lundi 18 décembre 2017

[GOLBEUR HORS-SÉRIE] 20 épisodes pour en finir avec 2017


Cette année, j'ai été très sage et très organisé. J'ai bien pris tout plein de notes sur mon petit carnet digital, alors autant vous dire que cette sélection traditionnelle, elle en a dans le bidon. Même que pour la peine, vous avez droit à VINGT épisodes au lieu de dix.

Bon. Ok : en vrai j'ai surtout été sérieux jusqu'en avril, mais c'est déjà beaucoup mieux qu'en 2016 et 2015. J'ai tenu un vrai classement, toute l'année, avec le plus grand sérieux, la preuve : j'ai tout changé à la dernière minute, modifiant l'ordre cinq fois et ajoutant deux épisodes qui n'étaient même pas dans mes Faces B au départ (rappelons que c'est le principe-même du classement évolutif). Au final et à dix titres près, le résultat est rigoureusement le même que d'habitude : une sélection totalement subjective, organisée un peu n'importe comment au-dessous des cinq premières places, d'épisodes au moins autant que de scènes ou de simples "moments". Il faut bien dire aussi que, si l'idée de cette sous-rubrique était au départ de résister aux effets de modes niant la nature-même des séries en relativisant leur structure épisodique, dont on ne laisse de s'étonner qu'elle soit si peu évoquée dans 90 % des 200 000 articles paraissant chaque année sur des séries télé... cette sous-rubrique elle-même finit par être victime de ses intentions, puisqu'elle ignore de fait des productions de très bonne qualité n'ayant pas proposé un épisode se dégageant particulièrement du lot en 2017. A l'inverse, certains se sont vu officiellement punis, par exemple le petit David L., qui a vraiment passé beaucoup trop de temps à répéter que sa série n'était pas une série mais un film. C'est évidemment, objectivement, faux, et c'est totalement insultant pour tous les auteurs de toutes les séries de toutes les télévisions de la planète, mais on n'allait tout de même pas brusquer un vieillard en lui donnant tort, tout le monde sait qu'il arrive un niveau de gâtification où toute contestation est inutile. Bref, comme vous le voyez, même si c'est pour dire du bien, impossible de ne pas glisser une méchanceté ici ou là : on sent quand même qu'on est en période de Drawas (et à ce propos, il ne vous reste déjà plus que 12,5 petits jours pour voter).




20. « Inauguration » - The Good Fight [1x01 | février] Les premières minutes de la série la plus attendue de l’année sur Le Golb (après Legion, elle-même après American Gods, elle-même après Twin Peaks… j’aurais vraiment été beaucoup déçu en 2017) valaient leur pesant de verre pilé. Elles valaient sans doute aussi, c’est plus problématique, l’ensemble d’une saison qui aura eu un peu de mal à trouver son rythme (tout en offrant de très bons moments, bien sûr, parce que si vous décalquez The Good Wife en virant tous les trucs qui ne fonctionnaient pas ou plus dans The Good Wife, vous pouvez difficilement avoir un truc nul, mal fichu et mal joué). Après cette introduction on ne peut plus prévisible quand on y réfléchit deux minutes, mais absolument parfaite... après le très beau générique, il y a eu plein d'autres choses plus ou moins réussies, mais je ne m'en souviens plus vraiment. Et là, vous vous dites : hein ? 34 secondes suffisent pour être dans la sélection de fin d'année du Golb ? Bah oui, et pourquoi pas après tout ? 34 secondes suffisaient pour être primé à Série Mania, alors...


19. « Genes » - Law & Order : SVU [18x13 | mars] En dix-huit ans, SVU a évoqué tous les sujets possibles et imaginables, y compris certains n'ayant qu'un très vague rapport avec les agressions sexuelles, mais elle ne s'est que très rarement arrêté sur la psyché des agresseurs eux-mêmes. Un paradoxe intrigant car dans ses périodes les plus faibles, la doyenne des dramas US n'a en revanche jamais rechigné, pour des raisons sensationnalistes, à faire de ceux-ci des personnages charismatiques voire fascinants, très régulièrement joués par des guests de prestige. Avec son groupe de parole pour aspirants violeurs, qui prête l'espace d'une seconde à sourire, « Genes » répare donc certains errements passés en s'intéressant à la pulsion de viol en tant que tel, drainant dans son sillage nombre de questions pour le moins dérangeantes. Accessoirement, cet excellent épisode souligne à quel point SVU a changé au fil du temps tant il eût été impensable durant les premières époques de la série – Elliott Stabler aurait juste déboulé et brutalisé tous ces pauvres types (pour certains totalement innocents d'un point de vue légal) en les traitant de sales pervers et en menaçant de leur couper les couilles.


18. « World Enough and Time / The Doctor Falls » - Doctor Who [10x11-12 | juillet] Normalement, Steven Moffat qui s’excite et casse tous ces jouets pour être sûr que personne d’autre ne les utilise est typiquement le genre de truc qui aurait eu sa place aux Drawas plutôt que dans cette rubrique. Sauf que comme personne n’avait de toute façon envie de se resservir de ses vieux jouets à qui il a fait tant de misères, n'hésitant pas à pisser sur les uns ou à décapiter les autres, on est plutôt satisfait de les voir s’en aller par la grande porte, dans un épisode bien fichu, franchement émouvant, aux dialogues subtils et très respectueux de la mythologie de la série… soit donc tout ce que le run de Moffat n’aura que très rarement été, et cette éprouvante saison 10, absolument jamais. Allez, bon débarras quand même.


17. « Crazy Diamond » - Philip K. Dick’s Electric Dream [1x04 | octobre] Steve Buscemi. Sidse Babett Knudsen. Syd Barrett. Tout y est et le temps d’un épisode envoûtant, Electric Dreams aura été la seule des 240 anthologies diffusées en 2017 à justifier son existence. Merci à elle.

16. « Escape Orson » - The Middle [8x10 | janvier] Ce qui assez incroyable avec The Middle, c'est qu'elle ne souffre que très peu des outrages du temps. Bien sûr, comme tout sitcom familial qui se respecte, elle a sans doute le souffle un peu plus court qu'à ses débuts, mais alors qu'elle se conclura en 2018 après plus de deux-cent-dix épisodes, ses personnages se sont très peu usés et continuent invariablement de faire rire (voire de surprendre). « Escape Orson » n'est peut-être pas le meilleur épisode de la série ni de l'année ni de la saison 8, mais il est de ce point de vue un concentré de tout ce qui fait que The Middle est une des meilleures comédies de la dernière décennie. Tout fonctionne, les gags s'enchaînent à toute allure, la mythologie est omniprésente sans jamais nuire à la compréhension du néophyte, et le scénario réussit à entrecroiser trois intrigues différentes alors même que les personnages se trouvent tous dans la même pièce. Bon et puis bien sûr, il y a Mike. "I don't dream. Dreaming is just showing off while you're asleep."


15. « Blood » - Man Seeking Woman [3x10 | mars] Il arrive qu’une annulation sèche soit atténuée par le fait que ce qui fera désormais office de fin, même si ce n’était pas prévu pour, s'avère on ne peut plus satisfaisant. Man Seeking Woman, il faut bien le reconnaître, ne portait plus trop bien son nom depuis le début de la saison 3. Elle ne portait plus aussi bien non plus les dithyrambes dont on la couvrait depuis ses débuts – vu la débauche d’inventivité des deux premières saisons, il fallait bien rentrer dans le rang à un moment. Il est donc assez paradoxal (mais cool) que la série se termine sur son meilleur épisode de l’année, un condensé presque parfait de tout ce qu’on a aimé durant trois ans dans cette série : absurdité, geekeries, blagues salaces, métaphores sous LSD et, bien évidemment, calmar géant. Seul le fait que Liz soit très en retrait vient nous rappeler que l'on n'est pas vraiment face à un series finale.


14. « Die All, Die Merrily » - The 100 [4x10 | mai] C'est le coming out le plus tardif et le plus décalé de l'année. Alors qu'à peu près tout le monde avait oublié qu'à ses débuts, The 100 louchait très fort sur le succès de Hunger Games, voici que la série désormais bien installée au sommet des charts décide de payer son tribute à la trilogie de Suzanne Collins. La référence est absolument transparente (d'autant que non contente de disputer ses propres jeux de la faim, Octavia les remporte d'une manière très similaire à celle de Katniss – elle a même droit à son Peeta personnel), et l'épisode, qui impose définitivement Octavia Blake comme la meuf la plus badass de la télé contemporaine, est impeccablement écrit et réalisé (probablement mieux que les films Hunger Games, ce qui n'était certes pas bien difficile). En somme, encore une pièce très fun à notre dossier The 100 pompe tout le monde, tout le temps, mais mieux que tout le monde, tout le temps.


13. « The Book of Nora » - The Leftovers [3x08 | juin] On attendait beaucoup de cet épisode un mois avant, et plus grand-chose arrivé à la semaine de sa diffusion. La faute à une saison 3 globalement ratée, quoiqu'en dise les critiques et les fans énamouré(e)s, dont on peinera à dégager la moindre ligne directrice et qui contenait assurément deux des épisodes les plus nimportequoiesques de l'année 2017. Et puis le final est arrivé. Il était formidable, précisément parce que rien de ce qui composait jusqu'à présent la saison 3 n'y figurait. Il était simple. Il était sobre. Il était doux. Il était humain. Il n'était même pas triste ! En toute franchise, j'ai longuement hésité à saquer The Leftovers en l'excluant de cette sélection, mais c'eût été injuste. Peu de séries réussirent aussi bien à rendre hommage à leurs personnages dans la dernière ligne droite. L'espace d'un unique épisode, Lindelof et les siens retrouvaient le feu sacré des deux premières saisons : ils surprenaient non pas en surenchérissant dans l'étrangeté ou en multipliant les scènes chocs, juste en allant à l'essentiel, en utilisant chaque parcelle de silence, chaque éclat dans chaque regard. On ne dira pas que tout fut alors pardonné. Mais on acceptera sans peine de jeter un voile pudique sur les sept épisodes précédents, d'autant que dans le fond, on pourrait presque aussi bien sauter directement 3x01 au 3x08 sans manquer grand-chose.


12. « Hostiles and Calamities » - The Walking Dead [7x11 | février] Cet épisode marque un tournant dans la série la plus regardée au monde (ah non, on m’informe que ça y est, elle est nettement dépassée par Amour, Gloire & Donjons), mais personne ne s’en est aperçu ; jusqu’ici, les scénaristes de The Walking Dead avaient pris l’habitude de faire n’importe quoi avec la mythologie des comics tout en réussissant malgré tout à ne jamais surprendre leurs lecteurs. Avec les aventures d’Eugene chez les Sauveurs, ils parviennent enfin à briser la malédiction : non seulement on ne l’avait pas du tout venir, non seulement c’est tout à fait cohérent avec le personnage de la série, non seulement ça ne trahit aucunement l’esprit des comics… mais en plus, l’épisode est vraiment réussi, souvent très drôle et dans le même temps terriblement stressant. Heureusement pour l'équipe de cette  saison 7 invraisemblablement bonne qu'on ne fait pas de contrôles anti-dopage aux scénaristes de scénaristes de séries.

Devine qui vient dîner ?

11. « Thanksgiving » - Master of None [2x08 | mai] Un long article ne suffirait sans doute pas complètement à vous faire comprendre pourquoi Master of None représente à la fois tout ce que j'adore et tout ce que je déteste dans la fiction. Lorsque cette série ne m'horripile pas, elle me donne juste le sentiment d'avoir été invité à une fête où je ne connais personne et où je reste tout seul dans mon coin, à choper des morceaux de conversations dont je comprends parfaitement les enjeux et les références mais dont personne ne semble réellement avoir envie de m'entretenir, sans doute parce que je n'ai pas les vêtements, la coiffure où la posture qu'il faut. Surtout la posture. Master of None est une série poseuse, outrageusement, et c'est vraiment dommage car lorsqu'elle tombe le masque et qu'Aziz Ansari se présente comme le gentil gars simple qu'il est plutôt que comme l'icône cool qu'il croit être, cela donne des épisodes comme « Parents » en saison 1, ou « Thanksgiving » cette année. Une petite merveille de tendresse, de légèreté, prenant un sujet grave (le coming out de Denise) et l'emmenant doucement, joyeusement vers quelque chose de doux et de poétique. Vraiment, poétique. Pas qui s'en donne l'air. Pas qui essaie de l'être. Et c'est magique.


10. « Sugarwood » - Ozark [1x01 | juillet] Chaque année dans cette sélection se glissent un ou deux pilotes qui envoient la purée sans qu'on puisse franchement en dire autant de la suite de la série. 2017 ne fait pas exception à la règle. Mais Ozark, oui. D'abord parce qu'Ozark est une très bonne série, mais aussi parce que son pilote a la particularité d'être à la fois un excellent moment de télé et un assez mauvais pilote, en ce sens qu'il ne donne que très peu d'indications quant à la direction que ce show souvent surprenant va suivre. Mais quel moment, n'empêche. Noir de chez noir, drôle de chez drôle, fin de chez fin dans la manière avec laquelle il se joue des attentes du spectateur. Tout a un air de déjà-vu mais chaque stéréotype se met à vriller à chaque fois qu'on croit l'avoir identifié. Et si les premières minutes font suffisamment penser à Breaking Bad pour que l'on craigne le pire, les quarante suivantes se chargent de balayer cette fausse impression en imposant une esthétique, plus classique, et un ton, bien plus cynique et distancié, qui à défaut de donner une idée de ce qui va suivre (donc) suffisent à faire comprendre qu'on est face à une série de haute volée.


9. « Ten of Swords » - Halt and Catch Fire [4x10 | octobre] "L'une des nombreuses choses que j'ai apprises, c'est que quoique vous fassiez, il y a toujours quelqu'un au coin de la rue qui fait pareil en mieux. Et s'il se trouve que ce quelqu'un est homme, ça n'aura même pas besoin d'être mieux. Cela aura juste plus d'attention. Mais il arrive aussi que ce quelqu'un, ce soit vous-même. Une part de vous qui ne sera jamais satisfaite de ce qu'elle vient de réaliser, qui sera déjà obsédée à l'idée de la prochaine étape. La seule constante, c'est cela : c'est vous, c'est nous. C'est le projet qui réunit les gens."


8. « Viktor » - Preacher [2x04 | juillet] Preacher est une série dont on n'a vraiment pas assez parlé sur Le Golb... Preacher est une série dont on ne parle pas assez tout court, ou alors un peu mal, un peu injustement, en la traitant comme un simple divertissement un peu con et un peu trash. Alors que Preacher est tout simplement la cousine éloignée de Banshee. Si les deux séries sont assez différentes, son côté overzetop, sa vulgarité et son racolage assumé lui vaudront sans doute aussi longtemps qu'elle sera diffusée d'avoir une image biaisée, tant auprès de la critique que des gens qui ne la regardent pas. Pourtant sans être un monument d'intelligence, Preacher est une série vraiment très, très cool. Très, très drôle. Et très, très loin de raconter n'importe quoi (même si elle le fait très bien aussi lorsqu'elle s'y met). Cet épisode comme le suivant (« Dallas », avec lequel j'ai énormément hésité) le démontre avec panache : entre deux séquences totalement nawak, Preacher est aussi capable de proposer de forts jolies choses avec ses personnages, plus charismatiques et mieux joués les uns que les autres. Bon, je vous dis ça avec le plus grand sérieux mais n'allez tout de même pas vous imaginer des choses ; avant tout, Preacher, c'est ça :



7. « Chapter 1 » - Legion [1x01 | février] On peut avoir avoir toutes les réserves du monde sur Legion, série très intelligente et très fière de l’être, très voire franchement trop consciente d’elle-même pour ne pas être un brin énervante par moment… mais ce qu’on ne pourra en revanche pas lui retirer, c’est la puissance visuelle, suggestive et même sensuelle de son fabuleux pilote – il serait un peu exagéré de dire qu’il se suffit à lui-même, mais presque. C’est encore plus vrai si on le prend sous le prisme de l’adaptation de superhéros, ce que Legion ne veut évidemment surtout pas qu’on dise qu’elle est et c’est bien dommage, car elle en est une formidable, rompant violemment avec le côté ultra-formaté de ces exercices, épousant complètement son sujet, sortant de l’illustration bête et méchante pour (enfin !) proposer une VISION de son personnage (David Haller, aka Legion, l’un des êtres les plus sombres et glauques de la galaxie X-Men). Le plus cool dans Legion, mis à partir l’ambiance psychédélique de son pilote, c’est certainement de réussir à être la première co-production FOX/Marvel et à faire la nique aussi bien aux films X-Men de la première qu’au Cinematic Universe du second. Première et dernière, puisque désormais, FOX et Marvel, c'est pareil.


6. « Faithful » - The Handmaid’s Tale [1x05 | mai] Sauf erreur de ma part, je n'ai pas écrit une ligne sur The Handmaid's Tale. Vous me direz que ce n'est pas bien grave : la terre entière s'en est chargé à ma place – à raison : The Handmaid's Tale était sans contestation possible l'une des meilleures séries de l'année. Que j'ai eu un mal fou à regarder. Par moments, c'était presque impossible. Elle me plongeait dans un état de malaise indescriptible, tant et si bien que j'ai mis des mois à parvenir au bout et que pour la première fois depuis une éternité, j'ai été tenté d'arrêter une série pour autre chose que sa mauvaise qualité. Cet épisode est le moment où je suis enfin rentré dedans, où je me suis enfin senti capable de surmonter mes angoisses et d'enchaîner avec la suite. Ce n'est pas un hasard : à la différence des quatre précédents, monstrueusement anxiogènes, celui-ci laisse percer, enfin, quelques rais de lumières. Il y a la scène de la voiture, évidemment, incroyable moment de poésie comique venant fissurer cet univers tellement oppressant. Mais il n'y a pas que cela, dans « Faithful ». Il y a sa chute, aussi. Et la scène du magazine féminin, surtout, invraisemblable, franchement drôle alors que la menace est là, partout. On a beaucoup loué The Handmaid's Tale pour la force de propos, l'intelligence de son écriture ou son brillant casting mais s'il est un petit quelque chose en plus qu'on a peut-être oublié d'évoquer (c'est excusable), c'est cela : la légèreté dont elle a été capable par endroits, sans forcer, en esquivant le piège du one-liner balourd qui vient tout foutre en l'air d'un coup. Les meilleures séries horribles sont celles qui savent se rendre suffisamment supportables pour qu'on ait le courage d'aller au boulot. The Handmaid's Tale est une très très bonne série horrible.


5. « Advance to Go (Collect $200) » - Black-ish [4x04 | octobre] Au départ, je voulais mettre « Juneteenth », l’excellent season première de cette année. En fait, c’était sûr : j’allais mettre « Juneteenth ». Pour son originalité, pour la force de son propos, pour la puissance de ses dialogues. J’avoue : j’avais mis « Juneteenth », le texte était même déjà écrit. Et puis non : je me suis aperçu que je ne devais pas mettre « Juneteenth », ce qui m’aurait amené à répéter des choses que je n’ai eu de cesse de dire ces derniers mois quant à l’intelligence/profondeur/audace de Black-ish. Des choses qui sont vraies mais qui ne devraient pas occulter l’essentiel : Black-ish est une formidable comédie, la série la plus drôle actuellement à l’antenne, et de très, très loin. Jamais elle ne renie sa nature de comédie en voulant se donner l’air de ce qu’elle n’est ; jamais elle ne sacrifie l’humour sur l’autel du message, aussi pertinent soit-il. En témoigne ce pur épisode de comédie familial d’une efficacité, d’une vivacité et, donc, d’une drôlerie ahurissante.


4. « The Accidental Text on Purpose » - Curb Your Enthusiasm [9x05 | novembre] En plein milieu d’une saison inégale (mais que les fans de la série ne pouvaient pas ne pas aimer, par principe), Larry David a su se fendre d’un sommet inattendu, le genre d’épisode comme on en voit extrêmement rarement dans les revivals : « The Accidental Text » se hisse à la hauteur des meilleurs moments de la meilleure époque de Curb. En fait, c’est même mieux que cela : « The Accidental Text » est une introduction à la série. Si vous ne l’avez jamais regardée, c’est l’épisode idéal pour vous faire une idée de ce à quoi elle ressemble lorsqu’elle est en forme. Tout y est : moments tellement embarrassants qu’on baisse les yeux, retournements de situations invraisemblables (David est quasiment le seul auteur de sitcoms capable de balancer de vrais twists), sentiments totalement contradictoires à l’égard du héros (impossible de déterminer si ce type est un homme de principes trop intransigeant pour ce monde ou tout simplement le plus gros connard que la terre ait jamais portée), et surtout une structure typique, avec une multitude d’intrigues paraissant partir dans tous les sens et se rejoignant de manière totalement imprévisible et hilarante à la fin. Ce dernier aspect concourt tout particulièrement à rappeler à quel point Larry David est un Maitre, car si le style de Curb a été inlassablement pillé depuis quelque années (soyons clairs : il n’est pas une « dramédie » contemporaine qui ne lui doive pas un petit quelque chose), la virtuosité de ses schémas narratifs, en revanche, n’appartient qu’à lui. Rien de fondamentalement original, pourtant : en gros, Larry David remixe continuellement la célèbre blague dite "du pain de pain de glace". Mais personne ne sait faire ça mieux que lui, et même les plus prétentieux de ses suiveurs  n’oseraient pas essayer de copier cet ingrédient de sa formule magique.


3. « The Ricklantis Mixup / Tales from the Citadel » - Rick and Morty [3x07 | septembre] On l’a attendu presque toute la saison, cet épisode qui allait nous éparpiller au quatre coins de la pièce. Voilà. Des tas de Rick. Des tas des Morty. Toutes les combinaisons possibles et imaginables, mais rien de gratuit, rien de strictement démonstratif. Comme dans tous les meilleurs épisodes de la série, l’inventivité de Dan Harmon (et de Justin Roiland, bien sûr, mais comment de ne pas se focaliser sur Harmon alors que ses grosses traces de doigts sont partout ?) est mise au service de quelque chose, vertige métaphysique ou simple regard flippé du côté des abysses. En cela, Rick and Morty est indéniablement supérieure à Community, non pas comme on le dit souvent parce qu’il peut s’y autoriser des choses qu’il ne s’autorisait pas par le passé – mais précisément parce que son génie et ses angoisses existentielles paraissent bien plus maîtrisées (il faut dire aussi que Dan, d’après ce qu’on peut en lire ici ou là, est beaucoup mieux dans ses pompes qu’à d'autres époques). Exemple ici où ils s'agit, comme souvent, de prendre une idée déjà utilisée par le passé pour en faire autre chose, la creuser, la retourner dans tous les sens – dans Community lorsqu'il s'agissait de ressortir de vieux trucs ça sentait surtout la resucée et le manque d'idées (qui n'a jamais soupiré pfff, encore le Paintball ?). Sans trop déflorer l’épisode pour ceux qui ne l’ont pas vu, « Tales from the Citadel » est la quintessence de tout cela, qui culmine (oui, les quintessences culminent, vous l’ignoriez ?) dans la dernière scène. Triste, mélancolique, drôle, morbide… bouleversante sans qu’on soit trop sûr de savoir pourquoi.


2. « All His Angels » - Vikings [4x15 | décembre... 2016] 2017 n’avait même encore commencée qu’elle crachait déjà du best-of. Et quand on dit cracher, ce n’est pas un hasard au vu de la dureté de cet épisode diffusé en pleine trêve des confiseurs, qui ne nous épargne rien et joue à nous secouer comme des pruniers. Je ne suis pas trop les coulisses de Vikings (parce que bon, ce n’est « que » Vikings), aussi ignoré-je si le spectateur savait que Ragnar mourait à la fin de cet épisode. En ce qui me concerne, j’ai cru à un deus ex machina jusqu’au bout – enfin, disons jusqu’aux deux tiers, lorsqu’il devenait vraiment compliqué de ne pas se rendre à l’évidence. Cela m’a rendu le dernier tiers encore plus déchirant, encore plus douloureux. C’est simple : j’en ai fait une crise d’angoisse. Et cet épisode de me hanter encore durant de nombreuses semaines. Chapeau en tout cas à Michael Hirst et à son équipe pour avoir fait preuve d’un tel courage scénaristique, même si à l’instar de l’attitude de Ragnar lui-même dans cette saison, on n’arrive pas vraiment à déterminer s’il s’agit d’un sens inné de l’aventure ou d’une vulgaire tentative de suicide tant il sera difficile de faire sans le charisme de Travis Fimmel.


1. « Heatbreaker » - Sweet/Vicious, [1x07 | janvier] Si l'on rend souvent hommage aux gens qui ont le nez creux, il faut aussi savoir applaudir les gens qui l'ont bien plein, tellement rempli à ras-bord de morve gluante qu'ils ne sauraient plus flairer une odeur de cramé à deux centimètres d'eux. Chez MTV, on est de ceux-là mais ça n'a rien d'une surprise : si la chaîne était dotée d'un pôle fiction digne de ce nom, on s'en serait aperçu depuis longtemps. Quelque part, l'existence-même de Sweet/Vicious à cet endroit et dans ce format avait quelque chose d'une anomalie. Reste qu'on ne peut qu'applaudir à tout rompre une direction des programmes qui tenait LA série qui parlait de tout ce qui allait truster les gros titres à l'automne (harcèlement, agressions sexuelles, culture du viol), avec le ton qu'il fallait et d'une manière franchement originale... et l'a annulée comme la première merde venue alors que ses audiences n'étaient même pas si mauvaises. Bravo les champions ! En attendant une éventuelle résurrection (si The Mindy Project a réussi à rebondir après deux annulations, tous les espoirs sont permis), il est évidemment urgent de redécouvrir cette petite merveille mélangeant avec un talent improbable comédie noire, teen drama et série de superhéros. Alors soit, cet épisode n'est pas forcément le plus représentatif de la série d'un point de vue esthétique (il est extrêmement sombre alors que Sweet/Vicious fut tout de même dans l'ensemble une série assez divertissante et même marrante), mais il n'en est pas moins un véritable tour de force, à la fois plaque tournante de l'intrigue (il narre avec autant de finesse que de dureté le viol dont l'héroïne a été victime) et jeu habile avec les codes de la série de vigilante (il s'agit ni plus ni moins d'une variation sur le principe d'origin story). Le spectateur n'y apprend rien qu'il ne sache déjà, mais il le prend en pleine face pile au moment de l'intrigue où il ne s'y attend plus vraiment. On en ressort avec pour seule envie de se pelotonner sous sa couette avec une peluche, une tablette de chocolat et des chansons de Noël. Autant dire qu'avant de revoir une série de MTV capable de provoquer cet effet, il risque de se passer quelques décennies.


28 commentaires:

  1. On n'est pas si loin d'un top des meilleures séries de l'année en fait ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je vais le prendre comme un compliment (si c'en est un ^^)

      Supprimer
    2. C'était ni l'un ni l'autre, juste une observation ! :)

      Supprimer
  2. J'étais certain du numéro 1. Il me semble d'ailleurs que contrairement à tous les autres (?) tu en avais parlé sur le coup.

    Très bon épisode en effet, très marquant. Le meilleur de l'année... difficile à dire.

    Sympa par contre d'avoir mis Preacher. C'est vrai que c'est une très bonne série dont on ne parle pas beaucoup (alors qu'elle a beaucoup buzzé à ses débuts).

    Rien ne me fait bondir dans cette sélection, sinon.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis très honoré de savoir que rien ne t'a fait bondir dans cette sélection. Figure-toi quoi c'était ma grande hantise ;-)

      Supprimer
    2. "Il me semble d'ailleurs que contrairement à tous les autres (?) tu en avais parlé sur le coup."

      --> ouais tiens, ce serait intéressant de savoir desquels tu as parlé dans golbeur en séries (je te soupçonne de faire exprès de pas avoir parlé de certains)

      Supprimer
    3. Tu aurais tout à fait raison de me soupçonner n'importe quelle autre année étant donné que je déteste écrire deux fois sur le même truc... mais cette année suite à mon déménagement, j'ai eu tellement de problèmes de connexion Internet que les [Golbeur en séries] ont été très concentrés. Il est donc normal qu'il y ait beaucoup de ces épisodes dont je n'aie pas parlé au moment de leur diffusion.

      Pour répondre à ta question, ce qui est difficile car les [Golbeurs...] ne sont pas "archivés", je suis sûr d'avoir parlé spécifiquement de ces épisodes de Sweet/Vicious et de Curb. Il me semble également avoir écrit quelques lignes sur le final de The Leftovers, j'avais déjà partiellement cité le speech de Donna dans un article sur Halt and Catch Fire.... et je crois que c'est à peu près tout, ce qui n'a rien d'étonnant comme je le disais plus haut.

      Après, il y a aussi le fait que j'essaie, dans les [Golbeur en séries], de ne pas parler trop souvent des mêmes trucs. Du coup certains épisodes se sont vus écartés sur le coup parce que je venais juste de parler de la série la semaine d'avant. J'ai quand même parlé de toutes les séries évoquées dans cette sélection durant la saison, à l'exception de The Handmaid's Tale (comme expliqué dans l'article) et d'Ozark, parce que c'est celle que j'ai vu le plus récemment parmi toutes celles qui sont citées ici.

      Supprimer
  3. " il est évidemment urgent de redécouvrir cette petite merveille"

    Non, pas du tout. L'épisode était brillant, sa place dans un top de fin d'année est justifiée, mais la série, en elle-même, n'était pas si excellente.
    Et je trouve que ce commentaire vaut, sans vouloir t'attaquer, pour beaucoup d'exemples dans cette liste. De bons épisodes, sans doute, mais pas forcément issus de bonnes saisons (l'exemple le plus flagrant, étant Doctor Who)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne me sens pas attaqué, mais je ne suis pas du tout d'accord pour Sweet/Vicious. Pour moi c'était incontestablement une des meilleures séries de l'exercice 2016-17.

      Sur le côté "bons épisodes, mauvaises saisons"... je ne sais pas, c'est relatif. Je dirais plutôt, dans certains cas, "très bons épisodes, saisons plus inégales"...

      Supprimer
  4. Allez : ni contestation ni polémique, c'est le moment de l'année idéal pour te remercier de nous servir de phare dans la jungle de la Peak TV :)

    J'exagère un peu, mais sans rire, tu es toujours de bons conseils et ce site est un des rares que je suis presque les yeux fermés (même quand la série ne me dit rien à la base).

    Donc merci, et joyeuses fêtes !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Eh bien... de rien, ma foi ^^

      Mais j'espère surtout que le pourcentage de satisfaction est bon, parce que si tu suis aveuglément mes conseils et ne regarde que des merdes... tiens, ça me fait penser qu'il était assez copieux, ton bulletin pour les Drawas :-)

      Supprimer
    2. Le pourcentage est positif, bien sûr ! :)

      Supprimer
  5. Ce n'est pas ce qui fera le plus parler dans ce très bon billet, mais je suis bien contente de trouver cet épisode d'Electric Dreams. J'ai beaucoup aimé ce qu'ils ont fait de la nouvelle, l'utilisation de la musique de Barrett (c'est un joli clin d’œil), les acteurs tous très bons... Electric Dreams n'était pas la meilleure série de l'année, mais elle valait le détour, j'ai trouvé.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et moi je suis bien content que quelqu'un ait relevé la présence de cet épisode.

      J'ai trouvé moi aussi qu'Electric Dreams était une chouette série. Inégale, presque par définition, mais plutôt réussie dans l'ensemble et toujours intéressante et bien pensée (alors même que niveau budget, bon... on sent qu'on n'est que sur Channel 4...)

      Supprimer
  6. Il y a une erreur, Black-ish n'est pas sur le podium.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et le pire, c'est que si j'avais pris "Juneteenth", je l'aurais sûrement mise sur le podium ! #ChoixEditoriauxChelou

      Supprimer
  7. Bon je suis presque d'accord sur les cinq premiers mais pas dans cet ordre et avec Juneteenth pour Black-ish. Le vrai meilleur épisode de l'année était quand même celui de Rick and Morty, faut pas déconner ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je reconnais avoir un peu hésité pour l'ordre des trois premiers. Déjà, ça me semblait un peu ridicule de mettre Vikings en premier, ça restait un épisode diffusé en 2016 même si c'était le 28 décembre. J'ai effectivement hésité à mettre l'épisode de Rick and Morty plus haut, il faut dire aussi qu'il était d'autant plus frais dans ma tête que je l'avais vu deux fois à quelques semaines d'intervalle. Mais cela me tenait tout de même à cœur au final que ce soit Sweet/Vicious qui l'emporte. Symboliquement. Pas à cause de son sujet, comme tu vas le croire, ce n'est pas un choix "politique", en revanche c'est un vrai choix "éditorial" au sens où c'était sûrement la meilleure série annulée en 2017, et de surcroît une dont on n'a vraiment pas assez parlé en France au moment de sa diffusion.

      Supprimer
    2. Pas un choix politique...mais tes gagnants 2016 puis 2017 parlent d'eux-mêmes :D

      C'est pas une critique d'ailleurs mais ça fait deux ans de suite que tu mets en numéro 1 un épisode qui parle d'un sujet très sérieux et d'actualité.

      Supprimer
    3. On peut sans doute le voir comme ça (avec un certain cynisme), mais on peut aussi tout simplement voir qu'il s'agit d'épisode très bien écrits et réalisés, et très forts émotionnellement parlant ;-)

      Supprimer
  8. 20 épisodes, tu nous gâtes !

    Mais il manque la statistique essentielle : 20 épisodes sur combien de séries ? ^_^

    C'est une bonne sélection en tout cas, variée et qui n'exclut aucun genre.

    Sauf erreur de ma part, tu n'avais jamais parlé d'Ozark jusqu'à présent ? J'hésitais à regarder...

    J'avoue que je n'aurais pas pensé à Sweet/Vicious, pour moi c'est déjà un peu loin. Je la rangeais mentalement en 2016, je crois. C'est vrai que c'était une très bonne série qui, va savoir pourquoi, m'a beaucoup fait penser à Buffy.

    Toujours frappé, sinon, par ta magnanimité vis-à-vis de The Walking Dead. Deuxième année de suite qu'elle arrache un épisode dans ton top, alors que tu la critiques les onze autres mois de l'année ! C'est fort, ou bien c'est toi qui souffres du syndrome de Stockholm ;-)

    Enfin Black-ish, évidemment... Rare incontournable de ces dernières années ! dans ce top où elle figure tous les ans, mais aussi dans mes plannings ^_^

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pas facile de te donner ta statistique "essentielle" car si je tiens un petit tableau des séries que je regarde chaque année, il est organisé par saisons (plus ou moins) "régulières" (en gros de juin à mai). A vue de pif, entre 150 et 200, mais c'est difficile d'être plus précis.

      Tu définis parfaitement le problème dont je souffre avec The Walking Dead. Cette série est globalement médiocre mais une fois tous les quatre mois elle est capable de sortir un excellent épisode, souvent pile au moment où je commence à me dire "allez c'est bon, j'arrête".

      Quant à Black-ish elle n'est pas si incontournable de ce top puisqu'elle n'était qu'en face B. en 2015 (ce que je regrette, avec le recul). La vraie incontournable de cette (sous)rubrique, pour la dernière fois hélas, c'est Man Seeking Woman, qui elle s'est bel et bien classée chaque année depuis que j'ai entrepris cette petite sélection d'avant Noël :-)

      Supprimer
  9. Bravo pour la sélection ! Perso j'ajouterais le 2x02 de The good place : parfaitement jouissif de la première à la dernière seconde, drôle à s'en pisser dessus, et quel jeu magistral sur la narration.
    J'ai aussi une petite tendresse pour l'épisode 11 de la saison 4 de BoJack Horseman : une déchirante plongée dans la maladie de la mère de BoJack (non c'est pas aussi déprimant que ça en a l'air, quoi que BoJack est une série très sombre derrière l'humour).
    Le 1x11 de Big mouth est aussi un épisode parfaitement réussi de la série : très drôle, d'une inventivité réjouissante, et il se paie même le luxe de te fendre le coeur à la fin.
    Et aussi, le dernier épisode de la saison 2 de Haters back off. Si vous cherchez une série injustement snobée mais unique dans son ton, et qui donne tellement plus que ce qu'on peut en attendre, la voilà.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Alors je ne connais pas Big Mouth, le nom me dit juste vaguement quelque chose, et The Good Place sans avoir détesté je n'ai pas suffisamment aimé pour reprendre la saison 2 dès sa diffusion (j'y reviendrai sans doute plus tard dans la saison).

      Les deux autres, ce sont des séries que j'apprécie mais sur lesquelles je ne suis pas vraiment à jour, mais je ne doute pas qu'elles aient eu de très bons épisodes cette année ^^

      De toute façon une sélection comme celle-ci peut difficilement être exhaustive. Tous les ans, à peine le mois de janvier entamé, je vois un ou deux trucs dont je me dis "ah mince, ç'aurait largement eu sa place dans la sélection que j'ai faite le mois dernier." :-)

      Supprimer
  10. merci pour cette belle sélection ! Je n'ai pas tout vu, mais cela me donne toujours des idées.

    Pour moi, les deux meilleures séries de l'année sont Sweet/Vicious (merci pour la découverte) et Halt and Catch Fire, et ce n'est sans doute pas un hasard si elle mettent toutes les deux les femmes en avant, dans leur fragilité mais aussi dans leur capacité à réagir.

    Quant à ce discours du dernier épisode de Halt and Catch Fire, j'ai pleuré, tout simplement.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, S/V et Halt ont été deux très beaux exemples de séries "avec des femmes" sans être spécifiquement "sur" ou "pour" les femmes, et mine de rien, ce n'était pas si courant il y a encore quelques années. La mauvaise nouvelle, c'est que ce sont aussi des séries qui n'ont pas du tout marché, mais c'est malheureusement souvent le lot des œuvres qui sont en avance sur les mentalités, et c'est un peu tout le sens de ce que j'écris sur Sweet/Vicious : elle serait sortie à la rentée 2017 plutôt qu'à la rentrée 2016, aucun doute qu'on aurait lu un paquet d'articles à son sujet dans la presse généraliste...

      Supprimer

Si vous n'avez pas de compte blogger, choisir l'option NOM/URL et remplir les champs adéquats (ce n'est pas très clair, il faut le reconnaître).