samedi 1 juillet 2017

[GOLBEUR EN SÉRIES '16-17] Semaines 38 – 43

Et voilà : c'est déjà le dernier Golbeur en séries de la saison. Déjà car, entre le déménagement et le gros mois de coupure Internet, cette rubrique plus encore que les autres aura été particulièrement chahutée en 2017. Vous l'avez donc déjà (aussi) compris, ce season finale va être particulièrement copieux. Attention, prêt ? Partez !

👍👍👍 12 MONKEYS (saison 3) Il y a un an et demi, lorsque je compilais une dizaine de shows donnant tellement plus que ce qu’ils promettent, 12 Monkeys n’avait encore au compteur qu’une seule saison, sympathique mais a priori très dispensable. Alors que la troisième vient d’être diffusée au pas de charge par Syfy (ce qui était assez bizarre mais, pour une fois, peut-être pas plus mal), elle occupe la pole position d’un virtuel volume 2. Ce n’est pas réellement une surprise tant la saison précédente enfonçait déjà le clou, ou plutôt l’arrachait avec les dents, témoignant d’une volonté admirable de s’affranchir tant du film de Terry Gilliam que de ses autres influences. De plus en plus sombre, 12 Monkeys est aussi dans le même temps de plus en plus légère, en terme d’écriture, de dialogues, dans son saupoudrage d’humour… à tout de point de vue, en somme. Cette saison 3 haletante frisait de très près la perfection. En l’espace de deux ans, 12 Monkeys est passé de remakebootval gentillet et globalement moins nul que ce que l’on pouvait craindre à meilleure série de SF disponible sur le marché. Tout simplement.


👍👍 BLOOD DRIVE Du sang ! De la violence !! Du cul !!! Des grosses bagnoles mangeuses d'hommes !!!!!!!!!!!!! On n'a certes vu que trois épisodes, mais soyons sérieux cinq minutes : il y a moins d'1 % de chances pour que ce truc devienne autre chose que la meilleure série de l'été.

👎 CLAWS Il y a des séries comme ça, vraiment, même avec la meilleure volonté du monde : on ne comprend pas. Dans Claws par exemple, on ne comprend rien du tout. C’est-à-dire qu’on comprend tout mais qu’on a aucune idée de ce que l’on regarde (une comédie ? un drame ? un polar ?) et que l’on comprend encore moins comment Niecy Nash, Carrie Preston ou Dean Norris ont pu échouer là. Je veux dire : Nash est une vraie star aux USA, Preston un des meilleurs seconds rôles disponibles sur le marché et Norris fait son retour à la télé depuis Breaking Bad, rien que ça. On imagine – enfin, on imagine même pas : c’est une évidence – que ces gens doivent crouler sur les propositions, alors comment se fait-il qu’ils se retrouvent dans une série aussi fade, aussi peu originale, aussi inintéressante que Claws ? Incompréhensible.

DEAR WHITE PEOPLE est une chouette série qui a plein de choses importantes à dire. Mais. Elle est si mal construite qu'on en a de la peine pour tous ceux qui ont bossé dessus, à commencer par ses jeunes comédiens, tous très bons. Le choix de rembobiner l'intrigue à chaque épisode pour réaliser un focus sur un personnage précis à un moment M (en l'occurrence une sympathique soirée blackfaces), voilà une typique fausse bonne idée qui ne parvient qu'à diluer les développements narratifs. On comprend la (louable) intention : ne pas s'enfermer dans le carcan de la série militante au message binaire ; aller au-delà de la simple question du racisme ordinaire pour toucher à celles de l'identité et de la culture. Le problème, c'est que c'est raté : d'une part, la série n'arrive qu'une fois sur deux à élargir son message ; quand une Black-ish nage constamment entre différents registres, Dear White People ne sort que très rarement de la revendication, ce qui la rend un poil chiante par instants, peu importe que cette revendication soit mille fois légitime. Ensuite, elle pèche énormément dans l'écriture de ses personnages, plutôt complexes mais dont les interactions sont extrêmement superficielles et schématiques, ce qui a tendance à étouffer un peu le propos. Tout cela mis bout à bout donne l'impression de regarder une série à la fois trop hétérogène et trop monochrome, qui réussit à partir dans tous les sens tout en paraissant raconter tout le temps la même chose. Et c'est dommage car, par éclats, elle est vraiment pas mal du tout.


FEAR THE WALKING DEAD (saison 3) Vous vous rappelez quand je vous disais que Fear the Walking Dead réussissait à se démarquer de sa grande cousine en optant pour une atmosphère très différente, plus humaniste et mélancolique ? Moi aussi ! C’est un de mes très bons souvenirs de 2016 mais, comme on pouvait déjà le craindre un peu en fin de saison 2, ce n’est plus que cela. On ne préjugera certes pas de la suite, mais les premiers épisodes de cette troisième saison projettent plutôt l’image d’une série qui est exactement comme The Walking Dead, raconte à peu près la même chose, de la même manière, avec le même genre de scènes et des dialogues interchangeables. Ce n’est pas mauvais. Mais ça donne vraiment un sentiment de paresse. Et on se demande surtout pourquoi céder sur ce point maintenant, au bout de trois ans,

👍👍👍 The KEEPERS Il m’arrive de me demander pourquoi j’aime tant les séries true crime, alors que je ne suis pas forcément un acharné des émissions ou des journaux de faits-divers le reste du temps. La sérialisation, sans doute. L’idée d’une démarche plus grande que le simple récit des faits, bien que cela me dérange profondément – jusqu’où a-t-on réellement le droit de faire du style avec la vie des gens ? The Keepers était faite pour moi parce qu’elle-même semble se poser cette question. A l’exacte intersection de ses prédécesseuses les plus notables – Soupçons, The Jinx, Making a Murderer – elle en reproduit certains schémas tout en en esquivant volontairement d’autres, dans un évident souci de pudeur. Elle n’est pas moins sérialisée, pourtant ; elle l’est peut-être même encore plus : quand les autres menaient ou accompagnaient une enquête, The Keepers, on finit par le comprendre tardivement, a été produite sur un temps relativement court, par une équipe qui possédait déjà la plupart des pièces du puzzle. Il fallait donc créer les twists, re-construire un récit de A à Z ; c’est particulièrement frappant lorsque l’on réalise que l’épisode 1 tout entier n’est qu’une diversion – ce n’est qu’à l’épisode 2 qu’apparaît le nœud de « l’intrigue » (des abus sexuels dans un établissement catholique), ainsi que le nom de Joseph Maskell, principal suspect dans le meurtre de Sœur Cathy Cesnik ; or, on comprend par la suite que la plupart des intervenants du premier épisode étaient parfaitement au courant de cette affaire et des ces soupçons (et pour cause, ils furent énoncés dès le début des années 90). Ce n’est simplement pas évoqué (du tout) afin de ménager le suspens. Cela devrait troubler… en fait, cela devrait même révolter. Ce n’est pourtant pas le cas. Parce que The Keepers adopte un point de vue très différent des ses grandes sœurs ; elle est plus écrite, oui, mais elle est dans le même temps bien moins sensationnaliste, bien plus digne et pudique (une prouesse vu comme son fond est glauque). Ryan White s’est placé à hauteur humaine. Qu’il accompagne les victimes ou suive l’improbable duo d’enquêtrices du dimanche formé par Abbie et Gemma, qui servent dans un premier temps de fil conducteur, il ne perd jamais de vue l’être humain, ne le sacrifie jamais sur l’autel de la narration (ce que faisait totalement Making a Murderer, et sans vergogne, de surcroît). Au contraire, dans les épisodes 3 et 4, c’est plutôt la dynamique du récit qu’il accepte de sacrifier pour se focaliser sur la souffrance des victimes. Ce qui rend le résultat d'autant plus admirable.


👍👍👍 The LEFTOVERS (saison 3) C'est peu dire que cette ultime saison m'aura par moment paru poussive. Impossible de se départir du sentiment que Lindelof, dopé par l'unanimité critique entourant sa saison 2, a pris ses aises et s'est un peu trop laissé aller à écrire tout ce qui lui passait par la tête. En ont résulté des épisodes contenant bien plus de longueurs qu'à l'accoutumée, une ligne directrice particulièrement confuse (lorsqu'il y en avait une), et le sentiment que tous les personnages avaient totalement lâché la rampe (alors que toute la force de la série jusqu'ici était de trouver un parfait équilibre entre mysticisme et rationalité). Ajoutons à cela que les fans de la série (dont je pensais faire partie, quelle tanche) se sont avérés particulièrement casse-bonbons dès lors qu'on égratignait leur fétiche – mais allez, prendre des leçons de foi de la part d'une batterie d'athées était tout de même un peu rigolo. Toujours est-il qu'il était temps que ça s'arrête, comme le veut l'expression consacrée, et ce n'est pas réellement une critique que de le dire : c'est une réalité, The Leftovers avait tout simplement fait le tour de son sujet. Elle a su se conclure de très belle manière, sur un de ses meilleurs épisodes, avec sinon une véritable poésie, une délicatesse, un humanisme et une finesse qui n'étaient plus aussi évidents après des épisodes aussi overzetop qu'"It's a Matt, Matt, World" ou "The Most Powerful Man in the World". C'était parfait, peut-être pour la première fois de la saison (chut).

👍 MASTER OF NONE (saison 2) Je fais partie de ceux qui ont été très agréablement surpris par la première saison de Master of None. Parce qu’Aziz Ansari est un très mauvais acteur qui m’a ruiné des épisodes entiers de Parks & Recreation. Parce que la mode des sadcoms me donnerait presque envie de m’offrir les œuvres complètes de Chuck Lorre en Blu-ray. Parce que les critiques prout-prout-ma-chère… enfin, bref, pour tout un tas de raisons bonnes ou mauvaises, je n’attendais rien de cette série, j’en avais d’ailleurs détesté le pilote… et me suis donc retrouvé tout surpris de découvrir chez Ansari une sensibilité, une vision du monde, un sens du burlesque qui m’ont par moments réellement touché et/ou charmé – à une époque, sur Le Golb, on disait émusé. Si je prends le temps de revenir sur la saison 1, c’est parce que la saison 2 m’a fait exactement le même effet. Les premiers épisodes étaient une telle caricature de boboitude avec des personnages bouffant des plats valant deux semaines de mon salaire dans l'Italie des pubs Barilla... j’avais juste envie de coller des tartes à ce pauvre Aziz, qui est pourtant beaucoup plus sympathique qu’un Louis CK. Et puis petit à petit, tout ce que j’aimais dans la série a réapparu. Peut-être pas au même degré. La saison était beaucoup, beaucoup… beaucoup trop centrée sur la quête sentimentale du héros, or les errances nombrilistes de jeunes gens branchés à la recherche de l’amour new yorkais absolu, c’est exactement le genre de sujet qui me donne envie de… hum, peut-être pas d’acheter les œuvres complètes de Chuck Lorre en Blu-ray, mais au moins d’acheter le lecteur. Je dois cependant reconnaître que la plupart des ces épisodes fonctionnaient – celui sur l'app de rencontres était même très réussi alors que c’est l’archétype du sujet extrêmement pauvre et totalement casse-gueule. C’est juste que je n’accroche absolument pas à ce genre de truc, tellement loin de mon existence que ça me semble plus relever de la science-fiction que Fear the Walking Dead. Le reste du temps, cela dit, il n’y avait pas grand-chose à reprocher, les épisodes ne traitant pas strictement du sujet étaient formidables, les seconds rôles impec' et bon, même si l’intrigue a un peu traîné en longueur, on ne va pas dire qu’on ne comprend pas ce brave Dev quand il tombe amoureux d’Alessandra Mastronardi…


👍 SENSE8 (saison 2) Je trouve toujours très déplaisant d'apprendre l'annulation brutale d'une série pendant que je la regarde, alors dans le cas d'un visionnage cul-sec, je ne vous dis même pas le sentiment qui domine. Pour certains, c'est la preuve que Netflix est une chaîne de télé comme les autres – qui en doutait encore ? Pour moi, la brutalité de la décision souligne surtout à quel point la durée de vie d'une série Netflix est encore plus éphémère qu'ailleurs. Pour que moins d'un mois après la sortie d'une saison le provider sache déjà qu'elle aura coûté trop cher et/ou ne doit pas être renouvelée, c'est bien que le côté à la demande pour toujours ne rentabilise rien du tout s'il n'y pas ce bon vieux buzz dont on raffole là-bas. C'est d'autant plus flagrant que Sense8 est l'exemple-type de la série dont la première saison a énormément fait parler et la seconde, beaucoup moins, alors qu'elle n'est pas moins bien dans l'absolu (à mon grand étonnement). Mais il faut dire aussi que Sense8, depuis deux ans, a surtout fait parler d'elle... en mal. Entre le re-casting de comédien viré de manière mystérieuse si ce n'est douteuse (balancer un gros mot comme transphobie dans le cadre d'un renvoi d'acteur pour le reprendre après et jouer du oh mais non qu'allez-vous chercher, ha ha, vous les journalistes vous déformez tout, c'est au minimum discutable), le départ subit et inexpliqué d'une des sœurs Wachowski et l'atmosphère de mégalomanie générale dans laquelle semblait baigner toute l'équipe (Nous on est une famille On est la Paix On est l'Amour on fait de l'Aaaaaart), on peut effectivement supposer que Netflix ait eu envie d'arrêter les frais. On parle tout de même d'une série qui a mis deux ans à sortir sa saison 2 parce que c'était vraiment trop compliqué de réunir huit acteurs totalement inconnus sur le même plateau.

👍 SUPERNATURAL (saison 12) Pas de cachoteries entre nous : pour vous aussi, une saison de Golbeur en séries qui ne s’arrêterait pas deux minutes pour prendre le pouls des pépés Winchester ne saurait être totalement aboutie. Malheureusement, au bout de douze ans (enfin, plutôt neuf ou dix en ce qui me concerne), j’ai le sentiment que l’appréciation de la « nouvelle saison » d’une série varie beaucoup selon l’humeur du moment, a fortiori si les restes de la série sont eux-mêmes d’un goût assez aléatoire d’une semaine à l’autre. Dans l’ensemble, ce fut une saison sympathique. Globalement meilleure que les deux précédentes, avec des bas moins bas mais aussi il me semble des hauts moins hauts. Aucun épisode cette année du calibre de "Don’t Call Me Shurley", du Impala-centric de la saison passée ou du 200e dans celle d’avant, mais rien de réellement foiré et de vrais bon moments avec les Hommes de Lettres Britanniques... et surtout Mary Winchester. On ne peut pourtant pas dire que sa résurrection surprise à la fin de la saison 11 ait eu de quoi emballer compte tenu du lourd passif de la série avec les personnages féminins alliés à nos héros. Pourtant, contre toute attente, Mary s’est avérée un très bon personnage, assez joliment nuancé, auquel on a fini par réellement s’attacher et que l’on ne rechignera pas à retrouver l’an prochain, après avoir cru un sacré de nombre de fois qu’elle y passerait comme toutes les autres avant elles. C’est bien connu : toutes des salopes sauf nos mères.


👍 TRIAL & ERROR est une série surprenante. Son pilote est très bon, parodiant avec justesse mais sans cruauté excessive les séries true crime (c'est la semaine) et plus particulièrement la génitrice du genre, Soupçons... pourtant, on ne croit pas une seconde à sa capacité à tenir la distance. C'est évident qu'avec si peu de personnages et un pitch aussi jouissif que très limité, il est impossible qu'on soit encore là treize semaines plus tard. De fait, au bout d'un ou deux épisodes, on commence déjà à prendre du retard et alors... on s'aperçoit que Trial & Error se binge watche vraiment, vraiment bien. Parce que sous son apparent bordel, elle est plutôt bien écrite, avec son intrigue policière qui rebondit tout le temps, ses personnages plus fins qu'ils paraissent, et John Lightgow qui est John Lightgow. Ce n'est pas extraordinaire, bien sûr ; mais cela joue très bien avec les différents codes et cela réserve beaucoup de situations franchement drôles.

💙💙💙 TWIN PEAKS - The RETURN J'avais prévu de livrer quelques impressions sur les premiers épisodes, puis de me recueillir durant les mois suivants en préparant un long article pour la fin de saison. Pas de chance, il se trouve que Le Golb a dû entrer en hibernation temporaire entre temps, que les semaines ont défilé, que mes premières impressions sont devenues des secondes, que mes notes ont été rendues caduques et que l'article programmé fait déjà trois pages Word. Je me contenterai donc de dire qu'en dépit de défauts, de temps faibles, de choses moins réussis et d'un dernier épisode assez éprouvant (litote) Twin Peaks est certainement le truc le plus fascinant actuellement diffusé sur votre téléviseur/ordi/tablette. Pas forcément la meilleure série chaque semaine, mais celle qui résonne le plus et le plus longtemps, celle qui fait encore écho dans un coin de mon cerveau plusieurs jours après l'avoir visionnée. Et pour la suite, on se revoit en septembre.


Mieux vaut tard que Oldies...

👍 AMERICAN CRIME (saison 1) Il est toujours compliqué de se prononcer sur une série que l’on prend en marche, et c’est d’autant plus vrai s’agissant d’une anthologie disposant par définition d’une plus grande latitude pour s’améliorer ou se renouverler. De la première saison d’American Crime, je ne me rappelle pas vraiment ce qui s’est dit à l'époque, mais je garde tout de même en mémoire un certain tumulte, un enthousiasme critique que j’ai tout à fait compris en la regardant, tout en le trouvant un brin exagéré. Non qu’American Crime ne me soit pas parue être ce que l’on m’avait dit d’elle : c’est une série incroyablement ambitieuse pour ABC, d’une gravité inhabituelle sur un Network, sans pour autant renier sa nature ou se déguiser en série du câble. C’est vraiment très bien fait, assez bien joué, cela s’avale très vite. Mais à ce stade, il faut bien avouer aussi qu’American Crime a (avait ?) bien du mal à se départir d’un petit côté « The Wire pour les nuls » ; ABC essaie de faire autre chose que du ABC mais, fondamentalement, American Crime reste une série assez lisse (c’est évident dans les scènes concernant le couple de junkies, qui paraît évadé d’un roman photos des années 80), qui manque singulièrement de subtilité par endroits et qui à trop vouloir être un drame intimiste néglige un peu trop son intrigue judiciaire pour que celle-ci ne paraisse pas un peu artificielle par moment (non, ce n’est pas un détail, car le spectateur se situe aussi par rapport aux différents personnages en raison de ce qu’il s’est ou non passé ce fameux jour). Le retournement final, pas idiot dans l'absolu mais bien trop brusque, en est la parfaite illustration et fait que l'on quitte la série sur un sentiment de frustration et de déception, alors qu'on avait dans l'ensemble passé de très bons moments en sa compagnie. On verra bien si les saisons 2 et 3 corrigent ces défauts.


BATMAN BEYOND (saisons 1 – 3) Je n’ai que très peu regardé à l’époque la quatrième et dernière série consacrée à Batman par le duo Paul Dini/Bruce Timm, mais j’en gardais le souvenir d’une œuvre originale bâtie sur un postulant excitant (dans un futur indéterminé où il est un vieillard, Bruce Wayne recrute un nouveau Batman pour prendre sa relève). Peut-être valait-il mieux le voir à une époque (la toute fin des années 90) où ce futur n’était pas notre époque et où le cyber-punk se conjuguant avec le heavy metal bourrin n’était pas encore un cliché un peu ridicule. Anyway. C’est vrai que la musique est insupportable (parce qu’omniprésente avec tous les potards à fond), mais en vérité le problème de Batman Beyond est surtout la fadeur de son personnage principal, qui pour tout dire ressemble plus à un Robin qu’à un Batman (et même pas un bon Robin, un Robin pénible et sans aspérités, genre un Tim Drake, quoi). A cela s’ajoute le choix directement hérité de The New Batman Adventures (précédente série mieux qu’on vous le dira mais tout de même bien moins bonne que les deux d’avant) de faire pencher la série vers l’action – pour ne pas dire la baston – au détriment d’intrigues de la semaine sans grand intérêt, malgré de vraies trouvailles dans la nouvelle galerie de super-vilains. Sans oublier que le choix du futur s’avère moins intéressant que prévu. Batman Beyond va trop loin dans le temps, en fait. Tellement loin dans le temps que Gotham n’a plus rien de Gotham (c’est une ville cyber-punk lambda), que tous ses personnages récurrents en sont de facto exclus (à l’exception, donc, de Bruce Wayne, ainsi que de Barbara Gordon, devenue une vieille dame râleuse dirigeant la police et reniant son passé de justicière). Ce n’est pas un hasard si Terry McGinnis est quasiment le seul personnage de cette galaxie animée à n’avoir jamais refait surface ailleurs, si ce n’est dans sa propre série de comics (que je n’ai pas lue, et je ne compte pas le faire). Il n’est ni très intéressant ni très facile à relier au reste de l’univers DC, ce qui d'autant plus décevant qu'en terme de réalisation pure, Batman Beyond est l'image de toutes les séries produite par Dini et Timm, soit donc d'excellente facture.

34 commentaires:

  1. En effet : gros morceau pour finir la saison !

    Et je note que tu dois être le seul à n'avoir parler ni de 13 reasons why, ni de Big little lies. Rebelle ;)

    Sinon, il n'y a pas trois épisodes de Blood Drive qui sont dispos ?

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    1. Si, exact, c'est un lapsus (enfin, c'est surtout que j'avais écrit la note en début de semaine quand il n'y avait donc que deux épisodes ^^)

      Nulle rébellion de ma part, crois-moi, c'est juste que je n'ai pas eu le temps de les regarder. A un moment les journées ne font que 24 heures, je pense avoir regardé (et commenté) cette année plus de séries que la quasi totalité de mes confrères (en tout cas parmi ceux que je lis suffisamment pour me faire une idée), mais je suis aussi un être de chair et de sang :-D

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  2. Je ne sais pas si je vais regretter Sense 8.

    C'était une série que j'aimais bien mais qui pouvait passer de géniale à chiante à crever en l'espace de deux scènes... Pour moi ça suffit à expliquer son annulation, elle avait un superbe communauté de fans mais à un moment si le spectateur lambda s'endort ou ne comprend rien au scénario, ça ne peut pas durer des années...

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    1. Tu es un peu dur sur la partie scénario. C'était beaucoup moins confus dans la saison 2.

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    2. Oui, peut-être un peu. Mais j'ai quand même eu tendance à décrocher parfois.

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    3. Je comprends ce que tu veux dire TONZ, mais je suis plutôt de l'avis de LEÏA. J'ai trouvé qu'il y avait eu un vrai effort de lisibilité de l'intrigue dans cette saison 2, on comprend beaucoup mieux comment fonctionnent les clusters, quelles sont les motivations des méchants, etc. Ce qui n'était certes pas très dur vu qu'absolument rien n'était expliqué dans la première saison, ok ^^

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  3. Quel plaisir de retrouver Le Golb, après ce gros mois d'abstinence "forcée".

    J'y vais de mes petites notes :

    12 MONKEYS : entièrement d'accord

    BLOOD DRIVE : pas vu, pas mon genre, sur le papier.

    CLAWS : pas vu, et aucune envie de le voir.

    DEAR WHITE PEOPLE : assez d'accord, mais je serais un peu moins sévère.

    FTWD : entièrement d'accord.

    THE KEEPERS : pas encore vu, mais, tu t'en doutes, c'est en bonne position sur ma liste.

    THE LEFTOVERS : d'accord sur le final, moins sur la saison.

    MASTER OF NONE : je déteste, pour les même raisons que tu n'aimes que modérément ;)

    SENSE8 : j'avais préféré la première saison, mais c'était bien.

    SUPERNATURAL : pas vu

    TRIAL & ERROR : pas vu

    TWIN PEAKS : aucun avis, je n'arrive pas à savoir si je trouve cela brillant, ou irritant.

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    1. Après une demi-saison, je pense tout de même que Twin Peaks est plus brillante qu'irritante (même s'il y a eu effectivement quelques passages assez irritants). La manière dont Lynch et Frost s'affranchissent (ou font mine de s'affranchir) des figures imposées du revival est tout de même sacrément culottée, certaines scènes sont d'une beauté à couper le souffle, et si tout n'est pas parfait on sent tout de même une ambition et une maîtrise incontestables.

      Ceci étant dit je comprends aussi les réserves de certain(e)s ; on a souvent plus l'impression de regarder une rétrospective David Lynch que de regarder Twin Peaks, certains aspects essentiels de la série n'apparaissent qu'en filigranes, et pour ceux (plus nombreux qu'on le pense) qui étaient fans de la série sans être fans du cinéaste, il y a forcément quelque chose d'un peu frustrant dans tout ça...

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  4. La 2e saison d'American Crime est bien meilleure, je confirme.

    Sinon 2 pouces pour Blood Drive ? Et 3 pour Preacher aussi, non ? ;-)

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    1. Je n'ai pas regardé la nouvelle saison de Preacher :-)

      Mais bien entendu tu as raison, deux pouces, c'est tout de même bien payé. Disons qu'il fallait marquer coup dans un numéro où se bousculent des Leftovers, Sense8 et autres Twin Peaks, séries connues pour leur légèreté et leur humilité ;-)

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  5. Non mais qu'est-ce que tu reproches à Tim Drake, hé ho! C'est le meilleur des Robin (avec Dick of course)!

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    1. C'est écrit dans l'article : je le trouve lisse et pas très intéressant. Et aussi bavard, raisonneur, gnan-gnan... après je ne déteste pas Tim, mais c'est le Robin avec lequel j'ai le moins d'attaches. Dick est un des héros le plus cools de DC, Jason a ce côté torturé (même avant sa "réincarnation" en Red Hood) qui le rend assez attachant, Damian est une tête-à-claque mais il dépote lorsqu'il est bien écrit... même Duke, qui n'est pas stricto sensu un Robin (et qui a bien des points communs avec... Tim), je le trouve plus intéressant. Tim, lui, m'a toujours laissé froid. Je me rappelle d'ailleurs d'un épisode où Damian se fout de la gueule de ses prédécesseurs et le surnomme "Easy-to-forget Robin", ce qui lui va comme un gant ;)

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  6. Bon, je n'ai pas réussi à te faire partager mon enthousiasme pour Master of None... Tant pis. Cela reste ma série préférée de 2017, et j'ai trouvé les personnages beaucoup moins superficiels et pénibles que dans la S1, mais on ne peut pas être d'accord sur tout :)

    Je suis beaucoup moins dithyrambique que toi à propos de The Keepers. Quelques reproches en vrac :
    - le réalisateur délaye trop.
    - le montage abuse de musique triste ou grandiloquente.
    - le téléspectateur n'est pas récompensé à la fin du septième épisode : au final, on nous a avancé bon nombre d'hypothèses, mais on reste dans le flou total.
    - je trouve dommage que le réalisateur ait tant mis en avant Jane Doe, qui me semble parfois peu crédible. Elle a tendance à surjouer ses émotions pour la caméra, et j'aurais préféré que l'accent soit davantage mis sur d'autres victimes, telles que Jane Roe ou Charles Franz.
    - sur le plan journalistique, je trouve aussi malvenu voire dérangeant que l'on insinue dans les derniers épisodes que certaines personnes sont liées au meurtre de soeur Cathy et que l'on jette leur nom en pâture, alors que rien n'a été prouvé.

    The Leftovers : une belle déception que cette dernière saison. Il y a quelques épisodes qui valent le détour (le dernier) et queluqes scènes d'anthologie (Matt et Dieu), mais comme tu le dis, Damon Lindelof semble trop souvent en roue libre.
    Si vous ne l'avez pas lu, je vous conseille cet article passionnant sur l'écriture et la réalisation du final :
    http://www.vulture.com/2017/06/leftovers-finale-behind-the-scenes-exclusive.html

    Twin Peaks : comme tu le dis, c'est trop lynchien, et l'épisode 8 m'a complètement déconcerté. Après une demi-saison, ça commence à légèrement m'agacer, et j'espère qu'on reverra Cooper rapidement dans son état normal dans le diner de Twin Peaks.

    American Crime : la saison 3 démarre très fort, mais les derniers épisodes sont moyens. Les diverses intrigues sont trop indépendantes les unes des autres.

    Fargo : plutôt déçu par cette troisième saison. David Thewlis est incroyable, mais l'intrigue ne m'a pas passionné plus que ça. Et puis ça manquait grave de neige !

    Better Call Saul : globalement du même niveau que les saisons 1 et 2. L'intrigue avance toujours aussi peu, et Mike fait de la figuration. Mais sinon, les prises de vue sont toujours aussi épatantes.

    PS : Chuck Lorre période Two and a Half Men, c'est vachement bien ! (les 5 premières saisons en tout cas)

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    1. Salut Julien,

      Allez, pour Master of None, tu m'as quand même fait regarder la saison d'une traite, ce que je n'avais pas du tout prévu de faire. Savoure ton influence grandissante, le reste viendra en saison 3 ;-)

      Je suis assez d'accord avec toi concernant Jane Doe dans The Keepers. Je me rappelle d'ailleurs (en deux mois j'ai eu le temps d'oublier les détails) avoir relevé une ou deux vraies incohérences dans son récit, ou du moins des choses qui ne me paraissaient vraiment pas claires. Je ne suis de toute façon pas très à l'aise avec le concept de souvenirs refoulés. Non je pense que ça n'existe pas, je l'ai expérimenté moi-même, mais lorsque c'est à ce point, autant de choses, durant autant d'années, qui ressurgissent d'un bloc avec énormément de détails, j'ai toujours tendance à trouver cela un peu suspect, sans doute à tort d'ailleurs, mais c'est un instinct (de type qui a beaucoup trop regardé Law & Order, ajouterait ma femme ^^). Bref, ça ne m'a pas empêcher de me laisser embarquer, bien au contraire, ce genre de chose a plutôt tendance à m'absorber encore plus.

      Concernant le fait de la mettre à ce point en avant, je ne veux pas dire de bêtise mais il me semble avoir lu que c'était déjà une amie de Ryan White avant le documentaire, et que c'est par elle qu'il a découvert cette histoire. Cela me semble une explication crédible au fait qu'elle prenne effectivement beaucoup de place.
      Merci pour l'article sur The Leftovers, je ne l'avais effectivement pas lu, je que j'étais totalement coupé du monde quand j'ai vu le final (bah quoi ? Internet, c'est pas le Monde ? :-D)

      Le dernier épisode de Twin Peaks, il y a peu de séries auxquelles je l'aurais pardonné. J'entends bien que Lynch savoure une liberté assez inhabituelle pour lui, il n'a probablement jamais eu autant de pognon pour un de ses projets, quand on sait le mal qu'il a eu à monter chacun de ses films (particulièrement Inland Empire) je peux tout à fait comprendre cette tentation qui est plutôt courageuse... mais c'était tout de même assez pénible à regarder (et à écouter) (je ne parle pas que de la performance live dégueulasse de NIN). Et je commence à trouver un peu frustrant ce côté coitus interruptus, tous les deux épisodes on se dit "ah ça y est ! la série est lancée"... et l'épisode d'après ressemble à un gros bras d'honneur. J'ai bien peur que ton image de Cooper dans le Diner, ce soit malheureusement la dernière de la série, ou un truc de ce genre...

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    2. Master of None : je peux comprendre que la quête du grand amour du héros puisse agacer à la longue, mais je ne crache pas sur une comédie romantique de temps en temps, donc ça ne m'a pas dérangé, et puis comme tu le dis à la fin de tes impressions, comment résister au charme de la belle Alessandra Mastronardi ?
      Par contre, le côté bobo ne m'a pas gêné plus que ça. Toutes les séries new-yorkaises souffrent un peu de ce défaut, avec leurs leurs héros barbus à petit chapeau qui boivent des latte à 10 dollars pièce. Je ne suis pas parisien, donc je ne côtoie pas de bobos au quotidien, et j'ai peut-être une plus grande tolérance vis à vis de ces individus... ;)

      Dear White People : je partage ton avis pour le peu que j'ai vu.

      Twin Peaks : là où je ne te rejoins pas, c'est quand tu dis que certaines scènes sont d'une beauté à couper le souffle. Malgré ses défauts, je savoure chaque épisode comme il se doit, mais je trouve que visuellement, c'est assez insignifiant et en dessous des standards établis par certaines séries du câble (la photo notamment).
      Je suis également un peu déçu par la bande son. Outre l'abomination NIN-ienne du dernier épisode en date, je m'attendais à ce qu'Angelo Badalamenti nous propose de nouvelles mélodies envoutantes, et pour l'instant, je reste sur ma faim.

      The Leftovers : on en avait déjà discuté, mais je suis tout de même halluciné quand je lis certains articles sur la saison 3. Certains journalistes/blogueurs semblent persuadés que la saison 3 est aussi extraordinaire que la précédente, et cela me laisse sans voix.
      En fait, j'ai l'impression que Twin Peaks et The Leftovers ont le même problème : l'auteur principal est un chouchou de la critique, et il plus il propose quelque chose de bizarre, plus cette dernière applaudit des 2 mains. Résultat des courses, cela donne des saisons en roue libre qui partent dans tous les sens et manquent d'un arc narratif fort.

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    3. "Bobo" est sans doute employé dans cette note de manière très abusive (comme un peu tout le temps en fait, non ?) Je connais pas mal de "vrais" bobos, et ils ne ressemblent pas du tout aux personnages de Master of None, qui sont plutôt des "branchés" au sens large. Mais pour moi qui ne se le suis pas du tout ("branché", mais "bobo" non plus cela dit), cela reste assez éprouvant. Tu as raison, c'est assez récurrent dans les séries ou films "new-yorkais", mais ça m'a semblé un peu plus prononcé dans ce cas précis (et même un peu plus prononcé que dans la saison 1).

      Sur le rapprochement The Leftovers/Twin Peaks, il me semble tout de même qu'il y a plus de ligne directrice dans Twin Peaks, en tout cas selon la lecture que j'en fais, qui est celle d'une série prenant l'expression revival au sens littéral du terme (c'est-à-dire faire revivre le Twin Peaks petit bout par petit bout - je peux me tromper, mais je pense que la musique de Badalementi sera de plus en plus présente, de même que petit à petit apparaissent des scènes ou des dialogues typiquement twinpeaksiens, ce qui n'était pas du tout le cas dans le tout premier épisode par exemple. Quand je dis que l'image de Cooper dans le diner pourrait être la dernière, ce n'est pas tout à fait gratuit, je pense que ça s'inscrit dans la démarche).

      The Leftovers, a contrario, j'ai vraiment trouvé que ça partait dans tous les sens. Je vois une vraie intrigue dans Twin Peaks, même si elle n'est pas du tout narrée de manière linéaire, alors que je n'en vois absolument aucune dans la saison 3 de The Leftovers (de même qu'il n'y avait aucune dans la saison 6 de Lost, si ce n'est "racontons quelque chose en attendant le final"... assez marrant d'ailleurs que les mêmes causes entraînent des effets totalement différents en terme de réception).

      Cela dit je te rejoins assez sur son ton comparatif ; j'ai été très (très très) étonné des réactions la semaine du retour de Twin Peaks, l'ouverture était tout de même franchement déstabilisante et même carrément hardcore pour les gens les moins familiers de l’œuvre de Lynch, or cet aspect ne transparaissait pas du tout dans les différents articles, on avait l'impression que ce retour était exactement ce dont tout le monde rêvait... ce n'était franchement pas mon cas et je doute que ce soit le cas de tous les fans de la série originale, dont la légèreté et la bonhommie manquent tout de même cruellement à ce stade.

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    4. Je te rejoins sur ton analyse de Twin Peaks, et je pense que tu vois juste pour ce qui concerne le revival. Ca me ferait mal au coeur de ne voir Cooper dans la ville de Twin Peaks que pendant un unique épisode, mais nous serons fixés dans deux mois.

      Lost avait plusieurs problèmes dans son ultime saison. Les gens se focalisent sur le final, mais je pense que beaucoup n'ont pas compris toute cette histoire de religions, et qu'ils ont fait un raccourci idiot du genre "ah bah ils étaient tous au purgatoire durant 6 saisons, c'te grosse arnaque !".
      Moi, ce qui m'a saoulé, c'est :
      - cette histoire de flash sideways. Les backwards et forwards fonctionnaient vachement bien, mais là, c'est typiquement le genre de mauvaise idée qui sort d'une salle d'écriture. "Bon les mecs, après les forwards et les backwards, il FAUT qu'on trouve un autre gimmick pour la dernière saison".
      - les nouveaux ajouts au casting
      - toutes ces réponses bancales à des mystères qui auraient dû rester mystérieux (ex: le bateau au milieu de la forêt)

      Par rapport à ton dernier paragraphe, je pense que c'est le côté hipster du sériephile, qui veut s'approprier un show difficile d'accès que le grand public va rejeter en masse. Idem pour the Leftovers : si ça avait cartonné comme Lost, tout le monde cracherait probablement dessus, mais vu que c'est un semi-bide sur HBO et que c'est à peine diffusé en France, c'est forcément culte...

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    5. Je n'aurais pas mieux résumé tout ce qui clochait à mes yeux dans la dernière saison de Lost. Les derniers épisodes si controversés (le final et les 2-3 d'avant), moi, je les ai plutôt bien aimés, c'est tout ce qui précède qui m'a un peu emmerdé, voire frustré pour ce qui est du volet "donner des réponses inutiles" ... tout ça pour au final lire encore aujourd'hui que la série laisse plein de mystères en suspens (personnellement j'aurais plutôt tendance à trouver qu'elle n'en laisse pas assez).

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  7. Tu regardes beaucoup de séries, je regarde beaucoup de séries et pourtant nous n'en avons aucune en commun sur cet épisode (à part Twin Peaks dont je ne sais pas quoi penser pour le moment).

    J'attends d'avoir un peu de courage pour entamer la dernière saison de The Leftovers ;-)

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    1. En fait je n'ai pas regardé grand-chose dernièrement, vu que j'ai passé très longtemps sans Internet ni TV, ça fait un gros paquet uniquement parce que j'avais beaucoup de retard publication. Je ne suis pas du tout à jour sur les nouveautés de l'été, par exemple, ou sur les trucs qui ont repris récemment.

      Pour The Leftovers si j'étais mauvaise langue je te conseillerai surtout d'attendre d'avoir des insomnies ;-)

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  8. American Crime saisons 2 et 3, c'est un peu le même sursaut en qualité que The Leftovers entre sa saison 1 et sa saison 2 : la saison 1 était pleine de potentiel et de bonnes idées, mais c'est vraiment en saison 2 que Lindelof a su trouver le juste équilibre dans le ton et a vraiment su saisir les thèmes ambitieux qu'il voulait couvrir. American crime c'est pareil : à partir de la saison 2, la série rectifie ses erreurs d'écriture de la saison 1, vire ses artifices et s'affranchit de son dilemme "suis-je une série ABC ou une série du câble perdue sur un network". Le résultat, sans être dénué de petits défauts, donne une série fascinante, excellente et incroyablement sensible et attachante. Personnellement, American crime saisons 2 et 3 est la meilleure surprise drama de ces deux dernières années. Tu vas te régaler :)

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    1. Bon, tant mieux alors ^^

      J'avais de toute façon prévu de les regarder, donc je ne les note pas sur ma liste, mais je vais les surligner :-)

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    2. C'est vrai que c'est une bonne série qui surprend sur une chaîne comme ABC.

      Quelques petites choses que je n'ai pas aimées dans la saison 2 (sans véritable spoiler) :
      - les scènes de danse moderne
      - des témoignages de vraies victimes de harcèlement pendant un épisode
      - la propension du réalisateur à filmer en gros plan et en hors-champ

      Mais bon, il y a Regina King dans cette série, donc le visionnage est par conséquent obligatoire ! :)

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  9. Hello, bien content de ton retour.
    je me suis offert l'intégrale de Twin Peaks, étant frustré de ne rien connaitre de cette série qui fait référence pour tant de monde (et aussi par peur qu'on me spoile la fin dans les nombreuses discussions qui ont éclot récemment suite à la renaissance de la série dont tu parles dans cet article)
    j'aimerai juste savoir si tu penses que regarder la VF est acceptable ou si elle est vraiment trop naze et que la VO sous titrée est indispensable (sachant que je suis pas bon en anglais et que cela me coûtera, au risque de me rendre la série moins plaisante)

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    1. Alors là... tu me poses une colle ! La dernière fois que j'ai vu un épisode de Twin Peaks en VF doit bien remonter à vingt ans au moins. Dans mon souvenir ça ne m'avait pas particulièrement choqué, d'autant que les acteurs jouent déjà de manière très décalée et bizarre à la base, mais je ne pourrais rien affirmer d'autant qu'à l'époque, j'étais beaucoup immergé dans la VO que maintenant.

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    2. ok ok, je pense que la VF m'ira très bien...

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    3. Au pire, tu peux toujours changer en cours de route si tu ne le sens pas...

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  10. A Thomas :

    Étant moi-même très très fan de The Leftovers (mais ça tu le sais;) ), je t'avoue avoir été un peu décontenancé par ce final. Non pas parce qu'il n'apportait pas d'éléments de réponses satisfaisantes mais parce que, justement, j'ai trouvé qu'il manquait vraiment d'émotion. Sauf dans cette très belle scène d'adieu entre Matt et Nora. Le reste me paraît un peu forcé voire étrange, volontairement irréel, surtout que cela advient après une ellipse assez redoutable où le sort de Nora me paraît peu clair (a-t-elle respiré donc a-t-elle mis sa vie en danger ? ). Bref. Et faire revenir Laurie après une fin d'épisode 6 proprement bouleversante, c'était...oui, étrange. Après, cela reste une série résolument majeure.

    Master of None, on en avait déjà parlé je crois: cela m'avait laissé froid. Quid de BoJack Horseman, tu l'as vue ?

    En matière de comédie légère qui, mine de rien, recèle de la profondeur et de la légèreté, je préfère, de loin, Mozart in the jungle : je ne sais pas si tu as eu l'occasion de la voir.

    À Julien :
    Faire la fine bouche devant Fargo, tout de même ^^
    Autant je reconnais que la saison 2, préquelle de la première, pouvait décevoir en raison de sa longue longue mise en place sauvée par une mise en scène plus que parfaite, autant cette saison 3 multiplie les rebondissements absurdes et malicieux et s'adonne à un jeu de massacre aussi jubilatoire que désenchanté ; et que dire de ce final diaboliquement ouvert si ce n'est qu'il est à l'image de la saison elle-même : brillant. Si seulement un quart des séries proposées sur le marché pouvait se targuer d'être comme la série de Noah Hawley... C'est soigné, fait avec sérieux et méchamment cruel. Que demander de plus ?

    Better Call Saul s'est surpassé cette saison. Même si toute la partie avec Mike n'arrive pas à faire le lien avec celle autour de Kim et Chuck, davantage réussie et moins calquée sur le modèle original.

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    1. La dernière moitié du final de The Leftovers, si ce n'est pas de la Losterie bien de chez Lindelof, je ne sais pas ce que c'est ^^ Il joue ni plus ni moins avec les attentes du spectateur en brandissant la menace du retour des flash-sideways ;-)

      Ce n'était sans doute pas utile, cela ajoutait une forme d'ironie à un moment de la série où on n'avait plus de place que pour l'émotion. Cela dit à partir de la scène du mariage, j'ai marché à fond et cet aspect s'est évaporé. J'ai trouvé assez bien vu de terminer sur ce simple dialogue, sans véritable pathos, sans action, presque sur la pointe des pieds. J'ai été très surpris qu'on ait un genre d'explication aux évènements, je ne m'y attendais pas du tout, et j'ai trouvé que le dosage était idéal. Comme le dit JULIEN plus bas, on n'est pas obligé d'accorder foi au récit de Nora, on ne sait d'ailleurs pas si Kevin la croit et ce n'est sans doute pas là l'essentiel. Il lui permet d'être en paix avec elle-même. Si je devais chercher la petite bête, ce serait plutôt du côté de Kevin, parce que je vois mal ce qui permet à ce brave homme d'être en paix vu son character arc overzetop au possible dans cette saison ^^

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  11. @Jeoffroy : je ne sais pas si tu as lu le long article de Vulture consacré au final de The Leftovers, mais il est vraiment intéressant. Les scénaristes ont volontairement laissé des choses floues, pour que le téléspectateur s'approprie l'histoire et l'interprète à sa façon en fonction de tel ou tel détail. Dans l'ultime scène, Nora nous raconte sa vérité, mais tu remarqueras qu'il n'y a aucune image de flashback quand elle parle de son voyage... Libre à nous (et Kevin) de la croire ou non.

    Sinon, j'étais dégouté que Laurie soit vivante... C'est un des personnages de série que j'ai le plus détestés durant ces 5 dernières années. Cela a sûrement à voir avec l'air arrogant de l'actrice, et sa manie de mettre des plombes à répondre quand on lui pose une question. C'est sûrement quelqu'un de gentil dans la vraie vie, mais voilà, sa tête ne me revenait pas !

    Fargo est une série que je continuerai à suivre, mais malgré ses qualités, j'ai souvent trouvé le temps long pendant les épisodes, alors que j'étais captivé durant les 2 premières saisons. Ewan McGregor est très convaincant, et Michael Stuhlbarg l'est encore davantage (difficile de croire qu'il jouait un grand ponte de la mafia dans Boardwalk Empire), mais l'histoire ne m'a pas passionné, c'est malheureux mais c'est comme ça.

    Pour être plus concret, disons qu'il y a des choses qui m'ont agacé, comme la scène d'ouverture en allemand, les apparitions de Ray Wise, ou l'épisode à Los Angeles avec son dessin animé WTF. Noah Hawley est sûr de son talent, et il multiplie les bizarreries lynchiennes, mais perso, ce n'est pas ce que je viens chercher dans cette série.

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    1. Si si, je l'avais lu ;)
      Cette forme de prologue du dernier épisode m'a mis dans un tel conditionnement que l'accalmie qui s'en suit (lorsque l'on fait un bond temporel en avant de quoi...quinze ans peut-être ?) m'a décontenancé. Proprement. Au point que même si tu sais que tu es en Australie, rien ne m'a paru réel, émotions comprises ;)

      Sinon, j'ai adoré les apparitions de Ray Wise : une forme de Deus Ex Machina à lui seul ^^

      Quant aux bizarreries lynchiennes comme tu le soulignes, le seul épisode qui peut vraiment y prétendre, c'est le troisième de mémoire, lorsque Gloria part à Hollywood. Après, rien de ce que raconte Hawley n'est nouveau - je veux dire sur le registre du polar/fait divers- mais il y appose des éléments d'absurde et, mine de rien, de réflexion sur notre société assez cyniques et assez cocasses. Et oui, tout le cast est génial, Michael Stuhlbarg inclus (je l'adore même dans Men In Black III c'est te dire ^^).

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