dimanche 16 septembre 2018

[CTW? - N°12] Quand ça veut pas, ça veut pas

Doctor #6 – Colin Baker (1984-86 – saisons 21-23)

Colin Baker a l'air d'être un brave un gars, c'est en tout cas ce que tout le monde raconte dans les conventions (où je n'ai jamais mis les pieds), mais il partait quand même avec de sacrés handicaps. Je parle évidemment du look cauchemardesque que lui imposa le showrunner John Nathan-Turner (qu'on peut considérer, à plus d'un titre, comme l'ancêtre de Steven Moffat, soit donc un type à l'égo surdimensionné qui embauchait des tâcherons pour que personne ne lui fasse d'ombre et s'appropria la série jusqu'à en faire son jouet quasi-exclusif durant près d'une décennie). J'aurais aussi bien pu parler de sa tronche, du fait qu'il porte le même nom que le plus populaire de tous ses prédécesseurs, de l'épisode complètement nawak au cours du quel il est introduit (« The Twin Dilemma », où saisit d'une crise de folie, il violente sa compagne) ou encore de son intronisation pour le moins brutale (il est le seul interprète avec le deuxième – dans un contexte très différent – à débarquer en cours de saison). Seule star de la série à avoir jamais été virée (EN 55 ANS !!!) Colin Baker coïncide avec sa pire période, ce n'est probablement pas que de sa faute vu la nullité abyssale de la quasi totalité des scenarii qu'on lui refila (et on ne parlera même pas de ses compagnons), mais cela ne l'exempte tout de même pas complètement de ses responsabilités. A la fois ahuri, cabot, pédant et extrêmement antipathique, particulièrement agressif et con comme une pelle à tarte à l'échelle du rôle, son Doctor était un fieffé connard que presque trente-cinq ans plus tard, tout le monde continue de détester de la première à la dernière seconde, même dans ses rares bons épisodes.

#6 dans sa posture fétiche : l'auto-satisfaction.

Un épisode à sauver : « The Two Doctors » (22x07-09), parce qu'il fallait au moins les retours conjugués de Patrick Troughton et du scénariste historique Robert Holmes pour réussir un truc potable avec ce gros balourd.

10 commentaires:

  1. Je connais plutôt mal la série classique mais j'avoue que s'il y en a un dont les images m'ont toujours fait halluciner, c'est lui! Et donc en plus j'apprends qu'il était nul? Et après on apprend à nos gamins qu'il ne faut pas se fier aux apparences ;)

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    1. En fait, son look était plus étudié qu'on le pense et devait refléter le côté perturbé voire malsain de cette nouvelle incarnation (c'est explicite lors de sa première apparition). Le problème est que c'est aspect est totalement laissé en plan par la suite et que c'est plus son orgueil qui va le définir durant les épisodes suivants.

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    2. Baker lui-même a dit qu'à l'époque il avait proposé un costume plus sombre, plus cuir, / biker (grosso modo celui d'Eccleston) mais que la prod avait à l'époque refusé.

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    3. C'est dommage qu'il n'ait pas proposé de filer le boulot à quelqu'un d'autre ! ^^

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  2. La définition vivante de l'expression "erreur de casting". J'ai jamais compris comment ce mec avait fait pour avoir le rôle, il devait avoir un putain de bon agent ou coucher avec la totalité du board de la BBC. Quel gros nul. Ou même TOCARD pour reprendre l'insulte préférée du Golb :D

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    1. La légende raconte juste qu'il avait tapé dans l’œil de JNT lors de son passage dans Arc of Infinity (où il joue pourtant de la même manière sur-virile et assez simiesque). En revanche la légende ne dit pas combien de kilos de drogue il avait absorbé ce jour-là.

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  3. Sans compter que dans la catégorie "Idée à la con", le fait qu'il réparre le "chameleon circuit" du Tardis se pose la.
    Que ledit Tardis se transforme en Orgue pour passer inaperçu dans une décharge, outre l'absurdité, et la gene à voir le Doctor en jouer, n'est que du bonus.

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    1. On pourrait faire une liste sans fin d'idées à la con apparues durant cette période... mais cela, et c'est sûrement le plus triste, on pourrait aussi faire une assez longue liste de bonnes idées rendues totalement inopérantes une fois mises en scène. Il n'y pas que des mauvais épisodes avec Baker, il y en a même un très bon (Vengeance on Varos)... mais il y en a surtout beaucoup qui commence pas mal et dont on perde toute envie de voir la fin au fil du temps.

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    2. Par exemple. Bon, encore faut-il avoir tenu jusqu'à la fin de l'interminaaaaaaaaable Trial of a Time Lord pour savoir de quoi il retourne ^^

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