liste de comédies à mater se compose principalement de vieilleries extrêmement dures à trouver même sur le Net, alors que les saisons d'Archer sont dispos partout, même à la télévision publique française. Notez que ce dernier détail aurait peut-être dû m’alerter.


BLACK MIRROR (Channel 4, 2011-15 ; Netflix, depuis 2016)

J'en ai vu : 7/7 épisodes Black Mirror est une série absolument géniale, malheureusement elle l'est surtout sur le papier. Moi, on me parle d'une anthologie de SF/anticipation, je cours, peu importe que ce soit produit et écrit par l'auteur du nullissime Dead Set. Avec deux saisons de trois épisodes plus un christmas special, ce n'est de toute façon pas l'investissement de l'année en terme de temps. Las, Black Mirror s'est fait au fil des années une spécialité de trouver des pitches excellents qu'elle finit toujours et invariablement par ruiner en cours de route. Et les rares fois où elle réussit à tenir jusqu'au bout de l'épisode, comme dans le très glauque "15 Million Merits" (1x02), c'est uniquement parce que celui-ci est cousu de fil blanc. Pourtant je vous jure, j'ai vraiment envie d'aimer Black Mirror. S'il y a des consensus qui m'échappent parfois, je comprends très bien pourquoi cette série-ci fait presque l'unanimité tant elle est ambitieuse, parfois surprenante et toujours très intelligente dans son approche (si l'on excepte le très, très mauvais pilote). Mais ça ne le fait jamais complètement chez moi et au final, il a fallu attendre deux ans, une guest de Jon Hamm et l'ultime épisode de la période Channel 4 pour qu'enfin, je me dise ah ! voilà un très bon téléfilm ! Malheureusement, comme la suite sera lessivée par Netflix en une nouvelle saison de douze ou treize histoires, on peut d'ores et déjà présumer que ce plaisir restera sans suite. On parle quand même de mecs qui n'arrivaient déjà pas à être constants sur des mini-saisons très exactement dix fois moins longues.


DAREDEVIL (Netflix, depuis 2015)

J'en ai vu : 1,6/2 saisons Je ne sais vraiment pas ce qu'il me faudrait de plus pour adorer Daredevil. Tout y est très bien, de la réalisation au casting en passant par la photographie. Ok, pas trop le costume, mais admettons que ce soit secondaire, a fortiori parce que je ne suis pas un fétichiste du personnage. Réellement, tout est réuni pour que je sois fan de cette série, tout particulièrement dans la seconde saison, bien plus aboutie... et pourtant, je reste assez froid en la regardant – pas vraiment investi, jamais à fond et prêt à enchaîner avec l'épisode suivant. L'an dernier, j'avais mis ça sur le compte de sa diffusion (c'était la première fois depuis House of Cards que je regardais une série de Netflix la semaine où elle sortait), de la lenteur de l'intrigue, du parti-pris ultra-réaliste dont je ne suis pas forcément client dans les adaptations de superhéros (même si j'entends bien qu'aucun héros Marvel ne se prête plus à une démarche post-Nolan que celui-ci). Sauf qu'entre temps, il y a eu Jessica Jones, dont l'esthétique pourtant relativement similaire n'a pas empêché que j'adhère à 100 %. Et qu'en saison 2, l'intrigue est bien plus vive et dynamique que durant la (trop) longue exposition de 2015 ; presque tous les défauts des débuts (les dialogues ultra-sentencieux, les clichés de série B, le manque de second degré et la distance gênante entre le héros et le spectateur) ont été rectifiés. Et pourtant, je ne suis toujours pas fan de Daredevil. J'en ai même un peu marre de voir le pauvre Matt se faire défoncer la gueule dans quasiment chaque épisode, ce qui était compréhensible (mais déjà très excessif) en saison 1 et commence à sérieusement tourner au gimmick (sans déconner : même dans une scène où il flirte avec Elektra, les mecs arrivent à le faire saigner, ils ont vraiment un problème). Le plus dingue, c'est qu'il y a bien un fan de Daredevil chez moi : ma femme, que j'avais un peu forcée au départ, et qui au final aime beaucoup plus. De là à dire qu'il s'agit d'une série de superhéros pour ceux qui n'en ont rien à secouer des superhéros...


GAME OF THRONES (HBO, depuis 2011)

J'en ai vu 5/5 saisons En réfléchissant bien, si j'ai pu salué Game of Thrones dans ces pages, c'était surtout à l'époque où la lecture des romans était relativement fraîche dans ma mémoire. Je ne suis pas certain qu'il en aurait été de même si je les avais lus depuis beaucoup plus longtemps alors, et je suis à peu près convaincu que cela n'aurait pas été le cas si je ne les avais pas lus du tout. Il serait mentir de dire que je n'aime pas la série la plus populaire du monde ; ça le serait tout autant de supposer que le buzz grandissant a fini par m'avoir à l'usure – dans le sens inverse de ma mère. En revanche, ce serait encore plus mentir de laisser penser que j'aie quoi que ce soit à ficher de ce qui se passe dans ce show, que je ne suis plus que mollement, un peu à reculons et principalement pour vivre avec mon temps. De même que je lis toujours les best-sellers du moment parce que j'estime qu'en tant que spécialiste de littérature, je suis supposé savoir ce qui plaît à la majorité, je continue à suivre Game of Thrones tout en me faisant royalement chier devant et, surtout, en comprenant de moins en moins le pourquoi du comment de sa notoriété (je pense sincèrement que plus de la moitié de ses spectateurs sont incapables de nommer plus de la moitié de ses personnages). Dans le fond, même quand j’aimais bien, je n'étais pas réellement investi dans la série et avais plus de critiques que de louanges à formuler. A mes yeux, elle n'a jamais su sortir de l'illustration platounette de l’œuvre de Martin, et si j'ai longtemps cru que c'était parce que celui-ci était trop impliqué dans son développement, j'ai pu constater dans les saisons 4 et 5, qui utilisent beaucoup plus d'éléments originaux, que le problème était plus à chercher du côté de la compétence des scénaristes. Pour tout vous dire, j'ai parfois l'impression que Game of Thrones vient à peine de commencer. Sans doute en raison de la disproportion entre le (petit) nombre d'épisodes et le (très très grand) nombre de protagonistes, j'avais le sentiment en saison 5 d'être devant une saison 2, avec toutes les maladresses que l'on peut encore excuser à ce stade. Mais peu importe, puisque deux choses sont déjà acquises : je regarderai la prochaine saison, et celle-ci sera principalement composée de a) scènes de têtes à têtes figées (85 %, dont 69 % en intérieur), b) scènes "choc" qui vont faire piailler Twitter et Facebook (10%), c) scènes de nudité féminine rigoureusement inutiles (5 %).


IT's ALWAYS SUNNY IN PHILADELPHIA (FX, 2005-2012 ; FXX, depuis 2013)

J'en ai vu : 7/11 saisons La haine enrichit peut-être la lucidité, mais de là à dire que ça ne fait pas grossir, Céline s'est peut-être un tantinet avancé. En tout cas, moi, j'en ai gros sur le cœur chaque fois que je m'aperçois combien je déteste viscéralement les personnages d'It's Always Sunny, au point d'être souvent incapable d'apprécier les épisodes. Affreux, sales et méchants... on connaît la formule, et elle a rarement été aussi bien illustrée. Théoriquement, je devrais adorer ça. It's Always Sunny, c'est tout ce que j'aime. Un humour dur, cruel, mordant, brillant... sans jamais taper dans le cérébral ni le trop référencé. Le hic, c'est que vraiment... je hais ces personnages tous plus cons, idiots, moches et mêmes sales les uns que les autres. Je les vomis. J'ai envie de les frapper chaque fois qu'ils ouvrent leurs sales gueules. C'est viscéral. Incontrôlable. Il m'est absolument impossible d'avoir envie de revenir chaque semaine pour retrouver des gens aussi déplaisants et néfastes, aussi totalement vides, vains et dépourvus du moindre bon côté. Le Gang d'It's Always Sunny, ce sont un peu les enfants difformes de Larry David. Ils composent un groupe d'amis aussi antipathiques que celui de Seinfeld et se retrouvent dans des situations dont aucune ne dépareillerait dans Curb Your Enthusiasm. Sauf que chez David, il reste toujours un fond d'humanité à ces gens, un reste de culpabilité judéo-chrétienne ou tout simplement un vague sentiment de honte. Lui-même, en tant que personnage de Curb, est certes un affreux connard mais il reste malgré tout un être brillant et supérieurement intelligent (peu importe qu'il ne fasse à peu près rien de ces qualités). Les personnages de Philadelphia, eux, sont juste des crétins congénitaux qui en plus changent totalement de personnalités au gré du vent, ce qui les rend encore plus horripilants. Le pire, c'est que malgré cela, la série arrive à être souvent hilarante, et que je n'ai pas complètement renoncé à la voir en entier, même si j'y mets peu de cœur.


JANE THE VIRGIN (The CW, depuis 2014)

J'en ai vu : 1/2 saisons Jane the Virgin est une véritable anomalie dans mon système. Une série où tout semble tellement avoir été fait pour moi que je l'adorais déjà avant d'en avoir vu la moindre minute... et qu'à vrai dire, j'adorais certainement beaucoup plus à ce moment qu'une fois que j'ai eu commencé à la regarder. C’est sans doute un peu la faute des critiques, qui ont beaucoup insisté sur l'aspect humoristique du show (sans doute parce qu’elles n’assumaient pas complètement de kifer ce genre de truc), lui donnant une image de parodie de telenovela qui ne correspond que partiellement à la réalité. Jane the Virgin, qui est d'ailleurs adaptée de l'une d'entre elle, est bien plus dans le pastiche décalé, voire dans l'hommage, ce qui n'est pas pour me déplaire dans l'absolu mais se heurte au fait que... je préfère largement le bon vieux prime-time soap à la Dallas (dont Empire est actuellement la plus digne héritière), avec des rois décadents se volant les sociétés comme dans un Monopoly dadaïste, que les histoires d'amour cucul la praline. Si j'ai souri quelques fois au début, il m'a fallu un certain temps pour admettre que cette série tellement faite pour moi ne l'était en réalité pas tant que cela, et que je n'avais dans le fond pas à grand-chose à faire de l'histoire et des personnages, aussi bien interprétés fussent ces derniers (le casting est formidable). Parce qu’il y a un vrai savoir-faire, attention. Je comprends parfaitement que la jeune Gina Rodriguez ait gratté un Golden Globe l’an passé (par exemple). Dans l’ensemble, je trouve ça très bien fichu, original, souvent inspiré... mais nom de Dieu, je m’en... bats les couilles. Ni plus, ni moins. Je n’aime ni le ton (très gnangnan, malgré le second degré), ni le style d’humour (qui manque quand même de soufre et de mordant), et un soap sentimental où les petites filles rêvent du Prince Charmant et où les vierges prolétaires s’arrachent à leur condition pour devenir des princesses, voilà typiquement le genre d'histoire qui me laisse froid comme le marbre. Et croyez-le, ça m'emmerde un peu de le dire. Parce que Jane the Virgin est certainement, objectivement, l'une des séries les plus singulières, fantaisistes et abouties qu'on trouve à l'antenne actuellement.


PEAKY BLINDERS (BBC Two, depuis 2013)

J'en ai vu 2/2 saisons De l'inconvénient de ne pas suivre certaines séries de manière soutenue : si j'avais plutôt bien golbé la première saison de Peaky Blinders (je crois d'ailleurs en avoir parlé dans cette rubrique à l'époque de sa diffusion), je me suis aperçu au moment d'entamer la suivante qu'hormis le magnétisme de Cillian Murphy, je n'en gardais pas tellement de souvenirs. Ça partait mal et ça ne s'est pas arrangé : dès le début de la seconde occurrence, j'ai bien senti que je n'étais plus dedans, je ne comprenais pas tout et ai même hésité à revoir la première en diagonale. Mais n'était-ce pas déjà un aveu d'échec de la part de la série elle-même ? Je n'allais quand même pas m'excuser de ne pas avoir été marqué par son intrigue ? La vérité c'est que Peaky Blinders est une bonne série qui en rappelle plein d'autres, tellement d'autres que l'on finit se mélanger les pinceaux. Esthétiquement très soignée (même si la bande son pop rock 1994-2004 finit par soûler au bout d'un moment tant elle est systématique et répétitive), elle souffre pas mal du manque de charisme de ses acteurs secondaires, et gagnerait à simplifier ses intrigues aux ramifications un peu trop évasées. Surtout, elle irrite par instants tant elle semble ne pas assumer, même si l'on n'arrive pas à savoir quoi : est-elle une série anglaise voulant se la jouer américaine, ou au contraire une série américaine déguisée en série anglaise ? Dans tous les cas, l'alliage est branlant et m'a profondément ennuyé en saison 2, alors que pourtant... Peaky Blinders, c'est plutôt cool.


YOU'RE THE WORST (FXX, depuis 2014)

J'en ai vu 2/2 saisons Les comédies de FXX me plongent décidément dans des états indescriptibles, entre le malaise d'It's Always Sunny et la fascination muette face à Man Seeking Woman, sans oublier feu Wilfred qui avait une capacité assez hors-norme à me provoquer des crises d'angoisse existentielle (j'y reviendrai un jour, promis). On appelle sans doute cela une politique éditoriale, et You're the Worst n'y déroge pas le moins du monde. Dès le départ, il y a une espèce de décalage entre ce qu'entend être la série (une anti-comédie romantique dont les personnages sont trop égocentriques pour s'oublier dans leur relation), et ce que j'en pense (je trouve ça bien écrit et bien joué tout en restant assez froid à cette vision, alors que l'idée me plaît et que je trouve qu'elle est plus que rondement menée, évitant réellement le gnangnan qui lui pend au nez). Les choses ne se sont guère arrangées en saison 2, puisque de mémoire, je ne me rappelle pas d’une série qui aurait à ce point vrillé en cours de route, de manière aussi brutale et incontrôlée. C’est super sombre, super triste, les personnages chialent, se déchirent, se mettent sur la gueule… et paradoxalement, c'est aussi plus drôle et cruel que précédemment. Face à You're the Worst, ce n'est pas tant que je ne sache pas pourquoi je n'aime pas plus que ça – c'est surtout que je ne sais pas quoi penser, tout court. Et que les premières minutes suivant la fin de l'épisode sont principalement consacrées à dissiper la brume du malaise avant de déterminer si j'ai aimé ou non (des sentiments qui, d'ailleurs, trouvent un écho dans ce que m'inspirent les personnages : je ne sais pas si je les trouve super sexy et attachants ou carrément repoussants). Quelques mois plus tard, je n'ai pas du tout avancé dans mes réflexions, mais aussi bizarre que cela puisse paraître, je sais déjà que je serai devant la saison 3. Par contre, ne me demandez pas pourquoi.

25 commentaires:

  1. Amusante expérience (surtout à lire) (surtout quand on aime pas la plupart de ces séries)

    Tu es quand même très persévérant, pour certaines !

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    1. Oui, ou alors je ne sais décidément pas occuper mon temps libre ^^

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  2. Tu m'as l'air de t'en sortir pas mal pour quelqu'un qui ne sait pas le "pourquoi" de ses rejets ^_^

    Est-ce qu'il y a là-dedans des séries qui repasseront le test plus tard, ou bien ta religion est-elle faite ?

    Enfin, merci de me rappeler que je dois passer sur le cdb (plein de notes à venir ! :-)

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    1. J'ai déjà un peu répondu dans l'article ; dans toute cette liste, il n'y a que The Affair et JTV que j'ai réellement abandonnées (et sans doute aussi Peaky Blinders). Peut-être retenterai-je Jane un peu plus tard. Possible aussi que je regarde la saison 3 de Peaky Blinders en 2022, un soir d'ennui. Sachant que je n'ai jamais officiellement renoncé à finir Boardwalk Empire, tout est possible ^^

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    2. Vivement le hors-série numéro 3 "ces 10 séries que je finirai, un jour, promis juré" ^_^

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    3. Oui ou bien Ces 10 séries de deux saisons que j'ai mis six ans à finir ^^

      Enfin il y a pas mal de choix ;-)

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  3. - Moi je suis fan, encore plus cette saison, de Daredevil^^. Même si les scénaristes n'arrivent toujours pas à maintenir sur 13 épisodes un niveau de qualité constante; j'ai trouvé cette saison 2 fichtrement bonne sur ses dix premiers numéros (ce qui, en soi, est mieux que la saison 1 que j'avais déjà bien aimée) mais elle s'est quelque peu essoufflée sur ses trois derniers mètres. Ce qui demeure encore plus visible avec Jessica Jones qui doit sa réussite non seulement au choix de son actrice principale et à son ambiance de film noir- les seconds rôles sont plus en souffrance dans JJ que dans Daredevil je trouve et cela y joue beaucoup.

    - It's always sunny : mais comment fais-tu pour la regarder ? Je ne trouve aucun moyen (hmm hhmm) pour y parvenir.

    - Peaky Blinders : Autant j'aimais beaucoup cet équilibre instable entre mise en scène éblouissante (et consciente, mais alors très très consciente de l'être) avec une histoire toute en tension de la première saison, autant la saison 2 m'a déçue. Perdue dans une intrigue peu intéressante (d'ailleurs, je m'en souviens plus) et dans un déluge de tout ce qui a tendance à m'énerver, notamment, dans GOT : des scènes de violence gratuite et un peu de cul pour pimenter tout ça. Ceci dit, Tom Hardy et Noah Taylor étaient là et faisaient brillamment le job. Comme toujours.

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    1. Je crois l'avoir dit dans un précédent épisode, mais les problèmes de gestion des arcs me semblent découler des conditions de production de Netflix. Je ne sais pas ce qui se passent chez eux, mais tous leurs dramas (à l'exception d'Orange) ont le même problème et se retrouvent à jouer la montre dans les derniers épisodes. Ça a l'air très compliqué de remplir 12 ou 13 épisodes, là-bas ! ^^

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    2. - Pour "Daredevil", cette année, c'est plutôt : "On a tout donné pour les 10 premiers, on fait relâche sur les trois qui restent". En terme de rythme, ça se sent. Pour JJ, cela se sent assez vite en début de saison: l'arc autour du "méchant" est trop étiré, cela aurait gagné à être ramassé sur 8 ou 10 épisodes.

      -Pour "It's always (...)", je voulais plutôt te demander où tu la regardais ? Ca fait un bout de temps que je veux mais je n'arrive jamais à trouver de bons liens ;)

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    3. Je ne pense pas que Thomas apprécierait qu'on mette des liens ici, mais Philadelphia se trouve sans aucune difficulté sur coup de pied aux fesses (ou autre site US comparable) ;)

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    4. Moui, sur le moment, je me suis moi-même fait cette réflexion. Ce n'est pas trop le lieu ;)

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    5. Non mais je vois bien que vous voulez m'envoyer en prison :-)

      Alors que je regarde sagement cette série en VF sur Canal +, évidemment.

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  4. J'ai failli me fendre d'un "mais putain, DeadSet, c'était génial !" mais j'ai bien fait de cliquer sur ton lien, je l'avais déjà dit =P

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    1. Haha. Il m'arrive régulièrement la même chose... mais avec des articles ^^

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  5. J'ai aussi quelques séries du genre dans ma liste: Game of Thrones (à force de m'endormir devant) et The Walking Dead. The Affair pourrait bien la rejoindre mais je pense que j'ai encore assez de curiosité malsaine pour voir quel twist va être apporté à l'histoire pour remplir toute une saison 3. Et je confirme, le personnage joué par Dominic West est un gros con, et il le devient de plus en plus. A tel point que je commence même à apprécier un peu le personnage joué par Maura Tierney que je déteste pourtant.

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    1. J'imagine que ce n'est pas pour rien qu'il a remporté le Drawa du personnage qu'on a tous envie de battre à mort. Je ne sais pas ce qu'il en est dans la saison 2, mais dès le départ, il avait un gros potentiel !

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  6. Je comprends très bien Philadelphia. Pour la plupart, en fait.

    Mais je t'en veux un peu de tomber, toi aussi, dans le Game of Thrones-bashing (très à la mode depuis que la série est devenue un phénomène de société).

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    1. Le Game of Thrones bashing très à la mode... mouais. Pour moi le monde continue largement de vibrer à son générique pompier, hein. Je ne veux pas être méchant, mais ce n'est pas parce que tu as cinq amis Facebook qui n'aiment pas la série qu'il existe un Game of Thrones bashing ;-)

      (et dans tous les gars, je n'ai pas souscrit à la mode puisque je bashais Game of Thrones avant que ce soit cool ^^)

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  7. Enfin tu parles de séries que je regarde !

    Sur Games of Thrones et You're the Worst je te rejoins à 100%. Sur IASIP et Peaky Blinders à 90%. La première reste une comédie vers laquelle je me dirige quand les autres me saoulent, car depuis le premier épisode elle me fait rire avec constance, et son écriture très codifiée la rend rassurante. La seconde est une série que j'ai adoré (et des dramas que j'adore y'en a de moins en moins), mais comme toi la saison 2 m'a semblé trop américaine, trop inspirée de HBO et du déluge de sexe et violence. Ca restait plus supportable qu'ailleurs (GOT évidemment, que j'ai lâché avant la saison 5), mais ça a un poil terni mon enthousiasme.

    Enfin, sur Jane the Virgin j'accroche beaucoup, alors que je ne m'y attendais pas. C'est vraiment rafraichissant alors que vu le format, on pourrait trouver ça très lourd. Je te rejoins sur les qualités de la série (plus pastiche que parodie), et je trouve que c'est un vrai tour de force de la part des créateurs que d'avoir réussi à me faire aimer une telenovela au premier degré (l'intrigue à tiroirs et rebondissement) tout en faisant un pas de côté souvent drôle et bien vu. Vraie réussite et une des rares séries que je suis avec plaisir.

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    1. Je n'ai pas grand-chose à ajouter, si ce n'est sur Peaky Blinders : plus supportable qu'ailleurs, soit, mais il n'en demeure pas moins que je n'ai déjà plus aucun souvenir de la saison 2 :-/ (cela dit je ne me rappelle pas non plus du déluge de sexe et de violence, alors c'est peut-être un mal pour un bien ^^)

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  8. D'accord avec toi (et Joris ci-dessus) pour ce qui est de Youre the worst. Et pour rebondir sur blague sur la ligne editoriale de FXX, je ne vois pas trop sur quelle autre canal un tel show pourrait gagner une saison 3 ^^ c'est vraiment a l'honneur des programmateurs (meme si je n'aime pas tant que cela la serie, donc)

    Les autres je suis embete, je me demande si je dois prendre l'article pour moi vu que la moitie de ces series sont parmi mes preferees du moment (The Affair, Archer, GoT, Its alaway sunny... et j'aime beaucoup Black Mirror et Peaky B, bien que je n'aie pas tout vu). Je te soupconnes de detournement de notes du CDB pour construire tes articles *contre la voix du peuple* :D

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    1. Ma remarque sur la politique éditoriale de FXX se voulait plus une boutade qu'autre chose, vu qu'elle n'en a pas vraiment (je ne t'apprendrai pas qu'il s'agit de l'ancienne... FOX Soccer). D'ailleurs hormis YTW et MSW, il me semble que toutes les autres séries qu'elle diffuse sont, pour le moment, des transfuges de FX...

      Je ne suis pas du genre à construire mes articles "contre la voix du peuple", quelle drôle d'idée. C'est moi qui lui montre la lumière, rien de plus ;-)

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  9. Tu as beau dire je suis sûr que le buzz de Game of Thrones joue un peu dans ton non golbage, c'est quand même la seule série chiante du monde dont les fans sont encore plus chiants que les épisodes :D Chaque fois que j'en vois un j'ai juste envie de le troller sans vaseline :D

    La notoriété de cette série c'est vraiment la preuve que le monde appartient aux directeurs marketings. Cette série c'est que ça, pognon, business, fan service, slogans publicitaires, y a rien d'autre, zéro fond, zéro propos, réalisation hyper plate, intrigues molles et confuses....affligeant que le monde entier s'emballe pour cette merde y compris des gens qui osent se prétendre "critiques" alors qu'ils servent juste la soupe tiède d'un HBO qui entend bouffer la poule aux oeufs d'or jusque la dernière plume. Autant je comprends la popularité de TWD (malgré une liste de défauts longue comme...moi :D), parce qu'il y a une originalité et une esthétique post-ap assez classe (la réal et la photo y sont très belles) autant Shakespeare pour les illettrés..... ca me fait presque de la peine :(

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    1. Arrête, SIXTINE va te reprocher de verser dans le Game of Thrones bashing ;-)

      Shakespeare pour les illettrés, c'est quand même un peu méchant. Je préfère largement Amour, Gloire et Donjons :-D

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    2. (et sinon, je ne suis pas sûr de ce que c'est mais ç'a l'air de faire très mal de se faire "troller sans vaseline" ! :-o)

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