jeudi 23 juillet 2015

Born to Be Wide

[Mes disques à moi (et rien qu'à moi) - Hors-série N°13]

De tous les Mes disques à moi (et rien qu'à moi) rédigés après le numéro 100, celui-ci était sans doute le plus évident. Le plus incontournable. Celui dont tout le monde savait qu'à un moment ou un autre, il allait finir par paraître.

J'ai déjà évoqué de manière détournée ce que Bon Jovi représente pour moi. Un article qui, visiblement, a parlé à suffisamment de personnes pour que des années après, on m'en parle encore régulièrement. Ce que je n'ai pas dit (ce n'était pas le propos), c'est à quel point Bon Jovi était un grand groupe. Peut-être d'ailleurs n'étais-je pas tout simplement pas prêt à l'écrire noir sur blanc. Un semblant de honte a longtemps continué à me submerger chaque fois j'entamais la phrase, et je finissais par m'arrêter à "point". Même lorsque j'étais ado, je rougissais un peu au moment de dire que ce qu'il y avait dans mon baladeur n'était pas le dernier Radiohead, mais bien le nouveau Bon Jovi. Confusément, je comprenais que ce n'était pas la meilleure réponse à la question t'écoutes quoi ? - question que j'ai d'ailleurs toujours détestée. Peut-être un peu à cause de Bon Jovi.

Dans "Je suis une midinette", j'ai raconté à quel point le slow, lorsqu'il était réussi, était la quintessence du rock. Posture fumeuse dans le cas de Bon Jovi, qui n'a jamais été ce groupe à slows que l'on connaît en France, où l'on moque la ringardise du groupe du New Jersey mais où il décrocha son plus grand succès ("Always") pile lorsque la mode passait partout ailleurs. Égarés au milieu d'une vague – le hair-metal – fustigée tant par les fans de métal pur et dur que par ceux de rock alternatif, pas forcément plus FM qu'un autre dans l'absolu, Bon Jovi n'a jamais été autre chose, dans le fond, qu'un groupe de classic rock comme seule l'Amérique sait en produire – un truc qui à peine le premier album sorti semblait déjà destiné à truster les bacs establishment jusqu'à la fin de ses jours. Le groupe pas subversif pour deux sous, entertainer jusqu'au bout d'un ampli sur lequel la guitare branchée était ÉVIDEMMENT une Gibson – on osera même reconnaître que l'inénarrable Richie Sambora saignait beaucoup trop dessus. Pire : lorsqu'ils déboulent au milieu des années quatre-vingts, les quatre éphèbes + Richie ont même plutôt tendance à rassurer les parents terrifiés par la vague glam metal/hard FM, ces types aux looks androgynes qui, entre deux slows testostéronés, promettent aux leurs auditrices des crazy crazy crazy craaaaaaazy nights. Moins camé que les Guns, moins vulgaire que Mötley Crue, plus viril que Poison... Bon Jovi semble né pour être apprécié des mamans, propose suffisamment de romance pour les grandes sœurs et de morceaux couillus pour les petits frères. Les interviews sont des modèles de vertu à faire pâlir David Beckham (C'est vrai qu'on est devenu des stars, man, mais on n'oublie pas d'où on vient parce qu'on a bossé gravement dur pour en arriver là. Yeah.), leur pilosité ne permet aucun doute sur leur orientation sexuelle et leurs textes sont si profondément positifs que le mini scandale de la pochette de Slippery When Wet était pardonné six mois plus tard (le "wet", voyons, renvoyait aux larmes provoquées par "Never Say Goodbye"). Sur la ligne de départ, ce quintette qui n'était même pas passé par l'underground avait tellement tout pour plaire/déplaire (c'est selon) que même les fans de hard FM lui crachaient dessus, lui préférant des groupes dont on n'oserait même pas dire les noms tout haut aujourd'hui de peur qu'ils ne se reforment. A part peut-être Stryper, qui c'est vrai avait poussé franchement trop loin avec son concept de hard chrétien prosélyte, aucun groupe de cette scène n'a été plus moqué, critiqué, conchié que Bon Jovi. Pas étonnant qu'ils aient fini par intituler leur best of Cross Road.


C'était oublier un peu vite (ou refuser de voir que) Bon Jovi était très largement au-dessus de la mêlée d'alors, ne serait-ce que parce que, Épiphanie ou animale intuition personne ne saura jamais le dire, le groupe comprit assez rapidement que le règne du hard au synthétiseur ferait long feu. Dès le départ ou presque, les ploucs du New Jersey proposaient un rock plus old school et moins clinquant que leurs concurrents, ce qui joue beaucoup dans le fait qu'on puisse encore écouter sans (trop) flipper des disques comme Slippery When Wet ou New Jersey, quand l'idée de se passer un seul morceau de Winger semblerait à la limite du supportable à n'importe quel cerveau normalement constitué. D'une manière générale, quand tous les groupes de hard FM/glam-hair metal se réclament des grands noms du rock des seventies, Bon Jovi, eux, les aiment vraiment, et tant qu'à faire les pionniers et le blues avec1. Cela ne s'entend pas nécessairement (ok : ça ne s'entend jamais), mais cela se sent. Entre deux power-ballades, on perçoit chez eux un feeling, une authenticité qui font que, même parrainés par le terroriste Desmond Child (co-auteur voire nègre de 80 % de cette scène-là), ce groupe ne dégage pas tout à fait la même chose que les autres2. Quand ceux-ci semblent bien trop occupé à chanter le fric, le fun et les filles faciles, Jon et ses potes, eux, préfèrent largement, outre les aléas de l'amour, écrire sur la vie, l'amour et les amitiés indéfectibles (et aussi un peu l'amour). Nul stigmate du trium virat chic-choc-toc des eighthies dans les "Runaway", "You Give Love a Bad Name" et autres "King of Mountain". Pas étonnant que Bon Jovi ait été le seul - oui, le seul - à survivre à la tornade Nevermind une poignée d'années plus tard. Ç’avait beau sonner con comme la lune dans les interviews, Bon Jovi était bel et bien un groupe de prolos pourvus d'une conscience3 et pas une connerie qui naîtrait et mourrait par la main de MTV.

Tous ceux qui ont lu l'incontournable The Dirt, (auto)biographie de Motley Cruë, savent à quel point à la seconde où parut Nevermind, plus rien ne fut pareil pour les stars du hair-metal. En l'espace de six mois, des mecs qui vendaient en moyenne quinze millions d'exemplaires furent littéralement génocidés par les nouvelles icônes du grunge, et passèrent de stades bourrés à craquer à des clubs sordides à peine plus peuplés que ceux qu'ils écumaient à la fin des seventies, avant que le Dieu de la hype ne les aient appelés, avant que les robinets à clips ne remarquent leurs biceps et leurs belles chevelures ondulées. A l'exception notable des Guns (qui n'en avaient cependant plus pour très longtemps), tous disparurent non seulement des charts, mais encore des mémoires, mais surtout des fantasmes. Un an plus tôt, Sebastian Bach était l'homme avec lequel les adolescentes voulaient toutes perdre leur virginité ? Il était désormais un pauvre naze que sa virilité sur-affirmée rendait pathétique, un quasi vieux beau(f) et de toute façon : les adolescentes ne voulaient déjà plus se faire déniaiser - elles cherchaient un type qui les comprennent. Un type comme Kurt, quoi. Mais avec le physique de Chris ou d'Eddie, si possible.

Je sais : certaines choses ne s'expliquent pas.

Au milieu du marasme, Bon Jovi, presque l'air de rien, entame une mue héroïque et publie un des albums les plus étonnants de l'époque. Porté par un titre de dix minutes hanté par l'esprit des grand storytellers de l'Americana ("Dry County"), Keep the Faith sera un immense succès critique et commercial. Quand aucun des autres n'a senti le vent tourner, Bon Jovi a compris que le public ne se satisferait pas cette fois-ci de deux-trois ballades et de power-chorus même géniaux ; en conséquence, son cinquième album proposera moins de Desmond Child, presque plus de claviers, et des chansons plus adultes faisant la part belle à des lyrics plus pensés, voire bien écrits (ce qui n'était pas - le fanatisme à ses limites - la principale qualité du groupe jusque-là). Certes, les slows s'y taillent toujours la part du lion, mais trois secondes d'"In These Arms" suffisent à comprendre que... le groupe a compris, justement, et pas qu'un peu : non content d'évoluer dans le bon sens, le quintette a l'intelligence d'accepter de se démarquer des groupes hair qui tentent désormais péniblement de surfer sur le grunge, et s'inscrit dans la continuité logique plutôt que d'aller pomper ce qui fait à Seattle, en profitant au passage (il n'y a ni grandes causes ni petits profits) pour signer avec "Dry County" un texte politiquement fort, peut-être l'une des choses les plus subtiles jamais écrites sur l'ère Reagan/Bush Sr4. So much pour Bon Jovi le groupe de gentils crétins marketés qu'on disait morts et enterrés six mois plus tôt. Parce que les directeurs marketings et les managers cocaïnés jusqu'aux paupières, on s'en rappelle, sont les premiers à s'être mangés l'après grunge en pleine face. En 1992, Mercury est plus qu'inquiet de savoir que Jon et Richie s'apprêtent à sortir Keep the Faith, considéré comme un suicide commercial, le genre de disque qui va péniblement faire trois millions quand le dir' com' a tablé sur quinze minimum. Pour la petite anecdote, Keep the Faith, s'il mettra plusieurs mois à s'installer, finira par devenir l'un des grands succès de la saison 1992-93, trois cents années lumières devant n'importe quel autre disque de n'importe quel autre groupe de cette génération. On le dit peu tout simplement parce que l'on en parle peu, mais Bon Jovi, c'est aussi l'histoire du déclin progressifs des majors.


Survivant parmi les survivants, Bon Jovi se sent pousser des ailes5 et décide d'aller encore plus loin, occasionnant (c'était prévisible) son premier et à ce jour dernier flop : These Days. Une merde qui ne se vendra qu'à... deux millions d'exemplaires. Un camouflet. Un chef-d’œuvre. L'album après lequel plus rien ne sera pareil. Disons le franchement, These Days est autant un caprice de rockstars qu'un cadeau pour les snobs du rock. Habitués aux (sur)productions Bruce Fairbain ou Bob Rock, Bon Jovi décide de s'autoproduire et de réaliser un disque encore plus adulte (dans les thèmes) et sans doute plus proche de lui-même (dans le son), c'est-à-dire (un peu) plus groove, (beaucoup) plus brut et par instants à la limite du rétro. Non que le groupe se renie véritablement : These Days dégueule de ballades plus larmoyantes les unes que les autres ("This Ain't a Love Song", "Hearts Breakin' Heaven", "These Days"), ne crache pas un petit tube desmonchildo-fm de-ci de-là (l'excellent "Something for the Pain") et ne manque ni de soli athlétiques, ni de refrains uniquement décryptables par l'adolescente en fleurs ("I ain't got the winning ticket/Not the one that's gonna pull us through"). Mais à la notable exception de "Lie to Me" (dont sont extraits les vers pénétrants de la précédente parenthèse), le tout est baigné dans une production vintage étonnante, qui fait qu'un slow dans l'absolu typiquement bonjo-childien comme "This Ain't a Love Song", pour n'en être pas moins niaiseux au possible à l'oreille des abrutis ne comprenant rien à cet Art Majeur, sonne quasiment comme tout le contraire de ce qu'on attend généralement de Bon Jovi (à savoir des violons même qu'il n'y en a pas, des synthés même quand on croit qu'on entend des violons, et des couilles sur la tables à défaut des tripes). Pire : le groupe positiviste et enthousiaste par excellence semble à deux doigts la dépression nerveuse, à son niveau certes, mais tout de même ! Lorsqu'il n'interpelle pas Dieu en personne pour lui demander pourquoi ce monde est tout pourri ("Hey God!"), Jon Bongiovi chante qu'il en ras-la-nouille des chansons d'amour ("My Guitar Lies Bleeding in My Arms"), supplie sa copine de lui briser le cœur histoire qu'il retrouve l'inspiration ("Something for the Pain") ou se laisse totalement bouffer par la nostalgie sur le titre éponyme. "These Days"... cette chanson improbable sur laquelle on pourrait bâtir des thèses entières. La plus belle chanson de ses auteurs que l'on aurait à peine remarquée, fût-elle signée par n'importe qui d'autre. Une complainte et une mise en abyme, dans laquelle sous couvert d'une ode bonjovienne au rêve qui doit go on, l'icône de papier glacée chante les héros déchus et les génies sans grade, tel un Springsteen dont les poils jailliraient du col de chemise.



On mesure mal, sans doute, à quel point le suicide de Kurt Cobain a traumatisé toute une génération de rockers. A quel point ce geste définitif les a tous renvoyés à leur vacuité, à la pose qui romantique, qui torturée. La carrière d'un Eddie Vedder, par exemple, ne s'en est jamais complètement remise : si Pearl Jam a continué à vendre des caisses de disques par la suite, l'aura de son chanteur autrefois torturé et adulé par les kids n'a plus jamais été la même (ce qu'il a par ailleurs parfaitement su gérer - mais c'est une autre histoire). Le suicide de Cobain est le pire truc qui soit arrivé aux icônes du rock US de cette époque, car il a subitement rendu leurs gémissements caduques, ridicules, factices. L'allusion est tellement évidente, dans le cas de "These Days" ("Don't you know that all that all my heroes died?/And I guess I'd rather die than fade away"), que le morceau en devient touchant au-delà de sa qualité même (élevée : c'est sans doute et de loin la plus grande chanson jamais grattée par un duo Bon Jovi/Sambora en état de grâce - des lyrics au break hard blues de fin, ce titre est parfait de A à Z). Là où le groupe se transcendera plus qu'aucun autre sur le même thème - et Dieu sait que les chansons évoquant la mort de Cobain de manière cryptique ne manqueront pas dans les années 94/96 - c'est qu'au-delà d'un hommage prenant en compte, encore mieux qu'ailleurs, la dimension mythique d'une telle icône, Bon Jovi parvient à renverser la vapeur et donner envie, in fine, de croire en l'existence. Non, la suicide solution n'existe pas. C'est un leurre. Mieux vaut vivre et voler au plus près du soleil, quitte à blablabla. Simple, efficace, et délivré avec une conviction telle qu'à la fin, n'importe quel auditeur, plutôt que de se foutre la gueule au fond du trou, a envie de vivre. Ou d'essayer. Ce qui est déjà énorme, et tellement mieux que l'hommage ridicule d'un Loner tellement plus cool, ce pseudo-noisy et complètement chiant "Sleeps with Angels", logiquement encensé par la même presse branchouille que l'alterno-hardcore Cobain vomissait. Sûr qu'il n'aurait pas perdu la face en encensant Bon Jovi, mais sûr aussi que de storyteller à storyteller, il n'aurait pas manqué d'apprécier la virtuosité de songwriting dont témoigne le groupe honni sur ce morceau. Ou sur tout cet album que Jon conclut, dans un élan kamikaze confinant au génie, par un blues lancinant sur le mariage - histoire d'être vraiment sûr et certain que plus aucune minette ne voudra de lui à la fin6. "Diamond Ring", ou le morceau si peu représentatif de ses interprètes qu'il serait capable, les planètes correctement alignées, de convertir ses plus farouches détracteurs.

"Allez, courage, il reste toujours les Worlds Apart"

Bien entendu, le résultat final, ce These Days sur lequel la voix de Jon Bon Jovi, comme si cela ne suffisait pas, sera plus bluesy et soul que jamais, sera tellement bon que le groupe mettra plus de cinq ans à s'en remettre. Jon va publier un disque solo qui souligne bien à quel point les albums du groupe ne sont pas gnangnans. Richie va sombrer, revenir, re-sombrer, faire un gosse à Heather Locklear et re-sombrer une dernière fois. Je ne mentirai pas et n'essaierai pas de faire croire au lecteur qui vient d'avaler cette purge de cinq pages que j'aime autant le Bon Jovi des années 2000/2010 que celui qui l'a précédé, encore moins que celui de These Days. Mais Bon Jovi est toujours là, ce qui n'étonnera que ceux qui ne l'ont jamais attentivement écouté. En 2015, toujours en tournée mondiale deux ans après un What About Now? qui a comme à chaque fois démoli les charts (US et pas que), Jon est devenu pote avec Obama, affiche toujours une jolie tignasse et reste capable d'alterner fulgurances et niaiseries absolues. "I feel just like Picasso / And you're my master piece", peut-on entendre sur ce dernier opus, ce qui ferait pleurer de rire chez à peu près tout le monde mais paraîtrait presque touchant chez lui. Parce qu'il a fait These Days, et tant d'autres choses. Parce que Bon Jovi a incarné, sans doute mieux qu'aucun autre, une certaine idée du rock commercial, de la musique de masse, qu'on peut ne pas aimer mais qui persiste aujourd'hui à faire sens. Parce que le groupe a su, aussi, et durant toute sa carrière, se rappeler que les mots les plus simples étaient aussi les plus durs à formuler et les plus émouvants à entendre. Un jour ou l'autre, Jon ou Richie mourront dans l'indifférence générale de millions de fans. Ceux-ci se repasseront alors leurs tubes, et ils auront raison : de "Livin' on a Prayer" en "You Give Love a Bad Name", de "Runaway" en "Someday, I'll Be Saturday Night", peu de groupes peuvent se targuer d'avoir enquillé autant de succès et autant de classiques. Moi, je ne veux pas avoir à attendre ce jour-là pour expliquer qu'avec celui des deux qui viendra de passer l'arme à gauche, c'est une certaine idée du rock populaire qui sera morte. Une certaine idée du rock, tout court. Après tout, ce genre confisqué par les pédants et les étudiants en arts plastique depuis le Velvet n'a jamais été autre chose qu'une musique de masse caressant les white trash dans le sens du poil. Oublier cela, c'est oublier d'où l'on vient ; le comprendre, c'est être enfin prêt à accepter l'évidence. Oui, Bon Jovi, c'est un peu concon. Oui, Bon Jovi, c'est du rock plouc de gauche. Oui, Bon Jovi, c'est une musique de blaireaux, de routiers qui jouent les durs mais ont un cœur gros coooooooooooooooooooomme ça. Oui, Bon Jovi, c'est l'archétype du groupe pour petit blancs incultes de la classe populaire. C'est bien pour ça que, oui : Bon Jovi est un vrai, grand groupe de rock'n'roll.


Bon Jovi en 10 (autres) titres quintessenciels :
  1. Someday, I'll Be Saturday Night (1994)
  2. Hey God (1995)
  3. You Give Love a Bad Name (1986)
  4. Diamond Ring (1995)
  5. Something for the Pain (1995)
  6. Bad Medecine (1988)
  7. Dry County (1992) 
  8. Runaway (1984)
  9. In These Arms (1992)
  10. Born to Be My Baby (1988)

1. Dans la catégorie Le Saviez-vous ? Spécial Bon Jovi : le saviez-vous ? Ticco Torres, avant d'être un gros blaireaux puant des pieds, a été batteur d'un sous-jazzeux totalement bidon, un certain Miles Davis. Entre les deux, il a cachetonné comme tant d'autres. Chez Chuck Berry. Comme tant d'autres ?
2. Rappelons à ce propos que le groupe travaillait d'une manière très personnelle avec Child, puisqu'il écrivait les chansons avant de les lui présenter. De fait, parmi tous les "poulains" de ce personnage qui mériterait un article entier, Bon Jovi est l'un des rares à pouvoir se targuer d'avoir décroché plusieurs tubes ("Wanted Dead or Alize", "Runaway" ou plus tard "Lay Your Hands on Me") sans qu'il intervînt.
3. Et même d'une conscience politique : on le sait peu, mais Richie Sambora fut l'un des tous premiers pipoles à se mobiliser sur le sujet de l'écologie, vingt ans avant tout le monde et dans un pays où le thème est tout sauf consensuel et bobo.
4. Je vous le dis ou pas ? Que le morceau bouffe carrément la laine sur le dos de Springsteen, qui vient de publier un de ses pires albums ?
5. Ceci est une private joke à l'attention des rares lecteurs du Golb connaissant réellement cet album.
6. Précisons que la version européenne de l'album contient deux morceaux supplémentaires, le nettement plus Bonjoviquement correct "All I Want Is Everything" et la très tendre "Bitter Wine". Mais le vrai final de These Days est évidemment - et symboliquement - "Diamond Ring".

73 commentaires:

  1. Putain, hallucinant la longueur de cet article pro Bon Jovi. Bon j'ai pas fini de le lire. Je m'y remet illico.

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  2. mais j'aime bien "Sleeps with Angels" moi !
    Par contre, je peux comprendre de manière sous-jacente le ras-le-bol de cet aspect consensuel de la presse branchouille de l'époque qui en plus n'y connaissait pas grand chose au loner mais qui trouvait cool que celui-ci rende un hommage à Cobain.
    D'toute façon, je ne lisais pas déjà la presse musicale à cette époque... et n'écoutais pas encore le Loner en plus :-D

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    1. Les gens l'ont oublié (et quelque part tant mieux) mais la manière dont Neil Young a essayé de surfer sur la mort de Cobain était limite indécente. On le retrouvait à donner des tonnes d'interviews où il déblatérait des trucs surréalistes ("Je l'ai eu au téléphone quelques jours avant, je n'ai pas su trouver les mots pour le retenir" - en vrai, ils se connaissaient à peine)...

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    2. c'est vrai que ça aurait été plus rock'n'roll de déclarer plutôt que maintenant il va pouvoir se taper sa veuve Courtney Love :-P
      Euh l'autre vieux briscard Iggy Pop l'aurait pas sorti par hasard ?

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  3. Cet article est tellement mieux que la version papier putain... ^_^

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    1. D'où sa présence ici ;-)

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    2. Une version de cet article est sortie il y a un peu plus d'un an dans un journal que apparemment Thomas ne veut pas nommer (?) et depuis il promet à ceux de ses potes qui l'ont lu qu'il publiera un jour sa version "director's cut" tel un Kubrick de la chronique musicale :-)

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    3. Non non, je n'ai pas de problème pour nommer le journal, qu'est-ce que tu vas chercher là ? C'était dans le Gonzaï d'avril 2014, je crois (j'ai un doute sur la date). Si je ne l'ai pas précisé, c'est tout simplement parce que je pensais que la plupart des habitués du Golb avaient eu vent de la petite poignée d'articles que j'avais écrit pour le journal, à défaut des les avoir eus en main.

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    4. Autant pour moi! Je pensais que tu esquivais parce que tu étais fâché ou je ne sais quoi :-)

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    5. Eh ben. A la lecture de cette version, je réalise à quel point ce chef-d'oeuvre a été purement et simplmeent saccagé pour sa publication "officielle", bordel.

      Bon, j'ai une tendresse toute particulière pour "Je suis une midinette", mais cette "Face B" est bien plus puissante. Je signe et contresigne cette conclusion, même si c'est typiquement le genre de déclaration que je risque de pervertir pour défendre l'indéfendable (genre Journey).

      Mais surtout, ça me fait réaliser à quel point ça me manque de lire le Golb. Vraiment. Les articles sporadiques sur des séries, c'est sympa, mais Tes Disques à Toi... C'est quand même aut'chose.

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    6. Merci mon vieux Guichounet :-)

      Je ne veux pas trop dauber sur la version "officielle", comme tu dis, déjà parce que je n'en ai pas la possibilité (je ne l'ai jamais relue depuis sa publication, et je crois que je ne l'ai même plus à la maison), et ensuite parce que je ne veux pas donner l'impression que je suis une pauvre victime qui a vu son article saccagé à son corps défendant et le publierait aujourd'hui avec un quelconque sentiment de revanche. Je me suis surtout senti libéré une fois que j'ai eu pris la décision de poster cet article, assez subitement pour tout dire, et sans vouloir faire dans la psychologie de bazar, je me suis aperçu après l'avoir fait que c'était pile au moment de la parution de la version "officielle" que le rythme de publication du Golb s'était effondré. Comme si ça m'avait bloqué de savoir que j'avais un tel texte en stock sans pouvoir rien en faire si ce n'est le relire mélancolique une fois par trimestre, hésiter à le sortir, corriger trois fautes, renoncer. Je ne sais pas s'il y a un réel rapport de cause à effet (je ne t'apprendrai pas que ma psyché est assez particulière), mais ce que je sais c'est que j'ai rarement été aussi HEUREUX après avoir posté un article sur le Golb. Et pourtant, j'en ai posté près de 3000.

      Quant à en écrire de nouveaux (quoiqu'au final, republier celui-ci, entre les corrections et les ajouts, m'a pris presque plus de temps que d'en écrire nouveau), on verra bien de quoi demain sera fait. C'est parfois difficile de trouver l'énergie et la motivation quand on accumule problèmes de santé et problèmes d'emploi. Je me console en me disant que ce que j'ai publié depuis un an était quand même de bonne facture. J'ai plein d'idées, mêmes de nouvelles rubriques, mais je n'ai pas envie d'en parler parce que je ne sais pas vraiment si j'aurai la possibilité de les concrétiser dans un futur proche.

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    7. Oh et pour ce qui est de réutiliser la citation pour Journey, aucun problème ! On a tous notre Bon Jovi personnel, même si tous n'osent pas le dire ;-)

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    8. Je viens d'écouter 2 titres de Journey par curiosité. J'arrive pas à dire si c'est mieux ou pire que Bon jovi. Vous êtes frères jumeau avec Thomas ou quoi ? Sinon les articles du Golb sont vraiment trop rare, c'est vrai.

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    9. Un dernier truc, tes problèmes d'emploi devrait te laisser plus de temps pour bosser sur le Golb. Tiens, tu sais quoi, on devrait te rémunérer pour ce travail d'utilité publique !

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    10. Ouais mais il y a toujours la culpabilité de passer du temps à ça plutôt qu'à des choses plus sérieuses. J'ai toujours beaucoup plus écrit durant des périodes où je travaillais, aussi paradoxal que ça puisse paraître. Peut-être aussi parce qu'il y a une plus grande ouverture sur le monde dans le fait de travailler. J'ai besoin de sparing partners, beaucoup d'articles du Golb sont nés de discussions autour d'une bière ou avec des collègues de boulot. Aujourd'hui ma vie est plutôt silencieuse et solitaire (ce qui ne me déplaît pas du tout, cela dit).

      Me faire payer... tu sais qu'à une époque, j'ai songé à créer une formule payante du Golb ? A ce moment-là le nombre de visites quotidiennes était très, très important, suffisant pour que je me sois dit à un moment que si tous ces gens payaient un simple abonnement symbolique (1 ou 2 euros par mois) j'aurais de quoi vivre tout à fait décemment. Mais bon, je suis beaucoup trop attaché au principe de gratuité pour mettre un tel truc en œuvre. Et ce n'est pas maintenant que je publie un article par mois quand je suis en très en forme que je vais me mettre à faire ça ^^

      (après si tu veux ouvrir un Kickstarter pour financer Le Golb, je ne t'en empêcherai pas. Comme dirait un de mes potes, on a vu des opérations de crow funding pour des trucs moins intéressants ;-))

      Guic et moi sommes père et fils. Quand on nous voit, ça saute aux yeux ;-)

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    11. Ce qui est surprenant, c'est qu'un texte de cette qualité pourrait (devrait même) participer à une activité tout à fait sérieuse, c'est-à-dire professionnelle. Quand on met en comparaison les écrits des vrais pros c'est à se demander comment on fait pour y arriver.

      Intéressant également ta façon de voir l'écriture. Je partage plutôt l'idée que les relations sociales stimulent les idées, mais pourtant c'est l'excès d'échange qui m'étouffe. On donne son avis sur son blog, on participe à toute une communauté numérique qui suit le calendrier des sorties culturelles, et on finit par avoir l'impression que l'on doit avoir un avis sur tout. Et on ne sait plus pour qui on écrit: pour soi-même, pour un lecteur lambda, pour les autres blogueurs, contre la presse (mais quelle presse ?) ? Tout ça finit par paraître vain.

      C'est justement les articles comme MDAM qui sortent du lot et qui dégagent au final les idées les plus intéressantes: parce qu'ils sont en dehors des rouages habituels d'un blog musical. Du coup je valorise aussi beaucoup la solitude et l'oisiveté, parce qu'elle permet de maintenir une stimulation et de faire baigner l'esprit dans son jus, c'est plus fertile pour avoir les idées claires.

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    12. Comment on fait pour arriver aux écrits des "vrais pros" ? Nivellement par le bas, tout bêtement. Il y a beaucoup d'imposteurs dans le métier, mais je connais aussi des gens qui ont un certain talent... qu'ils n'expriment pas vraiment. Trop de contraintes dans un secteur en apnée depuis des années...

      Je suis assez d'accord avec toi sur l'excès d'échange, en tout cas accolé au calendrier culturel. J'en suis un peu revenu, d'ailleurs, comme tu le vois. J'ai moins de temps, d'énergie pour suivre cette cadence infernale. Et dans le fond je n'y vois plus le même intérêt qu'avant. Pourtant, j'écoute/vois/lis encore beaucoup, beaucoup de ce qui sort. Mais je n'ai plus nécessairement l'envie d'en parler sur le moment (ou le besoin de le dire), même des albums que j'ai énormément écoutés (le Kamasi Washington, le Kendrick, le Titus Andronicus ou dernièrement le prochain Chelsea Wolfe). En parler trois lignes dans le CDB me suffit amplement. Je crois que c'est une attitude qui sous-tend une part d'égo que j'ai perdue avec le temps. De l'égo, j'en ai toujours en ce qui concerne l'écriture elle-même, mais je n'éprouve plus ce besoin de rouler des mécaniques et de montrer que j'ai tout écouté/vu/lu et surtout chroniqué parce que mon blog est incontournable. Je crois c'est l'âge :D

      Du coup, ça peut sembler paradoxal vu comme mes textes sont devenus rares, mais je pense qu'aujourd'hui, j'écris beaucoup plus pour les lecteurs du Golb qu'auparavant. Je n'éprouve plus la nécessité de leur infliger ma propre compulsion et si je prends le clavier, c'est désormais uniquement parce que j'ai le sentiment d'avoir vraiment quelque chose à dire sur le sujet. Sans renier dix ans de Golb en une phrase, je mentirais si j'affirmais que ç'a toujours été le cas...

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    13. Vous êtes un peu durs de dériver avec cette pauvre presse pro :)

      Pour moi cet article n'aurait pas sa place dans un journal, comme quasi tous ceux du Golb.
      Ton problème Thomas (dix ans que tes "fans" te le disent!) c'est que tu n'es pas un journaliste avec un bon style mais un "auteur qui ne publie pas de livres". Tu as un univers + un ton + une vision du monde que tu amènes toujours avec toi (en passant, Interlignage est vraiment devenu nul depuis que tu n'y es plus), et ce n'est pas facile de transporter un univers personnel dans un journal qui a sa ligne éditoriale ses contraintes. A moins de créer ton propre journal :o)

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    14. Il est pas passé mon commentaire?
      Donc, je disais: d'accord avec Lil' (et ca fait plaisir à dire, ça faisait longtemps).

      La solution c'est que Thomas crée un webzine pour blogueurs branleurs (avec Joris et moi)

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    15. "De l'égo, j'en ai toujours en ce qui concerne l'écriture elle-même, mais je n'éprouve plus ce besoin de rouler des mécaniques et de montrer que j'ai tout écouté/vu/lu et surtout chroniqué parce que mon blog est incontournable."

      Voilà. Tu préfères que le texte lui-même soit bon, plutôt que de te ruer donner ton avis. Et t'as bien raison.

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    16. "Créer un webzine pour blogueurs branleurs"
      Je souhaite bien du courage aux lecteurs vu le caractère totalement aléatoire du rythme de publication !

      Personnellement je pense que quiconque sachant écrire un article avec une thèse, de l'érudition et du style devrait avoir sa place dans un journal. Ca n'empêche pas de faire du journalisme plus clientéliste et banal à côté.

      Il existe quelques magazines qui laissent du champ libre à leurs journalistes pour exprimer leur personnalité. Je pense à Schnock dans lequel j'ai lu de vrais morceaux de bravoure de journalisme (souvent des mecs "de terrain" mais pas toujours).

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    17. Attends si c'est écrit sur la page d'accueil, tu sais à quoi t'attendre.
      Vous qui entrez ici laissez derrière tout espoir de publication régulière.


      Schnock est très bon. Le dernier truc que j'ajouterais à ta liste, c'est... la capacité à s'effacer derrière le sujet. Ca parait une évidence, mais le pseudo-gonzo a tué une bonne partie de la critique musicale. Que ce soit par ce qui en a découlé (le gonzo au point que le sujet ne compte plus) ou la contre réaction logique qui fait que des gens pleins de classe et de style se sentent obligé d'offrir des comptes rendus / critiques d'une sincérité clinique.

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    18. Quelle idée complètement barge. Ça me donnerait presque envie d'essayer :-) On appellerait ça Stars 06 et on ferait des tournées partout. Qui sait si on ne serait pas rejoint parce quelques blogueurs portés disparus. SysTool, Mario Cavallero Jr., The Civil Servant, voire Zaphod. On tournerait partout et même les seconds couteaux, genre les mecs qui ont eu un blog pendant 6 mois et qu'on avait oubliés, viendraient frapper à notre porte face au succès :D

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    19. Ouais, en voyant le nom de Zaphod, je réalise à quel point on tape dans l'impossible.
      (Meme en disant son nom 3 fois devant le miroir à minuit ça suffirait pas)

      Bon, ok, Stars 06. Je vais voir si le nom de domaine est libre :-p
      (Mais ca veut dire qu'il faut qu'on reprenne nos critiques de l'époque? Genr ele deuxieme Arcade Fire et le 3eme Strokes, des trucs comme ça? Oh merde)

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    20. Et pourtant, Zaph est passé sur Le Golb il n'y a pas très longtemps. Il s'est fait extrêmement rare ici, mais il n'a jamais complètement disparu. Et il continue à sévir ici ou là, d'après ce que j'ai entendu dire.

      Ce qui serait vraiment improbable, ce serait de convaincre Civil Titi de reprendre sa plus belle plume et d'arrêter de poster 20 vidéos par jour sur Facebook :D

      Toute plaisanterie mise à part, je me disais justement il y a quelques jours que ce serait assez sympa, pour les 10 ans du Golb, d'ouvrir le site pendant une semaine aux anciens blogueurs qui ont tellement faits (volontairement ou non) pour qu'il perdure et soit encore debout aujourd'hui.

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    21. Marrant, c'est exactement ce à quoi je pensais pendant ma pause café cet aprèm. Enfin, pas sous cette forme là précisément, hein. Mais le "Revival 10 ans".
      Avec Open bar parisien et initation de la presse.

      Bon, ben au boulot, hein. Parce que ça va être tendu comme réunir l'Agence tout risques tout ça.
      (oui, citer l'Agence tous risques est une tentative d'attirer Mario)

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    22. Vous z'êtes sérieux avec les 10 ans du Golb ou vous rigolez ?

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    23. Pourquoi ne serions-nous pas sérieux ? Attends, les 10 du Golb, c'est quand même un truc que certains (Guic, Lil...) attendent depuis au moins trois ans :-D

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    24. Et bien j'attends ce moment avec impatience. Je ne doute pas que tu vas nous préparer un festin digne de ce nom.

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    25. Attends c'est pas nous qu'on va faire la bouffe...

      Et puis je suis pas un "vrai". Je suis arrivé, le Golb avait déjà 6 mois.

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    26. Ce sera virtuel, hein. Ou alors si je réserve une salle, ce seront juste les lecteurs les plus fidèles qui se sont succèderont pour les lires mes meilleurs articles au micro ^^

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  4. Brillant du début à la fin, un modèle dans le genre "article de blogueur rock critic". Et pourtant j'ai écouté "These Days" et elle ne m'a pas fait tant d'effet. J'ai également une passion (un peu éteinte certes) pour les Guns N Roses, mais la posture (que je n'ai pas encore assise) n'est pas la même: dois-je l'afficher comme un indispensable à la Philippe Manoeuvre ou comme un péché mignon pour gros hispter ? Dans le cas de Bon Jovi, l'opinion des rockologues est si unanime que le choix est plus simple.

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    1. Merci :-)

      Effectivement c'est quand même beaucoup plus facile d'avouer une passion pour les Guns. D'ailleurs, j'adore les Guns et non seulement je n'ai jamais eu de difficultés à le dire, mais en plus ça ne m'a jamais valu de moquerie particulière (en tout cas pas que je me souvienne). Bon, j'imagine que ça dépend aussi des gens et du contexte. Au milieu d'une bande de hipsters parisiens ou dans un dîner de lecteurs du Nouvel Obs, ce doit sans doute être plus compliqué ^^

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    2. Alors que défendre "These Days" jette l'opprobre sur toi en toutes circonstances et devant n'importe qui. Si ce n'est pas là la preuve d'une musique universelle...

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    3. Voilà ! Je pense qu'on peut difficile trouver groupe de rock plus méprisé des esthètes, critiques et même d'une grande partie du grand public. Quand tu vois que même les fans de hard vomissent Bon Jovi (alors qu'on parle de gens qui ont porté aux nues quelques uns des groupes les plus ridicules de tous les temps)... ça te pose les mecs, quand même ^^

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    4. C'est vrai qu'avec Marillion et U2 pour moi, je ne t’atteins pas à la cheville sur ce coup là.

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    5. Maintenant que tu en parles, c'est vrai que Marillion n'est pas mal non plus dans le genre. Mais cela dit même s'ils ont eu leur de gloire dans les 80's et même s'ils sont honnis par les critiques, ils n'ont jamais eu assez de succès pour mobiliser autant de haine.

      U2, c'est encore un peu différent. C'est vrai qu'ils sont souvent méprisés par les esthètes, en revanche ils ont longtemps eu les faveurs de la critique malgré tout. Et leur communauté de fans colossale est hyper active et jamais la dernière pour venir les défendre.

      Non, vraiment, je ne vois personne au-dessus (enfin, en-dessous) de Bon Jovi. Si je les avais désossés pendant cinq pages, non seulement personne ne serait venu les défendre mais en plus, tout le monde m'aurait applaudi :-(

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    6. Si tu les avais dézingué pendant 5 pages, j'aurais dit trop facile.

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    7. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    8. t'as de la chance, parce que moi avec les Guns j'en ai pris plein la gueule! (c'est peut être parce que j'ai commencé à les écouter en 92', tu me diras...) - en plus j'avais aucune culture musicale pour me défendre à l'époque, alors que les arguments des anti Guns étaient pour la plupart ridicules!

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    9. Attends, en 92, quand même... tu les accumules, là ;-)

      Après tout dépend aussi il me semble des gens que tu fréquentais en 92...

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    10. bah je ne fréquentais personne... par contre je croisais plein de gens d'horizons divers qui avaient en commun qu'une seule chose: ils trouvaient que les Guns c'était de la merde...

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    11. On ne dit pas "gens d'horizons diverses", on dit "abrutis" :-)

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  5. Beaucoup de choses à dire. Déjà t'as réussi à me faire écouter une chanson de Bon Jovi : Dry Country. Musicalement ça ne passe pas pour moi et les paroles c'est gentillet. J'ai aussi écouter la chanson de Neil Young Sleeping With Angels, j'aime pas non plus et c'est vrai que les paroles sont d'un cul cul. Ensuite la conclusion de ton article est carrément géniale (A partir de "Après tout, ce genre confisqué..."). Malgré tout je me pose une question, cet article ne serait-il pas une vaste blague ? Ma question est tu aimes vraiment Bon Jovi ? Ce n'est pas pour me moquer, juste pour savoir ( Et peut-être me moquer quand même parce qu'il y de quoi, tu en conviendras).

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    1. Ah mais oui, j'aime beaucoup Bon Jovi. Et je pense que quand même, ça se voit, parce que même si je suis très fort en blagues, je pense que la masse d'informations que je connais à propos du groupe ne peut pas être feinte. Après je ne suis pas - quand même - le fan le plus absolu du groupe, il y a des tas de morceaux que je n'aime pas. Mais il a quand même beaucoup compté pour moi, je l'écoute régulièrement, et je les morceaux que j'aime, je ne fais vraiment pas semblant, je suis capable de les chanter à tue-tête pendant des heures :-)

      Voilà, maintenant tu peux te moquer ;-)

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    2. En fait je n'ai pas vraiment envie de me moquer tellement je suis choquée :-D

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    3. Bah moi, je suis choqué que tu aies lu en entier article sur Bon Jovi. Tu me donnes très envie de faire pareil pour Dallas, du coup ;-)

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    4. Si je l'ai lu en entier, c'est bien parce que c'est toi et je ne le regrette pas parce que la fin est vraiment bien. Sinon j'ai appris un nouveau mot aujourd'hui : hybris. T'es quand même balèze de pouvoir placer un tel mot dans une discussion sur un blog.

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    5. Eh oui, on peut être fan de Bon Jovi et avoir une culture classique :-P

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  6. Ce texte a le mérite de renvoyer vers un article hilarant du Golb sur la midinetude.
    http://www.legolb.com/2007/10/je-suis-une-midinette.html

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    1. D'ailleurs au départ, cet article s'appelait "Je suis (toujours) une midinette", et puis j'ai changé car comme j'attaquais cette fois-ci Bon Jovi sous un angle plus sérieux, ça ne correspondait pas tellement à l'esprit.

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  7. Bon, tu idéalises un peu THESE DAYS qui n'est pas si bien que ça et pas si différent de la discographie du groupe. NEW JERSEY me semble un bien meilleur disque mais en dehors ça quel plaisir de lecture! Du très grand Sinaeve, tu as bien fait de sortir la version originale de cet article (depuis le temps que tu en parlais) qui est effectivement meilleure, en fait je ne comprends pas pourquoi tu ne l'as pas publié sur le Golb dès le début.

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    1. En fait la vérité vraie, dont je ne suis pas très fier, c'est qu'après la version 1.0 de cet article (qui n'est pas tout à fait celle-ci et date d'il y a déjà deux ans), j'étais tellement fier de moi que je me suis mis en tête qu'il méritait mieux que d'être juste publié sur Le Golb (comme s'il y avait mieux qu'être publié sur Le Golb, genre). L'hybris n'amenant jamais rien de bon, j'ai vite regretté ce choix mais ce n'est pas la peine d'entrer plus que ça dans les détails. C'était une idée profondément stupide, j'en conviens tout à fait aujourd'hui.

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    2. Et bah c'est la preuve ultime que c'est moche d'avoir le melon ;-)

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    3. En même temps tu viens toi-même d'encenser ce billet en des termes qui m'ont fait rougir. Donc ce n'était visiblement pas si con de penser qu'il aurait mérité une publication plus large ^^ L'hybris, c'est plutôt d'avoir cru qu'un aussi pur moment de golbitude pouvait s'affranchir du format habituel du Golb.

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    4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  8. Quel article !
    J'y ai passé un certain temps dessus hier soir, entre deux épisodes de Pramface ;-)
    Bon Jovi... Comme tout ado de l'époque, je suppose, j'adorais leurs chansons des années 80, mais j'ai très vite décroché, dans les années 90, ne parvenant jamais (pour être plus précis et honnête, je devrais dire que je n'ai jamais essayé) à m'y remettre. Notamment, à cause de I wanna lay yououou down on a bed of roses :-( J'avais la K7 originale de Keep the faith ! En tout cas, ça devait faire plus de 20 ans que je n'avais plus, de moi-même, activé l'écoute d'une chanson de Bon Jovi. Je l'ai fait pour These days... Et bien, ça ne m'a pas déplu. De là à me replonger dans un album complet...

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    1. De toute façon tu n'as pas manqué grand-chose dans les années 90, puisque Bon Jovi n'a sorti que deux albums sur toute cette période. Je crois qu'il y avait pas mal de tensions internes à ce moment-là, et qu'ils ont été au bord du split à plusieurs reprises (notamment après le bide de These Days).

      C'est marrant que tu cites "Bed of Roses", c'est peut-être le seul tube du groupe que je déteste viscéralement. Même pour du Bon Jovi, je trouve que c'est trop guimauve ^^

      T'inquiète, j'ai pas pour ambition secrète de lancer un revival :D

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    2. Thierry, toi aussi, tu as aimé Bon Jovi dans ta jeunesse.Pfff. Ah l'adolescence est quand même une sale période ;-)

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  9. C'est chiant, Blogger, y a pas assez de lignes pour les commentaires ! Du coup, ma réponse a - une nouvelle fois - donné lieu à un article :

    http://www.musiclodge.fr/2015/07/hard-fm.html

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  10. Les dix ans du Golb? Pour ça, je sortirais de mon ermitage. Mais j'aimerais une petite rechute du "Dep" à cette occasion, même si la nostalgie n'est pas de mise :-)

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    1. Rien de plus facile ^^

      A vrai dire, en 2012, j'ai secrètement cédé à la mode du reboot. Mais je n'en ai rien publié sur Le Golb, bien conscient que le public n'était pas près pour à un tel revirement ;-)

      Il paraît tout à fait envisageable que quelques inédits paraissent pour les dix ans du Golb. J'y réfléchirai...

      Bisous Zaphounet !

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    2. Je viens de verser une larme.
      C'est limite Pâques avant l'heure.

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    3. En même temps si tu relis bien ce que j'ai dit, je n'ai pas prévu des inédits que toi tu n'aurais jamais lus ;-)

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    4. Ah mais je parlais plus du retour de Zaph' (d'où ma référence pasquale) que des inédits ;-)

      (Désolé)

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    5. Pff. Moi qui pensais te mettre à contribution pour l'occasion, me voilà fort marri ;-)

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  11. Hmmm, tu me fais saliver, là. Comme tu sais, je t'ai toujours préféré en écrivain qu'en journaliste, même si tu excelles dans ce domaine.
    Bises, mon vieux Thom :-)

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