dimanche 7 février 2016

[GOLBEUR EN SÉRIES RE-O] Semaine 2

Dans ce second épisode de notre reboot : un shérif fort taciturne, un faux teen drama (ou le contraire), un vrai teen-drama (ou l'inverse), un truc prétentieux et chiant qui ne passe pas sur HBO, et un futur vrai-faux teen-drama (à moins que ce ne soit l'opposé).

👍👍👍 LONGMIRE (saison 4) Et dire qu'il y a encore un an, je regardais cette série pour m'endormir. Autant dire que ça ne m'arrive plus très souvent, sauf lorsque je suis vraiment trèèèèèès fatigué. Rien à dire, cette première sur Netflix était tout simplement la meilleure de la série. On pourra toujours chipoter en quatre cheveux à propos de sa construction un peu étonnante, avec trois premiers épisodes qui semblent être un long téléfilm concluant les intrigues des saisons 2–3, et un season premiere qui aurait donc été reporté au quatrième épisode (qui introduit son lot de nouveaux enjeux et de nouveaux personnages). Cela dit, la qualité elle-même de chacune de ces 60 minutes n'est pas en cause, loin s'en faut. C'était sombre, c'était drôle (si si) et c'était bon. Il faut le souligner, Netflix a été très respectueuse des trois premières saisons, ce qui n'est pas toujours le cas lorsqu'une série est transportée d'un réseau à un autre (changements de lieux de tournage, nouvelles équipes techniques... des séries comme Scrubs ou Medium, voire The X-Files – qui n'avait pas changé de chaîne mais de localité – ont vraiment souffert de ce genre de passage charnière, ce qui n'est pas du tout le cas de Longmire, où on ne voit tout simplement pas la différence). Je pourrais entrer un peu plus dans le détail, mais il se trouve que nous parlerons plus longuement du shérif le plus bougon du monde dans un prochain article.

"Mais n'importe quoi ! Je souris tout le temps !"

👎 The EXPANSE J'ai regardé le premier épisode un midi, en mangeant... et je me suis endormi. En mangeant. Mon sandwich à la main. La suite étant à l'avenant, j'ai rapidement perdu le fil d'une série qui s’auto-proclamait avant même son pilote "Game of Thrones de l'espace" (comme si on avait besoin d'une deuxième série bavarde et prétentieuse pour geeks n'arrivant pas à assumer), et en reproduisait tant les ambitions que les lourdeurs. A vouloir être tout le monde à la fois (le show de HBO, donc, mais encore Battlestar Galactica ou Babylon 5) on finit toujours, c'est malheureusement une règle immuable, par ne plus ressembler à rien. Un casting honnête et un budget impressionnant ne suffisent pas toujours à cacher la misère, a fortiori lorsqu'on se réclame de hits dont certains font désormais figure de classiques : la splendide coquille de The Expanse sonne creux et semble n'avoir retenu de ses inspiratrices que la lenteur de leurs intrigues et la complexité souvent un peu vaine de leurs backgrounds. Pour le dynamisme de Battlestar ou la profondeur de Babylon, il faudra revenir plus tard.

👍 The MAGICIANS On reste sur Syfy qui, sans faire bruit, semble avoir entamé une petite révolution de sa grille. Bien fichue, bien écrite et bien jouée, The Magicians en est un exemple parmi d'autres (le plus parlant est sans doute à l'heure actuelle Z Nation), le genre de show qu'on aurait plutôt attendu d'un gros Networks aussi bien en terme d'ambitions que de production values. Là où on imaginait au mieux un teen-show efficace (ce que The Magicians n'est absolument pas), on trouve ainsi une série assez subtile dans le développement de ses personnages et l'utilisation de ses références, à l'atmosphère joliment prenante et aux dialogues assez réussis. Sera Gamble étant à la production, il est difficile de ne pas penser à Supernatural, dont on retrouve la manière de saupoudrer de second degré des intrigues foncièrement assez sombres, mais c'est surtout le traitement de ses deux axes principaux, la magie et le passage à l'adule, qui séduit au terme de ces (trois) premiers épisodes. La première, évidemment fascinante, se révèle tout sauf facile et glamour. Le second est abordé à rebours de ce que l'on peut attendre, en s'attardant sur des personnages à cheval entre deux périodes de leur vie – donc, entre deux mondes : la jeunesse, en train de passer, n'est déjà plus vraiment insouciante, tandis que le monde des adultes paraît d'autant plus mystérieux et inquiétant que les seuls personnes de plus quarante ans à être apparues à l'écran sont, pour le moment, des magiciens aux intentions pas très claires. Ma femme me fera d'ailleurs remarquer par la suite que le pilote semble commencer exactement là où finissait la première génération de Skins : une vue sur New York et "Time to Pretend" à fond les ballons. Bref, sans être révolutionnaire, ce début de première saison paraît plutôt solide et prometteur. Après toutes ces semaines de morne plaine, ça fait du bien de l'écrire.


👍 SHADOWHUNTERS Pas tellement qu'on en doutait, mais c'est quand même bien d'avoir confirmation que le changement de nom d'ABC Family n'avait rien à voir avec un infléchissement de sa politique. Adapté (comme tout le monde de nos jours) d'une série de livres jeunesse à succès (La Cité des Ténèbres, en VF), elle même déjà adaptée au cinéma (comme tout le monde de nos jour), Shadowhunters est, devinez quoi ? Un teen-drama fantastique dans lequel une héroïne plus mignonne que charismatique passe à l'âge adulte en découvrant un monde qu'elle ne soupçonnait pas, entourée de jeunes gens jolis et bien lookés (même et peut-être surtout les monstres), et de quelques vieux de 35 à 38 ans histoire de faire le nombre. En somme, tout le contraire de The Magicians. Rien que de très formaté (ce qui est tout de même un peu con quand on rebaptise sa chaîne... Freeform), mais cela dit rien de très désagréable non plus quand on n'est pas réfractaire au genre. On appréciera notamment la dynamique à la Vampire Diaries, avec des intrigues avançant tambour-battant et ne cherchant pas à maintenir trop artificiellement le suspens, tandis que la mythologie qui se met en place est pour l'heure suffisamment intrigante (on n'a pas dit passionnante, hein) pour donner envie de revenir encore pour quelques semaines.

à part ça...

NBC songerait, ne riez pas, à proposer une adaptation télé de... Cruel Intentions. Attention, pas des Liaisons dangereuses, hein, ils doivent à peine savoir ce que c'est. Juste de son adaptation ciné pour adolescents blancs des classes moyennes, sympathique au demeurant mais le genre de film qui n'est à peu près culte que chez les personnes ayant perdu leur virginité l'été de sa sortie. Et comme ils sont très malins, chez NBC (on parle tout de même du Network qui nous a donné, rien que l'an passé, Constantine, Aquarius, Blindspot et Heroes Reborn, un Network dont le rayonnement est tel qu'en 2016, sa meilleure série - et de loin - est... Grimm), ils aimeraient bien que Sarah Michelle Gellar reprenne l'un des seuls trois bons rôles de sa pathétique carrière. On fait quoi : on leur dit ou pas ?


20 commentaires:

  1. The Magicians serait-elle la série qui pourrait me plaire dans la catégorie "coming of age" ? Il ne me reste qu'à essayer !
    Longmire est dans ma ligne de mire depuis un certain temps. Mais Longmire ou Justify ? ou elles n'ont rien à voir ?

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    1. Je pense que Justified passe quand même en premier. En revanche n'enchaîne pas les deux parce que malgré ses qualités, Longmire risque de sembler un peu fade, derrière...

      Pour ce qui est The Magicians, c'est encore un peu tôt pour le dire. En revanche je pense que c'est une série qui pourrait potentiellement te plaisir :-)

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  2. C'est vrai que The Magicians est une bonne surprise, mais ce genre de série peut vite passer du côté obscur (surtout avec un thème si peu maniable que la magie). Witches of East end aussi c'était frais au début mais c'est vite devenu très mauvais...

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    1. Je suis tout à fait d'accord... sauf pour Witches of East End qui ne vole quand même pas bien haut dès le départ...

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  3. Le remake télé de Cruel Intentions, c'était pas Gossip Girl ? ^_^

    Sinon, Shadowhunters c'est bien poussif, quand même. Et The Magicians aussi quoique tu en dises, même si c'est plus intelligent et "évolué"...

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    1. Je vais te pardonner cette offense car ta vanne sur Gossip Girl est très drôle ;-)

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  4. Comment ça "pathétique carrière" ?

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    1. C'est vrai que pathétique c'est encore au-dessus de ses prestations dans Ringer ou the Crazy Ones :D

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    2. Mais surtout, quels sont les 3 bons rôles ? Cruel intentions apparemment (je ne l'ai pas vu), The Grudge peut-être, et ?

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    3. Bah... Buffy :)

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    4. Ah bah oui, suis-je bête :-D

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    5. LYLE >>> sans rire, tu ne vas pas contester la nullité absolue de la carrière de la pauvre Sarah (que j'aime beaucoup au demeurant) après Buffy. SERIOUS a sorti quelques exemples, mais il faut savoir qu'en plus, juste avant son retour foiré à la télé, elle a enchaîné les pilotes tellement nuls qu'aucune chaîne n'a daigné commander de séries derrière. Moi, c'est ce que j'appelle une carrière un peu pathétique, oui. Pas aussi pathétique que celle de James Marsters, mais pas beaucoup mieux ;-)

      VAL >>> The Grudge ? Non non, les trois seuls bons rôles de Sarah Michelle Gellar sont Buffy, Cruel Intentions et Harvard Story. Le reste n'est que séries à deux balles et nanars cinématographiques totalement oubliables...

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    6. Attends, Scoobidoo quad meme ;-)

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    7. Je le trouve rigolo, le premier. Mais SMG n'y est pas pour grand-chose...

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  5. Shadowhunters!! C'est Thierry qui va être content ;)

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    1. Je suis surtout content que The Expanse soit rhabillé pour l'hiver ^_^
      Je n'accorderai même pas une 1/2 seconde à Shadowhunters, les différents visuels m'ayant amplement suffi à me faire mon opinion :-)

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    2. En même temps, j'ose espérer que pour The Expanse, tout le monde s'est arrêté à la mention "Game of Thrones de l'espace" et s'est empressé d'aller faire autre chose ^^

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  6. Toi, tu n'as pas lu le roman de Lev Grossman, qui a inspiré The Magicians. Sans quoi, tu serais moins positif...
    La série se laisse regarder, je ne dis pas. Mais le roman est tellement meilleur...

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    1. Quoi ? Tu veux dire que c'est mieux dans le roman ? Non non, je refuse de croire un truc aussi extrême ! ^^

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