mardi 13 décembre 2016

[GOLBEUR HORS-SÉRIE #3] Dix derniers verres avant la Guerre des Drawas

...
Contrairement à l’an passé, 2016 ne fut pas une grande année à épisodes.

En fait, 2016 fut même une année télé assez quelconque. Quasiment aucune nouveauté méritant d'être portée aux nues (je vous en prie, ne me répondez pas Westworld, nous sommes sur un site sérieux), des fins de règnes un peu moches ou en tout cas pas complètement à la hauteur, des néo-hits de 2015 qui semblent déjà à bout de souffle... pas sûr qu'il restera grand-chose de tout ce joli monde en décembre 2017, si ce n'est ce sentiment un peu diffus d'avoir regardé beaucoup de bonnes séries sans vraiment en avoir croisé d'excellentes, d'avoir bouffé plus de remakebootvals qu'il n'y en eut réellement, et d'avoir le reste du temps toujours un peu maté la même chose – des séries de Networks plutôt cools dont on voudrait amputer la moitié des épisodes, des séries du câble obèses de pognon et bouffies d'arrogances, des dramédies chiantes comme la pluie pêche et des trucs de superhéros globalement médiocres qu'on regarde quand même parce que... bah, ce sont des trucs de superhéros.

Bref ! En attendant d'officialiser le statut de chair à Drawas de l'année 2016 (vous n'avez déjà plus que deux petites semaines pour voter), retour sur les dix meilleurs épisodes de l'année, une sélection évidemment incontestable mais qui n'en recèlera pas moins quelques surprises : aussi bizarre que cela puisse paraître, pas mal de séries régulièrement moquées dans ces pages ont réussi à discrètement s'y glisser en espérant que personne ne remarquerait rien. Ce qui quelque part en dit plus qu'un long discours sur la qualité globale de la production de cette année...

P.S. : je sais, c'est un peu curieux d'avoir choisi de publier cet article à la veille de la diffusion du series finale de Rectify, qui aurait sans aucun doute pu se hisser dedans – vu que quasiment chacun des épisodes de cette saison 4 l'aurait pu. Mais comme je l'ai écrit ailleurs, Rectify est tout simplement hors-catégorie.

Oui : j'ai pris la même image que l'an dernier. Oui : je suis un peu paresseux. Oui : J'assume.



10. « Taking on Water: How Leaks in D.C. are Discovered and Patched » – BrainDead (1x09 | août) Beaucoup de mal a été dit à propos de BrainDead. En général, et tout particulièrement sur Le Golb. Pourtant, la série snobâtarde des King fut aussi capable de très bonnes choses. De temps en temps. Puisqu’elle ne verra pas 2017, autant commencer cette sélection du meilleur de 2016 en saluant le meilleur combo caméo/running gag de l’année.



09. « Manifest » – Luke Cage (1x07 | septembre) Cet épisode ne paie pas de mine sur le papier, tant il semblera peu original par rapport au reste de la sélection. Il concentre même pas mal de trucs irritants aussi bien dans Luke Cage que dans la plupart des séries du câble et/ou de Netflix – lent, bavard, avec un gros cliff qui semble sortir de nulle part et une grosse dose de flashbacks. Pourtant, c’est un modèle d’écriture. A l’heure où les lecteurs du Golb sont invités pour la première fois à voter pour le Drawa du rebondissement qu'on a tous poliment fait semblant de ne pas avoir vu venir cinq épisodes plus tôt, Luke Cage en propose un vrai, qu’on ne voit réellement pas venir, tout en affirmant un brin tardivement ce qu’elle aspire à être : une série au classicisme élégant et à l’ironie discrète qui, à la différence de ses prédécesseusses de l’axe Marvel/Netflix, réussit à trouver le juste équilibre entre action, narration et atmosphère. Ce qui n'excuse pas une entrée en matière totalement soporifique, hein.

08. « Battle of the Bastards »  – Game of Thrones (6x09 | juin) S’il y a bien un truc qui m'aurait semblé on ne peut plus invraisemblable il y a un an, c'est que je me retrouverais à classer Game of Thrones dans un Top 10 de quoi que ce soit par qui que ce soit où que ce soit en 2016. Et pourtant, rien à faire, rien à dire – même en puisant au plus profond de ma légendaire mauvaise foi : au terme de sa saison la plus dynamique depuis environ quatre mille ans, la série la plus populaire du monde en alternance avec les zombies d’AMC nous livrait un condensé de ce qu’elle devrait toujours être... et n’est malheureusement que par intermittence depuis plus de six ans : un truc sombre, sans issue, d’une extrêmement intensité, porté par une réalisation de haut niveau et proposant des scènes de batailles qu’on jurerait évadées des meilleurs films de guerre. Mieux vaut tard que jamais.

07. « Don’t Call Me Shurley » – Supernatural (11x20 | mai)
S’il y a bien un truc qui m'aurait semblé on ne peut plus invraisemblable il y a un an, c'est que je me retrouverais à classer Supernatural... non, attendez : en fait, je crois bien que le simple fait que je sois encore en train de regarder Supernatural en 2016 m'aurait semblé dingue tant la série était alors au fond du trou. Sauf qu'entre temps, outre un vrai regain de qualité (plus sur la saison 12 que la saison 11, en réalité), il y a surtout eu une belle récompense (une mauvaise langue appellerait cela un sublime coup de fan service – sur Le Golb, on préfèrera parler d'Acte de Foi). Au terme d'onze années dont les dernières comptèrent double pour le spectateur et les cheveux de Jared Padalecki, les scénaristes de la série la plus fun de 2009 ont enfin décidé de nous présenter le Grand Absent – Dieu, him-ou-itself. En un sens, tout cela est assez prévisible pour qui se rappelle ce à quoi ressemblait un grand épisode de Supernatural à l'époque (ok, vous n'étiez pas tous nés). Et bien entendu, je ne décolère pas qu’on n’ait pas choisi d’adapter ma théorie pourtant palpitante selon laquelle Dieu n’était autre que l’Impala des frères Winchester. Mais qu’importe, c’était impeccable de bout en bout, très drôle et même par moments assez touchant. Attention si vous cliquez sur la vidéo, il s'agit d'un spoiler en bonne et due forme.



06. « The Day Will Come When You Won’t Be » – The Walking Dead (7x01 | octobre) S’il y a bien un truc qui m'aurait semblé on ne peut plus invraisemblable il y a un an, c'est que je me retrouverais à classer Game of Thrones ET The Walking Dead dans un Top 10 de quoi que ce soit par qui que ce soit où que ce soit en 2016. Et pourtant, rien à faire, rien à dire – même en puisant au plus profond de ma légendaire mauvaise foi : ce retour fracassant (no pun intended) a fait du bien, réussissant même à doper une série plutôt habituée à une mollesse toute zombiesque. On le supputait un peu parce qu’ici, on note à la tête du client, mais Jeffrey Dean Morgan est un Negan plus flippant que nature et, une fois n’est pas coutume, la surenchère de rebondissements et de violence à laquelle s’adonnent les scénaristes est parfaitement maîtrisée (je n'ai pas dit justifiée, ne poussez pas – vous en voulez toujours plus, ma parole !) Pourvu que ça dure en 2017.

05. « Nosedive » – Black Mirror (3x01 | octobre) La baffe dans la gueule de l’année (il en faut toujours une, non ?) Et c’est bien la personne qui a écrit cet article qui vous le dit. Bien entendu, la mauvaise foi revenant souvent à si grand galop que le naturel, on peut aussi considérer ce « Nosedive » comme l’archétype de l’épisode surcoté qui va justifier que Black Mirror soit portée aux nues par des légions de prépubères persuadés qu’il s’agit d’une série qui renvoie trop grave la société moderne dans les cordes, man. Ironiquement, « Nosedive » ne brille pas tant par son message, assez banal (les réseaux asociaux blablabla, le culte de l’apparence nanananana... le même que... Selfie, en fait), que par l’extrême solidité de l’univers dans lequel se déploie son intrigue, dont le moindre détail paraît avoir été poli avec le plus grand soin. Et la narration de suivre parfaitement, peut-être parce qu’elle est assez peu représentative de la série dont elle est issue : tout est très prévisible, dans « Nosedive ». On n’essaie pas de nous surprendre ou de nous mener en bateau, non : on se contente de raconter, montrer, démontrer… avec juste ce qu’il faut d’émotion et de cruauté pour qu’on en ressorte sacrément remué.

04. « Marcia, Marcia, Marcia » – American Crime Story (1x06 | mars) En ces temps dominés par les remakebootvals, elles sont devenues bien rares – donc sacrément précieuses – les fois où le spectateur parvient à se faire surprendre par une histoire qu’il connaît déjà en long en large et en travers. Dans ce registre, American Crime Story a bien joué le coup, alors même qu'on était en droit de s'étonner du choix d'ouvrir sur une affaire aussi battue et rebattue que celle d'O.J. Simpson. La série était imparfaite ? Peut-être, mais l’imperfection avec une Sarah Paulson à son sommet, c’est mieux que beaucoup de choses plus abouties. Quelle formidable idée que d’axer cet arc autour d’une réhabilitation de Marcia Clark, personnage largement moqué et méprisé à l’époque. Cet épisode, qui restera probablement dans l’imaginaire du public comme celui « de la coiffure », outre qu’il est probablement le plus réussi de la série, est assurément le plus représentatif de la démarche des auteurs sur ce point : pas question d’angéliser le personnage de Clark, capable d’être sacrément conne et arrogante, mais pas question non plus d’atténuer la violence psychologique incroyable dont elle aura été la cible – en particulier de la part des médias – tout au long du procès, pour cette seule et unique raison qu’elle était une femme. Flippant, très dur, mais brillant.


03. « The Day the World Went away » – Person of Interest (5x10 | mai) Person of Interest aura été beaucoup de choses durant ses cinq (parfois trop) longues saisons. Un thriller paranoïaque malin. Une série d'action franchement fun. Une réflexion terriblement sombre et pessimiste sur notre époque de tout-connecté et de surveillance généralisée. Elle n'aura en revanche été que très occasionnellement une série émouvante – tout en ne se loupant que très rarement dans ce registre. En fait, à une époque où les massacres de main casts sont devenus une norme inquiétante et vaguement ridicule, Person of Interest s'est fait une spécialité de tuer ses personnages avec classe et une forme de pertinence scénaristique que l'on ne retrouve assurément pas dans les Game of Thrones et compagnie. A trois petits épisodes des adieux, il était difficile de couper à ce passage obligé. Ce fut chose faite avec l’élégance et le sens de la dramatisation typiques de la série la plus sous-estimée de ces dernières années, au terme d’un épisode survolté mettant la Team Machine sur les rails de la grande bataille finale. Michael Emerson, un plan fixe, le meilleur morceau de Nine Inch Nails du monde le l’univers en fond… que demander de mieux ?

Oui : j'ai (encore) déjà utilisé cette image. Vous commencez à être chiants, là.

02. « Eel » – Man Seeking Woman (2x09 | mars) La seconde saison de Man Seeking Woman fut une merveille, et cet épisode, dans lequel Rosa plaque Mike... enfin y pense... enfin essaie... cet épisode fut une merveille parmi les merveilles (ou un diamant ou ce qui vous fait plaisir). Comment peut-on réussir à concentrer autant d’idées… autant d’émotions en seulement vingt-deux petites minutes ? Une merveille, oui, on répète. Et un vaccin, aussi, aux poses snobinardes de tous les sous-Louie qui pullulent sous nos écrans depuis deux ou trois ans (faut-il des noms ?). Oui, une comédie peut être intelligente, profonde, subtile et même triste tout en étant drôle. Voire, le cas échéant, hilarante. Dépêchez-vous : il vous reste trois semaines pour refaire votre retard avant la saison 3.

01. « Hope » – Black-ish (2x16 | février) Et soudain, on a arrêté de rire. On a regardé cette famille regarder sa télé. Énumérer les Noirs blessés ou morts sous les coups de la police. Perdre le fil, perdre le compte... et on n'a plus vraiment réussi à dire quoi que ce soit. « Hope » n’est pas uniquement un épisode très drôle et très intelligent sur la plus grande fracture de la société américaine (et pas que). Ce sont aussi vingt-cinq minutes bouleversantes, où vous riez presque malgré vous et où la chair de poule ne vous fiche pas la paix une seconde. Si le reste de cette sélection se prête inévitablement à la discussion, au débat et à la subjectivité… si moi-même, dans six mois, je me dirai peut-être que tel ou tel choix n’était finalement pas si mémorable… cette première place est pour sa part incontestable – un des épisodes les plus forts, les plus durs mais aussi les plus lumineux qu’on ait vus dans un sitcom depuis une éternité. Il faut le dire, le redire et le redire encore, car comme le faisait remarquer une lectrice du Golb il y a quelque mois, tandis que Black-ish a été encensée toute l'année dans son pays (et, on s'en doutera, particulièrement après cet épisode), en France... tout le monde s’en branle. Vous ne trouverez pas une ligne – pas une ! – au sujet de « Hope » sur aucun des sites de références francophones en matière de séries (vous aurez même beaucoup de mal à trouver un article disant autre choses que des banalités sur Black-ish, tout court). Par contre, ne vous inquiétez pas : des articles de cinq pages vous parlant de Westworld comme s'il s'agissait de la vraie vie, ou des quasi thèses sur la portée métaphysique des aventures des bourgeois blancs égocentriques du soap opera intitulé The Affair... pas de problème, vous en aurez à la pelle. Ce sont tout de même des séries beaucoup plus sérieuses, évoquant des sujets beaucoup plus importants – pour ne pas dire universels. La violence policière, la discrimination, l’emmurement social... pfffiou, tout cela est tout de même très americano-américain. C'est bien que leurs séries ethniques en parlent, bien sûr, mais vu de France, cela paraît très lointain, n'est-ce pas ?


Au pied du Top Ten : « Grotesque » (Fear the Walking Dead, 2x08)  ; « eps2.2_init_1.asec » (Mr. Robot, 2x04) ; « Une fête de victoire mouvementée » (Dragon Ball Super, 4x42)  ; « Forty-One Witnesses » (Law & Order : SVU, 17x13) ; « NeXT » (Halt and Catch Fire, 3x10) ; « Pineapple in Paris » (Rectify, 4x05)  ; « Stop Me Before I Hug Again » (Limitless, 1x13) ; « Thirteen » (The 100, 3x07) ; « Travel Agents » (The Americans, 4x07) ; « You Have to Go Inside » (Channel Zero, 1x01)...

70 commentaires:

  1. Belle sélection.

    Je te trouve un peu dur avec les critiques français sur Blackish. Je pense que le fait que ce soit un sitcom familial la pénalise plus que le fait que ses héros soient blacks (on ne parle pas beaucoup plus de Fresh ou The Middle).

    Mais tu n'as complètement tort non plus... ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cela dit sans en faire une règle (mais pour vivre à l'étranger) je me suis déjà demandé si les séries avec des héros non-blancs n'étaient pas un peu sous-représentées dans la presse FR.

      Supprimer
    2. Je ne pense que tu n'as jamais mis les pieds dans une rédaction française, sans quoi tu ne poserais pas la question ;)

      Cela dit, je n'ai pas la même impression que toi concernant ces séries.

      Supprimer
    3. Vous vous enflammez un peu, là. Je n'ai jamais tenu les propos que vous me prêtez. Je pense moi aussi que le statut de sitcom est plus préjudiciable à Black-ish que la couleur de peau de ces personnages. La meilleure preuve de cela est que j'ai tout de même lu pas mal de choses dans la presse francophone à propos d'une série comme Insecure.

      Ceci étant dit, je me suis déjà fait la réflexion de PEEB (sans pouvoir réellement quantifier les choses, non plus). Alors est-ce qu'il y a un racisme sous-jacent là-dedans ?... sans doute pas, mais comme le souligne SIXTINE, le fait que les rédactions françaises soient blanches à 90 voire 95 % n'y est sans doute pas complètement étranger non plus, ne soyons pas naïfs.

      Supprimer
    4. Bien entendu que c'est du racisme sous-jacent! Mais bon c'est pas la faute des pauvres petits journalistes français s'ils parlent toute l'année des moeurs d'un pays ou pour certains ils ont jamais foutus les pieds hein. Je me rappelle plus où j'ai lu il y a qqs semaines un article hallucinant qui sous couvert de liberté d'expression dénonçait une racialisation et une de la critique US qui serait trop méchante d'accuser de racisme une série sur 2000 où on ne voit que blancs dans un des pays les plus métissés au monde. Le gars n'avait juste aucune idée de ce qui se passe aux US en ce moment, à quel point le sujet déchire le pays comme rarement mais c'est pas grave, il touchera son salaire à la fin du mois. Bref à un moment faut arrêter 5 minutes, pourquoi on lit quasiment rien en français sur Queen Sugar (une des meilleures séries de la rentrée) (sur le Golb non plus d'ailleurs :D) ? Pourquoi des séries comme Orange ou Empire sont aussi peu évoquées sur "vos" sites alors que ce sont des triomphes mondiaux bien plus importants que The Affair ou Bloodline (deux séries que j'aime beaucoup en soit)? C'est quoi le dénominateur commun entre Orange, Empire, Black-ish, Queen Sugar, How To Get Away With Murder, Rosewood, Quantico et même Fresh ou Dr Ken? Ce sont toutes des séries à succès dont la presse française ne parle quasiment pas et, et, et....? Bref c'était le coup de gueule de la semaine et merci de me permettre de le passer ;)

      Supprimer
    5. "C'est quoi le dénominateur commun entre Orange, Empire, Black-ish, Queen Sugar, How To Get Away With Murder, Rosewood, Quantico et même Fresh ou Dr Ken?"

      A vue de nez, je dirais que pour moitié ce sont de très mauvaises séries ;)

      Supprimer
    6. Tu exagères un peu, Serious, enfin je n'ose pas trop le dire car tu as l'air très énervé ;)

      J'ai lu par exemple beaucoup d'articles sur Atlanta, quelques uns sur Insecure... Je ne crois vraiment pas qu'il y ait un problème de ce côté. Le point commun entre les séries que tu cites (mais Thom et Alex l'ont déjà dit), c'est qu'à part Orange, ce sont toutes des séries de networks. Et celles-ci sont assez méprisées par les critiques françaises. Lesquelles ne parlent pas beaucoup non plus de The 100, Person of Interest, et d'autres très aimées ici.

      Supprimer
    7. SERIOUS >>> "c'était le coup de gueule de la semaine et merci de me permettre de le passer" Mais de rien, c'est toujours un plaisir de rendre service ;-)

      Et tu seras très heureux d'apprendre que Queen Sugar est sur ma liste (mais bon, pas en première position, j'ai quand même des choses plus urgentes à faire que de me passionner pour toute une bande de Noirs ^^)

      Supprimer
    8. Plus sérieusement... je vois très bien ce que tu veux dire, et peut-être que tu mets le doigt sur quelque chose, mais ça me semble toujours un peu délicat de ne raisonner que sur la base d'impressions. Comme le rappelle LIL, les séries que tu cites sont également des séries de Network et ce n'est certainement pas un détail dans ce contexte. Les critiques de séries, en France, ont une fâcheuse tendance à n'aimer qu'un certain type de séries. Pas tous, mais un certain nombre quand même. Je ne me rappelle plus où j'étais tombé - il y a de cela un moment déjà - sur un classement des meilleures séries en cours (sans distinction de saisons ou d'années, un peu à la manière du CDB, en fait, mais réalisé par un journaliste), mais j'avais tout de même été assez étonné de n'y voir, comme représentante des Networks, que... Mr. Robot. Pas de The Good Wife, pas The 100, pas de POI, pas de Community... j'avais trouvé cela assez révélateur de l'inconscient de la critique par chez nous (car c'est aussi chez toi, je suis navré de te le rappeler ^^). Surtout qu'à côté de cela, on y trouvait pas mal de séries du câble que je considérais (et que nous sommes nombreux à considérer) comme totalement dispensables, si ce n'est anecdotiques.

      Alors après, bien sûr qu'il y a un défaut d'identification évident. LIL prend l'exemple d'Atlanta et c'est assez amusant car je me faisais la réflexion, après en avoir discuté avec différentes personnes, blanches ou non-blanches, qu'on ne me parlait pas du tout de la même série en fonction du locuteur. Mais c'est comme ça, on ne peut pas forcer un Blanc à s'identifier à un Black (ni un homme à une femme), en tout cas pas de manière brutal, c'est un travail lent sur l'inconscient collectif lui-même. Le problème, ce n'est pas la manière dont ces gens vont recevoir la série en question, c'est - comme on l'a dit plus haut - qu'il n'y ait (quasiment) qu'un type de personne représenté dans les rédactions. Et ça dépasse de très loin le seul problème des séries télé.

      Quant à l'article dont tu parles sur la "racialisation de la critique" (expression qui ne veut rien dire du tout mais dont j'entends bien qu'elle n'est pas la tienne), je vois très bien duquel il s'agit, et je l'avais moi-même trouvé un peu oiseux. Sauf que je n'avais pas vu la série dont il était question (et ne l'ai toujours pas vue d'ailleurs), donc je suis passé à autre chose, sachant que oui, il arrive aussi qu'on tombe sur ces sujets dans le procès d'intention... je pense qu'il serait assez facile de déduire que je suis raciste, puisque figure-toi que la plupart des mes séries préférées de tous les temps mettent en scène des personnages blancs (enfin, il y a bien quelques dealers noirs sachant rester à leur place ;-)). Bref, j'avais trouvé l'article un petit peu déplacé compte tenu du contexte américain, c'est vrai, mais je l'avais surtout trouvé assez représentatif... du problème français. Car la représentation des minorités, chez nous, c'est vraiment le cadet des soucis des gouvernements et autres organismes qui devraient s'en préoccuper. Tout le monde s'en branle. Genre, totalement. Même des gens très intelligents, très de gauche, très concernés. J'évoquais plus haut la question de la diversité des rédactions : tu demandes à n'importe quel journaliste ou presque, il te dira qu'il n'y a aucun problème, qu'au contraire les choses s'arrangent année après année... alors qu'il suffirait qu'il regarde autour de lui pour qu'il constate qu'il dit n'importe quoi, il y a un véritablement problème, particulièrement dans la presse écrite (même si oui, ok, ça s'arrange en un sens). Bref. Je perds le fil de ce que je disais, mais ce n'est pas très grave, je pense qu'on s'est à peu près compris.

      Supprimer
    9. Ah et aussi, pour en revenir à Black-ish, il y a un point sur lequel je voulais insister car il explique peut-être de manière beaucoup plus prosaïque le pourquoi du comment de son manque de notoriété : c'est une série qui n'est pas du tout facile à traduire, voire à comprendre même pour quelqu'un parlant un anglais honnête. D'ailleurs, même illégalement, elle est peu et mal sous-titrée en français, souvent très tard, et même sous-titrée en anglais elle peut paraître compliquée si l'on a un peu un excellent niveau (ma femme parle tout à fait correctement anglais, par exemple, et parfois ça n'empêche pas qu'elle m'avoue perdre le fil, d'autant que les personnages parlent parfois très vite). Or les critiques, vous savez, ce sont des français comme les autres : ils aiment bien dire qu'ils sont bilingues sur leur CV, et ils se débrouillent, mais en vrai, ils ne parlent si bien en anglais que ça. On en est tous là (à part moi :D)

      Supprimer
    10. Quelle passionnante discussion! Ça c'est le Golb qu'on aime ;))

      Supprimer
    11. Bon, vous avez peut-être raison. Je sais pas en fait. Le sujet me touche particulièrement et j'ai tendance à m'emporter là dessus j'avoue.

      Désolé si j'ai cassé l'ambiance! :D

      Supprimer
    12. MARION >>> tu veux dire que le fighto-culturisme n'est pas mort ? ;-)

      SERIOUS >>> bof, tu n'as pas cassé l'ambiance, tu as le droit d'être énervé :-)

      Supprimer
    13. Je pensais à juste à l'animation, les commentaires qui fusent dans tous les sens...

      Il n'y a plus beaucoup de blogs -même de sites- en 2016 qui peuvent en dire autant.

      Supprimer
  2. En plus (désolée pour le double post) tu as été le premier à écrire que Blackish pouvait être difficile à appréhender pour le public français ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, absolument. Pour le public. Quelqu'un dont c'est le métier et qui passe toute l'année à "analyser" la société US par le prisme de ses fictions me paraît tout de même mieux armé pour appréhender Black-ish. Je n'affirme pas que c'est le cas, d'ailleurs : moi-même, il arrive que des références m'échappent, je n'en ai jamais fait mystère. Je crois d'ailleurs savoir que c'est l'une des raisons du succès de la série auprès de la communauté afro-américaine - le fait que, précisément, elle use de références pop totalement absentes de la plupart des autres séries US.

      Mais bref : ça n'explique ni n'excuse rien à mon sens. D'autant que tous les épisodes de Black-ish ne sont pas aussi référencés et codifiés ("Hope" ne l'est d'ailleurs pas plus que ça)

      Supprimer
  3. C'est marrant parce que j'ai passé toute l'année à pas être d'accord avec tes avis...Et finalement je me retrouve bien dans ta sélection (à part braindead, faut pas déconner ^^)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah mais BrainDead est une série ultra-anecdotique, hein. On parle d'épisodes (voire de scènes) ici ^^

      Supprimer
  4. Je n'en ai vu aucun, c'est grave ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. je commence par quoi ?
      (j'en ai quand même vu quand dans le pied du top ten ;-) )

      Supprimer
    2. Tu peux commencer par les épisodes de Black Mirror et Black-ish (qui ne nécessitent pas de connaître les séries en question pour être appréciés) :)

      Après pour les séries elles-mêmes, Man Seeking Woman ou American Crime Story. En plus, ce sont des séries très "claires sur leurs intentions" --- dès le premier épisode, tu sais si tu vas aimer ou pas.

      Supprimer
    3. Au contraire, ce n'est pas grave du tout, SUNALEE : ça veut dire que tu ne voteras pour toutes ces belles choses aux Drawas ;-)

      Supprimer
    4. merci Sixtine: j'ai commencé Man Seeking Woman, mais je ne suis pas très loin, et je peux en effet voir ces épisodes cités ici.
      Thomas, je prépare ma copie très bientôt !

      Supprimer
    5. SUNALEE >>> j'espère bien. Sans toi, le prix du personnage masculin le plus fuckable n'est pas le même ;-))

      Supprimer
  5. Ce que tu dis sur Black-ish est tellement vrai. Polémique à venir, je le sens, mais ce sera justifié. L'indifférence qui entoure cette série en France est complètement dingue.

    Sur les autres : totalement d'accord avec toi sur ACS, Westworld (la nouvelle série la plus surcotée du monde), Man Seeking Woman et... GoT, j'ai trouvé aussi cette saison très bonne. Enfin !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Honnêtement, je n'ai pas tout à fait fini Westworld, il doit me rester deux ou trois épisodes. Et j'aime plutôt bien, donc je ne sais pas si j'en ferai la nouvelle série la plus surcotée du monde.

      En revanche, la nouvelle série avec qui tout le monde va me péter les couilles, c'est en effet bien partie. Encore que l'an dernier, je pensais que ç'allait être Mr. Robot, et au final c'est vite retombé ;-)

      Supprimer
  6. J'ai pas compris : à quel endroit tu parles de Westworld ? ;)

    RépondreSupprimer
  7. "vous aurez même beaucoup de mal à trouver un article disant autre choses que des banalités sur Black-ish"

    En fait c'est encore plus drôle que ça on peut même trouver ce passionnant article signé par le clown de Télérama (dont la nullité n'est plus à prouver certes) : http://www.telerama.fr/series-tv/de-l-image-trop-rose-de-la-vie-des-noirs-americains-dans-les-series,123706.php

    ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. --> je parle de la nullité de Langlais hein, pas de Télérama qui est un bon journal (même si j'aime m'en moquer comme tt le monde)

      Supprimer
    2. Arrête, cet article un chef-d’œuvre. La synthèse intégrale de ce pourquoi je ne lis aucun site de séries français, à part Le Golb.

      Supprimer
    3. C'est vilain, de tirer sur les ambulances ;)
      Comme si nous ne savions pas déjà que, Le Golb, c'est comme toute la presse culturelle française, mais en mieux ? :)

      Supprimer
    4. J'avais déjà lu cet article. En fait, je vais être honnête, j'ai même hésité à le mettre en lien dans l'article ci-dessus. Et puis je ne l'ai pas fait. Je n'aime pas trop les attaques ad hominem, ce n'est pas mon genre, je ne crois pas que cela serve un propos. Et dans le fond, ça n'a aucune importance. Ce que vous dites est gentil, SIXTINE et BLOOM, mais nous ne faisons tout simplement pas le même métier (d'ailleurs je ne fais du tout de métier, ici). Un Langlais - ou qui vous voulez - a une position, donc une distance, qui l'autorise à écrire un monceau de conneries (ce n'est pas toujours le cas, je ne le considère pas, moi, comme un "nul") sans avoir à jamais se retourner dessus. Moi, si demain j'écris exactement le même article, vous allez venir me flinguer dans les commentaires et je serai tenu de me justifier (les journalistes pros ne répondent jamais aux commentaires, ils sont au-dessus de cela, ils viennent juste distiller la bonne parole au petit peuple). Peut-être même y perdrai-je des lecteurs (on n'a pas le même lectorat non plus, soit dit en passant, je n'écris pas pour le grand public de base, vous connaissez bien souvent aussi bien que moi ce sur quoi j'écris, je suis donc tenu de proposer un contenu d'autant plus pertinent, de vous "apporter" quelque chose, si possible... je serai peut-être très flemmard dans d'autres contextes ^^) C'est comme ça. Il a aussi bien d'autres contingences auxquelles il doit prêter attention et auxquelles moi, en revanche, je ne suis pas tenu. Ne serait-ce que parce que la seule limite à ma liberté d'expression est celle de mon envie ;-)

      Supprimer
    5. Je maintiens que c'est un clown. Mais tu as l'air de très bonne humeur aujourd'hui, c'est une chance alors on va en profiter ;)

      Supprimer
    6. C'est pas ça, mais à un moment je peux pas non plus passer toute ma journée à débattre avec toi (notamment parce que contrairement à Pierre Langlais, je ne suis pas payé pour ça ^^). Surtout que c'est quand même un bel enfonçage de pore ouverte : on le sait tous, qu'au niveau de la critique culturelle, en France, il y a un sacré paquet d'imposteurs, de parvenus invirables ou de types pas très bons ni légitimes qui ont malgré tout pignon sur rue. Mais si je n'ai jamais pris la peine d'écrire un article spécifique à ce sujet, pour me contenter de glisser quelques piques ici ou là, c'est précisément parce que je considère que ce n'est pas un sujet en soi. J'ai sincèrement autre chose à foutre de mon temps.

      Supprimer
    7. ==> une position, donc une distance, qui l'autorise à écrire un monceau de conneries [...] sans avoir à jamais se retourner dessus.

      Je suis bien d'accord. C'est bien pourquoi je ne comprends pas ta réponse à Serious. Je trouve très bien que quelques personnes aient de la mémoire, et puissent ressortir les articles où le masque tombe. Idem lorsque je rappelle que [pas de noms, il paraît] est un plagiaire, qui s'est fait attrapé par ses propres lecteurs, devant qui il ne s'est jamais expliqué ni excusé (ce qui ne l'empêche pas de toujours avoir "pignon sur rue", comme tu dis.) Ce n'est pas méchant, ce ne sont pas des attaques contre toute la corpo, on se contente de se moquer. Ce n'est pas comme si on allait les harceler sur Facebook. On n'essaie même pas de leur mettre le "nez dans leur merde" (même si personnellement, je trouverais bien que certains le fassent.)

      Supprimer
    8. Ah mais je n'ai pas dit que vous n'aviez pas le droit de dire ce que vous vouliez ; j'ai juste dit que moi, à titre personnel, je n'avais pas envie de passer ma journée là-dessus.

      Supprimer
    9. Ouf.

      Donc, on peut le dire maintenant, que cet article est un torchon écrit par quelqu'un qui ne connaît rien au sujet dont il parle ?

      On peut le dire que Black-ish est une série écrite par des afro-américains, avec des acteurs afro-américains, adorée par le public afro-américain, qui ne parle quasiment que de thématiques en lien avec l'identité afro-américaine, avec les mots des afro-américains, les références culturelles des afro-américains, et que ce neuneu (qui en plus est à tous les coups un type de gauche anti-raciste) lui reproche juste le niveau social des personnages, comme si tous les afro-américains étaient pauvres et vivaient dans des ghettos ?

      Merci alors, Thomas ;)

      Supprimer
    10. Haha, ok, je m'avoue vaincu - si tant est que je résistais.

      Parce que je voudrais quand même te rassurer, tu as l'air inquiet : je trouve cet article complètement bidon. J'estime juste qu'aller traiter son auteur de clown, guignol, neuneu et j'en passe est excessif, inutile et pas vraiment digne des débats qui peuvent animer ce site. Et j'estime aussi qu'y passer trois heures n'apporte pas grand-chose. Une petite vanne, comme ça, au détour d'une discussion... pourquoi pas. Là, votre insistance est malgré tout un peu lourde. D'autant que ce n'est comme si on parlait de, je ne sais pas, Christophe Barbier ou Eric Zemmour ou Daniel Riolo - enfin quelqu'un qui pèse dans le game. Pour l'anecdote, je ne connaissais absolument pas Pierre Langlais il n'y a pas si longtemps. Je ne savais pas qui c'était, je ne le lisais pas, je ne l'entendais jamais à la radio, je ne le voyais jamais à la télé... et d'ailleurs, c'est toujours le cas. La seule raison pour laquelle je suis au courant de son existence, c'est parce que régulièrement depuis deux ou trois ans je vois d'autres personnes, sur les réseaux sociaux, le CDB, Le Golb ou dans de simples discussions entre amis... se foutre méchamment de sa gueule, à la moindre occasion, comme si le type représentait quoi que ce soit d'autre que lui-même. Autant dire que cela me paraît très, très excessif. Et s'il est si méprisable que cela (je n'en ai aucune idée puisque je ne le lis pas), c'est lui faire beaucoup d'honneur au final. Cela reste un journaliste embed comme il y en a plein, qui dit certainement beaucoup d'âneries comme plein de journalistes embed, qui doit dire aussi parfois des choses intelligentes parce qu'il a dû malgré tout faire des études et lire quelques livres, qui doit même occasionnellement dire du bien de bonnes séries pour de bonnes raisons... voilà. Pas la peine d'en faire un fromage, les zamis. Fin du débat, ok ? :-)

      Supprimer
  8. Je suis presque entièrement d'accord avec toi.
    C'est assez rare pour être souligné.
    J'aurais bien mis The Americans, tout de même. Mais je ne sais pas quel épisode, ils sont tous très bons.
    Le running gag, "s'il y a bien un truc", m'a beaucoup fait rire. C'est vrai que cette année, les nouveautés furent décevantes, mais que l'on vit, en contre-partie, des séries moribondes relever la tête, parfois pour un épisode ou deux (Supernatural), parfois pour de bon (les deux autres). Étonnant.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'aurais bien mis The Americans aussi, le problème est que je ne voyais pas un épisode particulier.

      Supprimer
  9. Pour Black mirror, tout le monde retient Nosedive et l'épisode 4, pour moi le vrai chef d'oeuvre est l'épisode 6, le dernier, qui est à mon avis le seul qui te met une grande claque dans la gueule. C'est la seule vraie anticipation intelligente, crédible et donc terrifiante de la saison (comment les services de renseignement utilisent un progrès technologique -les abeilles-drones- pour surveiller la population, ils créent une vulnérabilité dans la sécurité pour espionner, cette vulnérabilité est exploitée par un cybercriminel contre le grand public, avec des conséquences désastreuses). C'était une courageuse démonstration des conséquences d'affaiblir la sécurité informatique à des fins sécuritaires, ce que veulent faire aujourd'hui tous les gouvernements -cf le conflit Apple/FBI.

    Sinon, j'aurais mis un épisode de BoJack Horseman (le fantastique épisode sans dialogue, le 3x04, ou le magnifique 3x11, bouleversant), et un de Veep (le 5x04 ou le 5x09, à hurler de rire jaune)

    Enfin, le 3x04 de Masters of sex (la soirée "coat and sex") symbolise pour moi à quel point la série peut être bonne quand les scénaristes sont inspirés. Les scènes entre Virginia et Art dans la chambre sont bouleversantes, l'épisode est une merveille de fluidité et rarement j'ai autant ri devant la série.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le 6 ? Je l'ai trouvé assez quelconque. Alors oui, le propos était intéressant, mais son développement m'a laissé relativement indifférent (même si je n'ai pas détesté non plus).

      Masters of Sex, un peu comme The Americans plus haut, je ne voyais pas vraiment un épisode qui se dégageait. Aucun n'était mauvais mais aucun ne m'a vraiment "marqué" (j'aurais été incapable de dire de mémoire dans quel épisode avait lieu la soirée "coat and sex", pour prendre ton exemple). Après la saison est un peu plus récente que d'autres aussi. La fin d'année est toujours un peu défavorisée dans ce genre de classement, alors que le début a eu le temps de faire son chemin dans la mémoire...

      Je n'ai pas (encore) vu la saison de BoJack Horseman. Je sais, c'est la honte, mais je suis sûr que d'ici mon prochain commentaire j'aurai trouvé une bonne excuse ^^

      Supprimer
    2. "La fin d'année est toujours un peu défavorisée dans ce genre de classement, alors que le début a eu le temps de faire son chemin dans la mémoire..."

      Le contraire ne serait pas plus logique? ;)

      Supprimer
    3. Euh... oui, sans doute, mais je n'ai jamais dit que j'étais un modèle de logique ;-)

      Supprimer
    4. Plutôt d'accord avec le fait que la récence est un avantage, les épisodes sont frais, c'est plus facile de se dire "ah cet épisode était vraiment super" et de savoir le replacer dans la saison sans s'embrouiller.
      D'un autre côté, je pense que laisser du temps aux saisons de faire leur chemin dans la mémoire garantit un classement plus objectif, car avec la distance vient la clarté. Par exemple, sur le coup, j'ai trouvé la saison 3 de BoJack Horseman tellement exceptionnelle qu'il était difficile de faire un tri dans les épisodes. Avec quelques mois de recul, l'excellence de la saison s'incarne dans deux grands épisodes qui ressortent nettement : le 3.04 et le 3.11.

      Supprimer
    5. Vous avez bien sûr raison Alice et toi. Je disais ça parce que justement, sachant cela, je pense que j'ai eu tendance à un peu défavoriser la fin d'année en me disant que je n'avais pas assez de recul et que je risquais de regretter ces choix :-)

      Supprimer
  10. Je ne comprends pas : j'ai relu deux fois l'article, et je n'ai pas trouvé le final de The Good Wife ;)

    RépondreSupprimer
  11. C'est vrai que c'est bizarre de retrouver des séries dont tu t'es moqué toute l'année. Arrivée à Supernatural je m'attendais à voir sortir Once Upon A Time, à tout moment :))

    Mais c'est tout à ton honneur de changer d'avis, cela dit.

    Ce n'est pas très intéressant de contester les choix des un-e-s et des autres, mais j'aurais bien vu le 412 d'OITNB (The Animals) (je ne comprends pas pourquoi tu ne parles jamais de cette série : tu ne serais pas raciste ET misogyne, des fois? ;)) J'aurais aussi plutôt pris le season premiere de Mr. Robot (je sais pas de quoi parle le 204 sans tricher), et je pense que l'épisode de FTWD en face B était meilleur que celui de TWD en face A (toi-même il me semble que tu étais bien plus dithyrambique à son sujet)...

    L'épisode de DBS c'est le combat entre Son Goku et Beerus déguisé en Monaka, c'est ça? IL était vraiment hilarant cet épisode, je l'aurais peut-être mis dans un top 10...

    Bonne journée!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. :-)

      Mon seul problème avec Orange, c'est que je ne suis jamais à jour dessus, ce qui explique que je n'aie que très rarement l'occasion d'en parler dans les rubriques "actus" de ce blog. C'est ce que je trouve assez pénible avec les séries Netflix, et particulièrement celle-ci, dont les épisodes sont extrêmement denses et qui me paraît totalement impossible à visionner cul-sec. Ceci mis à part, je te rassure, je considère que c'est une des toutes meilleures séries à l'antenne actuelle - voire la number one, selon les périodes et saisons.

      Pour ce qui est du FTWD et du DBS, ils ont été écartés de la liste après coup : au départ, j'avais prévu de faire 16 épisodes pour 2016, mais j'étais bloqué à 14, impossible d'en trouver deux de plus qui méritent réellement leur place à mes yeux - les autres "Faces B" étant à mon sens de véritables Faces B, pas des Faces A. Du coup j'en ai donc viré quatre, dont ces deux-là, le DBS parce que j'ai déjà beaucoup trop parlé de cette série (plus que sa qualité ne le justifiait) et le FTWD, qui était pourtant assez haut à la base, parce que je me suis aperçu que je ne m'en rappelais pas si bien que ça, ce qui était rhédibitoire pour figurer dans le Top 10.

      Supprimer
    2. Ah ok. Et qui sont les deux autres déchus ? (simple curiosité)

      Supprimer
    3. Le Limitless (parce que je pense que dans quelques temps je me souviendrai juste que c'était une série sympa et assez originale qui aurait mérité une seconde chance), et le pilote de Channel Zero (parce que j'ai été un peu déçu par la suite, même si c'était une bonne série).

      Supprimer
  12. En gros, il a fallu que les audiences de Walking Dead s’effondrent et que tout le monde critique GoT pour que tu daignes en dire du bien ? Quel snob, j'te jure ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Moui bon, la limite de ta vanne c'est qu'en réalité, je n'ai pas VRAIMENT passé mon temps à dire du mal de ces deux séries. Je m'en suis souvent moqué, c'est vrai, moins en raison de leur popularité que parce que je trouvais les critiques dithyrambiques à leur sujet en total décalage avec leur contenu réel (surtout dans le cas de Game of Thrones qui n'a jamais été pour moi qu'un soap médiéval très putassier - et parfois très bon, hein), mais il m'est aussi arrivé d'en dire du bien. Ce sont des séries que je n'ai jamais cessé de regarder et qui ont toujours su susciter chez moi une forme d'intérêt, même si au final mes articles étaient souvent très sévères... parce que je suis sévère, sur tous les sujets ^^

      Concernant la manière dont ont été reçues les dernières saisons de ces deux séries... j'ai lu en effet beaucoup plus de critiques qu'à l'accoutumée, et je les ai trouvées assez injustes vu que la plupart pointaient, dans les deux cas, des défauts qui existent depuis des années. Il y avait un papier récemment dans Sud Ouest (je crois ?) qui analysait la chute d'audience de TWD par le prisme de l'ennui et du manque de développement des personnages... ce que je trouvais assez juste dans l'ensemble, mais pourquoi écrire ça maintenant ? Cela fait des années que la série est ainsi et des années que je l'écris (encore en fin de saison dernière : http://www.legolb.com/2016/04/the-walking-dead-saison-6.html), apparemment tant que les audiences étaient dantesques, personne ne trouvait à y redire. Pour moi, c'est un signe de ce que tout simplement, le public se lasse - ce qui est tout à fait normal après tant d'années : six, sept saisons, c'est très long pour une série ! Quand les gens commencent à reprocher à un show des défauts qu'il a toujours eu, ça veut généralement surtout dire que le concept commence à être usé et qu'il est temps qu'il se termine, mais c'est souvent une simple vue de l'esprit, à mon avis...

      Supprimer
  13. Bonne petite sélection ! J'aime bien l'idée que des séries vachement "mineures" puissent grimper dans un best of de l'année le temps d'un épisode.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Après, qu'est-ce qui est mineur, qu'est-ce qui ne l'est pas... surtout quand on voit quelles sont les séries qui sont à peu près unanimement considérées comme "majeures" de nos jours ;-)

      Supprimer
    2. Bien sûr :)

      Par "mineure", je pensais qu'on ne serait sûrement pas beaucoup à se rappeler BrainDead dans 2 ou 3 ans ;)

      De toute façon je crois que la définition d'une série "majeure" a beaucoup changé depuis 15 ans. Tellement de gens regardent tellement de séries...

      Je pense que si on fait un sondage en 2016, "quelle série est majeure selon vous", beaucoup de gens diront GoT alors que je pense que toutes les personnes ici ne seraient pas d'accord...

      Supprimer
    3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

      Supprimer
    4. D'un autre côté, il y a quinze/vingt ans, on avait plutôt tendance à considérer comme "majeures" les séries qui marquaient durablement le public, donc par certains aspects les plus populaires. On pourrait se dire dès lors "Pourquoi pas Game of Thrones ?" ;-)

      Mais je suis d'accord avec toi, en fait ; j'ai le sentiment que les nuances entre ce qui est bien et ce qui est populaire se sont énormément amenuisées ces dernières années. En fait, la série TV en tant que medium me semble vivre un peu ce que la musique a vécu dans les années 80/90, ce moment où ce ne sont plus forcément les trucs les plus intéressants et originaux qui cartonnent, mais ceux qui ont le plus gros budget promo. Il y avait quelque chose de fascinant dans le succès monstrueux d'une série comme Seinfeld, conçue par deux potes avec quatre bouts de ficelles, et qui mit un certain temps à trouver son rythme et à connaître le succès. Je ne dis pas que les succès d'un Game of Thrones ou d'un Walking Dead sont totalement immérités, ces séries ont d'indéniables qualités, mais c'est certain qu'il est beaucoup facile de devenir un phénomène de société quand on a une telle armada marketo-virale derrière (HBO est particulièrement forte pour ce genre de chose, elle joue à fond la carte d'une quality TV qu'elle a en grande partie inventée... alors même que ses séries sont aujourd'hui des blockbusters assez éloignés de l'audace et de l'ambition formelle d'autrefois...) L'une et l'autre étaient d'ailleurs des évènements planétaires avant même qui quiconque en ait une minute.

      Et tout ça, c'est un peu la faute des... médias de référence, qui décidément auront eu les oreilles qui sifflent dans cette discussion ^^ Bien entendu, le phénomène n'a rien de nouveau : parler avant tout de ce qui marche et le faire par conséquent marcher encore plus, la presse a un peu toujours fait ça, dans un peu tous les domaines (quiconque a été un jour primo-romancier en sait quelque chose ^^). Mais le fait que les médias (plus ou moins) de référence se soient peu à peu déplacés sur le Net, que la presse écrite (et pas seulement) vive une crise sans précédent, que même des sites sérieux et respectés cèdent de plus en plus à la loi du clic... ça n'a pas aidé, c'est certain, même s'il serait injuste d'en faire la seule et unique cause. C'est un peu le sens de mes vannes récurrentes sur la Peak TV : de nombreux sites nous expliquent depuis plus d'un an qu'on a jamais vu autant de bonnes séries à l'antenne, qu'il y en a presque trop... sauf que ce n'est pas franchement l'impression qui se dégage quand on regarde les pages d'accueil desdits sites...

      Supprimer
    5. "avant QUE quiconque en ait VU une minute, désolé, j'ai les fils qui se touchent, ce matin ^^

      Supprimer
    6. Cela dit il y a eu aussi des classics qui n’ont pas du tout eu de succès (The Wire… pourtant la presse faisait son boulot)

      Mais je suis complètement d’accord avec toi. J’ai discuté une fois avec un journaliste d’un site connu : il m’a expliqué, c’était honnête de sa part, qu’il se sentait « obligé » d’écrire sur le final de GoT ou la reprise de TWD parce que sinon ses lecteurs se plaignaient. La conclusion était en fait qu’il valait mieux écrire un article pour casser une de ses séries que pour encenser une série « inconnue ». Mais pourquoi ! Et comment fait la série inconnue pour ne plus l’être ?! :(

      Supprimer
    7. Je n’ai pas dit qu’il n’y avait pas eu des exceptions, et The Wire en est une. Mais c’était une série très difficile d’accès, cela dit. Après The Wire, c’est un peu comme le Gun Club dans les années 80. Tous les journalistes te le vendent aujourd’hui comme un immense classique qui était royalement ignoré en son temps (à raison) mais à l’époque, les mêmes faisaient leurs couv’ sur Sting et Phil Collins ^^

      Je pense qu’il n’était pas besoin de discuter avec un journaliste pour deviner ça ;-) C’est bien pourquoi je n’aime pas voir fleurir sur Le Golb des commentaires critiquant - par exemple - Le Monde des Séries (un site « ami » sur lequel j’ai écrit à plusieurs reprises à une époque, du reste). On a tous nos défauts et on est tous dans une certaine mesure critiquable, mais quand je vois le temps que Pierre passe à justement prendre le contrepied de cette tendance généralisée, en allant chercher des tas de séries plus ou moins inconnues et souvent exotiques qui doivent lui rapporter 100 vues et 2 commentaires… je trouve tout de même que quoiqu’on puisse lui reprocher, ça impose un minimum de respect.

      Supprimer
    8. Il me semble qu'il parle souvent des gros hits aussi.

      Je me rappelle un article « best of GoT de l’année » qui faisait carrément putaclics, si tu m’excuses l’expression.

      Supprimer
    9. Comme je le disais, on est tous critiquable. Quand tu es LE mec de référence sur un sujet (n’importe lequel) sur un grand média (n’importe lequel), c’est aussi un peu une obligation professionnelle de parler de ce qui fait l’évènement - peu importe que tu trouves que ce soit pour de mauvaises raisons. Alors on peut toujours trouver que ce qui en est dit est trop ceci ou pas assez cela, mais entre nous que penserais-tu si les journalistes spécialisés dans les séries TV n’avaient aucune idée de ce qui se passe dans la série la plus regardée au monde ? ;-)

      Supprimer

Si vous n'avez pas de compte blogger, choisir l'option NOM/URL et remplir les champs adéquats (ce n'est pas très clair, il faut le reconnaître).