mercredi 2 juin 2010

Deus Ex Machina +1

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ALERTE SPOILER : selon le dernier rapport de nos services, cet article détiendrait le plus fort taux de SPOILERS jamais détecté sur Le Golb (99,9 %). Si vous n'avez pas vus Lost dans son intégralité, fuyez pendant qu'il est temps - même les images sont des spoilers en puissance. De même, si vous n'avez pas envie d'entendre parler de la fin de Battlestar Galactica ou de vous faire (partiellement) gâcher la fin de The Dark Tower (Stephen King)... passez votre chemin...


C'est l'histoire d'un gars, dans la vie, il voulait faire Deus Ex Machina. Ou Élu, à la rigueur. Enfin : un job qui claque, avec un nom en latin de préférence. Mais pas de bol : au lieu de naître dans un épisode de Battlestar Galactica, avec un Dieu unique - ou à défaut un personnage providentiel - venant tout expliquer à la fin, il était né dans un épisode de Lost, série peu encline à caresser les Deus Ex Machina0 dans le sens du poil. Notre gars, il s'appelait Benjamin Linus. Ou Richard Alpert. Ou Eloïse Hawking (donc, une fille). A moins peut-être qu'il ne soit appelé Jacob ? Je ne sais plus. J'ai comme un doute. Peut-être en fait portait-il tous ces noms, ou bien alors aucun - à l'instar de cet Homme en Noir magistralement et successivement interprété par deux des meilleurs comédiens de séries de ces dernières années : Titus Welliver et Terry O'Quinn.

Avant notre gars qui voulait être Élu, il y en avait un autre, de gars. Qui voulait être l'Élu aussi. Et puis encore un peu avant le premier, et puis encore un autre, sans doute que s'ils avaient pu voir l'arbre généalogique des élus de l'Île ils auraient compris que le terme ne nécessitait décidément aucune majuscule. Essayons d'être sympas : au commencement, c'est-à-dire quelque part vers le milieu des origines, il y avait une dame qui vivait toute seule jusqu'au jour où une femme enceinte s'est échouée sur la plage, "sa" plage, La Plage. Elle l'aide gentiment à accoucher de ses jumeaux, et puis tout aussi gentiment, elle lui fracasse la tronche à coup de caillou. Et la voici donc avec deux bébés élus pour le prix d'un. Comment ça s'écrit, Deus Ex Machina, au pluriel ?

L'un de ces deux petits gars est un Deus Ex Machina... sauras-tu le retrouver ?


L'épisode "Across the Sea", antépénultième de Lost, a été très diversement apprécié par les fans. On n'essaiera pas ici de le défendre. On se contentera juste de noter qu'en dépit de son folklore... pardon : à cause notamment de son folklore, cet épisode est sans aucun doute, du strict point de vue symbolique, le meilleur de la série. Celui qui parvient à la mettre incroyablement en abyme, et entièrement. "Across the Sea" n'est pas un simple épisode : c'est une allégorie de Lost, la série qui s'auto-analyse, s'auto-critique, s'auto-met-en-abyme en permanence depuis la première saison.

Évidemment pour tout amateur d'épure qui se respecte, "Across the Sea" a quelque chose de terrifiant. On y voit des costumes kitsch, une grotte qui brille, une roue téléporteuse, un Jacob fils à maman opposé à Sonfrèresansnom dans le rôle du vilain petit canard de la famille. Pour tous les amateurs de SF, cet épisode est celui d'une rupture - peut-être même d'un abandon. Car les fans de SF, Lost l'a appris à ses dépends, ils veulent... du concret. Du vrai. Du tangible. Ils sont plus men of science que men of faith. Ce n'est pas surprenant en soi. Ce qui l'est un peu plus, c'est qu'ils aient tenus aussi longtemps face à une série accordant tant de place à cette Foi1, à ce mysticisme intolérable pour certains, au point de leur faire dire - sur un ton évidemment outré - que le final était "religieux"... assertion particulièrement discutable, d'une part parce que l'on n'a jamais vu que cinq minutes aux relents mystiques suffisent à annuler six années d'ambiguïtés profondes sur cette question. Et d'autre part parce que la mise en scène (volontairement ?) naïve, et somme toute assez raccord avec le côté "mixeur à influences et colifichets" inhérent à Lost, ne doit pas masquer le fait que si Paradis il faut voir dans cette immense lumière blanche, c'est celui promis aux personnages d'une fiction aspirant au terme de leur dernier tour de piste à une forme d'Éternité fort à propos. Impossible de ne pas lire dans ce passage une référence à peine voilée à la double fin de The Dark Tower, dans laquelle Stephen King, avant de se lancer dans le final le plus intolérable de toute l'histoire de la littérature populaire, autorisait ses héros à se retrouver heureux, dans un ailleurs indéterminé qu'il qualifiait de "Cieux Gris où les personnages vont trouver le repos".2 Il se fendait alors de ces mots à l'adresse des lecteurs : "J'espère que vous étiez venus entendre ce récit, et non vous tailler un chemin jusqu'à la fin de l'histoire, à coup de dents."

Alors pour être ulcéré par cette utilisation finale et ambiguë de la Foi (en la création artistique ?) en tant que finalité... chacun sa lecture, mais il faut être particulièrement tatillon sur ce sujet. Quelque part, on aurait presque envie de voir dans tout cela la dissipation d'un malentendu, voire une énième manière pour Lost de s'auto-démystifier. Comme si l'on avait inventé à la série un destin - celui de grande série SF - qui n'était pas le sien. Ça tombe bien : c'est l'un des principaux ressorts narratifs de la série elle-même que de montrer des gens paumés s'inventant des destins allant généralement s'écraser dans le mur. "You're gonna die for nothing", balancera l'Homme en Noir à Jack, avant de mourir lui-même pour bien peu de choses - ne pas avoir accepté sa vie pour ce qu'elle était, ne pas avoir essayé de vivre avec lui-même. Comme tous les autres. En somme, ne pas avoir suivi les conseils que Christian Shephard adressait à son fils lorsque, dans l'un des premiers flashbacks de la série, il lui disait qu'il devait apprendre à accepter, manière, déjà, de lui recommander de "let go, move on" (1x05, "White Rabbit"). Il est frappant de noter à quel point cet Homme en Noir, incroyant et poursuivant une idée fixe, ressemble bien plus au Jack des débuts du feuilleton qu'à ce pauvre Locke ou même à Christian, dont il emprunta les traits. Tout comme il est tentant, à la vue de cet ailleurs en carton-pâte dont certaines situations semblent en apparence incohérentes (Île engloutie ; Sayid retrouvant Shannon et non sa femme ; absence de la fille de Sawyer...), d'y voir plutôt le délire d'un Jack agonisant et cherchant à se convaincre qu'il n'est justement pas mort pour rien : il les a trouvés, ces gens, pour qui il s'est battu. Lui qui plus qu'aucun autre, au début de la série, était maladivement seul.

There Is a Light that Never Goes out...


Il y a quelque chose d'ironique à avoir lu, une fois la série achevée, des tout ça pour ça et des mais où sont les réponses ? L'essentiel sur ce point était déjà dit depuis deux semaines. Le principal enseignement d'"Across the Sea" - voire de la saison six de Lost dans son ensemble - pourrait être qu'il n'y a rien à apprendre. Certains parlèrent, peut-être à juste titre, de déni d'écriture. Mais on peut y voir également un ultime coup de poker, une manière pour Lost de rompre définitivement avec les idées de mainstream et d'enterntainment pour devenir une œuvre à part entière, existant par et pour elle-même ("le récit pour le récit", en quelque sorte). Rétrospectivement "Across the Sea", dont certains disaient qu'il ne servait à rien et aurait pu survenir à n'importe quel moment de la saison, occupe une fonction narrative évidente dans le dénouement : il met un terme définitif à la mythologie de la série, jette le voile dessus avant d'entamer une dernière ligne droite de deux épisodes presque exclusivement centrés sur les personnages. Tombés dans un puits sans fond depuis des années, depuis peut-être le final de la saison trois et le premier flashforward3, Carlton Cuse et Damon Lindelof essaient avec ce 6x15 de mettre - enfin ! - un pied à terre. Ce n'est pas un hasard si cet épisode ressemble à une espèce de pastiche (de parodie ?) de récit biblique. Ce n'est pas plus un hasard s'il se focalise, à la surprise générale, sur l'avant - c'est-à-dire non pas tant sur l'affrontement entre Jacob et l'Homme en Noir que sur comment ils sont devenus ce que l'on sait. "Across the Sea" est un genre d'anti-prequel au reste de la série, dont l'unique but est de nous expliquer que d'origines, il n'y a point. C'est ici qu'intervient l'adresse au spectateur qui ulcéra tant de fans, le fameux "Every question I'll answer will simply lead to another question", lâché par la môman adoptive des deux nigauds que l'on nous fera plus tard passer pour des demi-dieux. Oh bien sûr : l'on peut y voir un énorme FUCK YOU (ou... un deus ex machina au sens post-moderne du terme, pour ceux qui aiment les abus de langage). Pourquoi protéger la lumière dans la grotte qui brille ? On sait pas. C'est quoi, d'ailleurs ? Probablement de l'énergie électro-magnétique mais bon, en fait, on sait pas trop. Comment la mère est-elle arrivée là ? On sait pas. On pourrait savoir, bien sûr. On pourrait faire un épisode spécial sur la mère. Mais alors que se passerait-il ? On aurait de nouvelles zones d'ombres, un nouvel avant qui sans le moindre doute en impliquerait un autre, et ainsi de suite. La narration de Lost est comme ça ? Mais l'univers lui-même est comme ça. Qui ne se compose pas de réponses, mais de questions, auxquelles l'homme tente de répondre comme il peut, de manière cartésienne parfois, avec sa Foi aussi, souvent. Qu'elle soit adressée à un Dieu, à une forme d'agnosticisme ou à une acceptation de l'irrationnel. Demander pourquoi la source lumineuse est lumineuse revient à demander pourquoi le ciel est bleu et l'herbe verte. Ou pourquoi l'on meurt. On pourrait ergoter pendant des heures, on mourra quand même à la fin4. Et dans le cadre d'une œuvre, cela n'a aucune importance. C'est un pré-supposé (certes très tardif) qu'il n'y a aucune utilité à contester. Accepter, on y revient.

"En tout cas, nous, on aura bien ri !"


Le génie de Lost, du moins dans sa dernière et controversée ligne droite, c'est d'avoir fait de ces notions un système narratif, puis une finalité. Dans Lost, l'ellipse n'est pas qu'un outil du récit, elle est le récit lui-même. Il y a des questions sans réponses, mais plutôt que d'être des points de suspension laissant le récit ouvert, elles finissent par se substituer à lui. Et c'est bien cela, au-delà de ses histoires de grotte lumineuse, qu'"Across the Sea" vient nous expliquer : c'est l'absence de réponses qui a été le détonateur de la série. Aux origines, déjà, il n'y avait aucune réponse. Parce que la mère de Jacob et de l'Homme en Noir n'a jamais répondu à leurs questions (qui sont peu ou prou les mêmes que celles du spectateur), parce que sans doute elle ne détenait elle-même qu'une portion de vérité, parce que l'on s'aperçoit qu'une fois de plus dans Lost les Deus Ex Machina ne savent pas grand-chose... alors les deux gaillards millénaires, dont l'un accepte et l'autre non, se trouvent pris dans un conflit qui ne pourra jamais être solutionné, et qui n'est autre que la storyline de la série. Comme dans la vie, somme toute. Je vais délivrer un scoop assez hallucinant : dans la vie, jamais personne ne viendra trancher les mystères fondamentaux régissant l'univers. Après tout, pourquoi une simple série télé devrait-elle le faire ?

L'absence de réponses devient dès lors non plus une faiblesse scénaristique, mais le scénario lui-même (King dirait ici que le plaisir est dans l'acte d'amour plutôt que dans l'éjaculation). On a certes une belle caverne qui brille, on a certes des gens qui font la teuf dans l'Afterlife à la fin... mais la morale de la série demeure bel et bien qu'il n'y a aucun Dieu ou d'individu supérieur ayant toutes les réponses en main, pas plus qu'il n'y a de vérité objective. Il n'y a que l'homme, avec sa faiblesse, sa vanité, ses passions, son ignorance et sa part d'ombres. Jacob et l'Homme en noir ? Même combat, même ignorance, même friabilité (au sens propre pour le second). Il en va de même pour tous les Benjamin Linus de l'univers ("The Man Behind the Curtains", suggérait naïvement John Locke dans l'épisode 3x20), pour les Richard Alpert (un gentil paysan crédule et pieux), les Eloïse Hawking (une vieille dame seule ne s'étant jamais remise du sacrifice stupide de son fils), même pour Desmond Hume, dont on crut un temps qu'il avait enfin tout compris, et qui s'avéra finalement totalement à côté de la plaque. Au vu du final, il n'est même pas exagéré de considérer que tous ces Deus Ex Machina mort-nés, tous ces tireurs de ficelles avortés sont autant de projections des scénaristes, dont eux-même semblent dire, à l'heure du bilan : nous n'avons pas toutes les réponses, nous ne sommes pas des Deus Ex Machina, c'est aux spectateurs (= la communauté des hommes = les losties construisant leur Après) de trouver leur voie. La dernière et la plus splendide de leurs projections étant évidemment la fausse Mère des fausses origines, avec son fils préféré et son fils qui la préfère, ses règles et ses mystères, tout ce fatras pseudo-biblique qui au final n'aura servi à rien d'autre qu'à créer des destins artificiels et humains - trop humains. Ô toi, mon petit garçon sans nom, tu es spécial (bah tu m'étonnes ! il a pas de nom). Pourquoi ? Je ne peux te le dire, mais tu es spécial. Crois-moi.

Ça, pour être spécial...


On connaît la suite : notre petit garçon, le fils imprévu, celui pour qui l'on n'avait pas préparé de nom (et Dieu sait que les noms ont dans cette série une importance confinant au fétichisme), se construit un superbe destin qui sera de... finir par devenir une chose sans nom (ce sont ses propres termes : "I am the smoke thing" (6x08, "Recon")), en quête d'une home qui symbolise bien évidemment sa propre identité. Que l'on se rappelle cet instant où, face à un Desmond étonnamment sûr de lui, il l'interroge : "Do you know who I am?" (6x12, "Everybody Loves Hugo"). A l'autre extrémité de l'Île, Jacob vit le destin inverse, donc le même : il a bu un petit coup de rouge avec sa mère, passation de témoin d'autant moins magique que la dernière en date se fera à grandes gorgées d'eau croupie - rituel absurde qu'aucun de ses protagonistes ne le comprend vraiment. Sans jamais avoir de véritable réponse à quelques questions pour le moins essentielles (notamment : "c'est quoi ce job ?"). Il fait ce qu'on lui a dit qu'il était censé faire, trouve sa force de conviction avant tout en lui-même, pour finir par n'attendre somme toute - comme sa mère avant lui - que la délivrance. On n'est nullement dans le biblique, ou alors dans sa déformation sadique : Jacob, comme cette mère qui remercie en mourant, comme Richard, comme John Locke à la fin de sa vie... et évidemment comme Jack, le kamikaze devenu héros sacrificiel... tous ceux-là, tous ces grands croyants, loin d'être transcendés, sont avant tout des être brisés ayant tous à leur actif au moins une tentative de suicide. Leur croyance ne les a jamais amenés que dans un seul endroit : la mort, et la série lie de manière presque explicite Foi et pulsions suicidaires ("It was only supposed to be me so I could do this", répondra Jack à un Hugo lui reprochant de courir au suicide (6x18, "The End")). Les croyants, dans Lost, ne sont pas des êtres éclairés qui connaîtraient une Vérité Supérieure que les autres ignoreraient. Ils sont des morts en sursis, enfermés dans leur propre obscurantisme, que leur Foi au lieu de les apaiser torture à n'en plus finir 5. A l'instar de John Locke - le fameux messie n'étant devenu messie que parce qu'il l'a déclaré un beau matin avec une rare assurance. John Locke le croyant selon les uns, le pauvre mec selon d'autres, finalement le plus noble de tous en cela qu'il fallut tout de même une boucle temporelle savamment orchestrée par un tiers pour le rouler dans la farine. Jacob et les autres pseudos élus, pour leur part, n'auront jamais eu besoin que de leur propre aveuglement - de leur propre orgueil.

Voilà ce qu'est "Across the Sea" et, a-t-on envie d'ajouter, voilà ce qu'est Lost : une histoire improbable entre Star Wars et Le Mythe de Sisyphe6, peuplée d'élus en plein déni de démocratie, d'imposteurs malgré eux, individus paumés et cassés se racontant des histoires pour oublier qu'ils sont seuls7, au point de ne pouvoir concevoir la paix que dans la mort. L'Île ? Ce n'est rien. Une métaphore. On s'en fout. C'est ce qu'ils en ont faits. Comme la série est ce que nous en avons fait en nous passionnant pour elle. En nous racontant, nous aussi, des histoires. Auxquelles on ne croyait pas toujours, mais qu'on adorait quand même. Ne reste plus à la communauté des fans qu'à se construire, à son tour, son propre Après.

(cliquer pour agrandir)



Quelques autres articles si vous n'êtes pas encore rassasiés :


(0) Nous utilisons bien entendu ici Deus Ex Machina au sens véritable du terme, et non son glissement sémantique contemporain en faisant un artifice narratif aussi mal exploité à l'écran que mal compris par ceux qui n'aiment rien tant qu'à le dénoncer.
(1) Non non, à lire certaines vierges effarouchées le mysticisme a débarqué subitement cinq minutes avant la fin, la Foi n'est pas une des thématiques centrales de la série, qui n'a bien sûr jamais multiplié les références mythologiques, mystiques et bibliques... je précise d'ailleurs qu'à titre personnel, je n'ai bien entendu jamais écrit cet article sur un personnage qui n'avait PAS DU TOUT un côté messianique revendiqué.
(2) On notera que même la couleur s'applique parfaitement à Lost, tant ces flash-sideways sont tièdes et présentent peu de points communs avec une hypothétique "vie meilleure".
(3) Pour génial que soit le coup scénaristique, nos auteurs ne s'en sont jamais sortis et n'ont jamais vraiment réussi à donner du sens au retour des losties, ce qui renforce du reste leur côté "croyants dépassés par leur croyance".
(4) Les scénaristes semblent finir par adopter le point de vue de Sawyer... le gars qui n'ergote pas, et vit, point barre.
(5) Si le sacrifice de Jack n'aura pas été vain, il aura toutefois été dépourvu de toute dimension mystique, il aura juste bêtement sauvé ses amis et mourra avec une très prosaïque satisfaction du devoir accompli.
(6) Il faudrait un article entier pour souligner à quel point il y a du Sisyphe dans ce duo constitué par l'Homme en Noir et Jacob, au sens du mythe (l’un et l’autre reproduisent inlassablement le même schéma, le second essaie éternellement de tuer le premier, lequel attire éternellement des gens sur l’Île), comme au sens camusien (Jacob sera le croyant, acquis à sa cause et ne l’interrogeant pas, son frère le suicidaire cherchant littéralement à tout faire péter pour échapper à l’absurdité de sa condition… )
(7) Pour reprendre quasiment les mots que Jack tint à Locke dans l'épisode The Life & Death of Jeremy Bentham (5x07).

41 commentaires:

  1. Le pluriel de "Deus", c'est "Dei", celui de "Machina", "Machinae" (à moins qu'en fait "Machina soit le génitif de "Machinum", auquel cas, le pluriel, c'est "Machina", mais j'en doute), et "ex" doit être invariable...

    Fait de ces renseignement comme bon il te semble.

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  2. Euh... c'était une boutade, hein... j'ai quand même fait plus de dix ans de latin...

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  3. Bon...
    En fait j'ai cru aimé Lost, dans une vie parallèle... Mais en fait, peut-être n'ai-je jamais aimé Lost...

    Je suis perdu...

    Non, sérieusement, j'aime bien ta thèse, mais tout cet article résonne quand même comme une justification (une défense) face aux critiques, comme si, avec ta lecture, la série ne fonctionnait finalement que sur la déception qu'elle provoque. C'est pour le moins paradoxal. C'est intéressant certes. Mais ça ne me fait absolument pas changer d'avis (et précisons que je suis tout sauf un fan de SF ou un mec qui aura passé six ans à échafauder des hypothèses sur Lost...)

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  4. A peu près pareil que Ska. Mais l'article est vraiment très, très bon.

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  5. Déjà je suis contente de voir qu'on a pas été trompé sur la marchandise (je parle de l'article, pas de la série :D).

    Ensuite j'aime vraiment BEAUCOUP ton analyse. Mais j'ai une question : pour toi c'est une idée qu'ils avaient dès le début ou bien, une manière très punk de transformer leurs carences en qualités ?

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  6. Je le devine, mais bon, moi on me tend une perche, je me fais avoir.... (Et puis quand bien même j'en ai fait un peu moins, ça me sert tellement rarement...)

    Concernant l'article, si j'apprécie ta "théorie de la métaphore", j'ai surtout adoré le fait que ton article en lui même ressemble au final. Plus on avance, plus le texte parait devenir léger, évanescent, comme la grande lumière blanche, pour mener vers l'acceptation ;-)

    Quant à ce que tu dis sur les fans de SF qui voulaent du concert... Franchement les fans de SF qui voulaient du crédible, ca devrait faire plus de 3 ans qu'ils ralent, tant le concept même de réservoir / poche d'énergie électromagnétique est - scientifiquement parlant - une connerie sans nom...

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  7. Bonjour Thomas,

    Je ne sais pas si je dois le dire, au risque de devenir redondant, mais c'est un formidable article, que vous nous offrez aujourd'hui. L'idée que la série soit sa propre métaphore est, à la fois, tellement simple, et tellement vertigineuse. J'ignore si vous avez raison ou tort, peut-être les deux, mais c'est en tout cas un régal à imaginer.

    BBB.

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  8. http://l115thdream.canalblog.com2 juin 2010 à 12:58

    Je pense que tes services ont fait une erreur. Le taux de spoilers est bien de 100 % :)

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  9. Mince ! j'ai écrit l'url dans le mauvais champ, quelle gourde ! :(

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  10. Goddam article ! En le lisant j'avais presque l'impression de ne jamais avoir vu la série (ou pas regardée avec de bons yeux). Ca pourrait ne ps être un compliment mais il y a beaucoup de trucs justes. Je n'avais jamais tilté sur le truc croyants = suicidaires, pourtant évident. Un gros coup de machette dans toutes les lectures religieuses du final. J'en attendais pas moins de toi !

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  11. Ska, Bloom & Lil' >>> j'ai envie de dire que ce n'est "qu'une lecture"... je ne cherchait pas vraiment la justification de quoique ce soit. A la rigueur, j'avais envie de prendre le contre-pied des analyses du final comme d'une histoire religieuse ou mystique. Mais je ne ferme pas les yeux sur les carences de cette saison 6, que j'ai largement évoquées dans l'article de mercredi dernier.

    BBB. >>> pff. Vous dites ça parce que je vous cite, avouez ;-)

    Laiezza >>> non parce que tu noteras qu'en réalité je n'ai pas réellement raconté la fin.

    Serious >>> le napalm, y a que ça de vrai !

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  12. En fait ce qui est incroyable, c'est justement que tu puisses écrire cet article et la Passion de John Locke en même temps. C'est ce qui fait la force de Lost, je trouve.

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  13. Je suis totalement d'accord avec la toute dernière phrase de ce post.

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  14. Tu me ferais presque aimer cet épisode que j'ai détesté -_-

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  15. Avec une telle ALERTE SPOILER, il y a quand-même des gens qui lisent l'article ! Incroyable !

    (bon, je l'ai lu)

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  16. Je crois que Lost ne mérite pas, Thom ;-)

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  17. Ne te mérite pas, tu avais compris.

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  18. Est-ce que quelqu'un a dit que cet article est très bien ? ;-)

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  19. @Thomas,

    Je ne reproche rien. Je pense même que ton texte est très bien vu. Mais cette démystification, peut-être jubilatoire quand on a âme une artiste comme toi, me paraît très difficile à avaler pour le "spectateur de base" (que je suis).
    Ce que je vois, contrairement à Ska, dans cet article, c'est vraiment moins une justification que de la fascination pour les procédés d'écritures utilisés. Je te sens comme un scientifique qui jubile à l'idée de comprendre le mécanisme de quelque chose. Et la manière dont tu l'expliques est passionnante, je ne le nie pas. Sauf que, tout comme Ska, comprendre ce mécanisme ne m'aide en rien à apprécier la fin de la série.

    Allez, bonne soirée.

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  20. Ah, enfin un article vraiment intéressant sur ce final tant décrié ;-)
    Je suis non seulement séduite par ton analyse mais elle apporte de l'eau à mon moulin. Ce que j'ai aimé dans ce final, c'est que finalement, tous ces secrets, ces mystères, ces balades dans le temps y sont balayés au profit des personnages, le vrai coeur de Lost. Et sa force. Car ce qui restera dans nos mémoires, en tout cas dans la mienne, bien après que j'aurai oublié la trappe, le code, la roue, la lumière etc, ce sera tous ces destins tourmentés, brisés, magnifiques jusque dans la perdition ou le sacrifice inutile. J'ai une vraie gratitude envers les scénaristes de Lost pour nous avoir offert cette incroyable galerie de personnages. Et merci à toi pour cet article tant attendu !

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  21. et si le deus ex machina existait bel et bien?

    J'en vois même 2 en 1 : l'île, et les voyages dans le temps.
    Dans la mesure où ils sont des facteurs "explicatifs" et sont eux-mêmes sans explication, c'est bien le rôle qu'ils jouent.

    mais tu as évidemment raison, dans la mesure où tout ce que cela apporte n'est pas le coeur de la série, et ne "résout" rien. A la limite la série peut très bien fonctionner sans, il y a juste alors quelques péripéties de moins (quand je dis "l'île" c'est de ses propriétés extraordinaires que je parle, une île paumée fait aussi bien l'affaire).

    reste une possibilité, une version élargie de la thèse "de l'agonie" : ce sont tous les protagonistes, robinsons bien malgré eux, qui pètent progressivement les plombs, Jack étant le plus obstiné à ne pas lâcher prise. Les uns délirent une vie qui "aurait pu", les autres mastiquent jusqu'à la machoire celle qu'ils ont eue, d'autres essaient d'inventer un présent, puis un autre...

    a-t-on déjà creusé le parallèle avec "sa majesté des mouches"? qu'en dis-tu toi, thom?

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  22. Bon on l'a attendu longtemps cet article mais on est pas déçu :) Je vois maintenant pourquoi tu disais que tu aurais une approche complètement différente. Tu le sais déjà mais je suis vraiment en phase avec cette analyse. Il y a un jeu de mise en abime, d'interprétation dans l'interprétation, qui transforme les interactions entre les personnages en interactions entre les auteurs et le public, et c'est brillant.

    J'adore quand Ska dit "comme si [...] la série ne fonctionnait finalement que sur la déception qu'elle provoque", oui c'est exactement une partie de ma thèse. La force de Lost est dans la déception :)

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  23. Marion >>> absolument ^^

    J-C, C-U-L-P & Azazel >>> merci...

    Bloom >>>
    "Je te sens comme un scientifique qui jubile à l'idée de comprendre le mécanisme de quelque chose." Il y a sûrement un peu de cela... mais d'un autre côté la manière dont fonctionne le mécanisme appartient à l'ensemble plus vaste que tu nommes "quelque chose". La manière dont est construite Lost, par extension, participe aussi de sa qualité, tout comme sa réalisation par exemple. Non ?

    Gaëlle >>> j'aurais tout de même une nuance : j'ai trouvé que certains personnages étaient bien mal traités dans cette dernière saison. La plupart n'évolue plus du tout, certains restent les bras ballants pendant cinq épisodes de suite... si Jack a été admirablement suivi jusqu'à la fin, on peut difficilement en dire autant de Sun et Jin, sans parler de Ben. Et L'Homme en Noir méritait mieux que d'être un quasi figurant dans le final. Mais pour le reste, je suis plutôt d'accord.

    Arbobo >>> les voyages dans le temps sont un artifice de narration assez différent, on peut di.fficilement parler de deus ex machina, du moins au sens théâtral du terme... et même si effectivement, ils ont été utilisés à des fin purement explicatives (encore une fois Lost a réussi à faire du neuf avec une des plus vieilles idées du monde). En revanche l'utilisation des voyages dans le temps demeure à mon sens l'une des plus grandes réussites de la série, très symptomatique du niveau tout de même extraordinaire de Lost. Une série normale se serait focalisée juste le voyage dans le temps. Lost a mis ça dans son shaker et a réussi à en faire l'élément finalement secondaire d'un dispositif dix fois plus vaste, mettant au rencart n'importe quelle série traitant du sujet. Quand la plupart des scénaristes ont une idée, ceux-là en avaient douze.

    L'idée de l'île me semble nettement plus convaincante. S'il existe réellement une puissance supérieure dans la série, c'est effectivement celle-ci. Mais les choses ont été écrites de manière volontairement ambigüe. Dans le fond, on peut reprendre toute la série en considérant que les propriétés de l'Île ne sont qu'un cadre narratif donné, équivalent au procédé de la ticking bomb dans 24, et rien de plus. Quelque chose que le spectateur doit accepter dès le début. Tout le problème est que la narration a trop joué sur le suspens et les révélations quant à ces propriétés pour qu'on puisse vraiment considérer les choses ainsi. En fait ils ont clairement fait le truc à l'envers : plutôt que de se servir de cela comme un cadre indiscutable, ils ont volontairement laissés les spectateurs le discuter... pour finalement leur révéler qu'il n'y avait pas de révélation...

    Je n'ai pas vraiment d'avis sur le rapport avec Sa Majesté des mouches (que j'ai lu, je dois le dire, il y a très longtemps). Je crois cependant que c'était une influence majeure et revendiquée au début de la série (je me demande si ce n'était pas dans la commande initiale) ; c'est particulièrement marqué dans les deux premières saisons, qui accordent énormément de place à la nécessité de cohabiter, aux luttes de pouvoir de Jack et Locke pour savoir qui sera le chef... etc. Il y a quelques épisodes excellents dans le genre (notamment celui de la saison 2 où Sawyer enfume tout le monde et choure les armes). Mais j'ai l'impression assez nette qu'à partir du milieu de la saison 3 tout cela a été complètement abandonné.

    Benjamin >>> je suis évidemment tout à fait d'accord sur la transformation des interactions (on en parlait la semaine dernière je crois, d'ailleurs). En fait Lost s'est payé un culot incroyable sur ce point : elle a détourné le format feuilleton et a réussi quelque chose qui était généralement l'apanage des écrivains.

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  24. Plus j'y pense (plus je lis cet article) plus la comparaison avec la Tour Sombre devient évidente. La même fin frustrante (j'ai été, sur le coup, plus frustré par la fin de la Tour Sombre). Puis on comprend ce que l'auteur essayait de nous dire depuis sept tomes - ou six saisons - : que c'est le voyage l'important. Pas la destination.
    La fin de Lost est simple : ils sont tous morts. Inévitablement. Terrifiant de voir en effet à quel point la mort prédomine dans la série.

    Excellent résumé :)

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  25. Merci !

    Concernant la Tour sombre, c'est pas pour me vanter sur le mode "j'avais deviné" (ce n'était pas le cas), mais c'est vraiment le premier truc auquel j'ai pensé en voyant le premier flash-sideway. Que comme King ils avaient créé un "ailleurs" dans lequel les personnages pourraient s'épanouir. Là où les scénaristes m'ont bien eu, c'est que je ne pensais pas qu'ils pousseraient le mimétisme jusqu'à faire que ces FS soient un genre d'au-delà. Dans l'idée que j'en avais après le 6x01, c'était quelque chose de métaphorique (et puis ils ont bien noyé le poisson avec cet au-delà fort peu idyllique et la "révélation" de Desmond). J'imaginais plutôt que, tout comme King, ils ne trancheraient pas la fin et laisseraient le choix aux spectateurs quant à la nature des FS. Finalement ils ont fait quelque chose de beaucoup moins ouvert, mais de beaucoup plus radical.

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  26. "flash sideways" j'adore cette expression, ça sonne comme une option hyper sophistiquée d'une voiture japonaise :-)

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  27. C'est presque ça, en plus :-)

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  28. oui pardon, voiture coréenne, suis-je bête ^^

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  29. C'est bien joli mais t'aurais quand même pu dire un mot de Rose et Bernard ! :-)

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  30. Quand Thomas écrit "Quand la plupart des scénaristes ont une idée, ceux-là en avaient douze" je trouve que ça résume vraiment bien la série.

    Sauf qu'écrire, eh bien, c'est aussi choisir, couper, trier un peu, non ? :-)

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  31. Pour répondre au Drob, je pensais jusqu'à il y a 10 s que le Menu Best of étaient les articles dont tu étais le plus fier, où en tout cas que tu souhaitais mettre en avant pour une raison. Donc oui, la formulle actuelle n'est pas forcément la plus pertinente à mon avis.

    Et je n'ai toujours pas vu plus de 2-3 moitiés d'épisodes de Lost...

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  32. L'article est tellement intelligent que c'est difficile de commenter en disant autre chose que bravo...

    J'aime particulièrement l'idée selon laquelle MIB est plus proche du Jack du début que de Locke. En voilà un de plus qui était à côté de la plaque, je ne l'avais pas réalisé en ces termes.

    Concernant l'absence de réponse, tu serais probablement intéressé par l'interview donnée par Cuse et Carlton le jeudi d'avant le Finale (rediffusé en direct dans des cinés partout aux USA - j'y étais! -, ça aussi c'était bien unique d'ailleurs). A la fin, l'audience pouvait poser des questions, et Cuse et Carlton ont joué à "qui répondra le mieux sans répondre"? La construction autour du rien s'applique aussi à l'orchestration médiatique...

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  33. EL-JAM >>> comme c'est fourbe ;-)

    Ska >>> certes mais en même temps il y a plein de trucs qui ont été élagués au fil des saisons. Au final, sur douze idées, ils n'en gardaient que... huit :-)

    Boebis >>> oh noooon... j'aurais trop honte de mettre un article sur Muse dans le Menu Best of, sinon.

    Melou >>> c'était donc ça ! je me demandais où étaient les débats enflammés, les bastons, les théories, les insultes... c'est la première fois que j'écris un article sur Lost et qu'on me fout la paix, ça m'inquiétais un peu :-)

    Je n'ai pas vu l'interview dont tu parles (je vais farfouiller), mais ceci dit je vois bien à quoi tu fais allusion ; les podcasts étaient souvent dans ce goût-là. Je me rappelle un mémorable l'an passé, où l'un jouait le défenseur du WHH et l'autre celui du ECC... au final on apprenait rien du tout, mais on se marrait bien.

    Le rapprochement Jack/Homme en Noir aurait sûrement gagné à être développé, mais en fait ça m'est venu à la toute dernière minute, lorsque je relisais l'article...

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  34. Ah le con ! C'est ce que je me suis dit, hier soir, après avoir vu le dernier épisode et lu ton article... parce que je tremblais en lisant cet article, tu choisis l'angle que je voulais privilégier, je me disais "merde, s'il livre déjà mon interprétation, mon article ne fera que redire les mêmes choses"... heureusement, ce n'est pas le cas, et au final, on se complète bien, je pense...

    Du coup, j'ai filé hier soir commencer mon article, avant que quelqu'un, ici, dans les commentaires, développe ce que tu dis et me pique mes idées... et je vais terminer ça aujourd'hui...

    Sinon, superbe article sur Lost, vraiment... heureusement que je pars sur d'autres choses que toi, sinon, je ne vois pas trop comment on pourrait dire mieux...

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  35. Oh, laisse tomber le conditionnel : on ne peut pas dire mieux. Il est évident que cet article est le meilleur qui ait jamais été sur Lost (pour ne pas dire de tous les temps... mais non, j'ai foi en les générations suivantes) :-)

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  36. Les génération suivantes, ce n'est qu'une bande de petits cons déçus par Lost, parce que leur(s) personnage(s) favori(s) crève(nt) à la fin et parce qu'on leur a pas expliqué noir sur blanc comment le frère de Jacob a pu se transformer en fumée noire, et parce qu'on ne leur donne pas toutes les clés... y a rien à en tirer :-)

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  37. Ils ne regarderont pas, parce que leurs grands frères leur auront dit que Lost c'est la série géniale qu'a une fin toute pourrie...

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  38. Génial !

    Moi qui je cherchais une interprétation de la fin de LOST me voilà heureuse ! Merci de nous faire partager vos lumières, votre culture, c'est vraiment passionnant, je n'avais jamais pensé à tout ça. Bonne soirée !!

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  39. Je suis tombé ici suite à votre joli plaidoyer sur le monde des séries, je tape "Lost" dans le moteur de recherche et là : le bonheur. Cet article est formidable et pertinent, c'est peut-être le meilleur que j'ai lu sur la série depuis son final. Bravo pour cette analyse.

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