jeudi 30 juin 2016

Train Long Suffering

Second volet de ce que nous appelons désormais, faute de mieux, La Rubrique à Zaph. Des chroniques "tranches de vie" comme on savait en faire il y a dix ans sur ce blog, pour la plupart inédites et rédigées en 2012... soit donc à l'époque de la retraite du Golb.
Le trajet en train ne se passait pas trop mal. Si je ne devais reconnaître qu'un seul avantage à mon traitement de cheval, c'est d'avoir presque totalement supprimé mes attaques de panique dans les transports, pour les remplacer par une simple appréhension. Un sentiment normal de gens normaux. Manque de chance, ça ne m'a pas donné beaucoup plus envie de voyager. Me déplacer dans l'espace demeure toujours aussi pénible et fatigant par avance. J'arrive tout simplement mieux à en accepter la nécessité, comme lorsqu'il faut par exemple s'aventurer un peu plus à l'ouest pour amener un bouquet de fleurs à sa Môman. Oui, je fais ce genre de chose. Je ne l'ai pas toujours fait, mais à présent, j'ai décidé de le re-faire. D'être un bon garçon, ou d'essayer au moins. Elle a été sacrément contente, ma mère. Oh ! Mon chériiiiiiii ! Tu es là !!! On sentait qu'elle avait envie d'ajouter Tu as un cœur mais se rendait bien compte que ce pourrait s'avérer un brin vexant. Alors elle s'est contentée de trépigner d'enthousiasme quelques minutes, approximativement le temps de déposer les fleurs dans le vase. Puis elle s'est remise à me râler après, à me harceler pour savoir si j'avais bien pris mes médicaments et à se plaindre que quand même, c'était vachement dur d'avoir un fils aussi compliqué. Même s'il était gentil et faisait de gentilles surprises à sa gentille Môman. Je ne pouvais pas vraiment lui donner tort.


J'ai mal au crâne et la température caniculaire n'arrange rien (il ne fait beau qu'un jour par mois depuis un an, mais alors quand il fait beau, ce n'est pas pour déconner). Sans parler du train du bondé, tant et si bien que je me retrouve à faire le trajet à califourchon sur mon sac, assis entre deux compartiments. Je m'y attendais, c'est bien pourquoi j'ai décidé de frauder en signe de protestation, ce qui n'a pas manqué de forcer l'admiration de mon voisin de train concentrationnaire. Je lui ai adressé un grand sourire, genre Hé ouais, tu vois : c'est toi le Black, et c'est moi le fraudeur. Devine qui va se faire contrôler en premier ?

Pas de chance : une fois n'est coutume ç'a été moi. Et j'ai eu un mal de chien à faire passer mon engagement auprès des Indignés pour autre chose qu'un oubli malencontreux. En politique, le choix de mots est important.

— Désolé, je n'ai pas eu le temps de prendre de billet.
— Pas de problème, Monsieur. On va vous en donner un.

Celle-là, je ne l'avais pas vu venir. Je pensais qu'ils allaient me donner une contravention, que je ne paierais jamais parce que je suis un Indigné – pour ne pas dire un Punk. Or non : les mecs voulaient juste me donner un billet. Ils ont tapé sur leur petite machine à produire des billets, et mon tendu un genre de ticket de caisse qui devait faire office de (j'avoue m'être demandé après coup pourquoi les billets habituels, les billets normaux pris par les citoyens disciplinés, étaient trois fois plus gros. Oui, je suis un Indigné écolo.) Ma surprise était telle que l'espace d'une trop longue seconde, j'ai totalement oublié que j'organisais l'insurrection à bord du train.

— Voilà, Monsieur. Cela fera cinquante-euros-quatre-vingt-dix-neuf, Monsieur.
— Pardon ?! Mais... vous me mettez une amende, en fait ?

Idiot que je suis. J'aurais bien entendu dû dire : Donnez-moi une amende !

— Non, Monsieur, pas du tout. Mais les tarifs sont majorés, une fois à bord.
— Mais... mais... mais vous ne trouvez pas que cinquante-euros-quatre-vingt-dix-neuf, c'est un tout petit peu cher, pour faire le voyage accroupi sur mon sac ?
— Il y a des places dans le wagon N°2, si vous voulez, Monsieur...
— Oui enfin... on est au wagon combien, là ? 28 ? Je ne me vois pas traverser vingt-six wagons avec mes trois sacs de voyage, excusez-moi...
— C'est comme vous voulez, Monsieur.

Dépité, j'ai fouillé dans mon portefeuille. Ma carte bleue étant bloquée comme tous les mois à cette période, je me suis estimé heureux d'avoir beaucoup d'espèces sur moi, même si j'aurais préféré les garder pour autre chose (exemple : manger, boire, inviter à dîner la fille magnifique et géniale que je vais fatalement rencontrer dès que je n'aurais plus les moyens de l'inviter – parce que c'est comme ça, c'est la vie, enfin c'est la mienne).

— Vous avez un peu de monnaie, au moins ? j'ai demandé, parce qu'allez comprendre pourquoi je voyais le coup où il allait me dire qu'il n'acceptait que la CB ou les chèques.
— Ne vous inquiétez pas, on va oublier les quatre-vingt-dix-neuf centimes.

C'était très urbain de sa part. Le pire c'est qu'en plus, je l'ai vraiment remercié.

Mon voisin de box n'en pouvant plus de rire en assistant à la scène, il a senti qu'il y avait là comme une invitation à entamer une tentative de rapprochement dont je voyais bien qu'elle le démangeait depuis bien des minutes. C'est tout mon drame : j'ai l'air sympa. Mes yeux perpétuellement souriants envoient les mauvais signaux aux gens. Ils se sentent en confiance alors que la plupart du temps, j'ai juste envie qu'on me foute la paix, qu'on me laisse dans mon coin lire mon bouquin ou mon journal. Je n'ai rien contre les gens : je les adore. Cela ne signifie pas nécessairement que j'éprouve plus que de raison le besoin d'interagir avec eux. Je me souviens de vacances, quand j'étais môme, où mon père, qui parlait avec tout le monde tout le temps, qui épousait l'humanité dans sa plus entière totalité quitte à donner l'impression de draguer même les chiens qu'il caressait dans la rue, s'est piqué de sympathiser avec nos voisins de cabanon. Sa mère – ma genre de grand-mère – regardait cela d'un œil amusé, et avait conclu un soir par une phrase qui demeura longtemps énigmatique pour moi qui n'avais qu'onze ou douze ans : Ils sont sympathiques, ces gens. Je suis sûre qu'ils n'attendraient que cela qu'on leur propose de prendre l'apéro. Il m'a fallu tout de même deux décennies pour comprendre que je partageais absolument cette opinion.

— Je m'appelle Rayan.
— Thomas.
— Enchanté ! Tu vas où, Thomas ?
— Eh bien... je rentre à Paris.
— Moi aussi.
— Comme tout le monde, quoi...
— Et tu reviens d'où ?
— De chez ma mère.
— Moi je reviens de Deauville. J'ai passé le week-end avec ma femme et mon gamin, c'était vraiment bien sympa.
— Avec tout ce soleil, j'imagine.
— Oui oui. On s'est bien amusé. J'aime bien ça, qu'on soit en famille et tout ça... enfin malheureusement maintenant je dois repartir travailler. Eux ils sont restés un peu.
— Ils ont raison.
— On a des amis là-bas, qui nous prêtent leur appart. C'est tranquille du coup.
— …
— Je te dérange pas dans ta lecture ?
— Non, non.

Bien sûr que si, en fait, mais je ne saurai jamais si les gens posant ce genre de question s'attendent vraiment à ce qu'on leur réponde Bah oui, en fait tu m'emmerdes même carrément, j'étais peinard assis sur mon sac et en plus l'odeur de ta 8°6 me prends à la gorge.

— Là je vais retrouver ma fille, je sais pas dans quel état va être la maison.
— …
— Nan parce que figure-toi : elle a pas voulu venir. Tu comprends elle voulait rester à Paris voir ses copains et tout... c'est pas facile, l'adolescence !
— Elle a quel âge ?
— Seize ans.
— Tout s'explique.
— T'as des gamins, toi ?
— Non.
— T'as quel âge ?
— Trente-deux.
— Ah. Il va être temps, alors.
— Euh...
— T'es marié ?
— Non.
— Ça viendra.
— Euh... d'accord.
— Mais réfléchis bien avant, pour les gosses. Parce qu'après c'est plus pareil – tu vois ce que je veux dire. Enfin non, tu peux pas voir du coup mais tu...
— Comprends.
— … ouais, voilà... non parce que le mariage bon, ça va. On s'en fait toute une histoire mais ça passe. Par contre quand les gosses arrivent alors là, c'est...
— Plus pareil ?
— EXACTEMENT ! C'est plus pareil. C'est comme si ta vie, elle t'appartient plus. Moi là, tu me vois, franchement je suis plus du tout pareil qu'avant. Mais c'est bien, hein. C'est super d'avoir des enfants. Moi je dis toujours qu'avoir des enfants, c'est comme ça que tu deviens un homme.
— Oh. Bah ça fait plaisir, dis donc...
— Aaaaaah ! Non non, c'est pas que je voulais dire bien sûr, hahaha ! T'es con, toi ! J'veux dire qu'à partir de là maintenant, tu découvres la vraie responsabilité. Là c'est plus pour rigoler. Genre ma fille, Melissa, eh bien je peux te dire que j'étais pas trop rassuré de la laisser toute seule.
— C'est normal...
— … déjà bon : j'aime pas le principe, j'aime pas le principe. Moi j'aime bien quand on est en famille. Je travaille beaucoup et tout ça, ça n'arrive pas si souvent du coup. Je lui ai dit, hein. Je lui ai dit Melissa, t'abuses là. Tu pourrais me faire plaisir quand même, parce que tu sais qui c'est qui travaille pour ton argent de poche et ton Galaxy 3, hein ? Eh ben c'est moi. Pff (un bref silence puis, levant les yeux au Ciel :) Les enfants c'est formidables, mais c'est super ingrat malgré tout. C'est pour ça je te dis : réfléchis bien.

J'ai hésité un seconde à lui répondre que de toute façon, vu ma personnalité pour le moins trouble, considéré mon lourd passif... il y avait toutes les chances pour que je réfléchisse longuement avant, pendant et encore bien après avoir fécondé quelque femme que ce soit. Mais ce n'était pas forcément une super réponse et de toute façon, Rayan a directement embrayé sur un autre sujet :

— T'habites où, toi ?
— À Paris.
— Oui mais où, à Paris ?
— Dans le dix-huitième.
— Oui mais où, dans le dix-huitième ?
— Euh... Rue Stephenson.
— Aaaaaah ! Ah mais dis donc, c'est marrant ça ! Ma sœur a habité là-bas pendant DES ANNÉES !
— Ah... en effet, c'est... marrant...
— Tu connais le marché Marx Dormoy ?
— Euh... non.
— Tu vois Marx Dormoy ?
— Oui...
— Bon alors au-dessus, juste à gauche, t'as une petite ruelle tu vois ?
— (du tout) Oui...
— Tu prends la ruelle, tu prends encore à droite t'as le marché... t'as des trucs vraiment de dingues. Si tu passes au stand de hi-fi, tu dis que tu viens de ma part. C'est mon cousin Lou, il t'fera un prix c'est sûr et certain. Les amis de mes amis...

L'arrêt en gare d’Évreux a fait office de diversion, me laissant tout loisir de réfléchir à cette incroyable ironie du destin qui faisait qu'à peu de choses près (quelques mètres, quelques années, quelques chaînes hi-fi... ne soyons pas bégueules), j'aurais pu devenir le beau-frère de mon nouvel ami Rayan. Quand on y pensait, il y avait tout de même là quelque chose de poétique autant que vertigineux.

Un vieux bonhomme rougeot s'est assis (enfin accroupi) en face de nous, tandis que l'étudiant qui nous écoutait depuis le début en se foutant ouvertement de la gueule de Rayan (ah, les complexes de classe) en a profité pour aller voir au wagon N°2 si nous y étions. Mon ex-beau frère d'une timeline parallèle a continué à s'exciter (ça tape, la 8°6. Surtout par trente-cinq degrés), racontant sa vie sans relâche et presque sans respirer, sans rien oublier de me faire partager de sa conception de l'existence. Et si je ne suis pas forcément toujours ravi de communiquer avec le monde extérieur, j'ai en revanche toujours eu une grande sympathie pour les gens qui vous font partager gratuitement leur conception de l'existence. C'est quelque chose qui peut me bouleverser.

Inévitablement, au bout d'un certain temps de trajet, Rayan a fini par s'intéresser notre voisin tout rouge. Par s'intéresser j'entends bien sûr qu'il l'a alpagué, ce qui m'a fait me sentir un peu coupable. Je venais en effet d'avouer en baissant les yeux que non, je ne connaissais pas Khalil, le vendeur de vêtements streetware de la rue Chapelouve. Je n'avais même pas la moindre idée d'où pouvait bien se trouver cette boutique. Ni cette rue. Je ne sais pas non plus comme ça s'écrit, maintenant que j'y pense.

Déçu par mon manque de maîtrise d'un quartier où, tout de même, j'avais épousé sa sœur dans une autre vie, Ray s'est logiquement rabattu sur le nouveau venu, ce qui n'a pas été pour me rassurer. Il était en effet assez difficile de déterminer si celui-ci était un véritable électeur du FN, ou un simple syndicaliste de SUD déguisé pour une obscure raison. On ne dit pas assez à quel point de loin, l'un et l'autre se ressemblent. Toujours est-il qu'avec lui, la discussion a immédiatement basculé. En quelques instants et sans même l'avoir prémédité, nous en étions à parler du monde qui va mal et la France, encore plus, Rayan approuvant opiniâtrement du chef alors que cinq minutes plus tôt, il m'expliquait que nous n'étions pas si mal dans ce pays désormais de merde. On le dit peu, mais les Blancs se plaignent tout de même beaucoup plus que les Blacks. On reproche beaucoup aux immigrés de ne pas essayer de s'intégrer et ne pas aimer la France, pourtant moi qui vit dans un quartier où il n'y a que cela, j'en connais surtout qui sont assez contents de leur sort. Par contre, qu'est-ce que je connais comme Blancs aigris passant leur temps à pleurer sur leur existence – rejetons difformes de quelque Zemmour ou simples mecs tout rouges dans des TER hoquetant. Pis, ces gens ont la capacité – Rayan en constituait la preuve par l'absurde – de contaminer toute personne se situant dans un périmètre de la taille d'un wagon, vomissant leur dialectique décliniste labellisée Vu à la télé. C'était triste, même si Gars-rouge n'était pas le type le plus désagréable que j'avais croisé cette semaine. Il avait au moins un certain talent pour captiver l'assistance, bien que je n'aie pas été certain que mon compagnon et moi l'étions pour des raisons similaires. Très intéressé, Ray osa même finalement poser la question qui fâche : Mais alors : c'est quoi la solution ? Je dis « qui fâche » car moi, cela m'aurait fâché. Le mec rougeot, lui, ne s'est pas le moins du monde démonté.

— La solution ? J'vais te dire : moi, j'l'a connais, la solution. Mais tout le monde partage pas mon avis. Et j'pense malheureusement qu'si plus de gens pensaient comme moi, on aurait vachement moins de problèmes.

Je m'attendais à ce qu'il se mette à crier Le Pen ! Vite ! Mais non. Il s'est contenté de plonger la main dans son sac pour aller y chercher ce que je supposais être la solution. On s'est regardé avec Rayan, craignant le pire. C'est fou comme l'image d'un type rougeot et énervé plongeant une main dans son sac a quelque chose d'inquiétant, quand on y pense.

La solution, la voilà !

Une bombe ? Un couteau à cran d'arrêt ? Un tract du FN ? Une invitation à une soirée costumée par organisée par SUD Rail ? Point du tout. Gars-rouge nous a tout bêtement tendu sa... Bible. J'ai eu du mal à retenir de rire et, en tant que croyant, je m'en suis un peu voulu après coup. Peut-être que je ne suis pas un vrai croyant, puisque je ne crois pas que les Saintes Écritures recèlent un secret permettant de sauver mon existence. Vrai aussi, que, dernièrement, j'ai été bien malgré moi rattrapé par la science. Rayan, en tout cas, a pris ça le plus sérieusement du monde. Histoire d'apporter un contre-poids à l'élan de prosélytisme de notre voisin, il s'est mis à nous expliquer sa conception de l'Islam – dont on avait pourtant bien compris, au bout de trois 8°6, qu'elle était relativement libérale. Et si la vraie, la seule solution aux guerres de religions était tout simplement le bar-PMU ? Soudain, les adversaires d'hier étaient d'accord – même si l'on voyait bien que le type rougeot trouvait Ray un peu exotique et qu'au fond de lui, il aurait bien aimé en profiter pour l'évangéliser. Poussé par une volonté somme toute normale chez tout blanc-rouge catholique qui se respecte, il casait de fait, depuis quelques instants, plein de grands mots histoire de bien montrer qu'il connaissait son sujet. Communément, tu vois, on appelle ça un pharisien. On ne pouvait d'ailleurs lui enlever sa parfaite définition du terme Pharisien. Mes doutes pesaient plus sur son utilisation un chouïa abusive de l'adverbe Communément. Étant entendu qu'il s’agissait de mon côté tatillon, Gars-rouge ne s'est pas privé pour ignorer mon haussement de sourcils et exposer sa conception de la religion, très libérale également (nous étions tous de grands libéraux, en même temps tout le monde n'a-t-il pas l'air un peu rebelle et libéral accroupi sur son sac de voyage entre deux wagons SNCF ?) :

— Non mais tu sais pourquoi, en fait, il y a plein de religions qui s'tirent la bourre ?

On aura noté qu'à moi, il ne parlait plus depuis un petit moment déjà. J'étais juste le Pharisien de service géographiquement coincé au milieu de leur discussion théologique. La question s'adressait à Rayan, qui a pris le temps de réfléchir une minute, s'accordant sont plus long silence depuis une heure et demi que le train était parti. Trouvant sans doute le délai trop long (on voyait qu'il était monté en cours de route), Gars-rouge a entrepris de répondre lui-même – et pour cause puisque Ryan ne pouvait tout simplement pas connaître La Réponse-avec-un-R :

— J't'explique : en fait, il faut lire ça (tapote sa Bible) pour le comprendre.
— Aaaaah.
— Faut r'monter aux origines. Au départ tu vois, c'est un peu... comment dire ? Alors tu vois, quand tu vas au restaurant : tu peux choisir le m'nu ou bien tu peux prendre à la carte. Et tu sais c'que c'est la différence ?
— Le prix !
— Oui, le prix mais surtout : tu prends pas c'que tu veux. Si tu prends le m'nu, tu prends ce qu'il y a au m'nu, tu vois ? Alors que si tu prends à la carte................... (+ encore plein de points de suspensions mystérieux) …....... là par contre : tu choisis toi-même. Tu fais ton propre m'nu, tu comprends ?
— Bah non. Tu choisis parmi ce qu'on a mis à la carte...

J'avoue : j'ai ri. Au Diable la politesse.

— Oui. Enfin tu comprends c'que j'veux dire.
— Ouais, bien sûr.

Moi par contre, je n'ai rien compris du tout et n'aurai sans doute jamais le loisir de comprendre : notre train est arrivé en gare pile à ce moment-là. De digression en digression, je n'ai jamais su pourquoi la métaphore du restaurant expliquait la multiplicité des religions. Et c'est dommage, car je suis sûr qu'on tenait un truc.

24 commentaires:

  1. Donc pour avoir "sa" rubrique sur Le Golb, il faut juste commenter tous les trois mois et réclamer ? Eh bien, si j'avais su :D

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  2. J'adore ces chroniques. C'est juste énorme la manière dont tu réussis à tricoter le truc pour arriver à la révélation fracassante avec la BIble (j'imagine que sans ce détail tu n'aurais peut-être pas écrit le texte). Vraiment très bon!

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    1. Je ne sais pas. Mais ç'aurait certainement été un texte très différent...

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  3. On sent une sacrée maîtrise par rapport aux chroniques d'antan. Tu ne veux pas t'y remettre? Qu'est-ce que ce sera dans 10 ans de + ;)

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    1. Je n'ai rien prévu de tel pour le moment (encore que Guldorama devait avoir un tome 2, que j'avais d'ailleurs pas mal avancé).

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  4. "Pharisien", quand même. C'est sûr que c'est pas un mot qu'on entend tous les jours dans le train^^

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  5. Excellent!!!
    Je vais de ce pas suggérer à la SNCF d'ajouter un wagon-laverie en queue de leurs trains (pour ton confort).
    Bon, les mecs, je vais être sympa: je vous autorise à poster des commentaires dans MA rubrique. ;-)

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    1. Un wagon-laverie, mais ça va pas la tête ????

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    2. Monsieur Zaph, peut-on vous adresser directement les demandes d'autographes ou avez-vous un attaché de presse ? ;)

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    3. Je crois qu'il a un Agent Pierrejean.

      (oui bon...)

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  6. Quelle chronique !
    Tu en as beaucoup, des textes comme ça, qui dorment dans un tiroir ?

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    1. Tout dépend ce que tu appelles "des textes comme ça". Dans ce recueil précis, il y avait environ 80 chroniques, pour te donner une idée. Mais la plupart ne sont pas utilisables sur Le Golb.

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  7. Bon, écoute, la prochaine fois qu'une "fille magnifique et géniale que tu vas fatalement rencontrer dès que tu n'auras plus les moyens de l'inviter" débarque dans ton train, tu lui files mon numéro, merci.

    Parce que moi dans le train je tombe plutôt sur les familles avec gamins pas élevés du tout qui te foutent un bordel (puis un mal de crâne) pas possible...

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    1. Je n'ai pas forcément dit que cette fille imaginaire se rencontrait dans le train, hein...

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  8. Je suis d'accord avec Ryan. LA solution est liquide, houblonnée, et a plein de p'tites soeurs qui la suivent.

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    1. Et contrairement à cette histoire de Bible, cette solution là, tout le monde est d'accord avec ^^

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  9. "C'est tout mon drame : j'ai l'air sympa. Mes yeux perpétuellement souriants envoient les mauvais signaux aux gens."

    Eh bien moi, c'est le contraire : j'ai tt le temps l'air de bouder et les gens pensent que je suis pas commode (alors que je suis a-do-ra-ble) ;))

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    1. Je prendrais bien le temps de te répondre, mais tu as des devoirs à faire sur le CDB pour demain ;-)

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  10. Elle est vraiment très sympa, cette "rubrique à Zaph". Il y a un endroit où on peut lire les vieux textes auxquels vous faites références ?

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    1. Non, ils ne sont plus lignes, pour diverses raisons que j'ai expliquées à plusieurs reprises (mais qui foncièrement ne regarde que moi, ceci dit).

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