samedi 13 avril 2013

Journal de Drob (9)

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2 avril. Ce qui est étonnant dans cette affaire Cahuzac, ce n'est pas tant la manière dont elle est train de se dénouer que celle dont on a surgi ce qui sera on l'espère son ultime rebondissement. "J'ai été pris dans une spirale du mensonge et m'y suis fourvoyé. Je suis dévasté par le remords" Les mots sont forts ; l'aveu, au minimum surprenant. Si la scène de politiques reconnaissant un mensonge et battant publiquement leur coulpe est presque anodine dans les pays anglo-saxons, le moins qu'on puisse dire est qu'elle n'appartient pas vraiment à la culture politique française. La tradition, chez nous, serait plus de s'enferrer jusqu'à s'étouffer dans sa propre merde, de serrer les fesses le plus fort possible et de revenir peinard quelques années après sans avoir le moindre mot d'excuses pour qui que ce soit. On ne citera aucun exemple de peur d'y passer la semaine, mais on en compte au pif une bonne vingtaine dont on attend toujours d'entendre exprimer les regrets. Il est con le peuple, mais il aime bien ça, voire les puissants se rouler dans la fange en implorant le pardon. Il n'est pas impossible que Cahuzac inaugure d'une certaine manière une mode, qu'avait déjà en partie préfiguré (comme souvent) Sarkozy en basant tout son premier mois de campagne sur l’apitoiement sur lui-même et un exposé obsessionnel et dans le fond assez malsain de ses erreurs (démentant d'ailleurs au passage le vieil adage sur la faute avouée...) Il est facile d'imaginer les innombrables plaisanteries à venir sur la République exemplaro-irréprochable et Le Changement, c'est maintenant. En fait, et c'est peut-être le plus révélateur de l'état de nos institutions (et de notre opinion publique), il est facile d'imaginer absolument tous les commentaires qui vont fleurir dans les jours qui viennent, sur les réseaux sociaux comme sur les ondes, partout, tout le temps. J'essaierai de m'en garder (et je compte sur vous pour me le rappeler si je cède à la facilité), car après tout, puisque j'étais dès le départ de ceux qui s'avouaient dérangés par la manière dont Cahuzac gérait cette histoire, je ne vois pas pourquoi je l'enfoncerais maintenant : il a fini par démissionner, et donc avouer, et encore s'excuser. C'est plus que beaucoup d'autres avant lui, même réunis. C'est peut-être ça, en vrai, La République irréprochable, La Gauche morale. Irréprochable après tout n'a jamais été synonyme de parfait. J'ai toujours été assez gêné par la traque à la transparence, particulièrement en politique ; la chasse aux hommes politiques menteurs, tricheurs, manipulateurs, cette idée qu'ils devraient être un peu plus que des hommes pour mériter leur fonction. Figurez-vous que Cahuzac a démissionné de sa fonction, justement, et devrait a priori démissionner de ses autres mandats dans les jours qui viennent. Redevenu un homme, la logique voudrait qu'il regagne le droit à un minimum d'indulgence, plutôt que d'être traîné dans la boue à chaque journée qui passera. Quelque chose me dit que notre monde est aussi peu perméable à la logique qu'à l'empathie.


4 avril. Et à nouveau, la laïcité est en danger. Indignation générale - pour une fois justifiée. Jean-François Copé comme l'ensemble des partis n'ont pas de mots assez effort pour condamner cette atteinte à l'ordre Républicain, qui va jusqu'à menacer l'état de droit. Télés, journaux... une fois n'est pas coutume, tous sont unanimes pour condamner l'infamante prière de rue organisée par Civitas aux portes du sénat... hein ? Quoi ? Ah bon, vous êtes sûrs ? Ça ne marche pas pareil quand les mecs qui prient sont blancs ? Ah. Ok, au temps pour moi alors. Faites comme si je n'avais rien dit.

6 avril. Eh bien ça alors. Figurez-vous que non, Jérôme Cahuzac n'envisage pas de démissionner de ses autres mandats - bien au contraire. Voici qu'on apprend ce matin qu'il veut rester député, et revenir à l'Assemblée une fois son affaire jugée. J'ai du mal à comprendre une telle folie. Enfin, si. J'arrive à comprendre que ce soit son droit de le faire, et que cela puisse lui sembler légitime dans la mesure où - on l'aurait presque oublié avec tout ce ramdam - ce qu'on lui reproche du strict point de vue du droit n'est tout de même pas d'une gravité telle qu'il n'ait "plus sa place en politique" comme le scande le gentil Harlem et la plupart des ses exs copains socialistes, qui ont apparemment eu tôt fait d'oublier que Cahuzac (contrairement à certains d'entre eux) n'avait pas détourné de fonds public ni même commis le moins délit qui soit immédiatement lié à l'exercice de ses fonctions. Donc je comprends en partie le raisonnement, mais j'ai en revanche beaucoup de mal à comprendre comment lui ne comprend pas que le signal envoyé soit déplorable, dramatique, effarant, stupéfiant, supercalifragilisticexpialidocieusement mauvais. Ça commencer à être compliqué de tenir la promesse faite plus haut. Cela va aussi devenir extrêmement difficile de ne pas tomber dans le commentaire facile et démago. Et absolument impossible de nier le goût de Cahuzac pour le SM.

8 avril. Longue interview de Francis Caballero sur France Info. Je bois mon café en me faisant la réflexion que je n'ai vraiment rien, mais alors rien... mais absolument rien à branler du thème de la légalisation du cannabis. En fait, chaque fois que j'entends ses défenseurs la prêcher je trouve leurs arguments tellement faciles et leur choix de mots tellement grotesque ("lutte contre l'oppression", rien que ça ?) que j'ai envie d'interdire juste pour me venger. Bon, sans doute qu'au fond de moi, je suis plutôt pour. Dans l'absolu, je suis pour la dépénalisation de toutes les drogues, donc j'imagine que le cannabis en fait partie. De là à y consacrer la moitié de sa vie et à en faire un enjeu de débats à n'en plus finir, il y a une marge qui j'imagine est la même qu'entre le libéral et le consommateur, ou entre le type qui épouse un principe et celui qui cherche à être légitimé dans ses pratiques. Même quand j'en fumais, le sujet m'intéressais peu, alors ce n'est pas maintenant qu'il m'arrive régulièrement de refuser poliment le joint qu'on me propose que je vais me mettre à grimper aux rideaux. Enfin. Au moins, c'est divertissant, cette petit interview. Ça change les idées au moment où Libé fait sa Une avec une rumeur sur Fabius et où croît l'odeur caractéristique de la fin de règne, après seulement un cinquième de celui-ci. Si seulement le cannabis marchait vraiment pour oublier...

9 avril. Il y a une vague nausée qui est en train de me prendre, alors que résonnent depuis hier soir les hommages à Thatcher. Les gens ont la mémoire courte, tout de même. Ils oublient. Mais c'est vrai aussi que la Droite française a toujours éprouvé un sentiment d'attraction-répulsion à l'égard de la Dame de Fer. Ils n'en voulaient pas à l'époque et aujourd'hui ils regrettent de ne jamais avoir eu de leader ou de leadeuse équivalent. Thatcher, en 2013, est ce qui se rapproche le plus d'un rêve érotique d'un militant UMP. Reste qu'à la quatrième interview présentant cette horrible bonne femme comme une grande réformatrice, et même que des comme ça on en a jamais eu chez nous, je ne suis pas passé loin d'avaler mon mégot de cigarette. Thatcher fut tout de même l'une des principales coupables du monde dans lequel nous nous débattons aujourd'hui. Thatcher, c'était le travail, l'ordre, la famille. Thatcher, c'étaient les baisses d'impôts, la dérégulation à outrance, la guerre à un pseudo-assistanat (déjà) et la haine des faibles (toujours). Thatcher, c'était la casse des syndicats, la guerre ouverte aux contre-pouvoirs, la financiarisation de l'économie, les mesures discriminatoires, l'atlantisme aveugle, la papaurésation de la culture, les pressions sur les médias, les artistes et on en passe. Sans oublier ses lois sur les pubs qui ont ruiné une partie de la culture populaire et de l'identité de son pays. Sans oublier l'amitié indéfectible à Pinochet. Les Malouines. Thatcher, c'était une dirigeante tellement populaire que la fin de son règne plongea son pays dans une euphorie créative de plus d'une décennie. Thatcher, c'était une dirigeante obligée de réécrire l'histoire dans les huit cents pages de ses mémoires pour que quelqu'un parvienne à croire qu'elle avait fait autre chose que plonger son pays dans la dépression nerveuse. Le thatcherisme en seul livre, c'est ça. Putain, Thatcher. Quel monde malade, effrayé et inculte peut bien éprouver de la nostalgie pour Tatcher ?



10 avril. En début de saison, je vous annonçais avec une certaine fierté que j'étais désormais de Droite. J'ai fait quelques entorses par la suite (ne serait-ce qu'au paragraphe du dessus), mais cela se confirme. Alors que le monde politique n'en finit plus de déballer son patrimoine comme si cela valait blanc-sein et certificat d'honnêteté, voilà que je me trouve à opiner du chef en entendant Guaino ou Morano s'insurger contre une forme de voyeurisme et différencier contrôle et transparence. Certes, Mélenchon pense pareil. Je ne sais si je dois m'en réjouir ou m'en inquiéter. Une chose est sûre, cette réaction en chaîne post-Cahuzac ne fait qu'ajouter du malsain au désolant. En tant que citoyen, je ne supporterais pas d'être obligé de rentre des comptes sur ce que je possède et ai acquis légalement ; en tant qu'électeur, je me fous bien de savoir que Cécile Duflot possède une Twingo ou que les biens fonciers de Laurent Wauquiez s'élèvent à 600 000 euros (je crois). Je ne vois pas ce que cela apporte au débat public, sinon le polluer encore et encore avec du superficiel et du secondaire. Sans déconner, avons-nous vraiment besoin que les élus déballent leur patrimoine pour savoir qu'ils sont mieux rendus - et souvent mieux nés - que nous ? Et de quoi cela sera-t-il la garantie pour l'avenir ? De rien. Comme dans tout débat de fond, l'accumulation de détails particuliers n'aboutit qu'à noyer les considérations générales, donc les idées, donc les véritables questions. Par exemple : est-ce que les institutions françaises, dans leur fonctionnement actuel, n'encouragent pas fondamentalement les comportements déviants ? C'est dans le fond la seule vraie question et c'est bien entendu la seule qu'on ne se bouscule pas pour discuter, sait-on jamais que la réponse mette à mal les castes dirigeantes ? Et peu à peu, Hollande se retrouve coincé. Dans un pays où 77 % des gens se défient des politiques et où la cote du chef de l'état s'approche chaque jour un peu plus du zéro pointé, la dissolution réclamée par le FN, toujours aussi roué dès lors qu'il s'agit de récupérer les sujets du moment, est on ne peut plus légitime. Ce serait une erreur politique terrible, bien entendu. Et un cadeau à ce même FN. Mais dans le fond, ce serait aussi céder à une évidence démocratique. Bon courage au Président pour s'en dépêtrer.

11 avril. Jérôme Cahuzac raconte qu'il est obligé de déménager tous les deux jours. Qu'on le harcèle. Qu'il veut qu'on lui foute un peu la paix, maintenant. La rumeur prétend qu'il aurait même passé une nuit dans sa bagnole tant il est abandonné de tous. Il ne dément pas. Pendant ce temps, la presse - toujours elle - s'en donne à cœur joie. Finie l’impunité, Valeurs actuelles va régler son compte à Moscovici - tout le monde va y passer. Hollande le premier, que les hebdos fustigent dans un splendide tir groupé : c'est Monsieur Faible ici, c'est Pépère là. Dominique Wolton rentre dans le lard de Christian Makarian et de FOG. Il a raison, ils ont torts. Ils le traitent quasiment de vieux réac. Répondent volontairement à côté. Dans une fulgurance, Wolton balance qu'aucune corporation n'est aussi allergique à la plus petite critique que la leur. Dommage qu'il ne pense pas à leur demander où ils étaient il y a six mois, quand Mediapart menait l'enquête. Ça pour alimenter la fosse sceptique, battre la mesure pendant la danse des sept rumeurs et mettre des coups de poignards dans les cadavres, ils sont motivés. Pour enquêter, en revanche, on ne sait plus. Quand il y avait des risques à prendre, on ne voyait pas FOG monter au créneau et se draper dans la liberté de la presse pour excuser son journal d'être indigne de mes chiottes un jour de gastro. Petit à petit, ils se sont mués en attachés de presse des rares journalistes à encore mériter ce nom. Le reste du temps, ils emballent le tout avec des éditos du niveau d'un blog moyen et des punchlines même pas fortiches (entre nous : Monsieur Faible, c'est assez plat comme titre). Dieu comme je hais ce que sont devenus les médias dans ce pays.

12 avril. Alors voilà. Finalement, c'est un coup de l'armée. C'est elle qui a voulu détruire Cahuzac. On ne déconne pas avec la Grande Muette. Chaque jour apporte son lot de délires et d'aberrations, de rumeurs cinglées, de révélations dignes d'un mauvais thriller de John Grisham (non, ce n'est pas un pléonasme). Au milieu de tout ça, c'est presque dans l'indifférence générale que le mariage pour tous est adopté par le sénat. C'est terrible, on jurerait qu'il n'y a plus que ceux qui sont contre que le sujet intéresse. Il y aussi le Mali, un truc un peu loin où la France a été faire des trucs un peu pas clairs. Les soldats commencent à revenir. Si vite ? devrait s’interroger la presse. Déjà ? Ça n'a pas l'air très pacifié tout de même, vu de loin. Mais non. Tout le monde s'en fout royalement. Idem pour la - déplorable - réforme du statut d'auto-entrepreneur qui se profile à l'horizon. Même les accords sur la flexisécurité, peut-être le sujet le plus important qui soit arrivé sur le tapis depuis l'élection de Hollande, sont passés dans une indifférence quasiment générale. C'est marrant car, le hasard faisant bien les choses, je visionnais ces derniers jours la fin de The Newsroom, que j'avais un peu plantée en cours de route. La série a bien des défauts mais elle aussi cette qualité indiscutable, sous ses airs de parabole, d'interpeller sur la hiérarchie réelle de l'information. L'un des axes de la fin de saison est la crise de conscience éprouvée par la rédaction, qui voudrait couvrir les débats sur le plafonnement de la dette mais se voit contrainte, audiences obligent, de passer le plus clair de son temps à évoquer des faits divers à sensation. Vous savez ce qui est terrible, quand on voit ces épisodes ? C'est qu'on ne peut pas s'empêcher de se dire que c'est du Sorkin. Que c'est une fable. Qu'en vrai, de telles scènes n'existent pas dans la rédaction. Barça - PSG > faits divers > affaire Cahuzac > fanfaronnades de Kim Jong-un > manif pour tous > Mali > accords sur l'emploi > sommet européen > Syrie. Et cela ne se discute pas.

25 commentaires:

  1. Sacré journal cette semaine ! (en même temps l'actu s'y prête) c'est vrai qu'écouter les infos est devenu complètement surréaliste depuis quelques semaines, je trouve ça assez terrifiant et je suis assez d'accord avec toi. Sauf sur un point : évidemment que Barça - PSG c'est plus important que tout le reste :-)

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  2. Je ne serais pas aussi expéditive sur les questions de patrimoine. Je trouve même cela assez normal. Par contre, je suis d'accord avec toi, cela ne résout rien, en fait, cela répond à une question que personne n'avait posé. Faire des déclarations de patrimoine pour répondre à l'affaire Cahuzac, c'est comme lutter contre l'homophobie en tournant une campagne contre le racisme. Cela n'a pas de sens.

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    1. Où suis-je expéditif ? Je donne juste mon sentiment, ça ne le rend pas expéditif...

      Je ne demande d'ailleurs pas si c'est "normal" ou pas, je trouve juste ça sans intérêt. Je ne vois pas en quoi le patrimoine d'un politique le rend plus ou moins apte à diriger. Je vais prendre un exemple complètement extrême et débile, mais Aurélie Filippetti a sans doute un patrimoine plus modeste que celui de Malraux en son temps. En quoi ça en fait une meilleure ministre de la culture ? De même, et là-dessus nous sommes d'accord, je ne vois pas bien en quoi le fait de savoir qu'un individu est plus ou moins riche permet de savoir en quoi il pourrait frauder ou piquer dans la caisse. Je ne crois pas qu'il y ait de statistiques à ce sujet.

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    2. Ce qui pourrait éventuellement être intéressant c'est de voir l'évolution du patrimoine avec l'évolution de la carrière politique...

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    3. Mais l'idée du truc Thomas, ce n'est pas que ça montre qui sont les meilleurs gouvernants. Ce n'est pas un concours de zézette. L'idée, c'est juste de dire : voilà, le peuple ne nous fait plus confiance, faisons un effort de transparence. Je ne crois pas que quiconque, bien sûr, s'intéresse vraiment à la Twingo de Cécile. C'est le geste qui compte.

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    4. Tout pareil que Lil (vois, comme je te renvoie la politique ;-)

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    5. LYLE >>> ce serait... marrant. Mais je ne suis pas sûr que ce serait forcément révélateur de quoi que ce soit. Il est évident qu'être un élu donne une certaine notoriété, ce qui induit des opportunités. Ce n'est pas nécessairement suspect en soi.

      LIL >>> je te remercie de me prendre pour une nouille... j'avais bien compris l'idée. Mais moi, je préfèrerais une autre idée. Par exemple "le peuple ne nous fait plus confiance, tiens, bah essayons de lui donner des motifs de satisfactions". Je suis désolé mais ils n'ont pas tort à l'UMP : tout ça c'est du pipeau, un écran de fumée et pendant qu'on parle de ça, on ne s'occupe pas du reste.

      Sinon je suppose que CULP voulait dire "politesse", mais ça reste l'un des lapsus les plus bizarres que j'aie vus depuis longtemps ^^

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    6. (et pourtant Dieu sait que je suis coutumier des lapsus ^^)

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    7. Ca permettrait surtout aux électeurs de voir que certains de leurs élus sont bien meilleurs gestionnaires de leurs deniers que de ceux de l'état...

      Et que grace aux "opportunités" légales (merci les régimes fiscaux...), un peu limites (remember les loyers modérés de certains...) voire illégales (non, je sais, ça ne peut pas exister...), on peut se construire un beau patrimoine...

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    8. Désolé... :-)

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    9. Mais ils le savent très bien, les électeurs, LYLE. Ce n'est pas juste à cause de l'affaire Cahuzac qu'ils sont désormais près de 80 % à considérer que les politiques sont tous pourris. C'est juste la goutte d'eau...

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    10. Ca leur éviterait peut-être de voter pour le même député / sénateur / maire / président du conseil général pendant 20 / 30 / 40 ans...

      Il se disait l'an dernier que certains auraient bien vu François perdre histoire de ne pas risquer de perdre leur rente aux prochaines élections locales...

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    11. Je ne sais pas si ça déstabiliserait les grands barons locaux. C'est un ancrage tellement profond et - il faut bien le dire - parfois incompréhensible... regarde Balkany, ça l'a empêché d'être réélu ? Et Tiberi ? Pourtant tout le monde savait qu'ils avaient piqué dans la caisse...

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  3. Ce n'est pas le sujet de l'article, mais j'ai, moi, beaucoup aimé The Newsroom. J'ai vraiment reconnu ce qu'éprouvait le héros, ce républicain qui ne se reconnaît plus dans son parti, qui se marginalise, et que l'on finit par voir comme un traitre...

    Sinon, je suis, globalement, d'accord avec tout ce que vous dites.

    Amitiés,

    BBB.

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    1. Ah non mais, j'ai bien aimé The Newsroom également, rassurez-vous. J'ai dit qu'elle avait "bien des défauts", ça ne signifie pas que je la trouve nulle.

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  4. Très intéressant. C'est la première fois que je remarque une vraie cohérence dans le journal de drob, avec Cahuzac en fil conducteur. J'aime beaucoup la chute, qui répond directement au début. Bien vu.

    Sur le fond je suis, comme Lil, plutôt partagé sur cette histoire de patrimoine. Je ne vois pas non plus où est le problème. Si "voyeurisme" il y a, c'est parce que cela arrive sur le tapis d'un coup, et que tout politique se trouve désormais sommé de répondre, même s'il ne le veut pas (le passage de Fillon au 20h était troublant). Ce qui me pose problème, c'est quand les journalistes se déguisent en pseudo "redresseurs de tort" pour anticiper une loi. Par contre, qu'on établisse une règle claire, je ne vois pas de problème. Je trouve même les mesures préconisées par le gouvernement assez pertinentes, même si on ne peut que regretter qu'il faille ce contexte pour y arriver.

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    1. Exactement ce que je voulais dire (en mieux :)

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    2. La cohérence, ce sont un peu les hasards de l'actu... pour le reste, j'ai déjà répondu à LIL. Puisque vous êtes tellement d'accord, je t'associe à la réponse ;-)

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  5. Si je suis taquin je vais te dire que toi non plus, tu ne parles pas de tous ces sujets. Mais bon, c'est un bien bel édito quand même, j'adore le passage sur "où ils étaient quand Mediapart enquêtait", c'est tellement vrai. C'est même pire que ça parce que comme à l'époque de l'affaire Woerth les médias généralistes ont eu tendance à prendre du recul par rapport à l'enquête de Mediapart, tout ça pour au final se mettre n'importe quoi une fois qu'a été confirmé que le site disait vrai. Des vrais charognards.

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    1. Sauf que moi, au cas où ça t'aurait échappé, je ne suis pas journaliste. J'évoque l'actualité selon ce qu'elle m'inspire, avec mes moyens, mes armes mais aussi mes lacunes.

      Sinon, nous sommes d'accord.

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  6. En tout cas plus de 63 % des français trouvent ça très bien, les listes de patrimoine. Donc...

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