lundi 8 août 2011

Acid Mother Temple - Frénésie horizontale

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[Chronique précédemment parue sur Interlignage] Viens-là, vieux, viens-là. Installe-toi confortablement. Allonge-toi, même, si tu veux. Ce sera mieux. Voiiiiiilà.

Tu veux un truc à boire ? Ou à fumer, peut-être ? J’ai ce qu’il te faut, t’inquiète pas. Tu vas voir : c’est de la bonne. Nan, pas l’herbe. Enfin si, l’herbe aussi, mais je parlais plutôt de la came que nous a ramenée Kawabata. Apparemment il la tient de son copain Kazutoki. Non, pas celui-là, l’autre : Kazutoki Umezu. Le sax, quoi. Tu pensais que le titre Sax & The City venait d’où, gros malin ? Avoue que rien que ça fait envie. Et la pochette, aussi. De la vraie belle pochette comme on n’en fait plus !


Bon t’es prêt ? Besoin de rien d’autre ? Allez, c’est parti mon kiki. Sangle-toi au canapé – ça va secouer un chouïa.

Hé ! Fais pas cette tête-là ! Ok, je veux bien reconnaître que le premier titre est assez inaudible. Faut dire que t’aimes pas trop le free-jazz aussi, j’aurais dû y penser avant de t’attacher au sofa. Alors du free-jazz-math-noise ça doit un peu écorcher tes chastes aux oreilles. Cela dit soit de bonne foi : reconnais que l’agencement des rythmiques est assez fascinant. Surtout avec la bonne herbe. Ah, tu vois. Qu’est-ce que je te disais ? Et encore, le meilleur reste à venir. Vas-y vieux, ferme les yeux, je t’assure que ça passera mieux. Bois un peu d’eau quand même avant, faudrait pas que tu te déshydrates à essayer de dire d’une traite et sans respirer le titre du second morceau. Moi je trouve que rien pour ce "Feng Shui Infected Schweitzer – A Free Agent Declaration" (nan mais j’ai triché et regardé la jaquette, hein), ce disque valait que je te ligote. Franchement : qui fait encore des disques comme ça de nos jours ? A part les Acid Mothers Temple ? Qui s’autorise de tels délires sonores ? Des jams aussi barrées et intenses ?…

Quoi ? Ça te donne envie de bouger ? Ah ! Toi aussi ! C’est ce que j’aime aussi. Tu sais, je l’ai écouté pour la première fois un matin à jeun, et ça passait bizarrement bien. J’ai rarement vu un disque expérimental qui se prêtait à une telle diversité dans les conditions d’écoute. A l’apéro aussi, pas mal du tout. Et enfin de soirée alors là… je te dis même pas. Oui, pardon. Ok ok, je te détache – pas la peine de t’énerver comme ça. Tu reveux un verre ? Ah désolé, non. J’ai pas d’ecsta. Enfin que ça ne t’empêche pas de danser frénétiquement, hein…



👍👍 Sax & The City 
Acid Mothers Temple SWR & Umezu Kazutoki | Magaibutsu Limited, 2011

2 commentaires:

  1. Très bon morceau.

    Je n'ai pas écouté l'album (si on suit toutes les sorties d'Acid Mother Temple, on n'en finit pas), mais je vais le faire de ce pas.

    BBB.

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  2. Allons, deux ou trois par an ce n'est pas si terrible ^^

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