jeudi 30 septembre 2010

David Bowie - Retour de buzz

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C'est la réédition de l'année. Si si, je vous jure. Vous n'avez pas le droit d'en douter, et si tel était (accidentellement, cela va sans dire) le cas, la presse se chargerait rapidement de remettre les pendules à l'heure. Le Station to Station Deluxe-Special Edition-Machin Truc, c'est bien simple, on nous en a tellement rabattu les oreilles qu'on a failli ne jamais en parler ici. Ce n'est que par pure conscience professionnelle que je prends le clavier aujourd'hui, sachant que ma réputation de fan absolu de Bowie, uniquement menacée par Jérôme Soligny, souffrirait énormément si je manquais l'occasion de redire ce que j'ai déjà dit mille fois à propos d'un des plus grands albums du plus grand artiste des quarante dernières années. Alors accrochez-vous bien, car afin d'éviter d'être rébarbatif je vais vous livrer les commentaires en accéléré : drogue, Thin White Duke, symphonie funk-metal, Thin White Duke, 'Stay', The Man Who Fell to Earth, chef-d'œuvre, Thin White Duke, désolation, puissance, désolation, crépusculaire Thin White Duke, claustrophobie, désolation, anxiogène, Thin White Duke, chef-d'œuvre.

Voilà. Ça, c'est fait.

Et les bonus alors ? Car en considérant que tout amateur de Bowie normalement constitué possède déjà cet album, ce sont finalement eux qui représentent la partie la plus intéressante de la bête. Eh bien le bonus, en tout cas pour l'édition trois CDs (je n'ai pas poussé le vice jusqu'à acquérir le super-mega-coffret-qui-tue, enfin surtout votre banquier), reproduit cet exercice déjà magnifié par le Live at Santa Monica (il y a deux ans) ou l'A Reality Tour en début d'année, et qui consiste en gros à sortir officiellement un concert connu comme le loup banc en version pirate. En l'occurrence celui du Nassau Coliseum (23 mars 76), autrefois connu sous le doux nom de The Thin White Duke. On ne peut décemment pas se plaindre de voir enfin édité (avec son démentiel inclus) l'une des plus grandes prestations lives connues de Bowie, notoirement catapultée dans les sphères par un 'Panic in Detroit' façon funk rock post-atomique et un 'Stay' à la beauté glaçante (rappelons au passage que 'Stay' est l'un des dix ou douze plus grands morceaux de toute l'histoire de la pop, ça ne fait jamais de mal). On n'est ni dans la surprise ni dans l'ambition, c'est peu de le dire, mais au moins est-on dans le travail bien fait, une constante sur toutes les rééditions de Bowie. A qui ça s'adresse ? A ce tarif-là, à tout le monde, en admettant que ce tout le monde ne connaisse pas déjà tout ça, ce qui est a priori le cas de tout musicophile moyen. On n'en dira pas autant du gros machin à 100 € qu'on n'a pas voulu commander, s'estimant trop âgé pour être content d'avoir plein de photos inédites et un poster de Bowie. Si vous l'avez acheté, n'hésitez pas à venir nous raconter cette expérience limite et quel plaisir ça fait d'avoir un CD du premier master CD de Station to Station (???).


Station to Station, de David Bowie (1976)

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