samedi 1 septembre 2018

The Sunny Summer Sunalee Show '18 #2


On dit souvent que la vie est pleine de surprises, mais elle surtout pleine de bizarreries. Un rebondissement professionnel impromptu m'ayant contraint à abréger mes vacances, cela fait un peu tout drôle de me retrouver à rédiger un Sunny Sunalee Show alors même que mon cerveau a déjà refermé la parenthèse estivale depuis plusieurs semaines. Mais ce n'est pas une excuse pour déroger à la règle : ce second (et dernier) épisode de 2018 aura donc pour objet de solder les comptes avant une rentrée télé qui s'annonce extrêmement morne. Jamais ma watch list de septembre/octobre n'a compté aussi peu de nouveautés, c'en est presque flippant, puisque les séries que j'ai prévues de regarder dans les semaines qui viennent sont toutes sans exception... celles que j'avais prévues de regarder dans les semaines qui suivaient le 1er septembre 2017. Soit j'ai un égo surdimensionné et je prends mon cas pour une généralité, soit les Networks ont définitivement lâché la rampe. En attendant, on fait le bilan du mois d'août et on prépare son petit cartable (enfin, vous, le mien est déjà bien usé).


ÇA BRÛLE !

👍 CASTLE ROCK aurait pu (dû ?) être la série de l'été. Parce que son concept était génial. Parce qu'il était au moins autant un pitch de série qu'un fantasme de fan. Dans une époque où la production télévisuelle est toute engoncée dans sa nostalgie et où plus de la moitié des nouveautés sont des remakebootvadaptations complètement pétées de trucs de troisième zone, Castle Rock sonnait comme une très belle promesse. Pensez-donc : une vraie-fausse adaptation de Stephen King. Le King sans le King, son essence sans les stéréotypes plombant la presque totalité des vraies adaptations de son œuvre... soit tout ce que, sur ce site, on appelle de nos souhaits depuis des années, quasiment à chaque nouvelle tentative ratée de transposer un texte de l'auteur de [mettez votre préféré ici]. Pour n'importe lequel de ses admirateurs, Castle Rock était une des propositions les plus mystérieuses et excitantes de l'année. Elle promettait plus et mieux que les autres remakebootvadaptations, mais elle promettait surtout autre chose et sa seule existence était en soi un magnifique hommage à l'auteur : Castle Rock n'aurait pu s'articuler autour d'aucun autre écrivain vivant. Même en comptant les morts, très peu pourraient se targuer d'avoir installé dans l'imaginaire collectif un univers à la fois si vaste et si balisé que l'on puisse y bâtir son propre Castle Rock. Cela n'allait pas, hélas, sans quelques écueils. Parce que son concept était génial – et surtout justement parce qu'il relevait autant du pitch de série que du fantasme de fan. Dès le départ, il y a eu quelque chose d'assez irritant dans la couverture de Castle Rock, à moins que ce ne soit dans sa promotion – on ne sait plus trop, de nos jours. Cette manière dont tout passionné de l’œuvre du King était en quelque sorte sommé de s'incliner devant la série sous le prétexte pour le moins fallacieux qu'elle y multipliait tellement les références, allusions et autres easter eggs que ledit passionné n'avait d'autre possibilité que d'être conquis – hé, si j'existe, c'est bien d'être fan. Dès le pilote, on a senti poindre le problème auquel allait se heurter la série : on ne peut pas ôter King de Castle Rock, faire abstraction de son ombre immense, et pourtant on le voudrait – non, il le faudrait, pour réellement déterminer ce que cette série a dans le ventre. Castle Rock était condamnée à avoir le cul entre deux chaises et c'est très exactement ce qui lui est arrivé durant le plus gros de cette première saison. Résultat des courses ? On la suit avec plaisir, mais en dépit d'un épisode fascinant ("The Queen", le septième) et de quelques passages vraiment très réussis, on a le sentiment qu'elle n'est pour l'heure qu'à l'état embryonnaire et que huit épisodes (sur dix) après son prologue, elle a à peine commencé à se révéler.


😶 INSATIABLE On a beau dire que je suis teigneux, voire carrément méchant, que je ne mâche pas mes mots et que parfois, c'est assez gratuit... je n'ai même pas utilisé dix fois le double pouce baissé en 2018, et encore, il y eut dans le tas un truc qui n'était pas vraiment une série (First Team Juventus), une saison de Vikings dont 90 % avait été diffusée en 2017, et une vieillerie (les saisons 3 et 4 de Rake). On peut donc considérer qu'en vrai, je suis un type plutôt mesuré. Le gars qui, dans un bon jour, serait capable de défendre Insatiable contre le tombereau de merde qui lui tombait dessus avant même sa diffusion (grossophobie, misogynie, blagues douteuses sur les agressions sexuelles... joli combo en 2018, fallait quand même oser). Mais la vérité est qu'Insatiable est encore pire que le pire de ce que vous pouvez imaginez en lisant les critiques, au point que le double pouce baissé lui-même paraisse inutile. Non seulement elle est d'une bêtise sans limite dans son approche de sujets extrêmement sérieux et difficiles à manier... mais en plus, elle est affreusement mal écrite, mal jouée, mal réalisée – on se croirait dans une sitcom de MTV en 2002 (ou un truc comme ça). Durant le pilote, on est en apnée, si ce n'est carrément en état de sidération devant ce... euh, truc qui, soyons clairs, mérite TOUT le mal que vous en lirez et bien plus encore. Le bon côté des choses, c'est qu'Insatiable remet involontairement les pendules à l'heure pour ce qui concerne d'autres séries : si vous faites partie de celles et ceux qui ont trouvé le message de Dietland ambigu (VOUS AVEZ TORT) ou qui se sont plaint(e)s de que The Handmaid's Tale allait vraiment beaucoup trop loin et frisait le torture porn (VOUS AVEZ... un peu raison) (mais vous exagérez)... on vous conseillera fortement de regarder Insatiable, en tout cas d'y jeter un œil (il paraît impossible de regarder le truc en entier, je pense même qu'un médecin vous le déconseillerait) pour voir à quoi ça ressemble, réellement, une série qui se veut engagée et progressiste et tire contre son camp quasiment à chaque scène.


👍 PREACHER (saison 3) Cette saison fut un excellent compromis entre les deux précédentes. La vitalité et l'efficacité de la deuxième, mais les longueurs de la première (notamment cette fâcheuse tendance – ici magnifiée par l'adaptation du special Cassidy - Blood & Whiskey – à prendre trois pages au pif dans les comics et à en faire un arc narratif étiré sur des semaines). Durant quasiment une demi-saison, avouons-le, ce fut ce second aspect qui l'emporta, les choix d'adaptations de Sam Catlin et ses petits copains ayant parus plus contestables que jamais, et dictés par les plus mauvaises raisons du monde (la nécessité de faire du remplissage, ni plus ni moins). On entend bien que le matériau original soit relativement bref, soixante-six numéros plus quelques specials ne donnant pas franchement matière à une série de quinze saisons, c'est précisément le problème : comme The Walking Dead à ses débuts (ce doit être un virus qui traîne dans les locaux d'AMC), Preacher donne par instants le sentiments d'être perdue dans des petits calculs d'apothicaires, jouant la montre et réfléchissant à ce qu'elle va garder pour la saison 5 sans se demander si cela ne dessert pas ce qu'elle nous donne là-tout-de-suite-maintenant. C'est beaucoup moins marqué que dans le TWD de l'époque, soit, dans la mesure où Preacher est tout de même beaucoup moins chiante que la période Camping Paradis de la série star de la chaîne. Mais c'est aussi beaucoup moins justifié et parfois largement aussi gênant, dans la mesure où, en bons scénaristes en manque d'inspiration qu'ils sont, ceux de Preacher n'hésitent plus à utiliser la célèbre technique du diviser (les héros) pour mieux régner (sur la temporalité)... un véritable contresens, l'artère principale de cet univers étant l'amitié-amour indestructible liant les trois personnages principaux, que l'on hoquète de voir séparés durant une si longue partie de la saison, y compris lorsqu'ils sont supposés être au même endroit. Bon, comme toujours lorsqu'il s'agit de tailler, je me laisse un peu emporter et n'oublions pas tout de même que cette saison 3 était plus que regardable, notamment dans sa seconde moitié (aaaaah, cet épisode dans le bus). Mais trois saisons, cela commence à faire long – il fut même un temps où l'on considérait que c'était une durée de vie idéale. Il va falloir que Preacher enclenche une fois pour toutes la vitesse supérieure.


The SINNER (saison 2) Donc en fait, vous pensiez que The Sinner était une mini-série de l'été dernier dans laquelle Jessica Biel faisait des trucs glauques dans une ambiance glauque mais quand même assez prenante ? Eh bien PAS-DU-TOUT. Vous n'aviez RIEN compris. The Sinner, en réalité, était une ANTHOLOGIE. Mais si, j'vous jure. Dont le personnage central n'était pas celui incarné par Biel, mais le flic joué par le toujours très sobre Bill Pullman. Bref, c'est n'importe quoi et ils se foutent quand même sacrément de notre gueule chez USA Network, mais cette saison 2 n'est pas déplaisante en soi. Assez bien écrite, elle distille plutôt bien son mystère et se suit sans déplaisir, comme un bon petit polar de l'été – pas forcément plus, mais pas moins non plus. Son problème, évidemment, est de se reposer beaucoup plus sur Pullman, en dépit de la présence comme toujours hypnotisante de Carrie Coon. On lui reconnaîtra volontiers d'être bien plus dans la retenu qu'en saison 1, pour ne pas dire qu'il joue tout de même moins mal. Mais son personnage n'est pas mieux écrit et il paraît d'autant plus cliché et maniéré qu'il est désormais le protagoniste d'une série qui au point où on en était aurait aussi bien continuer sans lui.

C'EST ENCORE BIEN CHAUD

👍 LUKE CAGE (saison 2) Désossée sur sa droite, ignorée sur sa gauche, la seconde saison de Luke Cage est pourtant bien loin (au-dessus) des déceptions que furent The Defenders et la revanche de Jessica Jones. Comme en première saison, Luke Cage se révèle être une fausse série lente, c'est-à-dire une série qui prend son temps (non, ce n'est pas pareil) pour développer son histoire, son background et ses personnages, sans pour autant (ça n'a pas de prix) se sentir obligée de les expulser dans 140 sous-intrigues. Il faut tout de même être sacrément mal embouché pour ne pas s'intéresser aux superbes développements autour de Mariah, voire dans une moindre mesure autour de Shades et Misty. Il est vrai que Luke Cage lui-même est du coup relativement en retrait, mais après tout pourquoi pas ? Les dilemmes qu'il traverse sont plutôt pertinents et intègrent plutôt finement le versant Hero for Hire du personnage. Franchement, même la guest d'Iron Neuneu passait crème, c'est vous dire si tout ce que j'ai lu au sujet de cette saison m'a paru à côté de la plaque.


👍👍 UNSOLVED : The Murders of Tupac and The Notorius B.I.G Hé ! On a retrouvé la vraie saison 2 d'American Crime Story ! Celle avec les vrais scénaristes et les vrais réalisateurs ! Et plein d'acteurs qu'on aime bien à la place de Ricky Martin (qu'on a bien aimé en tant qu'acteur, ceci dit). Plaisanteries faciles mises à part, la ressemblance n'a bien entendu rien de fortuite compte-tenu du nombre de noms communs aux deux séries, à commencer par celui d'Anthony Hemingway, qui réalise la moitié des épisodes d'Unsolved avec la même rigueur et le même élégant classicisme qu'on lui avait connu sur FX. Si le rendu final n'a pas la même force que The People vs. O.J. Simpson, c'est surtout parce que ce n'est pas ce qui est recherché – à moins que le feuilleton ne passe un petit peu à côté de son sujet, ce qui n'est pas impossible non plus. Il n'y a pas de sous-texte politique ou social dans Unsolved, ou très peu, tout simplement parce que Tupac et Biggie ne sont pas le sujet de ces dix épisodes. Et il est vrai qu'après tout, une abondante littérature et vidéature leur ont été consacrés depuis leurs morts respectivement, tout particulièrement ces dix dernières années. Tant et si bien qu'on voit mal quel éclairage vraiment nouveau une simple série policière saurait apporter à leurs personnalités. Unsolved se contente donc d'être une très bonne série de flics, bien ficelée, restituant avec une émotion irrégulière mais parfois palpable les destinées des enquêteurs s'étant consumé dans cette affaire. Tout n'est pas parfait, l'intrigue a parfois un peu tendance à se perdre dans une foultitude de détails ou de noms, mais ce n'est pas l'important et si l'on en ressort pas avec le sentiment d'avoir appris quoi que ce soit sur ces deux affaires dont on ne saura jamais si elles n'en étaient pas qu'une seule, on garde en revanche le souvenir d'un véritable attachement aux héros malheureux de ce chouette feuilleton.


C'EST TIÈDE, AVEC UN PETIT FUMET

💤 The 100 (saison 5) Je ne mets pas de pouce baissé, non par sympathie pour une de mes séries préférées des dernières années (j'ai eu envie de frapper quasiment tous les personnages, tout le temps, à part Bellamy, Monty et Emory), mais parce qu'il est arrivé un moment où j'avais tellement décroché de l'intrigue que je me sentais incapable de la juger à sa juste valeur. Pour faire court : dans cette saison, tout était TROP. Trop de personnages, trop de retournements d'alliances, trop de bastons, trop de dialogues, trop de scènes dans la pénombre, trop de personnalités poussées dans les extrêmes, trop de gens qui crient et vraisemblablement trop d'épisodes. Et surtout beaucoup, beaucoup... BEAUCOUP TROP de Blodreina. Au point qu'à la fin de l'avant-dernier épisode, j'aie eu les larmes aux yeux... de soulagement, lorsqu'on crut qu'elle allait y passer. En y réfléchissant, on aurait peut-être dû se douter quelque chose : The 100 est notoirement connue pour avoir des débuts de saisons un peu mollassons et monter violemment en puissance en cours de route, or, cette année, il s'est passé exactement le contraire – un début pétaradant mais un soufflet bien vite retombé. La tradition du double-final-qui-déchire-sa-race a bien été respectée, mais au prix d'au moins sept-huit semaines d'intrigues tournant en rond pour n'aller finalement nulle part. Jason Rotherberg en avait visiblement conscience au vu de l'épilogue totalement what the fuck? qu'il s'est lui-même chargé d'exécuter. Las, le problème de The 100, à ce stade, n'est pas tant de changer d'environnement que de virer au bas mot 80 % d'une galerie de personnages usés jusqu'à la corde. Par quel incroyable coup du hasard (à moins qu'il ne s'agisse de contrats en béton armés) Abby, Kane, Octavia voire Clarke elle-même peuvent-elles et ils être encore en vie dans un univers où l'on meurt si souvent ? La première semble uniquement protégée par sa licence de médecin (c'est vrai qu'ils n'ont plus trop l'air d'avoir le temps d'en former de nouveaux, dans ce futur), le second a tellement retourné sa veste qu'il a joué toute la saison sur la doublure, la troisième aurait dû vivre sa grande saison mais s'est heurtée aux limites de son interprète, quant à Clarke... cela fait tellement longtemps que la Jack Bauer post-ap' n'a plus eu de prise directe sur les évènements clés d'une intrigue que je ne me rappelle même plus quand c'était (fin de saison 3 ?) Tous ces personnages auraient théoriquement dû embarquer dans le premier charter en direction du soleil, mais apparemment, Rothenberg n'avait de problème qu'avec... la belle forêt. Une des grosses déceptions de l'année, mais si l'on est honnête cinq minutes, tout sauf une surprise : les défauts de The 100 ont toujours tendus vers ce sentiment trop-plein. Cette saison 5 les a juste exacerbés comme aucune autre auparavant.


C'EST FROID

👍👍 BETTER THINGS (saison 2) Je ne sais que vous dire, chers golbeurs. Soit j'ai été bourré du matin au soir pendant une semaine, soit cette seconde saison de Better Things était vraiment très bien. Très peu de reproches, trop peu pour les citer. Pas d'épisode raté. Pas de déséquilibre trop notable entre drame et comédie. Même les gamines, à tout le moins Duke et Frankie, m'ont semblé bien plus supportables que dans la première saison (il est vrai aussi que le point de vue semble légèrement différent, leur mère les rembarrant bien plus souvent et leur côté chieuses étant désormais assumé... à croire que Pamela Adlon s'est rendue compte que ça n'allait pas). Il m'est même arrivé, ne me jugez pas, de regarder deux épisodes de suite. Heureusement que la saison s'est terminée sur une choré avec Christine & The Queens en bande-son histoire de me rappeler que je regardais quand même l'archétype de la série pour bobos, sans quoi j'aurais été capable d'écrire un article entier pour dire que Better Things était une très bonne série. Dieu que c'est pénible d'être nuancé – impossible de garder une bonne tête de turc très longtemps...

33 commentaires:

  1. Ca n'a pas dû m'arriver souvent mais je suis d'accord à 100%. En particulier sur The 100 (quelle déception!) et Preacher. Castle Rock, aussi, on sent qu'il y a un potentiel mais on ne le voit que par intermittence.

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    1. Ne t'inquiète pas, c'est la magie de l'été mais dès lundi tu seras de nouveau en désaccord ;-)

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  2. "Dieu que c'est pénible d'être nuancé " rassure-toi, c'est fatigant aussi pour ceux qui suivent tes conseils ;)

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    1. Mais il ne faut pas me faire confiance, tout le monde le sait ^^ Je donne mon avis mais cela ne signifie pas que j'espère que tout lecteur va forcément le suivre, au contraire, j'aime que vous soyez là pour apporter un peu de contradiction de temps en temps. Bon allez, file voir Better Things à présent ;-)

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    2. Cela étant dit, je te remercie pour ta note sur Luke Cage. Les mauvaises critiques m'avaient fait reculé : j'ai commencé hier soir, et je trouve ça bien (pour l'instant).

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  3. Better Things : content de voir que je n'ai pas été le seul à trouver cette scène chorégraphiée abominable. Sinon, ouais, c'était cool, même si les soupirs incessants de Pamela Adlon me rendent complètement dingue.

    Castle Rock : que c'est mou. Et dans le genre "erreur de casting de la décennie", le mec qui joue Alan Pangborn se pose là. Déjà qu'il me saoulait dans the Leftovers... J'ai tenu 5 épisodes, et ça m'a un peu embêté d'arrêter car le personnage enfermé était intrigant, mais tout le reste m'a profondément ennuyé.

    Yellowstone : un soap opera à très gros budget. Kevin Costner assure, mais les trois enfants du héros sont beaucoup trop caricaturaux (Kelly Reilly, au secours). J'ai tenu 6 épisodes.

    Lodge 49 : série très bizarre, avec des personnages attachants et candides, mais j'ai eu l'impression que les scénaristes n'avaient pas de vrai fil conducteur dans cette saison, et qu'ils ne savaient pas trop quoi raconter. C'est peut-être dû au format : 50 minutes pour une dramédie, c'est juste beaucoup trop long.

    Sharp Objects : Mama ! Amma ! Mama ! Amma !
    L'histoire n'est qu'un prétexte pour nous plonger dans le Sud poisseux des Etats-Unis. Les trois actrices principales sont excellentes, et le seul truc que j'ai trouvé ridicule, c'est que tout le monde passe son temps à picoler du matin au soir. Dans le genre cliché télévisuel...

    Condor : très prenant au début, mais ça s'enlise vers la moitié de la saison. Le héros qui passe son temps à courir avec son sac à dos est un peu ridicule à force.

    Succession : la bonne surprise de l'été en ce qui me concerne. Ca m'a vraiment fait rire de voir les enfants passer pour de parfaits abrutis chaque semaine, et le bande son avec son thème constamment remanié est fantastique.

    Better Call Saul : j'ai toujours l'impression de suivre plusieurs intrigues qui n'ont rien à voir les unes avec les autres. Je suis également frustré par la courte durée des épisodes, mais j'imagine que c'est une bonne chose, non ?

    Mr Mercedes : j'avais aimé la saison 1, mais l'épisode 2x01 est vraiment raté de chez raté. La malédiction King ?

    Hidden/Craith : si vous aimez les séries policières britanniques à la Happy Valley et que le gallois ne vous rebute pas, ça devrait vous plaire.

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    1. Je me souviens que tu avais fait cette réflexion sur les soupirs d'Adlon et il faut croire que ça ne me dérange pas du tout parce que c'est à peine si je vois à quoi tu fais allusion. Pour moi son côté constamment blasé est un élément d'équilibre essentiel à la série, il désamorce plein de trucs qui pourraient sembler très pesants ou affectés dans une autre série avec une autre comédienne...

      C'est bien alors, Succession ? Je t'avoue que je l'avais complètement zappée, et j'ai un peu honte de l'écrire (ça rejoint une conversation qu'on a eue il y a quelques mois), mais le fait que ce soit sur HBO a énormément joué dans ce zapping. Une part de moi a anticipé une autre série à la Here & Now et je n'ai même pas voulu voir de quoi il retournait. J'ai d'ailleurs eu la même réticence avec Sharp Objects, mais la présence d'Amy Adams m'a fait passer outre et j'ai plutôt aimé (même s'il n'aurait pas fallu que cela dure beaucoup plus de huit épisodes, je commençais à avoir le sentiment de regarder exactement la même chose chaque semaine).

      On est d'accord sur Pangborn. Et ça ne se limite pas à l'acteur, le personnage n'a d'une manière générale pas grand-chose à voir avec celui que les lecteurs connaissent (et que j'ai du mal à imaginer joué par quelqu'un d'autre qu'Ed Harris, ce qui est tout de même ironique dans la mesure où le film Bazaar est un bon vieux nanar dont j'ai presque tout oublié par ailleurs). La série décolle un peu à peu près au moment où tu l'as lâchée, mais il est encore difficile de dire si c'est temporaire où si quelque chose se passe vraiment.

      Les autres trucs dont tu parles ne m'attiraient pas plus que ça mais je n'ai pas eu beaucoup de temps pour m'y pencher (pour te dire, je croyais même que Lodge 49 est une série à Lost ou un truc du genre ^^).

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    2. Moi, c'est dans le cas de Sharp Objects, que le label HBO m'a fait hésiter. Mais je n'ai pas regretté, c'était une bonne série, avec un très beau casting.

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    3. Succession : il m'a fallu 2 ou 3 épisodes pour vraiment rentrer dedans. Ensuite, c'est assez drôle, et quelques personnages qui se prennent très au sérieux se tapent systématiquement la honte chaque semaine. Je crois avoir lu que c'était un des scénaristes de The Thick of it qui a créé la série, donc ça devrait te rassurer sur la qualité de l'ensemble, je pense. En ce qui me concerne, c'est devenu la série que j'attendais le plus chaque semaine pendant sa diffusion.

      Lodge 49 : je pense qu'AMC s'est rendu compte que quelque chose clochait avec cette série, vu qu'ils ont proposé les 10 épisodes en un coup sur leur site, alors qu'à la base, on ne devait en avoir qu'un par semaine. Les personnages restent attachants, mais pour moi, ça ne suffit pas, et vers la fin de saison, il y a quelques scènes WTF complètement gratuites.

      Sharp Objects : c'est un bel objet télévisuel qui se prend un poil trop au sérieux, comme souvent quand on confie une série HBO à un réalisateur qui vient du cinéma. Cela étant, j'ai vraiment aimé la relation entre Amy Adams et Patricia Clarkson.

      Better Things : tu as sûrement raison, mais perso, je ne vois plus que ces soupirs, et ça me gâche une partie du plaisir. Je suis curieux de voir ce que la saison 3 va donner maintenant que Louis C.K. n'est plus à l'écriture.

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    4. Jusqu'à ta remarque, je n'avais fait gaffe à l'importance prépondérante de CK dans l'écriture de Better Things. Il est effectivement crédité presque partout, c'est assez inquiétant pour la suite, mais quelque part c'est peut-être mieux pour Adlon qu'elle ait l'occasion de s'en affranchir. En tout cas le ton m'a semblé plus mûri et affiné que dans la saison 1, sans le côté "sous-Louie" qui m'avait un peu soûlé à l'époque. On peut donc espérer qu'elle soit sur les bons rails.

      Bon allez, je vais essayer de jeter un œil à Succession avant que la rentrée ne commence pour de bon.

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    5. Comme je le disais précédemment, les premiers épisodes de Succession sont loin d'être les meilleurs, donc n'abandonne pas trop vite !

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  4. Sur ce coup, je te trouve un peu dur avec The Sinner. J'ai pensé comme toi au début mais il y a quand même des motifs et des thèmes récurrents qui se dessinent, une ambiance...

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    1. Ah ? Moi j'ai juste l'impression qu'ils refont exactement la même chose, avec l'effet de surprise en moins. Un gamin après une femme traumatisé, ok, je me prépare donc déjà à avoir droit à une saison 3 avec un(e) handicapé(e) mental(e)...

      Le truc le plus éloquent à propos de The Sinner c'est qu'au moment d'écrire "USA Network" dans la note, j'ai écrit... Showtime.

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  5. On a été presque gâté depuis 2 ou 3 ans au point que j'avais oublié comme les séries de l'été étaient chiantes. Quasi pas un truc potable pendant deux mois, j'avais pas vu ça depuis longtemps. Castle Rock décolle enfin (mais trop tard), Sharp Objects ça raconte pas grand-chose qd même, Succession à la rigueur mais je pense l'avoir vite oublié... bon heureusement depuis peu il y a Bodyguard, la nouvelle série du créateur de l'excellente Line of Duty. Mais c'est à peu près le seul truc qui m'a vaguement réveillé de mon hibernation estivale.

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    1. Je ne sais pas comment vous avez fait pour tenir aussi longtemps devant Castle Rock. Je trouve cette série vraiment soporifique.

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    2. SERIOUS >>> c'est vrai qu'on n'a pas nagé dans l’opulence cet été, mais tant mieux, ça m'a permis de me mettre à jour sur pas mal de trucs (je reparlerais sans doute de quelques uns dans les prochaines semaines), il y a eu tellement de nouveautés durant la saison régulière que je n'ai pas du tout envie de m'en plaindre.

      LEÏA >>> je l'ai écrit plus haut, "si j'existe, c'est d'être fan". Que dire de plus ? ;-)

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  6. Il a raison Serious, je suis bien contente que l'été que se termine. Et je me suis jetée sur la saison 2 d'Ozark comme une affamée, le jour même ! :)

    En attendant c'est le Royaume Uni qui a entretenu la flamme, avec Hidden et Bodyguard (même si cette dernière n'a que 2 épisodes pour le moment). Et bien sûr Preacher ! qui n'avait vraiment pas de mal à être la meilleure série de l'été, même avec une saison un peu moins bien.

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    1. Le premier épisode de Bodyguard est pas mal, en effet. Cela fait partie des trucs dont on parlera probablement dans le Golbeur en série de rentrée.

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    2. Bodyguard, c'est pas mal pour l'instant, mais ce serait encore mieux sans toutes ces histoires de couple vues et revues.

      Ozark, j'en suis à 4 épisodes, et je trouve que ça fait du surplace. Jason Bateman est beaucoup trop en retrait, et tout ce qui concerne la famille du héros et Buddy ne m'intéresse pas le moins du monde. Moi qui espérais que ça s'emballe façon Breaking bad, je suis pour l'instant déçu, et les épisodes sont trop longs (57 minutes quand on a si peu de choses à raconter, c'est trop).

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  7. CASTLE ROCK --> vraiment inégale. Les épisode 7 et 8 étaient bons, mais j'ai beaucoup dormi avant, et je ne peux exclure de dormir encore, après.
    PREACHER --> série égale à elle-même. Je trouvais que tu avais, peut-être, un peu sur-évaluée la saison 2. La 3 ne m'a pas déçu.
    LUKE CAGE --> je suis d'accord. Je n'ai pas compris les nombreuses critiques négatives.
    UNSOLVED --> bonne série de seconde division. Impossible, en effet, de ne pas penser à du American Crime Story, en moins abouti.
    The 100 --> je n'ai pas trouvé cette saison mauvaise. Je pense, cependant, que le presque reboot, promis l'année prochaine, fera du bien. En espérant, comme toi, que cela s'accompagnera d'une grande purge du casting.

    Sinon, tu as bien du courage d'avoir tenté Insatiable !

    Bon dimanche,

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    1. Ah mais je n'espère pas (et ne crois pas du tout à) une purge du casting de The 100 l'année prochaine. A lire les itws de Rothenberg, ce n'est hélas pas du tout ce qui est prévu.

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  8. Ah, je m'attendais à voir un éloge de 50 lignes de Lodge 49, mais non. Meilleure série de l'été. Que dis-je, l'une des meilleures de l'année, et certainement l'une des plus originales de la décennie (oui). Digne descendante de John from Cincinnati, avec davantage de coeur et d'humour. Je ne pourrais être plus en désaccord avec l'un des commentaires ci-dessus qui reproche à la série son format 44 minutes (absolument nécessaire, ras-le-bol des dramas de 30 minutes) et un soi-disant manque de direction. Au contraire, Lodge 49 est une satire et aussi une ode à la prospérité disparue, une série post-crise et un drame intimiste sur le deuil. C'est beau, drôle, émouvant, bizarre, mystique, généreux. C'est formidablement bien joué, très bien filmé, la BO est à tomber. Lodge 49 est LA série à voir cet été :)

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    1. Sinon, Pose est l'autre bonne surprise de l'été pour moi. J'ai rarement vu une série qui aime autant ses personnages et qui réchauffe autant le coeur. La narration est complètement maîtrisée, les épisodes sont prenants, c'est d'une sobriété et d'une subtilité étonnantes pour du Ryan Murphy (mais le Ryan Murphy de ces dernières années s'est bonifié). Alors la série aime tellement ses personnages qu'elle en devient parfois un peu mièvre, mais ça fait du bien aussi...

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    2. Je veux bien reconnaître que les personnages ont une espèce de bonhomie twin-peaksienne, mais pendant 10 épisodes, je me suis constamment demandé pourquoi je continuais à regarder.

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    3. Si je comprends bien je vais devoir regarder pour trancher le désaccord ? ^^

      FROGBIF >>> j'avais un peu écartée Pose car Ryan Murphy sur ce type de série (je parle autant du fond que de la forme), ça m'inspire plus de craintes qu'autre chose. Et puis au bout d'un moment j'ai commencé à lire de très bonnes critiques, je l'ai donc remise sur la liste, mais je n'ai pas eu le temps de m'y pencher.

      D'ailleurs en parlant liste, merci d'être passé parler de Lodge 49, comme ça entre toi et JULIEN avec Succession, vous m'aurez fait rajouter toutes les séries que je n'avais délibérément ignorées cet été. Vous ne vous plaindrez pas si au moins novembre je n'écris pas sur les trucs que vous êtes en train de regarder ;-)

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    4. Oui exactement il va falloir que tu tranches le désaccord :) Ceci dit je peux comprendre Julien pourquoi tu n'as pas accroché, c'est une série qui n'est clairement pas faite pour plaire à tous. Perso elle m'a touché et je suis vraiment entré dans son monde, même si les scénaristes ne forcent rien et ne multiplient pas les rebondissements (même si l'épisode final, pfiou! voilà une série qui maîtrise à la perfection l'art de donner l'eau à la bouche pour l'année suivante).

      Sinon, j'avais les mêmes craintes pour Pose. Je craignais vraiment la putasserie outrancière dont est capable Murphy, surtout sur un sujet comme ça. Mais il faut croire que l'homme s'est assagi, car vraiment, la série évite toute tentation de voyeurisme et traite ses personnages avec infiniment de tendresse, on sent vraiment que c'est une série qui aime ses personnages et veut juste rendre justice à une communauté quasi-complètement ignorée des écrans jusqu'alors, avec réalisme certes mais surtout avec beaucoup de coeur.

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    5. @Frogbif : le truc, c'est que j'ai aimé ces losers pleins de gentillesse, mais en terme de d'intrigue, ça n'a jamais vraiment décollé.
      J'avais lu cette review en anglais il y a quelques semaines, et j'étais globalement d'accord avec ce ce que disait son auteur :
      https://www.indiewire.com/2018/08/amc-lodge-49-review-cast-new-show-1201991483/

      Je t'avoue aussi que la scène du bateau en fin de saison m'a posé problème. Je l'ai trouvée complètement abusée, et elle m'a donné l'impression que les scénaristes n'avaient déjà plus la moindre idée pour remplir les épisodes.

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  9. Mais tu es fou! Insatiable est un chef d’oeuvre absolu. Elle nous offre:
    - Un nombre indécent de blagues pedophiles
    - Alyssa Milano qui devrait vite changer d’agent
    - Les pires accents sudistes jamais entendus
    - Un nombre indécent de blagues homophobes
    - Des plot-twists à base de viols, meutres, enfants cachés et triolisme
    - Une hypersexualisation de mineurs
    - Un nombre indécent de blagues grossophobe
    - Deux à trois voix-offs (Alyssa en a une dans le pilote, mais arrête après DA FUCK ?!?!)
    -Un guest de moins de 5 minutes d’un frère Baldwin qui n’est ni Alec ni Stephen
    - Un étalonnage de couleurs a rendre épileptiques

    En résumé: prépare toi, je risque d’en parler beaucoup à partir de décembre :D

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    1. Je sens que l'édition 2018 va être terrible disputée :-)

      (c'est vrai que l'étalonnage est immonde, ça m'a marqué car c'est une catégorie qu'on m'a souvent suggéré de créer - notamment SUNALEE justement - et en général rien ne me vient en tête sur le coup mais alors là... rien que les photos il y a un risque de diabète...)

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    2. n'oublie pas la catégorie des costumes aussi ! ;-)

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    3. Je n'oublie pas mais je ne regarde pas beaucoup de séries costumées alors j'ai du mal à évalué si c'est un prix "valable" ou pas.

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    4. Dieu soit en location !!!
      http://www.vulture.com/2018/09/hungry-for-more-insatiable-netflix-orders-season-two.html

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    5. Hein ?!!

      Nous vivons une époque complètement dingue. J'écris cinq fois par an que de nos jours, on renouvelle tout et n'importe quoi mais j'arrive encore à être étonné.

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