mercredi 2 mars 2016

30 années de Goku en son, en couleurs et en mouvement

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Après Zelda la semaine dernière, c'est Dragon Ball, dans sa version animée, qui fêtait il y a quelques jours ses trente ans. Un hasard qui fait vraiment bien les choses puisque, comme pour Zelda la semaine dernière, j'étais justement en train de plancher sur un article à son sujet, et suis en train de revoir – et par certains aspects : redécouvrir – l'anime depuis quelques mois. Merci d'ailleurs à Madame Sinaeve, puisque c'est elle qui, dernièrement, a contracté une terrible addiction à Son Goku : toutes ces soirées à m'enfiler quatorze épisodes à la suite en me disant que je suis en retard sur The 100 ou Man Seeking Woman n'auront finalement pas été vaines.

Si Dragon Ball a considérablement influé sur mon imaginaire et si le manga, dans son ensemble, aura sans doute droit un jour à son passage dans la rubrique Mes livres à moi (et rien qu'à moi), j'ai en revanche toujours nourri un rapport assez ambigu au dessin-animé, pour cette excellente raison que je n'ai pas eu la possibilité de le suivre régulièrement à l'époque. Merci à Ségolène Royal, Familles de France et un peu aussi à mes parents : durant de nombreuses années, je n'ai tout simplement pas eu le droit de regarder le Club Dorothée et les dessin-animés japonais ; je n'ai vu de Dragon Ball (Z), au moment de sa première diffusion, que des morceaux d'arcs, le plus souvent en cachette, comblant les vides avec la version papier avant de lire celle-ci dans son intégralité. Je n'ai donc que très peu d'affect et de nostalgie lorsque je vois Goku et ses amis en couleurs et en mouvement. J'ai d'ailleurs souvent eu le sentiment d’être en décalage par rapport aux gens de ma génération, d'autant que si j'ai largement eu le temps de devenir une encyclopédie vivante de Dragon Ball depuis, je ne connais quasiment rien de ce qui passait dans les mêmes émissions à l'époque – Ranma, Lamu, Creamy et compagnie ont longtemps été pour moi de parfaits inconnus.

Le bon côté des choses (ou peut-être le mauvais : honnêtement, je ne saurais le dire), c'est que j'ai toujours eu sur Dragon Ball un regard plus mûr et critique ; plus global, également, puisque le manga était déjà quasiment terminé lorsque j'ai enfin pu en connaître tous les épisodes. Le mauvais côté des choses (ou peut-être le bon, honnêtement, je ne saurais le dire), c'est que j'ai souvent pu faire preuve d'une certaine dureté à propos de l'animé, ayant toujours considéré qu'il était intrinsèquement inférieur au manga papier pour cette seule raison que je préférais lire à regarder la télé. Or, s'il y a sans doute du vrai et si je ne crois pas qu'on puisse sérieusement trouver la série meilleure que les livres, l'intrinsèquement est tout de même très exagéré. Ne serait-ce que parce que, visuellement, Dragon Ball est une splendeur, aussi bien sur papier qu'à l'écran. Toutes les premières saisons, notamment, bénéficient d'arrière-plans magnifiques, aux couleurs pastels et aux accents d'aquarelles très prononcés (des choses que, bien entendu, je ne pouvais pas noter quand j'étais enfant). Même Dragon Ball Z, conçu par des équipes différentes et dont j'ai toujours pensé confusément qu'il marquait une chute de qualité technique, est extrêmement bien réalisé et animé, a fortiori lorsqu'on le compare à d'autres hits nippons de l'époque, bien plus cheaps en terme de production values.


Je pourrais continuer longtemps ainsi, en cumulant mes griefs les plus injustifiés aux idées reçues qu'on peut lire très régulièrement sur la (les) série(s) (par exemple, saviez-vous contrairement à ce que même certains fans pensent, il y a en réalité beaucoup plus d'épisodes fillers dans Dragon Ball que dans Dragon Ball Z ?). A la place, j'ai préféré ne garder que le meilleur de ces trente années de Goku en son, en couleurs et en mouvement, qui continuent encore aujourd'hui avec Dragon Ball Super (dont nous reparlerons dans le prochain Golbeur en séries). Trente ans, trente moments... le choix de la forme a été vite fait, et autrement plus facile que le choix du contenu tant les (à ce jour) 541 épisodes cumulés de DB, DBZ, DBGT et DBS ne manquent pas de séquences mémorables. Qui ne sont pas nécessairement les mêmes que dans les livres, comme souvent avec les (bonnes) adaptations.

A noter que si je précise à chaque fois les épisodes et leur équivalent en tomes, c'est surtout pour vous permettre d'éviter les spoilers si toutefois vous n'auriez pas connaissance des développements de l'intrigue  (oui, c'est encore possible en 2016). Dragon Ball étant inlassablement redécouvert par chaque génération depuis trente ans, il serait tout de même dommage de vous révéler que... enfin, bref.

30. Champion du monde, frère ! (DB - Arc 23e Tenkaichi Budokai, ép. 148 ; tome 17) J'ai longuement hésité avec la mort de Tortue Géniale, moment d'une intensité dramatique inversement proportionnelle à sa brièveté, et puis finalement... le sourire de Goku m'a vaincu. Et sa joie. Et son cri de victoire. Au terme d'un combat titanesque avec le rejeton de Piccolo Daimao, qui détruira entièrement le stade et ses environs, notre héros ne perd pas le nord et demande à l'inénarrable présentateur de vérifier si son adversaire est bien hors du ring. Le rire provoqué par cette stupéfiante demande (tout le monde a oublié qu'un tournoi avait lieu avant que l'affrontement ne dégénère) est immédiatement effacé par l'émotion qui submerge le spectateur quand il comprend qu'enfin, après avoir perdu deux finales consécutives, Son Goku a réalisé son rêve de devenir champion du monde d'arts martiaux. Si les épisodes précédents avaient pu être un peu fatigants par instants, la fin était logique, sobre, parfaite. Sauf qu'en fait, les choses ne faisaient que commencer.

Ah oui au fait : les dessins de la fin de DB et du début de DBZ sont vraiment très moches.

29. Le Meilleur met de l'univers (DBS - Arc Résurrection de F*, ép. 16) J'ai beaucoup hésité à inclure Dragon Ball Super dans cette liste, d'autant que je suis convaincu que son meilleur reste à venir, mais en attendant mieux, il fallait tout de même rendre hommage à cet épisode d'une remarquable drôlerie dans lequel Vegeta tente de convaincre ce gourmand de Whis de l'entraîner. Pour ce faire, le Prince des Saiyajins, pas franchement réputé pour être un bon vivant, doit trouver le meilleur met de l'univers. La suite se passe de commentaires...



28. Vegeta, ce grand diplomate (DBZ - Arc Buu, ép. 285 ; tome 42) Si Vegeta peut prétendre au titre de personnage le plus populaire de la série, c'est sans doute parce qu'il est un modèle d'évolution subtile et intelligente, jamais brutale comme chez d'autres rivaux de Goku destinés à devenir ses alliés. Vegeta s'adoucit, mais ne ramollit pas, et reste égal à lui-même jusqu'à la toute fin de DBZ (et même, encore, les dans les différents spin-off), comme en témoigne ce moment totalement WTF? où il essaie de convaincre les Terriens de participer à un immense Genki Dama... en des termes pas super super stimulants : "Vous ne voyez pas qu'on essaie de vous sauver, abrutis ! C'est votre planète ! Pourquoi on devrait faire le travail à votre place ? [...] Arrêtez de poser des questions et levez vos mains au ciel le ciel, c'est un ordre !" Bizarrement, ça ne va pas fonctionner très bien.

27. Putain mais tue-le, bordel !!! (DBZ - Arc Freezer, ép. 104 ; tome 28) Après quasiment quatre heures de combat (en épisodes cumulés), des morts à n'en plus finir, des transformations en tout genre, deux cents flashbacks et beaucoup, beaucoup de pauses clopes causette... Son Goku vient enfin à bout de Freezer. Ou pas. Contre toute attente et alors que celui-ci l'implore de le sauver, il consent à lui donner un peu d'énergie pour qu'il puisse quitter la planète Namek sur le point d'exploser. Même quelqu'un n'ayant jamais vu la série peut deviner la suite, mais ce n'est pas le plus important. Cet épisode est surtout tout à fait symptomatique du tempérament de Goku. Lorsqu'il est lui-même, il a tellement foi en l'être humain (ou alien) qu'il se refuse à mettre le coup de grâce, à la manière dont son homologue américain Superman. Lorsqu'il est ultra-vénère, son sang de Saiyajin prend le dessus et... il refuse de mettre le coup de grâce, frappé par un singulier complexe de supériorité lui donnant envie de faire durer plaisir. Dans les deux cas, ce ne sera jamais sans conséquences. Au final, le guerrier ultime aura paradoxalement tué bien peu de méchants ces trente dernières années. Et plus souvent dans des O.A.V. non canons que dans une série où il en convertit la plupart aux bienfaits de la Paix.

Même Freezer hallucine de la connerie du mec !

26. Fuuuuuusio... euh, non, peut-être pas en fait. (DBZ - Arc Buu, ép. 268 ; tome 42) Sans aucun doute le ratio temps d'écran/culte le plus élevé de la série. Constatant qu'il n'a plus personne avec qui fusionner pour affronter Buu, Son Goku envisage de le faire avec... Mr Satan. Il renonce aussitôt, craignant de devenir encore moins fort. Mais ces quelques secondes suffirent à créer un buzz tel que "Gotan" finira même par apparaître dans certains jeux vidéo inspirés de la série.

25. "Bien travailler, bien étudier, bien manger et bien se reposer." (DB - Arc 21e Tenkaichi Budokai, ép. 14-19 ; tome 3) Pas vraiment un passage précis, soit, mais une addition de petits moments qui, mis bout à bout, constituent l'un des mini-arcs les plus cools et insouciants de la série. L'entraînement de Tortue Géniale, mine de rien, va avoir un énorme impact aussi bien sur les spectateurs que sur l'intrigue. Très drôle, en même temps que chargé d'une morale vertueuse renforçant l'aspect décalé du vieux maître, il servira de matrice à toutes les chapitres d'entraînement de la série à venir. Ceux-ci suivront un même axiome voulant que la volonté, l'effort mais aussi le savoir soient plus importants que l'enseignement des techniques guerrières. Même dans Dragon Ball Z, lorsque les combats seront devenus omniprésents, Toriyama comme les superviseurs du show ne transigeront jamais avec ce credo que l'on retrouve bien évidemment à l'identique dans Dragon Ball Super, où le principal enseignement de Whis à Goku et Vegeta consistera à leur demander de... changer les draps du Dieu de la destruction.

24. Bon appétit, bien sûr ! (DB - Arc Piccolo Diamao, ép. 108 ; tome 12) Yarijobé n'est malheureusement pas un personnage que l'on voit souvent dans la série (quoique toujours plus que dans le manga, où il devient bien vite figurant), mais c'est certainement l'un des plus drôles et sympathiques, avec son allure bonhomme, sa mine renfrognée, son obsession pour la bouffe et son rejet farouche de tout effort physique (alors qu'il est plutôt costaud). Dans l'une de ses premières apparitions, il règle ainsi son compte à Cymbale en deux temps trois mouvements avant de... le faire cuire, et carrément se régaler, sous le regard interloqué d'un Goku pourtant jamais le dernier quand il s'agit d'avaler tout et n'importe quoi.


23. See You on the Other Side, Bro! (DBGT - Arc Li Shenron, ép. 64) Souvent critiqué (à juste titre), largement déconsidéré par les fans purs et durs, Dragon Ball GT n'en recèle pas moins quelques bons moments et une ou deux idées pas piquées des vers – notamment à son tout début et à sa toute fin. Celle-ci est d'ailleurs, avouons-le, bien plus jolie et poétique que celle de DBZ. Plus morale, également, puisque c'est le seul passage de toute la saga où Goku et ses amis sont réellement confrontés aux conséquences de leurs actes (en l'occurrence l'usage intensif des dragon balls au moindre pet de travers). Au terme d'un énième combat sans pitié, Son Goku accepte de quitter ce monde afin de ramener une dernière fois ses amis à la vie, et, après avoir fusionné avec les boules de cristal qui ont fait de lui le héros que l'on connaît, part pour un dernier tour d'honneur dans une jolie séquence nostalgie.

22. Kamehamehaaaaaaaa (DB - Arc premier, ép. 8 ; tome 2) Toutes les premières fois de Dragon Ball auraient potentiellement pu être sélectionnées ici tant elles sont susceptibles de provoquer à chaque spectateur d'intenses bouffées de nostalgie. Les premières apparitions du nuage supersonique, de Shenron, de Maître Kaïoh sont toutes des moments fondateurs qui ont marqué l'imaginaire de milliers de gosses... mais aucune ne peut sérieusement rivaliser avec le tout premier kamehahameha, réalisé par son créateur en mode body-building. C'est puissant, c'est impressionnant, ça sort de nulle part... et ça peut même faire office de gigantesque extincteur.


21. Super Namek ! (DBZ - Arc Cell, ép. 148-151 ; tome 31) Les différentes séries contiennent quelques combats mémorables, mais il en est peu qui tiennent la comparaison avec celui-ci en terme de violence et d'intensité dramatique. Quand j'étais plus jeune, ce n'étaient pas forcément les scènes de baston qui m'intéressaient le plus (ici comme ailleurs) : j'ai appris à apprécier le talent de chorégraphe de Toriyama et des développeurs de la série sur le tard. Mais même à l'époque, celui-ci m'a marqué par sa dureté, son côté sans issue et sa conclusion pour le moins ironique. Il n'est pourtant pas le plus long de la série (loin de là), et ne met en scène ni Goku, ni Vegeta, ni même Gohan. Il s'agit – les connaisseurs l'auront déjà compris – de ce duel ultra-brutal opposant Piccolo post-fusion-avec-Kami à un C-17 plus cruel et amoral que jamais. A l'excellence de ces deux épisodes et demi s'ajoute aussi, pour tous les fans, un petit facteur symbolique supplémentaire : c'est le chant du cygne d'un des meilleurs personnages de la galaxie Dragon Ball (le préféré de l'auteur, soit dit en passant), qui parvenu à ses limites se convertira par la suite en sage et même en mentor de la prochaine génération.

20. Yamcha la lose (récompense pour l'ensemble de son œuvre) On l'aime bien, Yamcha. Il est sympa et plutôt attachant. Mais il faut bien dire ce qui est, ce mec un loser absolu. Le gars qui ne gagne que deux combats dans toute la série, chaque fois aidé par des circonstances extérieures (Goku qui crève la dalle ou Krilin qui trouve une idée géniale pour contrer l'homme invisible). Le reste du temps, Yamcha est toujours en première ligne pour se faire sadiser par tout ce que le monde de Toriyama compte de méchants, et même parfois par des gentils, comme lors de ses multiples – et infructueuses – participations au championnat du monde d'arts martiaux : éliminé trois fois en quarts de finale, dont deux fois par le futur champion et une fois par... Dieu en personne. Et lorsqu'il est supposé être le plus fort de la bande, comme au moment de l'arrivé sur Terre de Nappa et Vegeta, il trouve quand même le moyen de mourir comme une merde sans même avoir le temps de combattre. Quand ça veut pas, ça veut pas.


19. Son Gohan, premier du nom (DB - Arc Baba la voyante, ép. 75 ; tome 9) S'il s'était agi de sélectionner les meilleurs moments du manga, celui-ci aurait sans doute été placé un peu plus haut tant elle est adorable, cette séquence où Goku réalise que le mystérieux adversaire en train de lui mettre la misère n'est autre que son défunt grand-père, avant de fondre en larmes dans ses bras. Malheureusement, elle est un peu moins réussie dans la version animée, l'identité de Son Gohan étant assez vite éventée. Elle n'en reste pas moins très réussie, d'autant qu'elle intervient au moment où les scènes montrant Son Goku comme un enfant normal deviennent de plus en plus rares.

18. Fuuuuuuuuuuuuu..... sion ! (DBZ - Arc Buu, ép. 251 ; tome 40) Le dernier arc de la saga en version papier est un véritable festival de n'importe quoi dans lequel Toriyama, un peu contraint et forcé de continuer jusqu'au tome 42, décide de casser ses jouets en écrivant quelques unes de ses pages les plus barrées et ouvertement "meta" – notamment toutes celles dédiées à Gotenks, de loin le personnage le plus abruti de toute la série. Aussi incroyable que cela puisse paraître, la version télé (qui dans les dernières années, c'est vrai, entretenait bien plus l'aspect comédie) réussit à faire encore plus con et poilant. Déjà fort mal traité sur le papier, le pauvre Piccolo est purement et simplement ridiculisé du début à la fin de l'entraînement de Trunks et Goten. C'est peu dire qu'il ne méritait pas ça.


Je crois bien que c'est encore plus barré avec les affreuses voix US...

17. Celui qui n'a jamais été seul, au moins une fois dans sa viiiiiiie (DB - Arc 22e Tenkaichi Budokai, ép. 89 ; tome 10) Le second tournoi de la série est certainement le plus réussi et le plus mémorable ; chacun de ses concurrents ou presque est (amené à être) un des héros de la série, chacun de ses matches est, pour une raison ou pour une autre, un véritable sommet de l'écriture toriyamesque. Si celui-ci est le plus court et le moins violent, il n'en fait pas pour autant exception à la règle en entrant dans la catégorie de ces combats blagues qui deviendront de plus en plus rare par la suite. Pour ceux qui l'auraient oublié (les fous), Homme-garou (c'est son nom) vient se venger de Jackie Choun qui, en détruisant la Lune, l'empêche désormais de se changer une fois par mois en être humain pour aller draguer les filles. La suite appartient à l'Histoire avec un grand H.

"J'en peux plus qu'on me confonde avec ce chanteur de merde !"

16. Un poing c'est tout (DB - Arc Piccolo Daimao, ép. 122 ; tome 14) Si elle est sans doute l'un des chapitres les plus réussis de tout le manga, la saga Piccolo Diamao n'a malheureusement pas bénéficié du même soin dans sa version télévisée (comme d'ailleurs toute la fin de Dragon Ball). Pas bien rythmée, avec une grosse perte au niveau visuel et beaucoup trop de fillers, elle s'en sort malgré tout avec les honneurs pour l'intensité de son combat final et sa fin spectaculaire. Le moins qu'on puisse dire est que quand Goku se décide enfin à tuer un méchant, il n'y va pas de main morte.

15. Funeral for a friend (DBZ - Arc Freezer, ép. 86 ; tome 26) L'un des tropes les plus bassinant de DBZ est assurément l'attente sans cesse renouvelée de Goku, toujours indisposé, malade, en dèche de senzus – on en passe et des meilleures. Pendant ce temps, ses amis servent de sparing partners aux méchants et se font massacrer les uns après les autres, certes de manière souvent inventive – mais tout de même. Le cas de Vegeta est cependant assez particulier, puisqu'à cette époque, il est encore un véritable antagoniste, simple allié de circonstance qui se retrouve à communier dans l'agonie avec un type qu'il aurait probablement tenté d'assassiner s'il avait été en état de le faire. Une fois son dernier souffle rendu a lieu cette scène qui reste l'une des plus surréalistes de la série, durant laquelle le héros prend le temps d'enterrer dignement son ennemi avant d'aller le venger comme s'il était son meilleur pote. Bon par contre, le gentil Dendé dont le cadavre pourri cinq cents mètres plus loin, tout de le monde s'en branle.

14. Ten Shin Han, cet enfoiré très sympa (DB - Arc 22e Tenkaichi Budokai, ép. 88 ; tome 10) De tous les ennemis que Goku s'est converti en amis, Ten Shin Han est certainement celui qui aura subi la mue la plus soudaine et la moins crédible. Quelques épisodes auparavant, il est encore l'un des plus odieux connards à s'être invités dans la série, d'une méchanceté et d'un sadisme tellement hallucinants qu'ils auront traumatisé mon enfance – bien plus que les exactions d'un Vegeta ou de ce néo-nazi de Freezer. Et bien évidemment, c'est Yamcha qui le premier en fera les frais, dans une scène très courte mais particulièrement choquante qui restera d'ailleurs longtemps l'une des plus violentes de la série. Quand on pense qu'après ça, Ten Shin Han va devenir le mec le plus calme du monde, celui qui ne fait jamais chier personne et vit pépère en ménage à trois avec Chaozu et Lunch, on a du mal à le croire.


13. Commando Ginyû, pour vous servir (DBZ - Arc Namek, ép. 61 ; tome 23) Une fois n'est pas coutume, une scène bien plus drôle dans l'animé que dans le manga. La chorégraphie introductive du terrifiant commando (principalement composé de mecs plus grotesques les uns que les autres) est un truc qui n'a pas de prix et ne se décrit pas vraiment. A l'époque, bien entendu, on ignore que l'on entre dans l'un des chapitres les plus longs et pénibles de la série, en particulier sur la fin, puisque les scénaristes de la version télé, d'abord stimulés par la loufoquerie de ces personnages (ils pousseront encore plus loin que Toriyama la parodie des séries dites "sentai"), les useront jusqu'à la corde pour donner un peu de légèreté au combat contre Freezer. Mais pour le moment, ils sont juste drôles. Très, très drôles.



12. Krilin passe une très mauvaise journée (DBZ - Arc Freezer, ép. 78-79 ; tome 25) Si la violence est omniprésente dans DBZ, où les membres arrachés et les décapitations sont légions, les scènes de sadisme pur y sont plus rares et par conséquent beaucoup plus marquantes. Déjà bien moche dans le manga, celle durant laquelle Freezer s'amuse à faire danser Krilin au bout de sa corne donne le sentiment d'être d'autant plus interminable que ce supplice gratuit procure de toute évidence un grand plaisir à celui qui le perpétue. Nombreux sont ceux qui se sont d'ailleurs étonnés, en revoyant la scène à l'âge adulte, de constater que ce n'était pas si long – ni gore – que dans leurs souvenirs d'enfants. Finalement, Ségolène Royal n'avait peut-être pas complètement tort.

11. Où sont passées les boules ??? (DB - Arc premier, ép. 2 ; tome 1) Faire dans l'humour grivois et/ou scato sans jamais sombrer dans la vulgarité n'est pas donné à tout le monde. Akira Toriyama, d'ailleurs, n'a pas réussi à tous les coups – loin de là. Mais cet épisode, qui introduit le concept désormais culte de "faire pan pan", est pour sa part une petite merveille d'humour régressif introduisant qui plus est beaucoup mieux que dans le pilote le personnage – et la vision du monde – du gentil petit Son Goku. On préfèrera largement ça aux moments beaucoup plus embarrassants où l'auteur, sous prétexte de potacherie, multipliera les blagues misogynes et homophobes, allant même jusqu'à placer à plusieurs reprises des mots comme "tarlouze" et autres "tapette" dans la bouche de notre ami Krilin.

10. Krilin aurait vraiment mieux fait de rester au lit ce matin (DBZ - Arc Freezer, ép. 95 ; tome 27) A peine quelques heures (mais presque vingt épisodes) après avoir servi de yoyo, punching ball ou sex-toy (on ne sait pas trop) à cette ordure de Freezer, le pauvre Krilin remet ça au cours d'une des scènes les plus glaçantes de toute la série. Une poignée de secondes seulement mais une horreur absolue dans le regard des autres personnages, vous donnant une désagréable impression d’Éternité. Pauvre, pauvre Krilin... réduit à l'état de victime expiatoire tel un vulgaire Yamcha. Un rôle qui lui va tellement comme un gant que celui qui fut le premier de nos héros à trouver la mort deviendra par la suite le recordman absolu du trépas dans l'univers de Dragon Ball (quatre fois en tout), à tel point que désormais, dans DB Super, même quand il disparaît pour aller aux toilettes on a un peu peur pour lui.


9. Wait... What? (DB - Arc 21e Tenkaichi Budokai, ép. 24 ; tome 4) Chronologiquement, le match du championnat du monde d'arts martiaux opposant Krilin à son maître (grimé en Jackie Choun) est le tout premier où l'on verra apparaître du sang à l'écran (et également le dernier avant un bon moment). Mais ce qui le rend mémorable, c'est bien évidemment cette séquence hilarante durant laquelle, réalisant qu'ils combattent beaucoup trop vite pour les yeux des spectateurs, les deux protagonistes décident de rejouer la dernière séquence au ralenti – sous les applaudissements d'une foule en délire. Le genre de truc qui se fera de plus en plus rare par la suite, lorsque les duels se feront à la vie à la mort et que la puissance en déterminera les issues au détriment de l'imagination et de la stratégie.

8. Supaaaasayajin Mothafuckaaaaaa!!!! (DBZ - Arc Freezer, ép. 95-96 ; tome 27) Enfin ! Après des épisodes et des épisodes de tergiversations, de baratin, de "je suis le Super Saiyajin", "oh bah non en fait", "oh cette fois sûr", "ah bah non tu vois c'est moi"... et on en passe... ENFIN, Son Goku se transforme-t-il. Une scène qui pourra sembler assez anodine avec le recul, et qui doit surtout son statut mythique au fait qu'on l'aura attendue longtemps. Mais genre : vraiment trèèèèèès longtemps. Presque un an s'est écoulé entre les premières mention et apparition du Super Saiyajin. A l'époque, même pour ceux qui comme moi ne regardent que sporadiquement et en cachette, c'est LE sujet de conversation numéro 1 de toutes les cours de récré de France. Et si l'identité du fameux guerrier légendaire ne fait guère de doute, personne n'a en revanche la moindre idée de ce à quoi il va ressembler (aaaaah, les joies des temps pré-Internet). Il est probable que les gamins d'aujourd'hui arrondissent les yeux en voyant l'épisode, mais on parle bien d'une des scènes de dessin-animé les plus évènementielles de l'histoire du genre – si ce n'est LA. Aujourd'hui encore, ce moment reste à part dans l'esprit des fans. Pour son côté paroxystique autant que pour la nostalgie d'une époque où la série n'avait pas encore totalement sombré dans la surenchère, et où cette transformation avait quelque chose de parfaitement exceptionnel – unique, même.


7. Go Ninja, Go! (DB - Arc Ruban Rouge, ép. 37-39 ; tomes 5-6) Dragon Ball-sans-Z est parcouru de combats absurdes, baroques ou désopilants ; celui opposant Son Goku au terrifiant (enfin... sur le papier) Sergent Murasaki est assurément l'un des plus réussis du genre, tant dans sa scénarisation que dans ses dialogues pour la plupart tordants. Comme tous les sbires de l'Armée du Ruban Rouge, Murasaki est un personnage présenté comme affreux, cruel et sans pitié... qui s'avèrera finalement très faible et pas franchement dangereux. Mais à la différence de ses collègues, il a parfaitement conscience d'être surclassé par Son Goku, et se lance ainsi dans une partie de cache-cache (au sens littéral du terme) qu'il espère sans fin. Cela ne dure finalement que deux petits épisodes, mais on a le sentiment qu'ils pourraient y passer des semaines tant le "ninja violet" (comme on l'appelait de mon temps où l'on n'avait que la VF) déborde d'excellentes idées pour ne surtout pas se battre. Même en connaissant ces épisodes par cœur, ils restent un vrai régal.

6. Gohan, héros malgré lui (DBZ - Arc Cell, ép. 190-191 ; tome 35) Le point commun avec le combat entre Goku et Piccolo Daimao saute aux yeux : écrit lui aussi, dans un premier temps, comme une conclusion à la série, le duel Cell/Gohan met le point final aux atermoiements psychologique du véritable héros de DBZ, qui libère enfin sa véritable puissance et sauve le monde – là encore, comme son père au même âge. Un livre entier ne suffirait sans doute pas à analyser la figure versatile et torturée de Son Gohan, ce guerrier surpuissant qui déteste la violence, cet enfant surprotégé dans ses premières années qui vivra par la suite une version distordue et outrancière de l'enfance sauvage de son père, écrasé de responsabilités et hanté par la mort quasiment dès qu'il aura appris à parler. Si la fin de ce duel est aussi forte pour le spectateur, c'est parce que Gohan plus qu'aucun personnage de la série aura su le plonger dans une profonde empathie. On ne pouvait pas s'identifier à Goku, ce gamin pas tout à fait humain, pourvu d'une queue de singe et d'aspirations terre-à-terre (voire simplistes). Gohan, en revanche, est un adolescent presque comme les autres, qui rêve à autre chose et souffre explicitement du mode de vie imposé tant par les circonstances que par son père. On peut en vouloir un peu à la série d'avoir par moment involontairement amoindri cet aspect, en le faisant notamment se battre beaucoup plus souvent et de manière beaucoup plus autonome que dans le manga. On peut tout autant en vouloir à Toriyama de l'avoir ramené à son point de départ dans la suite de son œuvre, faisant de nouveau de Gohan une victime de sa puissance plus qu'il n'en tire profit, ne la libérant que de manière intermittente et souvent vaine. Il n'empêche que ces deux épisodes poignants constituent l'apothéose de Dragon Ball Z, selon un avis général qu'une fois n'est pas coutume, je partage.


5. Pervers pépère (DB - Arc premier, épisode 6 ; tome 1) Cet épisode (entier – la première saison de DB ne contient quasiment que des stand alone) aurait pu être placé en première position ou en dernière, voire ne pas apparaître du tout. Il symbolise en un sens le meilleur et le pire de la première période de la série, le meilleur étant un humour à se rouler par terre, le pire étant un fond extrêmement ambigu et perturbant (a fortiori quand on est gosse). Résumons : Yamcha veut dérober les dragon balls, mais il a peur des filles (donc de Bulma) et demande ainsi à Plume de se transformer en Son Goku pour accéder au camping-car de nos héros. Pendant ce temps Oolong, toujours à la recherche du meilleur moyen d'abuser de Bulma, drogue ses amis (oui oui), afin de pouvoir la tripoter dans son sommeil. Attendez, quoi ? Ce serait pas un peu assimilable à du viol, ça ? Mais non, voyons ! Car comme toujours avec Toriyama, la morale est sauve et le violeur en puissance puni (mais jamais condamné et toujours sympathique). Le faux Goku surprend Oolong, qui du coup se transforme en Bulma pour l'entraîner à l'écart. Yamcha en profite pour pénétrer dans le camping-car et Yamcha étant ce qu'il est, on devine déjà que cela va très mal se finir pour lui : il attrape à pleines mains ce qu'il croit être les boules de cristal et s'avère en fait être... les seins de Bulma. Une histoire tout à fait saine, surtout quand vous la voyez à l'âge de six ans.


4. Mon père, ce zéro (DBZ - Arc Cell, ép. 182 ; tome 34) Son Gohan possède une particularité quasi unique dans la série, qui le place naturellement en marge de tous les autres protagonistes : il a des parents. Chi Chi, on l'oublie souvent, et bien entendu Piccolo. Non que Son Goku n'aime pas son fils, mais ses innombrables absences (parfois choisies, de manière assez irresponsable du point de vue paternel) ont clairement créé un vide que le Namek, d'abord hostile, a peu à peu comblé au fil des années. Au point qu'au moment du combat "final", Gohan souhaite porter son dogi à lui plutôt que celui de son véritable père. Si la situation ne pose la plupart du temps aucun problème, elle aura rarement été si exacerbée que dans cette scène très crue où l'ancien Démon balance enfin ce qu'il a sur le cœur à ce "père pour qui la loyauté au combat est plus importante que la vie de son propre fils". Ce n'est pas réellement un scoop, mais jamais la réalité de la faillite de Goku en tant que parent n'avait été établie de manière si explicite. Goku lui-même, certes pas le mec le plus éveillé du monde, semble réaliser quelque chose au moment où son plus ancien rival le prend à partie. L'ironie est évidemment que dans ce conflit qui oppose les deux amis (intervenir ou pas pendant que Gohan se fait éclater par Cell), la suite lui donnera néanmoins raison. Mais le temps de ce dialogue étonnamment long par rapport aux standards de la série, on aura tous voulu avoir Picccccccolo-san comme papa.

3. Tout vient à poings... (DBZ - Arc Buu, ép. 228-233 ; tomes 38-39) Le premier (et jusqu'alors : seul) affrontement entre Son Goku et Vegeta, pour n'en avoir pas moins marqué la série de son empreinte, avait malgré tout un côté un peu frustrant. Pour Vegeta, qui n'avait pas pu le terminer et avait même dû subir l'humiliation de fuir la queue de singe entre jambes, comme pour le spectateur un peu interloqué par le côté coitus interruptus de l'ensemble, continuellement perturbé par des personnages extérieurs ou des digressions pas toujours bien maîtrisées. Alors avant de conclure, il était plus que nécessaire de nous donner, à nous ainsi qu'à Vegeta, le face à face attendu depuis pas moins de six longues années. On passera sur le prétexte tout pourri de cet affrontement pour saluer ce qui restera sans doute, du strict point de vue esthétique, comme le combat le plus beau et spectaculaire de toute l'histoire de la série. Lequel, ironiquement, se terminera lui aussi en eau de boudin – mais du fait de Vegeta, cette fois-ci.


2. Tao Paï Paï, Aîe aïe aïe (DB - Arc Ruban Rouge, ép. 60 ; tome 8) C'est peut-être le combat le plus essentiel et fondateur de toute la galaxie Dragon Ball. Il est pourtant loin d'être le plus long, ni le plus novateur dans sa mise en scène (même s'il recèle le tout premier "contre Kamehameha"). Mais c'est assurément le moment après lequel Dragon Ball, encore jeune, ne sera plus jamais la même. Premier combat à mort, cette rencontre tout à fait fortuite avec Tao Paï Paï fera également découvrir à Goku le concept de dommage collatéral (Bola, le père d'Upa, exécuté de manière particulièrement choquante) et peut être vu comme le premier véritable dark turn d'une série qui en aura beaucoup d'autres par la suite. Son Goku fini d'ailleurs par perdre, ce qui ne lui était jamais arrivé auparavant (toutes ses précédentes défaites étaient uniquement circonstancielles). Pour ne pas dire qu'il se fait surclasser, comprenant enfin ce que Tortue Géniale lui répète depuis le début de la série (on rencontre toujours plus fort que soi) et entrant dans une rage que l'on ne reverra plus avant très longtemps dans Dragon Ball. Brutalement, le jeune garçon fait l'expérience du monde des adultes, qui n'ont pas tous peur, qui ne sont pas tous loyaux sur le champ de bataille, qui ne connaissent pas tous le mot scrupules. Le deuxième round, quelques épisodes plus tard, ne tiendra en revanche pas toutes les promesses de cette première mémorable rencontre.


1. "Excuse-moi, Son Gohan" (DBZ - Arc Cell, ép. 190 ; tome 35) Sans doute parce qu'il est le personnage le plus austère et introverti de la série, chaque larme de Vegeta a une capacité hors-normes à en provoquer d'autres chez le spectateur/lecteur. Le Prince des Saiyajins, tout orgueilleux qu'il soit, est d'ailleurs de loin celui des héros adultes à pleurer le plus souvent, dans chaque arc le mettant en scène, généralement de frustration, d'impuissance et/ou d'orgueil blessé. Dans le chapitre consacré à Cell, il va encore plus loin, s'excusant auprès du fils de son pire ennemi lorsqu'il réalise qu'il est devenu un poids mort, incapable de participer à la bataille qui se déroule sous ses yeux. Un moment rendu d'autant plus intense qu'il survient juste après la mort soudaine de son propre rejeton, Trunks, qu'il n'a jamais explicitement considéré comme tel et qu'il reconnaît en quelque sorte par la même occasion. Là encore, on sent plus que jamais que Toriyama avait conçu ces épisodes pour être les derniers de sa saga. Son personnage le plus charismatique devait finir ainsi : rendu à l'impuissance et reconnaissant qu'il n'était ni le plus fort, ni le plus dangereux un simple père de famille enragé par le deuil. La suite a malheureusement rendu cela assez caduque (d'autant que Vegeta redeviendra par la suite clairement plus fort que Gohan), mais la scène reste malgré tout la plus surprenante et émouvante de la série.


BONUS : S'il y a un domaine dans lequel toutes les séries Dragon Ball auront été inattaquables, c'est bien celui de leurs musiques. Tantôt épiques et tantôt mélancoliques, illustrant toujours à la perfection ce qui se passe à l'écran, elles auront de surcroît été agrémentées de génériques de débuts et de fin plus efficaces les uns que les autres. Le premier thème final de DBZ, que j'ai découvert il y a finalement peu de temps, est cependant assez particulier : probablement le titre pop au texte le plus bizarre que j'aie jamais entendu. Trois minutes trente sous acides, un mystérieux Zenkaï Power et une galaxie "qui étincelle comme une douche de pop-corn" (???)... pas de doute, nous sommes bien au Japon.


30 commentaires:

  1. Super article ! Je rejoins pas mal de tes propositions, auxquelles j'ajouterais quelques petites choses. Déjà le moment où Gohan pète un cable face à Cell je le mets bien plus haut, mais comme tu dis c'est assez consensuel. Ensuite, sur ton épisode au top, j'aadore moi-aussi ces moments avec Vegeta, mais j'ai été davantage marqué par un passage de la saga Buu où Vegeta s'est laissé "ensorceler" par Babidi pour enfin se mesurer à Goku. Et le moment où on se rend compte qu'il n'est pas manipulé, qu'il veut se battre contre Goku et qu'il va jusqu'à neutraliser son propre fils qui essaye de l'en empêcher... Ca c'est un moment très fort et très caractéristique de pourquoi Vegeta est le meilleur personnage de la série. Toujours sur Vegeta, j'aime beaucoup sa première apparition et le combat qui s'ensuit, mais j'aime encore plus le moment où Goku tombe malade face à C-19. Tout le monde pense que la Terre est condamnée, mais non ! Vegeta arrive au sommet de son arrogance, se transforme en super saiyan, fait de la pâtée pour chien avec le cyborg et tout le monde est sur le cul. Jouissance quasi-équivalente à Gohan vs Cell.

    Tu me fais quand même penser que je devrais relire tout ça, et regarder Dragon Ball Super, qui a l'air assez sympathique.

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    1. Gohan/Cell, j'aurais pu mettre ça plus haut, en effet, mais ça semblait un choix tellement évident que, un peu comme la transformation en Super Saiyajin ou Piccolo/C-17, je l'ai peut-être inconsciemment pénalisé (d'ailleurs dans la première liste, c'était encore plus bas).

      Concernant Vegeta/Babidi, ça y est sans y être, puisque j'ai tout de même placé le combat qui s'ensuit dans le top 3. Mais c'est vrai que c'est plus son esthétique que son intensité dramatique que j'en retiens. Je crois que j'ai du mal à prendre au sérieux tout ce qui passe dans l'arc Buu. C'est tellement outrancier, la plupart du temps... je n'y ai même pas pensé. Le seul moment vraiment dramatique que j'aurais pu mettre (et aurais sûrement si ç'avait été un top 40-50), c'est le combat de Videl contre Spopovitch, qui m'avait vraiment choqué à l'époque (le fait que Videl soit une des rares guerrières de la série - ainsi qu'un des rares personnages de vrais gentils introduit depuis Trunks - joue pas mal, je pense). Mais je l'ai écarté car c'était au final une variante de Yamcha/Ten Shin Han ou Krilin/Freezer (un des personnages les plus sympathiques victime d'acharnement sadique gratuit).

      Après j'aurais pu faire 30 moments rien qu'avec Vegeta ^^ Aussi bien tragiques que comiques, parce que Vegeta qui porte une chemise rose avec inscrit "bad man" dans le dos, c'est quand même quelque chose :D

      Dragon Ball Super, moi, je trouve ça assez chouette (de plus en plus au fil des épisodes). Ce n'est pas le Pérou mais c'est clair que ça ne méritait pas l'acharnement critique auquel on assiste quasiment depuis le premier épisode.

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  2. En fait pour les 10 ans du Golb tu as décidé d'écrire tous les articles dont tes lecteurs rêvent depuis des années c'est ça? :-)

    Bon maintenant, je vais lire le top car j'en suis resté à l'intro ;-)

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    1. Ou peut-être tout simplement les articles que j'ai envie d'écrire au fond de moi depuis des années sans trouver le temps ou le courage de m'y mettre ;-)

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  3. Eh bien, quel article.
    Il m’aura fallu une grande concentration pour le lire bien dans l’ordre sans me ruer pour voir ce que tu avais placé en numéro 1… Mais j’ai été bien sage. Et c’est marrant, le numéro 1 que tu choisis, je n’y aurais pas pensé, j’aurais pensé à ce qui, en y réfléchissant bien, est la scne symétrique à celle – ci : Vegeta se sacrifiant face à Buu dans l’espour, cette fois – ci, de sauver son fils.
    Et par rapport au combat contre C19 dont parle Joris, le flashback sur la première transformation de Vegeta, la description de la colère qu’il finit par puiser dans sa frustration et son orgueil blessé… Ca aussi c’est un moment très fort.
    Mas clairement ta liste est à la fois logique et très maline en ce sens qu’elle alterne les moments badass, les moments émouvants, et les moments traumatisants. Bien joué mon ami.

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    1. En même temps je n'avais pas tellement choix, parce que prendre Dragon Ball dans son ensemble, c'était forcément parler de séries très différentes les unes des autres (même si les cassures ne sont pas dans une série à l'autre, mais en cours d'arcs).

      Pour Vegeta j'ai déjà répondu plus haut à JORIS, mais j'ajouterai qu'il y a sans doute une petit côté générationnel également. Je me suis moins passionné pour la fin de DBZ (même si je ne fais pas partie de ceux qui la renient), je commençais à me désintéresser un petit peu, déjà. Pour l'essentiel sur les personnages étaient déjà passé (d'ailleurs, la scène que je place en numéro 1 est déjà un peu le remake de la scène que j'ai placée en numéro 15)

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    2. Oh là, j'ai tapé avec des moufles, moi ^^

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  4. Maintenant que j'ai lu ce très bon article juste 2 ou 3 remarques :

    - ça manque de Trunks!
    - tu es sûr pour le genki dama et Vegeta? ça ne m'a pas marqué (moins que la résolution du truc que je ne vais pas spoiler)
    - pour le commando Ginyu je suis presque sûr que l'extrait vient de DBZ Kai (la version restaurée) et qu'il n'y a pas vraiment la chanson dans la version originale
    - il n'y a qu'un épisode avec Tao Pai Pai??? tu as raison, c'est vraiment fondamental car dans mon souvenir c'était un long combat mythique
    - j'aurais bien mis l'ensemble du combat de la Z team contre Nappa qui a un côté tragédie vraiment plus marqué à mon avis que d'autres moments que tu as choisi

    voilà c'est tout :-)

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    1. Alors...

      - Trunks aurait dû y être, sauf que j'ai trouvé son apparition dans la série beaucoup moins forte, surprenante et beaucoup plus diluée que dans le manga. Du coup, je l'ai viré.

      - je suis sûr pour Vegeta le diplomate, oui ;-)

      - tu as tout à fait raison pour Ginyû. Ceci dit, la chanson existait avant DBZ Kai, je crois même qu'elle est sortie en single à l'époque tant le commando était devenu populaire auprès des fans.

      - le premier combat contre TPP ne dure qu'un épisode, oui (et même : que quelques minutes). Le second est un peu plus long.

      - j'y ai pensé mais je ne voulais pas qu'il n'y ait non plus QUE des moments dramatiques. J'ai gardé LA mort de personnage la plus choquante de la série, du coup.

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  5. "son homologue américain Superman" --> mais ça va pas de dire des trucs comme ça?! :D

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  6. Il a raison Elsim, pour Trunks. C'est un peu vexant :(

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    1. Faut pas le prendre personnellement ;-)

      Et puis Trunks adulte n'apparaît finalement pas tant que ça sur l'ensemble de la série...

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  7. A part ça tu as beau dire que le DA est chouette (c'est vrai)le premier truc que j'ai vu dans ta liste, c'est qu'elle ne contenait aucun moment qui n'est pas dans le manga ;)

    Et ne me parle pas de cette bouse de DB GT...

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    1. C'est vrai.

      Je me suis également aperçu après coup que, sans le vouloir, j'avais mis autant de passages de DB que des DBZ.

      GT n'était pas si affreux, en tout cas dans mon souvenir (je ne l'ai jamais revu).

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  8. Tu n'avais vraiment pas le droit de regarder les dessins animés japonais ? Mais tu regardais quoi, alors ? Même les concurrents de Dorothée passaient des dessins animés japonais...

    Cela n'a pas dû être facile à l'école. Ils étaient sévères, les parents Sinaeve ! :-)

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    1. Eh bien je vais te dire : je n'en sais rien. Je n'ai aucun souvenir de ce qui passait sur les autres chaînes. Tous mes souvenirs de DA de mon enfance remontent à avant le moment où a été proférée l'interdiction parentale.

      Ils étaient assez sévères, c'est vrai, mais cela n'a jamais occasionné chez moi de souffrance particulière, loin de là. Ce n'était pas une éducation militaire ou rigoriste ^^ D'ailleurs, ce n'est que sur le tard, en discutant avec des amis du même âge que moi, que j'ai réalisé que mes parents avaient été beaucoup plus sévères que la moyenne. Jusque là je ne m'étais jamais vraiment posé la question.

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  9. "lorsque les duels se feront à la vie à la mort et que la puissance en déterminera les issues au détriment de l'imagination et de la stratégie."

    C'est un aspect qui manque à peu à ce (très bon) article, d'ailleurs...

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    1. C'est exact, Goku est un vrai stratège et ç'aurait mérité d'être mentionné. Mais je n'ai pas vraiment de moment précis qui me vienne à l'esprit, d'un autre côté, à part quand il tombe dans l'eau et se cache, profitant de ce que Freezer ne peut pas ressentir les ki pour l'envoyer dans une mauvaise direction. Rien de trop précis ni mémorable...

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  10. Comment faire bloquer ses lecteurs durant des jours :)

    C'est malin, on veut tout savoir maintenant : les 30 moments suivants, le classement des arcs, le top 5 de Vetage, TOUT ;)

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    1. Oh là, tu m'en demandes trop là. En plus, j'ai déjà cité quelques moments écartés de la liste. On peut ajouter "WTF? Dieu est le sosie de Piccolo ?!!", la rencontre avec Maître Karin, Vegeta mis K.O. par C-18, Goku qui essaie de convaincre Vegeta de fusionner, la première transformation de Goku en singe, le dragon de Gohan, son entraînement par Piccolo... j'en oublie encore.

      Concernant les arcs, c'est pas facile non plus. Déjà parce que ça se mélange un peu dans ma tête par rapport au manga, et ensuite parce que certains sous-arcs du manga sont des arcs à part entière dans la série (sans compter la fin puisqu'il y a pas moins de trois arcs pour ce qui est uniquement, en version BD, la saga Buu). Et je ne parle même pas des arcs exclusifs au D.A., que j'ai d'ailleurs un peu snobés au moment de les revisionner. En gros, ça donnerait :

      Cell + Cell game (deux arcs différents dans la série, un seul dans le manga)
      L'Armée du Ruban Rouge (un peu moins bien dans l'anime)
      L'Arc "premier"
      Cyborgs (arc à part entière dans le manga, très court dans l'animé)
      22e Tenkaichi Budokaï
      Piccolo Daimao (qui serait au-dessus pour le manga)
      L'entraînement de Tortue Géniale (arc à part entière dans le manga)
      21e Tenkaichi Budokai
      Namek (le premier arc, jusqu'au Commando Ginyû inclus)
      Saiyajins (Raditz inclus)
      Baba la voyante (qui n'est que l'épilogue de l'armée du RR dans le manga)
      Combat contre Freezer
      Bad Buu (Buu part III)
      Dragon Balls noirs (animé uniquement)
      23e Tenkaichi Budokai
      Li Shenron/Dragons maléfiques (animé uniquement)
      25e Tenkaichi Budokai/Babidi (Buu part II)
      Battle of Gods
      Baby (animé uniquement)
      Great Saiyaman (Buu part I)
      Trunks/Freezer (qui n'est pas un arc en soi dans le manga)
      Résurrection de F*
      Garlic Jr (animé uniquement)
      Super C-17 (animé uniquement)

      Je ne classe pas le Tournoi du monde des morts, car je ne l'ai pas revu depuis... sa diffusion TV, je crois bien.

      Vetage, c'est un personnage des O.A.V., c'est ça ? :-D

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    2. Un autre moment très fort que tu oublies : la scène pendant le combat contre Nappa où Piccolo et Krilin mettent en place leur stratégie mais où Gohan terrifié finit par partir se cacher en pleurant. Ca m'a vraiment marqué car il y a une vraie justesse psychologique et c'est vraiment le moment où on comprend que Gohan n'a rien à voir avec son père ni avec les autres combattants de la série...

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    3. Ah, je n'y avais pas pensé mais effectivement, c'est un moment assez "fondateur" du personnage. Bien vu.

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    4. Les épisodes qui introduisent Cell aussi sont très marquants (la découverte de la 2e machine, la coquille, Ginger Town détruite...)

      En fait t'aurais dû prendre toute la série :)

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  11. Oh là, ça devient dangereusement nostalgique, de passer sur Le Golb ;)

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    1. Oui et d'ailleurs, va pas falloir que ça devienne une habitude, je n'aime pas trop la nostalgie...

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    2. Au contraire, continue, c'est toujours plaisant de savoir de quoi tu nous parles.

      Il faut juste un peu de temps, pour nous habituer ;)

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    3. Je pense que je vais pourtant rapidement reprendre les bonnes habitudes ;-)

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  12. Quoi ? Dragon Ball, maintenant ?

    Mais il y a des sujets que tu connais pas sur le bout des doigts ? Ce serait sympa de les compiler dans un article ;)

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    1. Je ne suis pas très fort en... jardinage. Mais je préfère ne pas en parler car je suis très complexé à ce propos ;-)

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