...
Il y a quelques mois, Marie m'invitait à participer au fameux 30 days quizz machin truc, s'attirant évidemment une réponse maison : Hein ? 30 jours, attends, je te le fais en un seul.
Dont acte !
Day 01- A show that should have never been canceled
Twin Peaks, bien sûr. Non pas tant parce qu'elle aurait mérité plus qu'une autre de continuer des années (au contraire, elle commençait sérieusement à s'essouffler), mais tout simplement parce que Lynch l'avait envisagée au départ comme une histoire ne devant jamais connaître de fin, un super-soap étalé sur des saisons et des saisons et des saisons. Donc par définition, le show qui n'aurait jamais dû être annulé, c'est celui-ci.
Day 02 - A show that you wish more people were watching
Boston Public ! Franchement, qui, en France, a vu cette série à part moi, et je crois Thierry ? Elle n'est même pas dispo en DVD. Et pourtant elle est vraiment bonne, et qui plus est servie par l'un des plus beaux castings de la première moitié des années deux mille. Chi McBride, Anthony Heald, Loretta Devine, Michael Rapaport, la sublime Sharon Leal...
Day 03 - Your favorite new show (aired this t.v season)
Louie, pour cette raison très personnelle que je partage avec Louis C.K. un certain embonpoint, une relation ambiguë à la calvitie et bien des préoccupations. Ceci mis à part, c'est tout simplement l'une des séries qui m'a le plus ému ces derniers mois, moi qui ne suis pourtant une pauvre petite chose à la larme facile. Il y a une telle tendresse derrière la hargne, une telle mélancolie, une telle poésie sous couvert de vannes et de crudité...
Day 04 - Your favorite show ever
The Wire. What else?
Day 05 - A show you hate
En réalité, il n'y pas vraiment de show que je haïsse, juste ceux que je regarde et ceux que je ne regarde pas. En revanche et comme tout esthète digne de ce nom, j'ai mes têtes. Cougar Town ou The Mentalist en font partie, au même titre que Glee, dont j'avais pourtant aimé les premiers épisodes, il y a longtemps, avant qu'elle ne devienne un encart publicitaire pour stars dans le besoin (premier cas de figure), superstars mainstream (cas de figure numéro deux, le plus répandu) ou pour les majors en règle générale (lesquelles se félicitent parce qu'il paraît qu'aux USA, Glee fait vendre du fichier numérique surtaxé sur i-tunes - et devinez quoi ? Ce n'est pas de la musique qui ne se vendait pas avant, mais des gros tubes pourris que les gamis redécouvrent, sans doute par envie de les partager avec leurs parents qui les écoutaient quand ils avaient leur âge). Tout cela ne serait pas bien grave si les producteurs se donnaient la peine d'écrire des scenarii, des dialogues ou des personnages. Mais même pas. Sous couvert de fraîcheur, d'insouciance et de couleurs chatoyantes, on est dans le cynisme et le mercantilisme les plus absolus.
Day 06 - Favorite episode of your favorite t.v show
The Wire étant plus une fresque qu'un feuilleton à proprement dire, j'avoue que j'aurais bien du mal à en dégager un épisode en particulier. Peut-être "Know Your Place" (4x09), dans lequel le Major Colvin a l'idée saugrenue d'emmener des kids des rues dans un restaurant chic et se prend de plein flouet le mur qui séparent leur monde du sien. Un épisode émouvant et choquant à la fois, qui place le spectateur devant ses propres contradictions, en épousant aussi bien le point de vue de l'adulte (piètre) pédagogue que celui des gosses.
Day 07 - Least favorite episode of your favorite t.v show
"Unconfirmed Reports" (5x02). Le moment où McNulty se pique de truquer les preuves et où la série quitte brutalement l'hyper-réalisme qui faisait jusqu'alors toute sa spécificité. C'est plus un symbole qu'un mauvais épisode en lui-même, je ne me souviens d'ailleurs pas de son contenu en totalité. Mais je me souviens parfaitement que c'est le moment où j'ai cessé d'adorer The Wire. Heureusement la fin était proche, je n'avais pas trop à regretter.
Day 08 - A show everyone should watch
Friday Night Lights. Parce que c'est une super-série. Et parce que je suis sincèrement convaincu que tout le monde peut l'aimer.
Day 09 - Best scene ever [SPOILER !]
La première scène de l'épisode "The Incident" (Lost, 5x16). Probablement le truc le plus fort que j'aie jamais vu à la télévision. Dieu sait que la série a pu avoir ses défauts, Dieu sait qu'on a pu reprocher aux scénaristes d'avoir "personnifié" Jacob... rien que pour ces trois minutes et demi, le métier à tisser, la statue, la tension exacerbée entre les deux (excellents) comédiens, le "It's just progress", le "D'you have any idea how badly I want to kill You?"... rien que pour cela, ça valait la peine.
Day 10 - A show you thought you wouldn’t like but ended up loving
Supernatural. Je le dis et je peux le prouver, puisque j'ai chroniqué chaque saison et qu'on a donc pu voir mon intérêt aller crescendo au fil du temps. Je pensais vraiment que c'était une connerie pour pré-ado, un sous-Buffy dans le meilleur des cas... d'ailleurs, soyons honnêtes, ça l'était un peu au début. Mais alors après... c'est simple, Supernatural a sans doute l'évolution la plus étonnante de toute l'histoire des séries. Je n'en vois en tout cas aucune autre qui puisse se targuer de s'être à ce point métamorphosée, d'avoir à ce point mûri, d'être à ce point devenue autre chose. Cela vaut pour les thèmes comme pour la qualité (ceci dit sans préjuger de la qualité de la saison en cours, que, précisons-le, je n'ai pas encore commencé à regarder).
Day 11 - A show that disappointed you
Récemment et sans hésitation, Rubicon. Pas mauvais, mais on me l'a tellement survendue que j'ai été terriblement déçu. Ce n'était donc que cela ?, me suis-je dit une fois arrivé au bout. Ce n'était que cela, oui. A savoir : ce que j'appelle depuis déjà quelques années le syndrome Sons of Anarchy. Une série qui buzze à mort avant même que quiconque l'ait vue, qu'on annonce comme the next big thing, que la critique élève au rang de chef-d'oeuvre après deux épisodes et qui m'endort une fois que je la regarde. Précisons-le tout de même : Rubicon est une bonne série. Juste vachement moins géniale que ce qu'on en a dit.
Day 12 - An episode you’ve watched more than 5 times
Je serais tenté de dire, comme plus haut, "The Incident"... ce qui en réalité ne serait pas tout à fait exact, puisque j'ai surtout revu des tonnes de fois son début et sa fin. Non, l'épisode que j'ai probablement le plus vu et revu et rerevu, c'est probablement "All Due Respect" (Les Soprano, 5x13). J'en avais d'ailleurs longuement parlé ICI
Day 13 - Favorite childhood show
None. Je n'avais pas le droit de regarder la télévision durant ma childhood.
Day 14 - Favorite male character
Don Draper (Mad Men), évidemment. Le personnage le plus complexe et fascinant qu'une fiction, tous médias confonfus, nous ait offerts ces dernières années. Je lui avais d'ailleurs consacré, quelques jours avant le début de la saison quatre, un long portrait sur le Monde des séries.
Day 15 - Favorite female character
Tami Taylor (Friday Night Lights). Il m'arrive de me demander si c'est parce que je la voudrais comme femme, comme mère ou comme prof. Probablement un peu les trois. C'est en tout cas, et de loin, le personnage féminin le plus intéressant que j'aie pu voir récemment dans une série. Avec elle, on sort des archétypes qui semblent conditionner ses consoeurs, on est dans le réalisme le plus simple et le plus délicat. Quiconque connaît la série a forcément, un jour ou l'autre, eu du mal à se dire que Tami n'était qu'un simple personnage. Le jeu de Conie Britton, largement basé sur l'improvisation, semble si naturel et spontané qu'on a régulièrement le sentiment de voir une véritable personne captée dans sa vie quotidienne. Avec ce mélange de classe, d'ironie, toute la somme de paradoxes qui l'anime, comme elle anime chacun d'entre nous.
Day 16 - Your guilty pleasure show
Eh bien justement, depuis que Chuck a sévèrement décliné et que Heroes a été annulée, je n'ai plus de "guilty pleasure show". Et ça me fait pas mal chier. Je fonde beaucoup d'espoirs dans No Ordinary Family, mais plus parce que Michael Chiklis que parce que le sujet m'intéresse.
Day 17 - Favorite mini series
Les mini-séries n'existent pas, c'est un mythe. Une mini-série, c'est juste une série qui n'a pas eu de succès, et n'a donc pas été prolongée. Par exemple The Lost Room, qui contenait en germe de quoi produire la meilleure série fantastique de tous les temps... mais que Syfy n'a pas souhaité encourager avec une saison deux, faute d'audience.
Day 18 - Favorite title sequence
Mad Men. Parce que ce générique dit quasiment tout de la série en seulement trente-huit secondes.
Day 19 - Best t.v show cast
Probablement Friday Night Lights (oui, encore). En dehors de la susmentionnée Conie Britton et de son Kyle Chandler d'époux, ce qui me fascine depuis le début de la série est sa propension à dénicher de formidable jeunes comédiens, qui malgré leur inexpérience parviennent à être incroyablement crédibles et convaincants, sans jamais trop en faire (avec une mention spéciale pour Scott Porter, Zach Gilford et Aimee Teagarden, encore meilleurs que les autres).
Day 20 - Favorite kiss
N'étant pas une midinette, j'avoue que je n'ai jamais été très kiss. Bon... après, j'avoue (en rougissant) que j'ai beaucoup attendu le baiser entre Lumen et Dexter dans la dernière aventure de ce dernier. Mais ça reste entre nous.
Day 21 - Favorite ship
AH AH AH AH AH AH AH AH. Je dois vous avouer un truc, sur le coup, j'ai pris "ship" au sens "vaisseau", et j'étais bien emmerdé. Alors comme j'avais un doute j'ai regardé ce qu'avaient fait les autres... et donc j'ai compris que c'était au sens "couple". Et donc, j'ai une réponse toute faite : Eric etTami Taylor, BIEN EVIDEMMENT. Si seulement je n'étais pas trop vieux pour qu'ils m'adoptent !
Day 22 - Favorite series finale [SPOILER !]
Day 23 - Most annoying character
La liste est sans fin. Mais personne ne détrônera jamais vraiment Conor (Angel) dans mon coeur. Je crois n'avoir jamais autant haï un personnage...
Day 24 - Best quote
Larry : You don't work. You're unemployed.
Cheryl : Loving you is my job, Larry.
Curb, of course.
Day 25 - A show you plan on watching (old or new)
J'attends avec une immense impatience l'adaptation HBO d'A Game of Thrones. Mais une immmmmmmmense impatience. Au moins commmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmme çaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa. Minimum.
Day 26 - OMG WTF? Season finale [SPOILER !]
Alors si l'on parle de season final et que l'on exclut donc d'emblée les series final, j'en vois deux impossibles à départager, dans la même série. Je pense bien sûr à Lost, et j'aurais bien du mal à dire si le plus perturbant était le final de la cinquième saison, avec la découverte du fait que Locke n'est plus Locke (les indicides ne manquaient pourtant pas tout au long des épisodes précédents, c'est ça qui est formidable)... ou bien la fin de la saison trois, avec l'introduction du premier flashforward. Ceux qui ont découvert la série après cet épisodes ne mesureront même pas l'effet qu'il a pu faire à ceux qui la suivaient depuis le début (ou juste depuis avant) et qui ne s'attendaient absolument pas à un flashforward. Je me rappelle très bien le visionnage de cet épisode, mon incompréhension vis-à-vis de ce qui me paraissait être un flashback mais que je n'arrivais pas à re-situer dans la biographie de Jack. Même à la fin, lorsqu'on voyait débarquer Kate, je ne comprenais pas : quoi ? ils se connaissaient d'avant ? Oh la vache !!! Et enfin les mots... les mots qui expliquaient tout et claquaient comme un slogan (une constante, dans Lost) : "Kate, we have to go back". Quel culot. Quel génie ! Pour la première fois, j'avais le sentiment que Cuse et Lindelof organisaient un suicide collectif en prime-time. Une impression qui allait devenir récurrente durant les trois saisons suivantes.
Day 27 - Best pilot episode
Preuve s'il en était besoin que faire ça en trente jours est une très mauvaise idée, cette question-ci m'a demandé des semaines de réflexion. Déjà, qu'est-ce qu'un bon pilote ? Il doit réaliser une exposition. Des personnages, des enjeux. Il doit poser l'univers et imposer le style de la série dès les premières minutes. Je me demande si beaucoup d'entre eux remplissent réellement toutes ces conditions. Le fait est que je me rappelle très peu d'épisodes pilotes, y compris concernant mes séries préférées. En fait, de mémoire, je n'en vois que deux qui répondent parfaitement à ces critères : celui de Deadwood, qui pose l'atmosphère de la série en l'espace d'une scène fascinante (Seth Bullock et son compère son harcelés par la foule voulant lyncher un prisonnier, il fait nuit, les trois hommes sont barricadés dans le bureau du shériff) ; et Mad Men, dont la construction subtile permet d'esquisser le personnage de Don Draper en quelques instants (l'épisode suit une journée entière où l'on le voit voguer de bureau en maîtresse... son épouse et sa famille n'apparaissent que dans les derniers instants, presque comme un rebondissement).
Day 28 - First t.v show obsession
X-Files, sans hésiter. J'avais même le fameux poster I Want to Believe. J'ai adoré cette série comme peu, du moins dans ses cinq ou six premières saisons. Après quoi la rupture a été irrémédiable. Mais je lui garde une tendresse toute particulière.
Day 29 - Current t.v show obsession
Aucune hélas, et c'est bien tout le problème. Depuis deux saisons, les nouveautés me laissent globalement froid. Lost est terminée et on ne peut pas dire que la relève soit particulièrement obsédante. Walking Dead me semble réunir toutes les conditions pour devenir ma prochaine obsession télévisuelle. Mais on n'en est pas encore là. Décidément, vivement Game of Thrones !
Day 30 - Saddest character death [SPOILER !]
Immédiatement, je pense à l'exécution de Wallace, à la fin de la première saison de The Wire. Il y a certainement des morts plus tristes, des morts qui m'ont plus bouleversé. Mais celle-ci m'a réellement choqué, au point que j'y repense encore parfois. Je ne l'avais pas du tout vue venir. D'autant que les meurtres d'enfants, surtout sordides comme celui-ci, ne sont pas légion. Je me demande si ce n'est pas ce jour-là que j'ai réalisé à quel point The Wire était une série hors-norme.
Il y a quelques mois, Marie m'invitait à participer au fameux 30 days quizz machin truc, s'attirant évidemment une réponse maison : Hein ? 30 jours, attends, je te le fais en un seul.
Dont acte !
Day 01- A show that should have never been canceled
Twin Peaks, bien sûr. Non pas tant parce qu'elle aurait mérité plus qu'une autre de continuer des années (au contraire, elle commençait sérieusement à s'essouffler), mais tout simplement parce que Lynch l'avait envisagée au départ comme une histoire ne devant jamais connaître de fin, un super-soap étalé sur des saisons et des saisons et des saisons. Donc par définition, le show qui n'aurait jamais dû être annulé, c'est celui-ci.
Day 02 - A show that you wish more people were watching
Boston Public ! Franchement, qui, en France, a vu cette série à part moi, et je crois Thierry ? Elle n'est même pas dispo en DVD. Et pourtant elle est vraiment bonne, et qui plus est servie par l'un des plus beaux castings de la première moitié des années deux mille. Chi McBride, Anthony Heald, Loretta Devine, Michael Rapaport, la sublime Sharon Leal...
Day 03 - Your favorite new show (aired this t.v season)
Louie, pour cette raison très personnelle que je partage avec Louis C.K. un certain embonpoint, une relation ambiguë à la calvitie et bien des préoccupations. Ceci mis à part, c'est tout simplement l'une des séries qui m'a le plus ému ces derniers mois, moi qui ne suis pourtant une pauvre petite chose à la larme facile. Il y a une telle tendresse derrière la hargne, une telle mélancolie, une telle poésie sous couvert de vannes et de crudité...
Day 04 - Your favorite show ever
The Wire. What else?
Day 05 - A show you hate
En réalité, il n'y pas vraiment de show que je haïsse, juste ceux que je regarde et ceux que je ne regarde pas. En revanche et comme tout esthète digne de ce nom, j'ai mes têtes. Cougar Town ou The Mentalist en font partie, au même titre que Glee, dont j'avais pourtant aimé les premiers épisodes, il y a longtemps, avant qu'elle ne devienne un encart publicitaire pour stars dans le besoin (premier cas de figure), superstars mainstream (cas de figure numéro deux, le plus répandu) ou pour les majors en règle générale (lesquelles se félicitent parce qu'il paraît qu'aux USA, Glee fait vendre du fichier numérique surtaxé sur i-tunes - et devinez quoi ? Ce n'est pas de la musique qui ne se vendait pas avant, mais des gros tubes pourris que les gamis redécouvrent, sans doute par envie de les partager avec leurs parents qui les écoutaient quand ils avaient leur âge). Tout cela ne serait pas bien grave si les producteurs se donnaient la peine d'écrire des scenarii, des dialogues ou des personnages. Mais même pas. Sous couvert de fraîcheur, d'insouciance et de couleurs chatoyantes, on est dans le cynisme et le mercantilisme les plus absolus.
Day 06 - Favorite episode of your favorite t.v show
The Wire étant plus une fresque qu'un feuilleton à proprement dire, j'avoue que j'aurais bien du mal à en dégager un épisode en particulier. Peut-être "Know Your Place" (4x09), dans lequel le Major Colvin a l'idée saugrenue d'emmener des kids des rues dans un restaurant chic et se prend de plein flouet le mur qui séparent leur monde du sien. Un épisode émouvant et choquant à la fois, qui place le spectateur devant ses propres contradictions, en épousant aussi bien le point de vue de l'adulte (piètre) pédagogue que celui des gosses.
Day 07 - Least favorite episode of your favorite t.v show
"Unconfirmed Reports" (5x02). Le moment où McNulty se pique de truquer les preuves et où la série quitte brutalement l'hyper-réalisme qui faisait jusqu'alors toute sa spécificité. C'est plus un symbole qu'un mauvais épisode en lui-même, je ne me souviens d'ailleurs pas de son contenu en totalité. Mais je me souviens parfaitement que c'est le moment où j'ai cessé d'adorer The Wire. Heureusement la fin était proche, je n'avais pas trop à regretter.
Day 08 - A show everyone should watch
Friday Night Lights. Parce que c'est une super-série. Et parce que je suis sincèrement convaincu que tout le monde peut l'aimer.
Day 09 - Best scene ever [SPOILER !]
La première scène de l'épisode "The Incident" (Lost, 5x16). Probablement le truc le plus fort que j'aie jamais vu à la télévision. Dieu sait que la série a pu avoir ses défauts, Dieu sait qu'on a pu reprocher aux scénaristes d'avoir "personnifié" Jacob... rien que pour ces trois minutes et demi, le métier à tisser, la statue, la tension exacerbée entre les deux (excellents) comédiens, le "It's just progress", le "D'you have any idea how badly I want to kill You?"... rien que pour cela, ça valait la peine.
Day 10 - A show you thought you wouldn’t like but ended up loving
Supernatural. Je le dis et je peux le prouver, puisque j'ai chroniqué chaque saison et qu'on a donc pu voir mon intérêt aller crescendo au fil du temps. Je pensais vraiment que c'était une connerie pour pré-ado, un sous-Buffy dans le meilleur des cas... d'ailleurs, soyons honnêtes, ça l'était un peu au début. Mais alors après... c'est simple, Supernatural a sans doute l'évolution la plus étonnante de toute l'histoire des séries. Je n'en vois en tout cas aucune autre qui puisse se targuer de s'être à ce point métamorphosée, d'avoir à ce point mûri, d'être à ce point devenue autre chose. Cela vaut pour les thèmes comme pour la qualité (ceci dit sans préjuger de la qualité de la saison en cours, que, précisons-le, je n'ai pas encore commencé à regarder).
Day 11 - A show that disappointed you
Récemment et sans hésitation, Rubicon. Pas mauvais, mais on me l'a tellement survendue que j'ai été terriblement déçu. Ce n'était donc que cela ?, me suis-je dit une fois arrivé au bout. Ce n'était que cela, oui. A savoir : ce que j'appelle depuis déjà quelques années le syndrome Sons of Anarchy. Une série qui buzze à mort avant même que quiconque l'ait vue, qu'on annonce comme the next big thing, que la critique élève au rang de chef-d'oeuvre après deux épisodes et qui m'endort une fois que je la regarde. Précisons-le tout de même : Rubicon est une bonne série. Juste vachement moins géniale que ce qu'on en a dit.
Day 12 - An episode you’ve watched more than 5 times
Je serais tenté de dire, comme plus haut, "The Incident"... ce qui en réalité ne serait pas tout à fait exact, puisque j'ai surtout revu des tonnes de fois son début et sa fin. Non, l'épisode que j'ai probablement le plus vu et revu et rerevu, c'est probablement "All Due Respect" (Les Soprano, 5x13). J'en avais d'ailleurs longuement parlé ICI
Day 13 - Favorite childhood show
None. Je n'avais pas le droit de regarder la télévision durant ma childhood.
Day 14 - Favorite male character
Don Draper (Mad Men), évidemment. Le personnage le plus complexe et fascinant qu'une fiction, tous médias confonfus, nous ait offerts ces dernières années. Je lui avais d'ailleurs consacré, quelques jours avant le début de la saison quatre, un long portrait sur le Monde des séries.
Day 15 - Favorite female character
Tami Taylor (Friday Night Lights). Il m'arrive de me demander si c'est parce que je la voudrais comme femme, comme mère ou comme prof. Probablement un peu les trois. C'est en tout cas, et de loin, le personnage féminin le plus intéressant que j'aie pu voir récemment dans une série. Avec elle, on sort des archétypes qui semblent conditionner ses consoeurs, on est dans le réalisme le plus simple et le plus délicat. Quiconque connaît la série a forcément, un jour ou l'autre, eu du mal à se dire que Tami n'était qu'un simple personnage. Le jeu de Conie Britton, largement basé sur l'improvisation, semble si naturel et spontané qu'on a régulièrement le sentiment de voir une véritable personne captée dans sa vie quotidienne. Avec ce mélange de classe, d'ironie, toute la somme de paradoxes qui l'anime, comme elle anime chacun d'entre nous.
Day 16 - Your guilty pleasure show
Eh bien justement, depuis que Chuck a sévèrement décliné et que Heroes a été annulée, je n'ai plus de "guilty pleasure show". Et ça me fait pas mal chier. Je fonde beaucoup d'espoirs dans No Ordinary Family, mais plus parce que Michael Chiklis que parce que le sujet m'intéresse.
Day 17 - Favorite mini series
Les mini-séries n'existent pas, c'est un mythe. Une mini-série, c'est juste une série qui n'a pas eu de succès, et n'a donc pas été prolongée. Par exemple The Lost Room, qui contenait en germe de quoi produire la meilleure série fantastique de tous les temps... mais que Syfy n'a pas souhaité encourager avec une saison deux, faute d'audience.
Day 18 - Favorite title sequence
Mad Men. Parce que ce générique dit quasiment tout de la série en seulement trente-huit secondes.
Day 19 - Best t.v show cast
Probablement Friday Night Lights (oui, encore). En dehors de la susmentionnée Conie Britton et de son Kyle Chandler d'époux, ce qui me fascine depuis le début de la série est sa propension à dénicher de formidable jeunes comédiens, qui malgré leur inexpérience parviennent à être incroyablement crédibles et convaincants, sans jamais trop en faire (avec une mention spéciale pour Scott Porter, Zach Gilford et Aimee Teagarden, encore meilleurs que les autres).
Day 20 - Favorite kiss
N'étant pas une midinette, j'avoue que je n'ai jamais été très kiss. Bon... après, j'avoue (en rougissant) que j'ai beaucoup attendu le baiser entre Lumen et Dexter dans la dernière aventure de ce dernier. Mais ça reste entre nous.
Day 21 - Favorite ship
AH AH AH AH AH AH AH AH. Je dois vous avouer un truc, sur le coup, j'ai pris "ship" au sens "vaisseau", et j'étais bien emmerdé. Alors comme j'avais un doute j'ai regardé ce qu'avaient fait les autres... et donc j'ai compris que c'était au sens "couple". Et donc, j'ai une réponse toute faite : Eric etTami Taylor, BIEN EVIDEMMENT. Si seulement je n'étais pas trop vieux pour qu'ils m'adoptent !
Day 22 - Favorite series finale [SPOILER !]
Celui de The Shield (7x13, "Family Meeting"). L'épisode est poignant de la première à la dernière seconde. La fin parfaite, ouverte et fermée à la fois. Vic avec son petit costard. Vic dans son petit bureau. Vic et les photos de la famille qu'il ne reverra jamais. Une sirène de police au loin, qui semble l'aspirer. Et puis le silence. Les larmes qui lui montent aux yeux, pour pleurer une fois de plus sur son seul sort. Et puis encore le silence.
Day 23 - Most annoying character
La liste est sans fin. Mais personne ne détrônera jamais vraiment Conor (Angel) dans mon coeur. Je crois n'avoir jamais autant haï un personnage...
Day 24 - Best quote
Larry : You don't work. You're unemployed.
Cheryl : Loving you is my job, Larry.
Curb, of course.
Day 25 - A show you plan on watching (old or new)
J'attends avec une immense impatience l'adaptation HBO d'A Game of Thrones. Mais une immmmmmmmense impatience. Au moins commmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmme çaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa. Minimum.
Day 26 - OMG WTF? Season finale [SPOILER !]
Alors si l'on parle de season final et que l'on exclut donc d'emblée les series final, j'en vois deux impossibles à départager, dans la même série. Je pense bien sûr à Lost, et j'aurais bien du mal à dire si le plus perturbant était le final de la cinquième saison, avec la découverte du fait que Locke n'est plus Locke (les indicides ne manquaient pourtant pas tout au long des épisodes précédents, c'est ça qui est formidable)... ou bien la fin de la saison trois, avec l'introduction du premier flashforward. Ceux qui ont découvert la série après cet épisodes ne mesureront même pas l'effet qu'il a pu faire à ceux qui la suivaient depuis le début (ou juste depuis avant) et qui ne s'attendaient absolument pas à un flashforward. Je me rappelle très bien le visionnage de cet épisode, mon incompréhension vis-à-vis de ce qui me paraissait être un flashback mais que je n'arrivais pas à re-situer dans la biographie de Jack. Même à la fin, lorsqu'on voyait débarquer Kate, je ne comprenais pas : quoi ? ils se connaissaient d'avant ? Oh la vache !!! Et enfin les mots... les mots qui expliquaient tout et claquaient comme un slogan (une constante, dans Lost) : "Kate, we have to go back". Quel culot. Quel génie ! Pour la première fois, j'avais le sentiment que Cuse et Lindelof organisaient un suicide collectif en prime-time. Une impression qui allait devenir récurrente durant les trois saisons suivantes.
Day 27 - Best pilot episode
Preuve s'il en était besoin que faire ça en trente jours est une très mauvaise idée, cette question-ci m'a demandé des semaines de réflexion. Déjà, qu'est-ce qu'un bon pilote ? Il doit réaliser une exposition. Des personnages, des enjeux. Il doit poser l'univers et imposer le style de la série dès les premières minutes. Je me demande si beaucoup d'entre eux remplissent réellement toutes ces conditions. Le fait est que je me rappelle très peu d'épisodes pilotes, y compris concernant mes séries préférées. En fait, de mémoire, je n'en vois que deux qui répondent parfaitement à ces critères : celui de Deadwood, qui pose l'atmosphère de la série en l'espace d'une scène fascinante (Seth Bullock et son compère son harcelés par la foule voulant lyncher un prisonnier, il fait nuit, les trois hommes sont barricadés dans le bureau du shériff) ; et Mad Men, dont la construction subtile permet d'esquisser le personnage de Don Draper en quelques instants (l'épisode suit une journée entière où l'on le voit voguer de bureau en maîtresse... son épouse et sa famille n'apparaissent que dans les derniers instants, presque comme un rebondissement).
Day 28 - First t.v show obsession
X-Files, sans hésiter. J'avais même le fameux poster I Want to Believe. J'ai adoré cette série comme peu, du moins dans ses cinq ou six premières saisons. Après quoi la rupture a été irrémédiable. Mais je lui garde une tendresse toute particulière.
Day 29 - Current t.v show obsession
Aucune hélas, et c'est bien tout le problème. Depuis deux saisons, les nouveautés me laissent globalement froid. Lost est terminée et on ne peut pas dire que la relève soit particulièrement obsédante. Walking Dead me semble réunir toutes les conditions pour devenir ma prochaine obsession télévisuelle. Mais on n'en est pas encore là. Décidément, vivement Game of Thrones !
Day 30 - Saddest character death [SPOILER !]
Immédiatement, je pense à l'exécution de Wallace, à la fin de la première saison de The Wire. Il y a certainement des morts plus tristes, des morts qui m'ont plus bouleversé. Mais celle-ci m'a réellement choqué, au point que j'y repense encore parfois. Je ne l'avais pas du tout vue venir. D'autant que les meurtres d'enfants, surtout sordides comme celui-ci, ne sont pas légion. Je me demande si ce n'est pas ce jour-là que j'ai réalisé à quel point The Wire était une série hors-norme.
Well done !
RépondreSupprimerPour Boston Public, je crois qu'il y a également Arbobo.
Et Rubicon, c'était quand même vachement très bien. Je ne me suis toujours pas remis de son non-renouvellement. Ou alors ... si peu.
Wow, t'as réussi à faire tout le truc sans citer une fois Breaking Bad (mais 4 fois FNL!!!)
RépondreSupprimerTami Taylor... certainement pas comme mère. comme meuf, bof. par contre, comme prof, sans hésiter!
RépondreSupprimerje sens que je vais bientôt dépérir... demain, c'est fini. La meilleure série de l'histoire de tous les temps s'achèvent... ='(
un revisionnage des 5 saisons va s'imposer...
Et Generation Kill comme meilleure mini série?
RépondreSupprimerGame of Thrones !!! Il faudrait presque organiser une séance dans un énorme appart pour mater tous ensemble le pilote ! :)
RépondreSupprimerBelle sélection. Nous n'avons pas grand-chose en commun, à part la dernière scène de The Shield, que je considère moi aussi comme la meilleure "chute" dans une série télé.
RépondreSupprimerBonne journée.
je constate que monsieur est moins enclin à utiliser le "Fuck Ya!Mothafucker!!" quand c'est une demoiselle qui le tague....
RépondreSupprimerThierry >>> je comprends que tu sois ébranlé... comment s'endormir sans Rubicon ? ^^
RépondreSupprimerSerious >>> oui tiens, c'est marrant. En même temps je n'ai pas cité 24, non plus, que j'adore pourtant. Ça dépend aussi beaucoup des questions. Cet article est un peu le double maléfique de "10 ans. 30 séries", où je n'essaie pas une seconde d'aspirer à l'objectivité.
Pyrox >>> tu voudrais pas Tami comme nana ? Ah ah, c'est normal, tu es encore jeune, tu verras dans quelques années ;-)
Kath >>> la remarque était ironique, sur les mini-séries (même s'il y a un fond de vérité). Generation Kill c'est très bien. Mais là j'ai pensé spontanément à The Lost Room, probablement parce que je viens d'acheter l'intégrale en DVD.
Ben >>> Écoute, si tu as le plasma je veux bien me sacrifier pour télécharger illégalement l'épisode. ^^
(courage, plus que deux mois !)
Bloom >>> oui, c'est une formidable fin, ni fermée ni complètement ouverte.
Xavier >>> ah mais ce n'était pas du tout un tag ! Marie m'avait juste suggéré ça au détour d'un mail qui concernait autre chose (en l'occurrence les sélections pour le WGTC des génériques), en me disant qu'elle serait curieuse de connaître mes choix... rien d'imposé ni d'intrusif, donc j'ai repris le truc bien volontiers (et puis je trouvais le concept sympathique)
Boston Public je connais ! Ça passait pas, genre, sur France 2 le Samedi ou Dimanche en fin d'après-midi ?
RépondreSupprimerMais c'est quoi en fait, le truc avec Deadwood ? Non parce qu'à part les fétichistes de la moustache j'ai du mal à comprendre ce que les gens lui trouvent...
RépondreSupprimerLil' >>> y a pas de truc... c'est bien, c'est tout ^^
RépondreSupprimerColine >>> ça passait même tous les jours il me semble.
Pour l'endormissement, no problemo, Justified vient de reprendre ^^
RépondreSupprimerBon ben ça y est, FNL c'est fini, j'y suis allé de ma petite larme. ça ne m'était plus arrivé depuis la fin de SFU !
RépondreSupprimerMoi j'avais déjà pleurer devant le final de la saison 3 de FNL. Et aussi, je l'avoue en rougissant, devant le final de Lost... mais ce n'était pas le même type de larmes ^^
RépondreSupprimerCiter Boston Public et son cast sans mentionner Jessalyn "j'ai tourné dans 80 séries, et pas les pires, mais ce fut mon unique 1er rôle" Gilsig relève de la faute professionnelle.
RépondreSupprimerQuand on vous dit qu'on est des vrais mecs (avec une partie féminine et tout et tout) ...
RépondreSupprimerMerci Thomas! ( oui, point encore de "Fuck ya son of a bitch" entre nous)
RépondreSupprimer"Ship", moi je le comprenais plus comme "relation" qu' exclusivement au sens "couple".
Bon, il ne me reste plus qu'a me plonger dans FNL, si j'ai bien compris!
PS: Pour "Glee", j'en ai vu les effets devastateurs au Super Bowl avec leur pub pour Chevrolet. A vomir!
Muze >>> il faut quand même rappeler que Jess a déjà eu les honneurs de ce blog il y a peu (mais tu n'avais pas voté sur celui-ci, je crois).
RépondreSupprimerThierry >>> je ne vois pas qui oserait dire le contraire ^^
Marie >>> c'est possible qu'il faille prendre "ship" dans le sens de "relation". Apparemment pas mal de gens ayant rempli le questionnaire ont mis des couple, mais je n'en sais pas plus (et tu es sans doute mieux placée que moi pour le dire ^^)
Bon ben, voilà, c'est fini...
RépondreSupprimerChuis en deuil!!!!!!!
Le coach et sa femme ils vont sacrément me manquer!!!!!
Excellent épisode!
:-S
Bien trouvée The Lost Room, j'ai vu ça il y a un bail, c'était très original et réussi (et Peter Krause je, euh, que dire que dire ? :))
RépondreSupprimerJ'avoue que je n'ai jamais compris l'aura de Krause chez la gent féminine (mais ai-je envie de comprendre ?)
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