jeudi 10 août 2017

C'était pas mieux avant.

Je vous le promets. Et je m'en veux un peu d'avoir pu le laisser penser, ou du moins laisser croire que je le pensais. Involontairement. Par facilité, par paresse et aussi parce que je ne dépense pas énormément d'argent pour les jeux vidéo, je me suis retrouvé à enchaîner les articles sur les vieilleries sans même vraiment m'en apercevoir. Un peu plus d'un an et demi après la création de la rubrique, le jugement est sans appel : je n'ai consacré que quatre articles à des jeux parus depuis moins de cinq ans, soit donc moins du quart de l'ensemble1. On pourrait même aggraver mon cas en relevant que sur les quatre, on compte un Top of the Flops, un autre relativement négatif et un très long consacré à un jeu à l'indiscutable dimension old-school. Et l'on ne comptabilisera pas les couplets nostalgiques voire limite réac' dont je n'ai pu m'empêcher de me fendre, souvent juste pour l'amour du bon mot.

jeudi 3 août 2017

[10YAD10YA#1] Oh Death, I'm Not Ready

[Mes disques à moi (et rien qu'à moi) - N°116]
At the Cut – Vic Chesnutt (2009)

At the Cut n'est sans doute pas l'album que j'ai le plus écouté depuis 2006. Ce n'est pas non plus celui que j'aurai le plus souvent cité en référence, et ce n'est même pas celui que j'aurai le plus souvent recommandé. En fait, je ne pense jamais à At the Cut, sauf quand je l'écoute. Dans ces rares moments qui sont aussi des moments rares, rien d'autre n'existe. Mon corps et ma respiration, peut-être. À peine. Nous sommes au-delà de la musique. Au-delà de l'art. L'expression est nulle, préfabriquée, usée jusqu'à la corde par des milliers de forumeurs du dimanche à propos des pires daubes de l'histoire de la Création – vous me la passerez, je ne l'ai pas utilisée une seule fois en onze ans : il y a un cœur qui bat entre ces sillons (je vous avais prévenus). At the Cut est un album vivant. Palpitant. Ce qui ne manque pas de sel s'agissant d'une œuvre dont l'auteur n'a plus que quelques mois à vivre.