dimanche 3 septembre 2017

The Super Sunny Sunalee Show 2017 | part. II


Inutile de mentir, je sais bien que je vous ai manqué durant ces presque trois semaines de vacances. Certains ont inondé ma boite mail (de larmes), d’autres ont composé en vain mon numéro de mobile (désolé, je ne captais pas), et d’autres encore ont cherché en vain des produits de substitution ou des tribute-blogs histoire de tromper le manque. Tout va bien à présent, Le Golb fait sa rentrée même si dans le fond, je suis un peu hermétique à ce concept - en plus, pour ce qui concerne les séries, on ne sait plus désormais quand a lieu la rentrée (pour le retour du "vrai" Golbeur en séries, ce sera en fin de mois, comme tous les ans, une fois que le premier tri sera fait). Histoire d’aggraver mon cas, je dois également vous préciser que je ne suis à jour sur à peu près rien, ce dont j’aurais pu me douter avant d’annoncer que je ferai un autre Sunny Sunalee Show en septembre (ne me demandez pas pourquoi je fais toujours ce genre de truc, c’est entre mon psy et moi).


C'EST CHAUD !

👍 The DEUCE Je ne sais plus avec qui j’en parlais il y a quelques semaines (Jeoffroy ?), mais il n’y avait décidément que David Simon pour réussir à faire une série sur le porno, de surcroît sur HBO, dans laquelle l’érotisme et la pornographie seraient presque totalement... absents. C’était prévisible, soit ; ça n’en est pas moins drôle, et ce sera bien la seule chose amusante dans ce qui s’annonce comme une fresque bien sale et bien sordide dans la plus pur tradition davdsimonienne. Ce pilote n’était pas mal du tout, bien plus convaincant que l’entrée en matière de Show Me a Hero. Rien ne laisse cependant supposer à ce stade que The Deuce ne sera pas parcourue des mêmes problèmes (à savoir la volonté d’étirer en longueur une histoire qui aurait pu tenir dans un film unique). Nous aurons bien entendu l’occasion d’en reparler plus longuement quand la série aura réellement débuté, puisqu’il s’agissait ici d’un pré-air.

Alors soit, il y a tout de même un gros point d'interrogation sur l'affiche.

👎👎 GAME OF THRONES (saison 7) Bon, je crois qu'on peut remballer tout de suite le Drawa du meilleur pire mort de l'année, non ? L'affaire me paraît pliée. Quelle scène ridicule, tout de même. Game of Thrones est vraiment une série dingue : chaque que je (re)recommence à lui (re)retrouver des qualités, elle réussit à me démontrer, et avec quel brio, à quelle point elle est une MAUVAISE série écrite par de MAUVAIS scénaristes. Nous parlons là d'une mort supposément climatique, attendue depuis des années (vingt ans pour certains fans des livres), d'un des personnages les plus importants et les plus populaires de cet univers... et on a droit une scène débile de A à Z, amenée n'importe comment histoire d'en faire un pseudo rebondissement (on dirait une séquence de révélation du coupable par Hercule Poirot), out of characters à plus d'un titre, et jouée ridiculement mal par le principal intéressé. On a le sentiment que tout cela a été expédié en deux minutes (incroyable comme la scène est courte et comme il n'y a aucune montée en puissance, aucune intensité ni dimension un tantinet tragique - alors que sur le papier, on pouvait encore sauver le truc), mais cela aura été le propre de toute la deuxième moitié de cette saison, où les ellipses narratives et temporelles ont fini par devenir vraiment trop énormes pour rester acceptables, où les incohérences se sont multipliées et où le fan-service a marché à plein régime. Tant mieux si des légions de fans se sont enthousiasmés d'être à ce point pris pour des couillons, ici l'argument du Mais c'est normal c'est la fin y a plus de temps relève du pur foutage de gueule, d'une part parce que la série a passé des épisodes entiers à ne quasiment rien raconter dans les saisons 3 à 5, et ensuite parce que... mais parce que nom de Dieu, quand on a la prétention d'être la série la plus regardée au monde, quand on a la prétention d'être une grande série qui laissera une trace, on se démerde pour résoudre ce problème de temps "épisodique" d'une manière moins voyante, en évitant par exemple, lorsqu'on fait une énorme ellipse, d'enchaîner directement les deux scènes incriminées. Enfin : quand on sait écrire, évidemment...

MIDNIGHT, TEXAS, c’est un peu cette série dont il te suffit de voir l’affiche promo pour savoir que ça va être tout nul, mais que tu regardes quand même en connaissance de cause, à l’affût durant tout le pilote de la moindre excuse pour justifier ton égarement. Et il y en a besoin, d’excuse, pour se lancer dans une adaptation de Charlaine Harris produite par Charlaine Harris elle-même, donc probablement plus proche de ses livres (absolument et complètement NULS) que de True Blood (qui n’était déjà pas la meilleure série du monde, même si tu l’aimais bien). Coup de chance, il y a dedans plein de gens qu’on aime (relativement) bien sur Le Golb, à commencer par la version adulte de Sarah Ramos (qui a pris dix ans depuis la fin de Parenthood mais est toujours aussi choupi et assurément moins énervante que la première Sookie Stackhouse venue), mais aussi Lexi-de-The-Vampire-Diaries, Paul-d’Orphan-Black, le bon Cesara Borgia de la mauvaise série sur les Borgia et Peter Mensah-d’-un-peu-partout. En fait, c’est assez plaisant, enfin disons que ce n’est pas déplaisant. Ça se regarde bien, si vous préférez, et le côté feuilleton (finalement assez rare pour un surpernatural-drama de Network) fait que les épisodes s'enchaînent plutôt bien en dépit de la relative indifférence que l'on ressent vis-à-vis de l'intrigue principale. Bref, un truc qui n'aurait sans doute passé l'hiver mais qui passe bien le temps pendant l'été.

Au final la grosse différence avec True Blood tient aux angles de caméra.

👍👍 RICK AND MORTY (saison 3) L'autre jour, j'ai réalisé que j'avais totalement oublié de mentionner Rick and Morty dans ma sélection des meilleurs épisodes de 2015, alors que sa saison 2 débordait d'épisodes fabuleux qui, deux ans plus tard, sont devenus on ne peut plus cultes ("Auto-Erotic Assimilation", "Total Rickall", "Get Schwifty", "The Ricks Must Be Crazy", "Big Trouble in Little Sanchez"... sacré enchaînement, tout de même). En 2017, je n'oublierai probablement d'y aller de ma petite mention de "Vindicators 3" ou de "The Whirly Dhirly Conspiracy", alors que pourtant, cette saison offre quelque chose d'un peu différent, moins axé épisodes, tissant avant tout sur une toile de fond aussi barge que mélancolique. Le meilleur dans un "Vindicators 3", par exemple, ce ne sont pas les pièges délirants et gores, mais bien l'air blasé de Morty lorsqu'il résout les énigmes. Dans "The Whirly Dhirly Conspiracy", le concept d'un endroit où l'on ne peut mourir est amusant, mais c'est la dépression de Jerry (et les complexes de Summer) qui marque(nt) le spectateur. Et ainsi de suite. C'est un peu prévisible par moment, il faut bien l'avouer, mais le tout reste jouissif à bien des égards.

👍 TEEN WOLF (saison 6, partie II) La série a toujours aussi peu de respect pour ses personnages, c’est con car à présent qu’elle a réglé ses problèmes de total n’importe quoi, quelque chose de réellement émouvant avec eux est la dernière chose qui lui manque pour sortir la tête haute. Il faut dire que cette seconde partie de saison finale avance un boulet au pied : la première avait constitué le meilleur arc de Teen Wolf depuis des années. Pis, on se disait arrivé au bout qu’elle aurait pu faire office de fin tout à fait honnête, treize épisodes avant la vraie. Cette dernière, pour le moment, s’en sort assez bien. Les deux intrigues tiennent la route, l’idée de finir sur une saison où les humains se révoltent contre ces créatures surnaturelles qu’ils font semblant de ne pas voir depuis des années permettant quelque chose de vraiment intéressant, d’autant qu’on devine déjà avec une certaine excitation curiosité où les deux histoires vont être amenées à se confondre. Mais Scott est un peu seul depuis le départ de Stiles, Alpha d’une équipe B manquant toujours autant de saveur (oublions Lydia, vidée de sa substance depuis si longtemps qu’on préfère se dire que ce n’est plus le même personnage). Ce sont finalement les adultes qui se taillent pour le moment les meilleures scènes... ce qui est peu couillon quand même pour une série qui a « teen » dans son titre.

"Bon alors maintenant Maman, t'es gentille, tu restes en dehors de tout ça."

TWIN PEAKS (saison 3) Je sais, je sais. Je vous avais promis un article. Et un long, en plus. Ce mystérieux objet existe bien. Pas dans une autre dimension : dans la nôtre, sur mon ordinateur, je peux même le prouver regardez :

L’œil attentif notera que je me suis trompé en intitulant le fichier. L’œil acéré devinera un article jamais publié sur la fin de The Leftovers.

Le problème, c’est que je n’arrive pas à le finir. Enfin : le vrai problème c’est que si je n’arrive pas à le finir, ce n’est pas parce que TP2017 est un grand chef-d’œuvre déstabilisant, mais bien parce que mon intérêt n’a fait que décliner une fois le milieu de la saison passé et qu’il a été acquis que non, les choses n’allaient pas évoluer. Que cette troisième saison resterait jusqu’au bout une succession de saynètes décousues, parfois hilarantes, parfois fascinantes mais aussi de temps à autres - et à vrai dire : bien trop souvent - totalement inutiles et hors de propos. Alors bien sûr, les thuriféraires de Lynch (dont je fais partie 90 % de l’année mais, pas de bol, pas cet été) ne manqueront pas de tout justifier et même, de tout expliquer (un comble). La différence entre un génie qui fait tout pour vous dérouter et un autre qui a totalement pété sa boussole est souvent ténue. Il serait d’ailleurs injuste de laisser entendre que Lynch et Frost ne savent pas où ils vont : c’est surtout que le chemin qu’ils choisissent a fini par être plus frustrant qu’autre chose, et même assez répétitif d’une semaine sur l’autre (le délire avec Cooper-Dougie Jones aurait été parfait pour une poignée d’épisodes mais a trop traîné en longueur). Surtout, si on ne peut décemment pas leur reprocher d’avoir eu une démarche ambitieuse, d’avoir voulu proposer plus et mieux qu’une simple resucée, il faut bien aussi se rendre à l’évidence : ce Twin Peaks n’est pas Twin Peaks. Les trois quarts du temps, il n'a même rien à voir, ce pourrait être n’importe quel film vaguement pompé sur du Lynch (et même pas du Lynch façon Twin Peaks). Cela pouvait séduire au début, quand on avait encore la patience d’essayer d’analyser ce gros bordel (je vous ai dit que j’avais un article de trois pages en stock ?), quand on avait encore envie de croire qu’il y avait un discours puissant à décanter. Au bout d’un moment, c’est juste devenu lassant. Impression de regarder un immense artiste n’ayant plus rien à dire, totalement emmuré dans son univers au point de n’en plus reconnaître les frontières ni les limites, tellement perdu en lui-même et en ses fantasmes que le monde extérieur ne l’intéresse plus. Le Twin Peaks originel était une série passionnante, bien sûr, pétrie de symboles, d’allégories ou de simples bizarreries que l’on avait envie de voir comme telles. Mais c’était aussi une série vivante, dynamique, joviale, drôle au-delà d’une poignée de scènes absurdes. Il y a des moments sublimes dans Twin Peaks 2017, mais ils semblent presque involontaires, entre le gros clins d’œil et la petite concession. Par exemple lorsque Cooper croque une bouchée de tarte au cerise et que l’espace d’une fraction de seconde, cet être morne et désarticulé retrouve l’exacte expression qu’il avait autrefois lorsqu’il accomplissait le même acte. Sauf que plutôt que de provoquer des bouffées de joies et nostalgie, ce type de plan a fini par me briser le cœur tant il venait constamment me rappeler que tout cela était terminé, que Twin Peaks était enterrée depuis 25 ans, comme en témoigne le temps dérisoire passé à… Twin Peaks, avec les vrais personnages de Twin Peaks, sur l’ensemble du show. Était-il si important de laisser autant de temps d’antenne aux guests pseudo-prestigieux venus se la péter alors que jamais ils ne se seraient abaissés à jouer dans une série télé à l’époque de Twin Peaks ? Franchement, David, Mark ?

Voilà, c'est à peu près la tête que je fais à chaque fois.

👍👍 PREACHER (saison 2) Après une première saison délicieusement overzetop mais abîmée par un gros manque de nerf, Preacher a réussi à évoluer sans se trahir, et c’est une excellente nouvelle. Il ne faut pas plus d’une scène du season premiere pour le constater : pas question cette fois-ci de se ramollir le rythme, ça va péter, gueuler et pisser le sang dans tous les sens… comme ç’aurait dû être le cas dès le pilote, s’agissant de l’adaptation d’une des séries de comics les plus trash et barrées de tous les temps. On n’en est certes pas encore là, d’autant que Preacher, en version BD, est très liée à son époque (milieu des années 90, Génération X, crépuscule libérateur de l’ère Reagan/Bush). La version télé a beau redoubler de violence graphique en saison 2, arracher Jesse Custer à son temps le prive de la dimension transgressive que ses aventures pouvaient avoir alors. Ne reste plus qu’une série barge et gonflée, ce qui n’est déjà pas si mal, d’autant qu’elle est l’est totalement et sans trembler. C'est toujours mieux que du côté de Blood Drive, qui a mystérieusement héritée de deux pouces en début d'été avant de s'effondrer deux semaines après.

👎👎 ROOM 104 Je n’ai rien compris à cette série. Je ne parle pas des épisodes eux-mêmes, bien sûr, mais à son existence et, plus inexplicable encore, à sa présence dans la grille de HBO en 2017. On a l’impression du début à la fin d’être devant une expérimentation de Hulu en 2008. En plus fauché ! Incompréhensible. Je ne vois qui a pu signer ça et pourquoi. En tout cas, c’est très, très mauvais, ce qui relève de la prouesse pour une série-anthologie : réussir à produire six épisodes avec des intrigues et des castings totalement différents sans qu’un seul ne soit vaguement potable, ce n’est certes pas l’exploit de l’année (Dimension 404 nous en a déjà mis plein la vue il y a quelques mois… sur Hulu, bien sûr), mais cela reste sacrément impressionnant. Peut-être que les séries dont le titre contient un nombre à trois chiffres sont frappées du même mal que les LPs intitulés par une année...

C'EST TIÈDE

👍👍 13 REASONS WHY [Il y a des spoilers dans ce paragraphe] Si je l’avais évoquée en saison, j’aurais sans doute cédé à la tentation d’écrire un long article critique sur l’une des séries plus encensées de l’année. Beaucoup des (rares) reproches qui lui ont été faits sont fondés, surtout ceux qui concernent le fond : il s’agit bien d’une romantisation du suicide caractérisée, certes pas plus que dans n’importe quelle œuvre de Musset ou de Nerval, mais l’inquiétude de certains parents face à un teen-show comme celui-ci ne m'a pas paru totalement infondée ; de même, si la dénonciation de la culture du viol et du slut shaming est louable, elle est partiellement atténuée par le fait que la jeune Hannah soit une victime innocente à l’incontestable pureté, et non une personne à la sexualité libérée ; enfin et dernier point : la révélation finale marque contre son camp, puisqu’elle n’est qu’une énième variante du trope Ah bah d’accord tout s’explique elle a été violée, d’ailleurs en réalité arrivé à l’épisode 12, on commence à se demander pourquoi Hannah s’est suicidée tant elle témoigne d’une confiance en elle, ses choix et sa morgue vengeresse très inhabituelle chez quelqu’un de suicidaire… et on le voit venir gros comme une maison depuis un moment. J’aurais sans doute écrit tout ça, oui, en le développant, mais quelque part cela n’aurait pas été totalement honnête, car 13 Reasons Why est une série vraiment aboutie, souvent très bien écrite, qui réussit notamment la prouesse de rendre ses personnages terriblement attachants en les dévoilant via leurs pires travers. Elle est sans doute un meilleur thriller qu’une série réaliste, on peut même trouver étrange que ce soit sous ce versant qu’elle soit le plus régulièrement évoquée, mais elle est très, très addictive ; très, très stressante. Et si elle cède parfois à la tentation du too much (ce qui n’augure rien de bon pour sa saison 2), on ne peut qu'applaudir sa volonté de ne rien édulcorer de la douleur, des doutes et du chaos psychologique qui traversent sont excellent casting.


👍👍 SPEECHLESS Après des mois à m’enfiler des épisodes de The Middle, il fallait bien que je connaisse une petite phase de dépression, heureusement compensée par le Cercle des Lecteurs du Golb de Bon Goût (ne cherche pas, si ça ne te dit rien, c’est que tu n’en fais pas partie), qui me conseilla à l’unanimité de me pencher sur cette excellente série d’ABC racontant le quotidien fort désopilant d’une famille où tout tourne autour de JJ, fils aîné atteint d’IMC (et qui, donc, ne peut pas parler). Ayant déjà casé le mot « excellent » dans la phrase d’avant, inutile de le répéter : Speechless est bien une réussite exemplaire, extrêmement bien jouée, extrêmement bien écrite, et extrêmement subtile dans sa manière d’aborder des sujets difficiles sans en faire des tonnes et sans se prendre un mur de politiquement correct dans la gueule. Enfin… sans en faire tonnes, c’est peut-être un peu vite dit tant Minnie Driver, déjà assez irritante lorsqu’elle est sobre, paraît montée sur ressorts - à se demander si elle n’essaie pas de se faire repérer pour jouer une méchante dans Game of Thrones. Pas de quoi faire oublier les Heck, bien entendu, mais certainement de quoi passer un très bon moment.

C'EST FROID MAIS AVEC UN CERTAIN FUMET

👍 HAP & LEONARD (saison 1) Ne me demandez pas pourquoi je n’avais jamais regardé cette série jusque-là : Hap & Leonard a toujours été faite pour moi. Il y a des chapeaux de cowboys, des dialogues ciselés rappelant fortement Elmore (Leonard), et un duo de comédiens que j’aime beaucoup (oui, même James Purefoy, dont j’adore me moquer depuis des années car il ne joue que dans des merdes, mais que je considère en réalité comme un très bon acteur… lorsqu’il a lu le script). Rien que des éléments indiquant que j’allais bien me marrer et devinez quoi ? Je me suis bien marré. Mais pas plus, et c’est un peu le problème. Hap & Leonard m’a semblé plus briller par la qualité de ses vannes que par celle de son scénario, cousu de fil de blanc, or si l’on écarte tout cela il ne reste pas grand-chose - une image de qualité, un bon casting-mais-pas-super-top-non-plus… on passe un très bon moment, c’est incontestable, mais soyons clair : ce n’est pas Justified et ce n’est même pas Get Shorty, qui n’a pourtant que quatre épisodes (on en reparle bientôt, promis). A voir si le niveau de jeu se hausse en saison 2.

CELA NE PÉRIME PAS. JAMAIS.

👍 ORANGE IS THE NEW BLACK (saison 3) On me demande assez souvent pourquoi je n’ai jamais vraiment écrit sur Orange Is the New Black, alors que j’ai déjà laissé entendre que j’avais vu la série et en ai même dit du bien (beaucoup) les rares fois où je l’ai évoquée. Il est donc temps que j’avoue tout : il y a tout simplement beaucoup de trop de femmes et de Noir(e)s dans cette série à mon goût j’ai tout simplement 2000 ans de retard et je ne sais pas trop pourquoi ni comment, il y a eu un moment où j’étais à jour, quelque part entre les saisons 2 et 3, puis j’ai lâché sans jamais me dire que j’arrêtais de regarder la série. C’est vraiment inexplicable… et même quasiment inexcusable tant ce que j’ai vu d’Orange fait pour moi partie, et de loin en plus, de ce qui s’est fait de mieux à la télé (enfin on se comprend) ces dernières années. Peut-être bien qu’au fond de moi, je me doutais que Jenji Kohan et sa team auraient du mal à faire mieux que la fabuleuse saison 2, qui réussissait la prouesse d’être à la fois beaucoup plus sombre et beaucoup plus drôle, trouvant un équilibre presque parfait entre militantisme et humanisme, comédie sociale et thriller, trucs très bons et trucs encore meilleurs. Une intuition (que je n’avais pas, en fait, j’en suis toujours à me chercher des excuses) qui s’est confirmée (non !) cette année… enfin, en 2015, avec une troisième saison assez nettement en-deçà même si elle ne m’a pas semblé aussi ratée que ce que j’avais pu lire à l’époque. Elle est surtout, trèèèèèèèès longue à démarrer, et avance durant une grosse moitié sur un faux rythme assez inhabituel dans une série où on ne s’emmerdait jusqu’alors jamais une seconde, même lorsque les épisodes duraient une heure et demi (une rareté s’il en est). Le bon côté des choses quand on est à ce point à la masse, c’est que je sais déjà que les saisons 4 et 5 relèvent le niveau, je ne suis donc nullement inquiet pour la suite (même si je sais aussi, du coup, que mon personnage préféré meurt dans la saison d’après, on dit merci les Drawas, je ne sais pas qui est le crétin qui a inventé le Drama du meilleur pire mort de l’année mais franchement, je ne le félicite pas).


29 commentaires:

  1. Je pense que le final de Game of Thrones ne l'a pas volé... ;)

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    1. De toute façon vu l'euphorie malsaine qui envahit le monde à chaque épisode, même un reproche injuste à Game of Thrones n'est pas volé ;-)

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  2. J'ai tout vu sauf Midnight Texas (Thomas...quand même...) et je suis d'accord avec à peu près tout. Surtout Twin Peaks en fait, sachant que j'ai trouvé ça nul dès le premier épisode et que j'en suis jamais revenu, me projeter chaque semaine le dernier en date m'est même devenu pénible , heureusement que ça se termine.

    La saison 2 de Preacher est vraiment très cool sinon, le meilleur truc d'un été où il y aura vraiment pas eu grand chose.

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    1. Enfin y a eu beaucoup beaucoup de choses je veux dire, mais beaucoup de choses toutes nulles.

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    2. Beaucoup, beaucoup... c'est un peu vite dit.

      Pour Twin Peaks j'avoue que je ne suis même plus tout à fait jour, ce que je n'aurais vraiment pas cru...

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  3. Bien d'accord avec toi sur Twin Peaks, surtout quand tu dis que Twin Peaks n'est pas Twin Peaks. Idem pour le Cooper comateux qui répète les fins de phrase pendant toute la saison : c'était marrant au début, mais en milieu de saison, je n'en pouvais plus. Ces épisodes, aussi fascinants soient-ils, ont été terriblement frustrants, et ils semblent uniquement s'adresser aux die hard fans de la série originelle. David Lynch s'est bien amusé, il a sûrement pris un gros chèque, et dans un sens, tant mieux pour lui.
    Mais malgré tout, je n'ai pu m'empêcher de regarder chaque épisode dès qu'il était disponible, et j'ai enfin été récompensé lors du 16ème. J'avais limite la larme à l'oeil à un moment, et j'aurais aimé que le reste de la saison me procure plus souvent ce genre d'émotions.
    Ma plus grosse déception concerne les personnages d'Audrey et Diane : je ne reconnais pas la première physiquement et dans sa façon de d'exprimer, et comme je l'avais dit précédemment, la seconde ne correspond à l'image que je m'étais faite d'elle.
    Au contraire, Hawk et les autres membres du bureau du shérif ont comblé mes attentes.

    Room 104 : une déception en effet. Les frères Duplass n'ont pas le talent d'écriture de Reece Shearsmith et Steve Pemberton (Inside Number 9).

    Get Shorty : hâte de lire tes impressions dans quelques semaines. Je me régale toujours autant devant les aventures de ces deux personnages tarantinesques, et les coulisses d'Hollywood m'ont toujours intéressé. J'arrive même à supporter Ray Romano, alors qu'auparavant, il m'insupportait au plus haut point. Je ne sais pas si je suis le seul, mais je lui trouve aussi une ressemblance assez frappante avec Al Pacino.

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    1. C'est vrai que le personnage d'Audrey n'a plus rien à voir, mais c'est en fait le cas de la plupart des ados de la série originale, non ? Pour ce qui est du physique, Audrey ne me semble vraiment pas être celle qui a le plus changé (James est méconnaissable, non ?), mais c'est peut-être parce que je savais déjà à quoi ressemblait Sherilyn Fenn en 2017.

      Comme je l'ai dit plus haut je ne suis plus à jour, je ne sais même plus combien d'épisodes j'ai en retard (1 ou 2 peut-être)... après c'est vrai que les vacances m'y ont pas aidé, ce n'est pas du tout ce que j'avais envie de regarder en rentrant le soir (quand j'avais envie de regarder quelque chose).

      Comment peut-on ne pas aimer Ray Romano ?!

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    2. Audrey était la sensualité incarnée, et en 2017, elle est raide comme un piquet et balance un fuck toutes les 2 phrases.

      James a moins de cheveux, mais je le reconnais sans problèmes.

      Ray Romano, je l'ai découvert avec Men of a certain age et Vinyl, donc forcément, ça ne joue pas en sa faveur. Plus sérieusement, il a un truc dans la voix qui m'a toujours un peu agacé. Dans Get Shorty, il m'a fallu un épisode et demi pour le reconnaître.

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    3. Ce qui me fait penser que je n'ai toujours pas vu Vinyl et que chaque mois qui passe me rapproche du moment où je vais la supprimer de la liste d'attente ^^

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  4. Si Game of Thrones durait encore 10 ans, tu serais encore là à en dire du mal non ? :)

    Content de retrouver le Golb en tout cas!

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    1. Vingt ans, même !

      Cela dit j'ai déjà l'impression que Game of Thrones dure depuis 20 ans ^^

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  5. Salut Le Golb,

    Assez d'accord avec toi concernant 13RW. Mais je me demande si nous ne sommes pas sévères, au sens où en tant que spectateur, nous sommes de plus en plus exigeants. N'est-ce pas typiquement une série qu'on aurait trouvé parfaite il y a 10 ou 15 ans ?

    The Deuce commence pas mal, mais l'épisode était un peu long.

    Bon dimanche !

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    1. Tu as peut-être raison concernant 13 Reasons Why. Après il y a 10 ou 15 ans, j'avais 10 ou 15 ans de moins, j'étais sans doute plus réceptif à la teenage angst. Je regarde beaucoup de teen-drama aujourd'hui, mais dans le fond ce n'est pas cet aspect qui m'attire le plus dedans.

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    2. C'est quoi alors? ;)

      Perso j'ai trouvé ça vraiment super, 13 Reasons. Même les trucs un peu gros.

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    3. Je l'ignore. Enfin si, j'ai une petite idée, je trouve que les teen-dramas ont quelque chose des séries d'autrefois (des 90's, s'entend), dans leur structure, leurs codes, dans l'extrême simplicités de leurs récits. Ils ont rarement toutes les enluminures (pour ne pas dire la prétention) des séries contemporaines.

      Et quelque part, c'est peut-être justement un petit peu ce que je reproche à 13 Reasons Why, d'être parfois trop adulte et, pire, trop moderne dans son écriture.

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  6. Réponses
    1. Si te fait penser à Fight Club c'est que tu ne dois pas faire partie du Cercle ;-)

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  7. J'ai regardé Twin Peaks chaque semaine parce que je savais que si je ne le faisais pas, j'abandonnerais. Et c'était long - certains épisodes, je les ai vus d'un oeil distrait en surfant en même temps. Il y a trop peu de Twin Peaks et beaucoup trop d'histoires parallèles (dont certaines restent sans explication - pour le moment - je pense à la partie à New York du début).

    Comme le dit Julien, le 16e épisode apporte un certain soulagement, mais c'est un peu tard.

    A part ça, ma grosse déception de l'été est Top of the Lake: trop de clichés sexistes et un pseudo duo comique qui ne fonctionne pas. Par contre ma série favorite de l'été (même si elle été diffusée bien avant) est Big Little Lies (les acteurs, mais surtout la finesse avec laquelle est abordée le sujet difficile des violences conjugales).

    Et un très bon début de Halt and Catch Fire.

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    1. Je n'ai même pas envisagé de commencer à penser regarder la suite de Top of the Lake tant la première saison reste assurément l'un des trucs les plus soporifiques que j'ai vus à la télé depuis dix ans :-D

      Pas encore commencé Halt, je suis un peu à la bourre cette année.

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    2. Enfin quelqu'un qui assume de ne pas aimer Top of the Lake !
      J'étais vraiment surpris de tout le foin qui avait été fait ça et là autour de Jane Campion et de cette série, et je suis ravi de voir que je ne suis pas le seul à avoir trouvé cette saison 1 soporifique au possible.

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    3. Ce qui vaut pour à peu près tous les films de Jane Campion, dans le fond...

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    4. Le "soporifisme" est vécu différemment selon les personnes ;-) : je m'endors devant The Leftovers que Thomas adore !

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    5. Le soporifisme ça fait un peu religion, j'aime bien :D

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  8. Dans tout ça j'ai maté que Rick & Morty, et je suis bien d'accord. Je pense que c'est une saison que j'apprécierais probablement plus en la revoyant une fois finie qu'en la voyant la première fois.

    (Sinon tu peux pas t’empêcher d'être un brin mesquin avec moi, hein ;-p)

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    2. Mesquin, mesquin... excuse-moi mais tu as tout de même sciemment lancé ton nouveau blog (alors que je te réclame des articles depuis des années) dont la rubrique principale est directement liée au Golb pendant que j'étais en vacances et ne pouvais pas vraiment le lire. Tu n'espérais quand même pas que je n'allais faire aucune remarque au sujet de ce coup bas ? ;-)

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  9. Coucou Thom (eh ben alors, tu n'as plus droit de partir en vacances alors ? ^^), et bonjour à la Golbosphère également,

    Oui, c'était avec moi et ça me fait plaisir du coup que tu me cites aux côtés d'une série pareille ^^
    Je crois me souvenir que j'avais mentionné The Deuces comme détentrice potentielle du "Drawa qui montre des fesses quand elle n'a plus rien à raconter". Mais c'était pour tacler gentiment David Simon que j'aime d'amour envers et contre tout. Je n'ai pas encore vu le pilote mis en ligne avant l'heure, ça ne saurait tarder, même si j'ai toujours une dent contre James Franco et son passage piteux dans 22.11.63.

    - GOT, saison 7.1: Je suis d'accord avec toi sur la mort du personnage susnommé (que j'aimais beaucoup pour son côté Iago stratégique sournois et vicieux) et je me suis fait la même remarque au sujet de son jeu lorsqu'il tombe à genoux pour supplier un semblant de pitié: que c'était ridicule. Mais qu'importe, j'ai pris à peu près mon pied chaque semaine et, cela, malgré le fait que désormais, comme il faut aller VIIIIIIITE, désormais on met une ellipse pour traverser les Sept Royaumes en long, en large et en travers :)

    -Content que tu aies pu voir 13 reasons why, une de mes séries coup de coeur de cette saison, que j'ai profondément aimé malgré son symptôme Netflixien et sa traditionnelle fournée de 13 épisodes pour chaque nouvelle création, dussent ces épisodes étirer un sous-arc sur trois épisodes alors qu'il n'aurait pu se composer que d'un seul. Qu'importe. J'ai adoré le tact, l'écriture et la qualité globale de l'interprétation de ces nouvelles têtes et, si je suis plus réservé sur la conclusion, je dois avouer que je me réjouis de retrouver les personnages pour une nouvelle saison tant il y a encore, je pense, matière à approfondir ce choeur de personnages délicieusement blessés.

    - J'ai du arrêté Orange is the New Black au même stade que toi : saison 3, en me faisant la réflexion que la série stagnait furieusement sur elle-même et autour du nombril parfois horripilant de Piper, sans que je parvienne à me motiver pour la poursuivre sur ce qui, aux dires de mes proches, s'accélère en flèche sur les saisons 4 et 5. A l'identique, OITNB possède un sacré casting mais s'empêtre souvent dans des clichés, ou de grosses ficelles, et dessert totalement ce qu'elle essaie de raconter. Ca fait deux fois que je la laisse au bord de la route et je ne sais pas si j'ai envie d'aller une troisième fois au repêchage.

    - Rick et Morty est juste incroyablement foutraque, drôle, désespéré, mélancolique, anarchique, intelligent et totalement unique. Je sais que c'est une co-création mais je ne peux m'empêcher de penser que Dan Harmon parvient à accomplir et à narrer par le biais de l'animation bien davantage que dans Community. C'est tout bonnement un petit bijou.

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    1. En même temps avoue que si tu ne fais pas 13 épisodes avec un truc intitulé 13 Reasons Why, tu ne les fais jamais ^^

      Moi j'ai trouvé que le rythme fonctionnait très bien, mieux que dans d'autres séries Netflix, mais après c'est toujours le même problème, j'ai regardé les six ou sept premiers en quelques puis je suis passé à autre chose et j'ai repris un peu plus tard. Impossible pour moi d'enchaîner les treize d'une traite, j'ai besoin de changer d'univers de temps à autre... surtout dans le cas d'un truc aussi sombre et déprimant...

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  10. Nous allons dans doute regarder les deux derniers épisodes ce soir de Twin peaks.
    Tout comme toi, je suis très partagé. L'idée de vouloir se détacher des deux premières saisons était judicieuse, un quart de siècle est passé, et à l'instar de Fire Walk With Me, vouloir s'écarter était donc louable afin d'éviter le vieux réchauffé stérile. Or Lynch fait du Lynch. Enfin il reprend ces réflexes d'Inland Empire en grande partie. Il est clair que ceux qui s'attendaient à une vraie suite sans connaitre l'univers lynchien ont vite décroché. Il n'empêche que derrière cet écrin expérimental (l'épisode à mi-saison avec la bombe A par ex), Lynch et Frost déçoivent car quitte à vouloir s'éloigner de l'original, ils auraient mieux fait de le faire totalement. Les quelques allers-retours à Twin Peaks font remplissages, à l'image des anciens personnages qui n'apportent rien (comme Ben Horne). Et Quid d'Audrey ? Ok elle nous a refait sa petite danse lors dans l'épisode 16. La belle affaire ! A voir si Lynch et Frost arrivent à fermer toutes les pistes qui ont été ouvertes durant cette saison. Il y en a un paquet. Certaines l'ont été. On verra ce soir avec les deux derniers épisodes. Encore que je ne suis pas certain que ça soit dans l'esprit des deux créateurs (qui est la petite fille qui boulotte le batracien de l'épisode atomique ? Sarah Palmer ?). Bref tout cela est bien inégal. Et puis on peut aussi comprendre l'attachement de Lynch à Doogie, mais 14 épisodes avec cet ersatz de Dale Cooper, c'est long, surtout vers la fin. Reste l'humour. Quelque peu noyé dans la masse.
    Au final c'est assez décevant. Paradoxalement j'aurai peut-être souhaité davantage de radicalité afin d'oublier le Twin Peaks originel.

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