vendredi 3 août 2012

Golb, Culture & Violence

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Si on m'avait dit un jour... si on m'avait dit, il y a vingt ans, que la première (dernière ?) fois que je verrais Rancid sur scène coïnciderait avec la tournée du vingtième anniversaire de... de quoi, d'ailleurs ? Le groupe s'est constitué en 1991, non ? Son premier album date bien de 1993 ? J'ai beau le tourner dans tous les sens, je ne sais pas de quoi on fête les vingt ans. De toute façon je m'en fous : si on m'avait dit il y a vingt ans que dans vingt ans, Rancid serait encore là. Et moi aussi. Vingt ans ! Le nombre de truc de dans vingt ans que je n'aurais jamais cru, si on me les avait dits. Genre. Si on m'avait dit que dans vingt ans, je verrais Rancid dans une salle comme le Trianon. Si on m'avait dit que ça me coûterait ce prix-là. Si on m'avait dit que je fumerais - comme tout le monde - dans le Trianon. En même temps si on m'avait dit que dans vingt ans, on n'aurait plus le droit de fumer dans les salles de concerts...


Pourtant à la seconde où Rancid foule la scène, le temps n'est plus qu'une vague notion sans grand intérêt. "Radio" ouvre la marche - la suite ne sera que chaos. "When I've got the music / I've got a place to go"... on pourrait presque s'arrêter là. Tim Armstrong, qu'on m'avait vendu comme à bout de souffle, comme inutile, comme une épave... Tim Armstrong rayonne de mille feux, reléguant Lars Frederiksen au rang de choriste (je ne parlerai même pas de Matt Freeman, énorme bassiste dont le look de company man ferait presque de la peine). On pourra dire ce qu'on voudra, qu'il vieillit, qu'il ne tient plus le coup physiquement (la fin du concert le confirmera), que Frederiksen compose désormais l'essentiel du répertoire... Rancid sans Tim Armstrong ne serait qu'un groupe punk californien comme il y en a des centaines. Les chansons seraient carrées et catchy, peut-être plus tubesques sans sa voix de clodo défoncé - mais tellement moins célestes. N'importe quel fan vous dira la même chose : on respecte Lars ; Tim, on l'aime, même si ça fait vingt ans qu'il chante faux, même si son regard imbibé semble de plus en plus en perdu, même s'il pourrait aussi bien faire la manche en bas de notre immeuble sans qu'on lui accorde un regard. Même ou peut-être parce que tout cela. Tim Armstrong n'a pas besoin de jouer du rock'n'roll. Il est le rock'n'roll. Dans ce qu'il a de plus élégant et de douloureux, de hargneux, de fragile.

Les morceaux s'enchaînent et le pogo est quasiment insoutenable. Non qu'il soit si violent que ça : il est surtout énorme. On n'entre pas au rez-de-chaussée sans accepter d'être pris dedans. C'est à prendre ou à laisser, et c'est à la hauteur d'un groupe dont la générosité ne semble pas avoir de limites. Ces mecs ont fait dix fois le tour du monde, vendu des palettes de disques et ce soir, ils se donnent comme s'ils étaient dans un club. Combien de concerts de pseudo-idoles de jeunesses a-t-on vus qui s'offraient à moitié, assuraient le minimum syndical et calibraient le show au pain près ? Rancid n'est pas de cette race de groupes. Peu importe le succès, les galères, les tournées sold out, les flops et les retours en grâce. Ils donnent ce qu'ils ont dans le ventre, et tant pis si avec l'âge, ils en ont sans doute un peu moins que quand ils avaient vingt-cinq ans. "Roots Radical", "The 11th Hour", "Journey to the End of the East Bay", "It's Quite Alright", "Red Hot Moon", "Lock, Step & Gone", "Black & Blue"... arrive un moment où le taux d'endorphine a à ce point dépassé la moyenne que l'on ne sait même plus lesquelles ont été jouées et lesquelles le seront plus tard (on en sortira finalement, fait rarissime, en étant incapable de citer tel ou tel morceau laissé sur le carreau et que l'on aurait tellement aimé entendre... même s'il y en eut quelques uns, bien sûr, qui n'ont pas manqué sur le moment). Là, maintenant, cela ne semble pas le plus important. Un excellent révélateur de ce qu'inspire Rancid à son public est de constater qu'aucun titre en particulier n'est réclamé, que chacun est reçu avec un enthousiasme égal (et débordant), qu'il s'agisse d'un standard de la première heure ou d'un single récent. Comme si les chansons de Rancid étaient par essence des classiques, naturels, évidents. Comme si l'idée même de classique n'avait aucun sens appliquée à un groupe si discret, dont les albums sont si rares que ratés, ils seraient malgré tout précieux. Les chansons ne lui appartiennent plus tout à fait, de toute façon. Elles sont à la foule et elle s'en gave jusqu'à l'explosion, qui comme dans les clichés : hurle comme un seul homme, se soulève, et va même jusqu'à a voir des étoiles dans les yeux (!). Au premier refrain d'"Olympia WA", le type derrière moi me prend littéralement dans ses bras, il sue comme un veau, je sue comme un cochon, nous chantons en c(h)œur. Si ça se trouve, il est banquier. Ou plombier. Ou chômeur. A cette seconde, c'est juste un type heureux et vivant, à côté d'un autre type heureux et vivant qui a presque oublié qu'il déteste qu'on le touche. Et tous les deux chantent, se sourient, et applaudissent quatre mecs heureux et vivants eux aussi, et qui en ont vraiment l'air, et qui ne sont pas des clowns en représentation. Ils sont peut-être le plus grand groupe punk du monde. Ou peut-être que non, ou peut-être qu'ils sont plus que ça. Peut-être tout simplement qu'on s'en fout. Ils sont surtout ce groupe qui est là depuis le presque début, ce groupe qu'on a connu jeune et fringant, quand nous mêmes l'étions. Et qui a vieilli comme nous, et qui a morflé comme nous, parfois plus. Comme nous, ils ont pris du poids, se sont casés, se sont fait plaquer, ont déprimé parce qu'ils s'étaient faits plaquer, ont continué à avancer, ont perdu des amis, des frères, des parents, ont déprimé encore, ont continué à avancer, comme nous. C'est sans doute vrai de tous les groupes sans exception. Mais aucun, surtout à ce niveau de notoriété, ne le fait rejaillir de manière aussi palpable, aussi forte, aussi viscérale. On ne comprend rien à Rancid sans prendre en compte le facteur humain. Ce n'est pas qu'une affaire de musique. Ou bien c'est de cela que la musique devrait toujours être affaire. "Last One to Die" ne parle pas d'un groupe de rock qui repart sur la route après des années à être donné mort et enterré par ses propres fans. Elle parle de chacun de nous, chaque jour.

Ceci était le dernier article du Golb. Ne demandez pas pourquoi, il n'y a rien à expliquer. C'était là, comme ça, qu'il fallait en finir après presque sept années. Merci d'avoir été là, car un blog, même si on a souvent envie de croire le contraire, ce n'est pas quelque chose que l'on peut réussir seul. Grâce à vous (et un peu à moi, tout de même), cet endroit a été une source constante d'intérêt et de satisfaction. Oserais-je le dire ? Sept années et des dizaines de vies durant, ce fut souvent la seule.

46 commentaires:

  1. Through music you can live forever !

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  2. Bazar,
    Je lisais l'article, me demandant si tu avais été les voir par hasard à Sélestat (dans mon coin) et là j'arrive au dernier paragraphe et beh ça prend de court.

    Merde moi qui apprécie de lire tes billets et qui ne l'a découvert que récemment finalement, je suppose que je ne peux que te souhaiter une bonne continuation, ça a été un plaisir de venir ici en tout cas!

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  3. Mais fais chier quand même (mais bonne continuation quand même lol).
    Et j'en profite : "qui ne l'ai découvert que récemment".
    Et pis en fait j'en profite pour dire que j'aimais beaucoup le ton de tes billets, posé et complet et en même temps le fait que tu abordes divers sujets (musique, politique, ciné...).
    Je ne vais donc pas en mourir mais ça m'attriste un peu de le voir disparaître, sans vouloir tomber dans le fanboy.

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  4. Déjà que les blogs étaient devenus mortifères...
    C'est une bien triste nouvelle.
    Je ne vais plus beaucoup traîner sur le net.

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  5. une bonne baffe que ce dernier paragraphe. Je m'étais pas encore habitué à ne plus avoir mon Golb quotidien. les editos, notamment... j'espère que tu trouveras (a trouvé?)beaucoup de satisfactions autres que le Golb. et que nous aurons plus d'occasions de discuter autrement que par écrans interposés.

    si tu as gardé la meme adresse mail, tu auras prochainement un message pour le Ten Songs for Thom suivant. à plus, et merci pour tout ces moments de lecture et de musique.

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  6. "Oh ! Un article sur Le Golb, génial !

    "Mouais, Rancid..."

    "Ah ouais, Rancid !"

    "Quoi ???????????"

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  7. Zut ! encore un blog qui s'arrête.
    C'est une épidémie .
    et moi, je te suivais depuis longtemps, même si j'écrivais très peu.
    Qui va me conseiller des livres atypiques et des séries télé géniales maintenant ?
    Soupir ... Gros regrets !
    Je te souhaite néanmoins le meilleur pour la suite et merci pour tout ce que tu as écris sur ce blog !

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  8. Oh ce dernier paragraphe ;(
    Merci beaucoup pour tous tes billets, c'était devenue une habitude pour moi de venir quasi quotidiennement voir s'il y avait un nouveau post.
    Tu m'as fait découvrir de belles choses, en séries, mais aussi en musique.

    Je te souhaite plein de bonnes choses pour la suite.

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  9. Très beau texte, très belle fin. J'ai suivi ce blog avec beaucoup d'intérêt durant quelques mois et j'ai fait des jolies découvertes (Pernice Brothers, Misosec, Bo, Bright Eyes, Leonard Cohen, Tom Waits et son Blue Valentine magnifique, et encore bien d'autres). On vit pour faire ce genre de rencontres alors merci pour tout.


    - Signé un jeune homme un peu défoncé.

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  10. Assez violent ce paragraphe de fin, j'aurais aimé un dernier texte pour clore ce blog en beauté, entre édito et bilan, si en effet il n'y avait rien à expliquer.
    Cela dit, même s'il y avait un faux rythme révélateur depuis ton déménagement et plus de distance, j'avais l'habitude de surveiller chaque jour un éventuel billet. Tout simplement car le golb était mon blog "préféré" et l'un des rares que je suivais encore. Quelques articles sont parmi ce que j'ai lu de mieux sur la toile, mais de manière générale j'aurais vraiment du mal à en trouver de mauvais. Ils étaient passionnés mais objectifs, bien écrits sans être pompeux, copieux - et tant mieux - mais agréables à lire car souvent drôles. Au delà de la découverte (car je suis loin de tout avoir écouté, mais pas mal d'albums/livres sont listés) il y avait cette constance, cette indépendance frappante dans le choix des oeuvres, et ton style qui ont fait du golb bien plus qu'un blog culturel parmi tant d'autres - et même plus qu'un blog culturel grâce à des éditos illustrés plus pertinents que ceux de blogs spécialisés.

    J'arrête ici pour les compliments, j'espère que ton choix est aussi motivé par de nouvelles sources de satisfaction extérieures et te souhaite le meilleur. Merci d'avoir fait du golb ce qu'il a été même si je l'ai découvert très tardivement et surtout ne supprime rien. Et maintenant je vais devoir trouver une nouvelle page d'accueil ;)

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  11. je suis retombé sur ce rigolo "le pire des blogs" écrit un jour par G.T sur son blog qui ne s'appelait pas encore musiclodge. Cela ne nous rajeunira pas et ça a comme un petit parfum d'hier (oui du temps où moi aussi j'allais m'abreuver plus que régulièrement sur le Golb, Art Rock, Chtif & co ...) Je constate sans surprise que Le Golb y eût son petit palmares de gloire avec pas moins de sept citations si j'ai bien compté ;)!
    http://www.musiclodge.fr/article-14670149.html

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  12. Putain moi aussi je te lisais souvent mec... C'est dingue, c'est un peu comme quand un acteur qu'on adore quitte une série (Robert Sheehan is THE best!): on le kiffe, on a l'impression de le connaitre, on est persuadé qu'on s'entendrait à merveille (cela reste très probable), mais en réalité on ne le connait pas, du moins pas en profondeur.
    J'ai apprécié tes délires et théories sur l'actualité politique, j'ai découvert des artistes grâce à toi, j'ai beaucoup apprécié ta plume et ton sens inné de la formule (des "punchlines" comme ils disent...). Mais je ne te connais pas, j'ignore tout de ta vie, de tes doutes, de tes peurs, de tes problèmes: il y a des amis pour ça, nous nous étions tes fidèles lecteurs. Je respecte ton choix même si ça me fais chier de ne plus te lire.
    Merci pour Deadwood, Supernatural et Misfits.
    Bon vent mec, et qui sait...

    seb

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  13. Mais...comment je vais choisir mes séries ?? Le Golb et Megaupload dans la même année, c'est dur:-)

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  14. Frack. Trop triste.
    Le ton et le fond de tes billets vont me manquer.
    Merci pour toutes les portes que tu m'as ouvertes. Bouquins, ziques, séries. Des mondes entiers.
    De tout coeur : bon vent.

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  15. :'-(

    merci pour tous ces articles!

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  16. Je lis le golb depuis cinq ans, maintenant. Je commente pour la première fois.

    Merci pour tous ces articles.

    Godspeed.

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  17. Les mots me manquent... tout comme ton blog va me manquer très fort...

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  18. Je suis revenu de vacances exprès en apprenant la nouvelle : Pourquoi ? Mais POURQUOI ? :-(

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  19. J'ai l'impression que les blogueurs en ont marre les uns après les autres cette année, la fin du monde en 2012 serait elle la fin des blogs musicaux ? Je n'ai été qu'un visiteur éclair dans l'histoire du Golb, mais c'est un des endroits où j'aimais le plus aller, je suis désolé d'apprendre que même toi tu n'as plus envie de continuer, mais j'espère qu'on continuera à te lire ailleurs (presse papier, site spécialisé ?).

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  20. Tu es un magicien des mots et tu vas tellement me manquer. En même temps, à un tout autre niveau tout aussi profond, you’ll be still around.

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  21. Un magicien, exactement ce que je pense. C'était le meilleur blog que je connais, il n'y avait pas photo. Même les articles "alimentaires" étaient d'un très haut niveau. C'était toujours fin, drôle, inventif. Je ne peux pas dire à quel point je suis ému, pourtant, ce n'est qu'un blog. Le Golb semblait "inaltérable". Je n'aurais jamais cru le voir s'arrêter, un jour.

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  22. Je n'ai pas le courage de répondre un à un aux commentaires/messages gorgés de golbitude que je reçois depuis vendredi, aussi me contenterais-je d'un ultime "merci et au revoir". Et puis arrêtez tous d'essayer de me faire chialer, c'est pas sympa. C'est vraiment insupportable, le Net, les pots de départs y durent des journées entières en flux continu.

    F.A.Q.

    - "Est-ce que tu continues sur Interlignage ?" Dans l'immédiat, oui, même si mes activités dessus, ces derniers mois, ont été plus souvent administratives et logistiques que littéraires. Mes contributions écrites s'y feront de toute façon plus sporadiques, c'est dans l'ordre des choses.

    - "Pourquoi mais bordel mais mon Dieu pourquoi ?" Parce que. Et parce que les institutions, c'est moche. Il faut les renverser. Un (presque) septennat, c'est bien. C'est une bonne durée. Suffisante pour faire quelques trucs pas trop dégueulasses avant de s'encroûter ou - pire - de s'autoparodier. On ne peut pas passer la moitié de l'année à baver sur des artistes (ou des séries) qui ne savent pas s'arrêter sans se poser soi-même la question, non ?

    - "La chute était raide." Ce n'est pas une question mais dans mon immense mansuétude, je vais tout de même y répondre (ne me remerciez pas, c'est une occasion de défouler ma graphomanie) : les meilleures fins sont celles qu'on n'arrive pas à prévoir. Je n'allais pas mettre un bandeau clignotant avec marqué "attention, la fin approche". Ni organiser une surprise party.

    - "Tu pense faire un autre blog, sur un autre sujet ?" Soyons sérieux deux minutes, quand on a fait Le Golb, on ne peut pas sérieusement envisager de créer un autre blog. Si le monde était bien fait, la fermeture de Golb devrait coïncider avec la disparition du concept même de blog, sinon du Net dans son ensemble.

    - (variante) "Et sinon, tu as des projets pour la suite ?" Non. Pas liés au Net, en tout cas. On verra où le vent soufflera, s'il souffle. Mais je suis ouvert aux suggestions, projets ou featuring un peu marrants. Je ne suis quand même pas mort. Je ne vais pas arrêter d'écrire. Jamais. Il est probable qu'à la minute de ma mort, je serais encore en train de chercher une conclusion catchy à mon testament.

    Voilà. Après le dernier article, c'était le dernier commentaire.

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  23. Je m'attendais à un retournement de situation, un peu comme avec la fermeture d'Art Rock. Mais finalement, non. Je me joins évidemment au festival de compliments. En espérant que la fin du blog coïncide avec d'autres envies d'écriture. See U. Ben

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  24. Et beh dans ce cas, vu que j'ai découvert, sur le CDB, la série Louie, grâce à un de tes avis, j'espère bien pouvoir y lire, en passant, d'autres suggestions/ perles comme celles ci venant de toi.

    Et pour le "les pots de départs y durent des journées entières en flux continu", même si on se connait pas, vu ce que j'ai découvert en traînant ici, si tu passes par Strasbourg, ça me fera plaisir de t'offrir une bière, rien que pour te remercier!

    Tchüss

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  25. Waw... on sait que toutes les bonnes choses ont une fin, mais quand même, ça fait toujours mal.

    Tout ce que je peux faire c'est te dire Merci... et comme à l’inverse de toi, je ne suis pas très fort en écriture, je vais recopier les mots de BenF comme quoi je me joins évidemment au festival de compliments... et c'est bien peu de chose pour te remercier.


    A+ et bonne merde...

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  26. belle fin thom,
    bravo pour tout et notamment ce final qui ne manque pas de panache !

    il était temps que tu (ré?)écrives des livres de toute façon :-)

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  27. Bon, j'ai laissé passer parce que je ne savais pas trop quoi dire. Je n'ai pas plus d'idées aujourd'hui. Ta décision en tant que telle est tout sauf une surprise. La fin semblait annoncée depuis déjà un certain temps. Tu as bien raison, en vue de tes activités et de la morosité ambiante régnant sur les blogs depuis un moment (il n'y a que des couillons [j'en fais partie ^^] pour s'entêter), de tirer la page. Alors, merci pour tous ces instants de golbitude. Let the golbitude be with all of us and see you around !

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  28. François / St. Augustine12 août 2012 à 23:37

    Hello, je te dois la découverte de pas mal de chouettes bouquins/séries/disques, la confirmation que je n'étais pas le seul à lire/écouter/regarder certains autres et même que nous partagions certains choix plus discutables et discutés (cf. Weezer, Rancid ou Supernatural).

    Je te dois enfin la plus belle chronique que j'ai eu pour un de mes disques (sur Interlignage).

    Merci donc et au plaisir de se croiser dans la vraie vie un de ces jours.

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  29. Je ne suis pas tellement étonnée de ta décision, au vu de l'espacement des posts (pour une fois que j'arrivais à suivre le rythme...). Je te remercie en tout cas, j'ai toujours lu tes billets avec beaucoup de plaisir et d'admiration. Bon vent pour la suite. Moi aussi j'espère te lire un jour sous une autre forme.

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  30. Merci Thom !

    La blogosphère (communauté malheureusement bien trop virtuelle) perd une des ses plus illustres plumes.

    au plaisir de te lire sur un autre support

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  31. "C'est vraiment insupportable, le Net, les pots de départs y durent des journées entières en flux continu." et encore une de ses expressions qui tuent, çà va manquer !

    Bon vent à toi et MERCI (pour, au hasard, le Maitre & Marguerite ou Community)

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  32. Cela faisait près de 2 mois que je n’étais pas venu sur le Golb. Non pas que je n’en avais pas envie, bien au contraire, mais, pris par mon album (que dis-je, pris, « obsédé », oui), je tentais de m’éviter de longs et captivants débats sur le net, et s’il y a bien un lieu où ce risque existait, c’est sur le Golb… Deuxième raison : de la même manière que, lorsque j’aime une série, je préfère attendre de l’avoir complète pour pouvoir la regarder que de patienter chaque fois une semaine pour regarder l’épisode suivant, je me disais que le plaisir d’avoir à lire des vingtaines d’articles de suite du Golb, valait bien celui de me contenter comme d’habitude de quelques-uns dans la semaine. Certains préfèrent avoir leur petite dose de telle série régulièrement, avec la frustration tout de même d’attendre chaque fois une semaine avant de voir l’épisode (ou les deux épisodes) suivant(s), d’autres, comme moi, préfèrent une longue frustration, attendre des mois avant la saison complète, pour, dès qu’on commence à la regarder, n’être plus que dans le plaisir, puisqu’on la regarde quand et comme on veut… genre 2 ou 3 épisodes par jour (ou 5 s’il s’agit de 24). Entre de petites frustrations et un plaisir plus limité d’un côté, et une plus longue frustration et un plaisir plus important de l’autre, j’ai fait mon choix…

    Tout ce que j’espère, c’est que l’arrêt du Golb participe un peu de cette logique, et que plutôt que de lire ici quotidiennement (ou presque) de petits textes, aussi réussis étaient-ils, on puisse attendre plus longtemps pour lire enfin de « vrais » bouquins de ta part… Mais bon, venir ici après deux mois de frustration et apprendre que la série se termine, c’est la douche froide… Quoiqu’il en soit, je te souhaite bien sûr le meilleur pour ta vie post-Golb… La tristesse, tout de même, de ne plus te lire ici (salaud de Hollande, je savais qu’il fallait pas voter pour lui, si l’on avait encore l’autre, tu n’aurais pu t’empêcher de continuer tes éditos)… la tristesse, donc, de ne plus te lire ici, me pousserait presque à écrire un petit poème en l’honneur du Golb… mais j’ai renoncé, trop peu de mots riment avec Golb (à part, bien sûr, Zhriggluvdolb, Dftraiüütgolb et Roubignolb)…

    Je ne suis pas parano, mais je me dis tout de même que si tu arrêtes pile maintenant alors que je ne suis qu’à quelques semaines, voire quelques jours, de sortir mon album, ce n’est pas un hasard… tu n’aurais pu faire autrement que d’en parler, mais, tiraillé entre le fait de vouloir me faire plaisir et en dire le plus grand bien d’un côté, et ta légendaire déontologie qui t’aurais ordonné d’en parler objectivement, tu ne pouvais choisir (mais comment sais-tu qu’il est si mauvais ? j’ai tout fait pour empêcher la moindre fuite…) arrêter le Golb était le seul moyen de ne pas me blesser d’un côté, et ne pas trahir tes lecteurs et ton honnêteté intellectuelle de l’autre, ce qui est tout en ton honneur. Ce qui l’est moins, c’est que, déçu tout de même de devoir mettre fin au Golb à cause de moi (non, je ne suis pas plus mégalo que parano), tu n’as pas pu t’empêcher, comme ultime pique, de terminer par un article sur Rancid…

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  33. Vous avez fait une œuvre en tout cas. Belle, bien écrite, profonde, expression acérée et originale de votre temps. Laissez la vivre sur cette grande Toile virtuelle, qu'on puisse venir s'y abreuver régulièrement.

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  34. Mieux vaut une fin amère qu'une amertume sans fin...

    MERCI Thomas et bon vent !

    YOU ARE THE ONE ! > http://youtu.be/GeZ7oJoF-9s

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  35. Alors, je suis en train d'écouter Martina Topley Bird (http://www.legolb.com/2010/08/martina-topley-bird-declaration.html), puis je pensais aller voir Anaïs Mitchell (http://www.legolb.com/2010/10/hadestown-explique-aux-moins-de-cinq.html) le mois prochain dans ma nouvelle ville... Je me dis tiens, tiens, qu'est-ce que je peux bien trouver d'autres à écouter chez M. Sinaeve...

    Bonne continuation et merci pour ce blog qui m'a fait beaucoup de bien :-).

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  36. En retard, comme d'hab... je ne découvre ton billet qu'aujourd'hui. Mais quelle idée aussi d'annoncer ça au milieu de l'été quand tout le monde est loin de l'ordi ! ;)
    Je ne te ferai pas le coup du "non ! Il faut pas ! arghh !" Il fallait bien qu'un jour tu sortes du cadre pour ne plus y re-rentrer. ;) Je te souhaite plein de belles choses pour la suite !

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  37. Pas franchement une bonne nouvelle ... Ce blog aura tout de même changé ma vie ( si , si ) en m’amenant à revoir mes préjugés sur les séries tv .
    Merci Thomas .

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  38. Arghh. Bon, pour moi, ça fait un peu comme la fin d'une époque, parce que je te lisais déjà bien avant le Golb.
    Et dans ton dernier article, tu trouves encore le moyen de me donner envie de (re-)découvrir un groupe. Un de plus.
    Donc moi aussi j'ai envie de te dire merci.
    Je ne demanderai qu'une petite chose: s'il y a moyen de lire autre chose de toi ailleurs, fais moi signe (spécialement quelque chose de plus littéraire, car si je trouve que tu es un très bon journaliste, tu es un encore meilleur écrivain).

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  39. Cela veut dire que tu ne postera JAMAIS de billet sur 2666 ?
    C'est proprement scandaleux !

    En tout cas, merci pour tout.

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  40. J'arrive après la bataille et comprend soudain pourquoi tu n'as plus publié depuis longtemps.
    Merci pour tes critiques pointues et les autres. Et, d'un point de vue plus personnel, merci de m'avoir fait découvrir "Friday Night Lights", série qui m'a touché au-delà du raisonnable.

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  41. Tom, dans l'existence il y a des moments où il faut faire des choix sans s'arrêter aux conséquences au risque de rester les pieds collés sur le bitume. Le hasard veut que je revienne dans la course au moment où tu la quittes. Tu devrais sincèrement penser à écrire ton testament dès maintenant il aurait le mérite d'être de toi et qui sait il serait même des plus intéressants. Il fut le temps d'un roman, de poèmes et de textes pour chansons, j'ose espérer que l'avenir proche ou lointain saura nourrir ta soif d'écriture, d'expression et de partage...
    Je ne m'attends pas à une réponse de ta part. Good Luck!

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  42. De profundis. Bravo pour ce beau monolithe que j'ai visité plus d'une fois. Qu'il reste, lourd, touffu, magnifique et estimable. Bon courage pour la suite.

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  43. Merci de nous faire rêver, bonne fin de semaine, Pascal, journaliste.

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