mardi 20 octobre 2009

Stephen King - Kubrick m'a tuer

...
De Shining, on croit en général tout connaître. Jack Torrance, l'hôtel hanté, Danny, le don du Shining lui-même, la chaudière... tout cela a si durablement imprégné la mythologie fantastique que cela appartient même désormais à l'imaginaire collectif. Lorsque l'on prononce ce mot : Shining, les images affluent, chaotiques parfois - effrayantes souvent. Même les gens n'ayant jamais vu le film de Kubrick ont en tête quelques images, quelques plans mythiques et multi-rediffusés dans des documentaires ou des reportages. C'est une part du patrimoine culturel occidental.

Pourtant lorsqu'un matin d'été vous vous dites que tiens - vous reliriez bien Shining... vous vous apercevez assez rapidement qu'en réalité de Shining, vous ne connaissez pas grand-chose. Que vous en avez oublié beaucoup. Que l'oeuvre la plus sinueuse et - peut-être - la plus personnelle de cet auteur que vous aimez pourtant (Stephen King) vous a complètement échappé, s'est effacée de votre mémoire pour être remplacée par l'oeuvre tout aussi sinueuse de ce cinéaste que vous n'aimez pas moins (Stanley Kubrick). Pensez à Shining cinq minutes. Que voyez-vous ? A part Jack Nicholson ? Vous voyez le labyrinthe, bien sûr. La hache évidemment. Les jumelles, peut-être. Eh bien ce n'est pas faire insulte à Kubrick que de dire que le salopard nous a tous bien eus. Car dans le roman de Stephen King, on ne trouve absolument aucun de ces éléments. C'est dire la puissance... le génie visuel et évocateur du réalisateur de 2001. Il a tellement supplanté le livre dans l'imaginaire collectif que tous les détails qu'on lui attribue instinctivement n'en font pas partie. Qu'on ne cherche pas plus loin d'où vient l'aversion de l'écrivain pour le travail du cinéaste.

A ce sujet d'ailleurs, il conviendrait de rélativiser : contrairement à ce que raconte la légende, King n'a jamais détesté le film de Kubrick - il n'a même jamais médit à son sujet. S'il a effectivement critiqué le cabotinage de Nicholson, il a toutefois affirmé à de nombreuses reprises au moment de la sortie qu'il trouvait que c'était un très bon film. Mais la presse n'aime pas faire dans la nuance dès lors qu'il s'agit de recueillir quelques impressions à vif (les fameuses petites phrases). Des propos de l'auteur elle n'a retenu que la portion congrue, celle où il déclarait se sentir trahi, ne pas retrouver son histoire... faisant de lui un genre de loser préférant une adaptation télé d'une platitude sans nom à un grand chef-d'oeuvre du cinéma.

Comment pourtant lui donner tort ? Lorsqu'on compare les deux (vous avez déjà compris que c'est ce à quoi j'ai occupé une de mes soirées cette semaine), impossible de ne pas constater qu'il reste très peu de choses de l'oeuvre de King dans son adaptation cinématographique. Le sujet lui-même (où comment un homme ordinaire peut sombrer dans la folie et peut devenir un monstre dangereux pour ceux qu'il aime - les fantômes ne sont qu'une allégorie de l'alcoolisme de King en personne) a été littéralement évacué au profit d'un travail Lynchien avant l'heure, extrêmement beau et par moment un peu froid. Paradoxalement, le film paraît bien plus axé sur le fantastique (ou du moins l'inexplicable) qu'un livre typiquement kingien, attaché aux destinées de braves gens issus des classes populaires et confrontés à des démons typiques. De la construction éliptique du récit, très représentative du travail de l'écrivain (c'est d'ailleurs à cette occasion qu'il expérimente certains procédés destinés à devenir ses gimmicks favoris : paroles en écho reproduites en italiques façon stream of conciousness, édifice choral, suggestion du surnaturel plutôt que démonstration vaine... le quatrième roman de King marque vraiment un tournant dans son oeuvre, peut-être même une cassure) ne restent que des bribes. Quant au fond... comment aurait-il pu ne pas différer ?

S'il y a bien un point précis auquel King a toujours apporté le plus grand soin, ce sont les personnages (disons-le franchement : il a sans doute des défauts... mais c'est un véritable génie du portrait). Exactement ce à quoi Kubrick, styliste avant tout, n'accordait pas spécialement d'attention particulière. A part peut-être dans Les Sentiers de la Gloire, je n'ai pas souvenir d'avoir jamais vu des personnages réellement forts dans les films de ce dernier. Alors que dans les livres de King à l'inverse, je ne vois que cela. Leurs oeuvres semblent sur ce point si incompatibles qu'il est à la fois fascinant et miraculeux de voir qu'elles se sont malgré tout rencontrées (même si comme dit plus haut Kubrick semble avoir pris un plaisir presque sadique à expulser de son film toutes les obsessions de l'auteur, allant jusqu'à remplacer des détails totalement insignifiants pour quelqu'un d'autre que l'auteur lui-même). On ne peut pas vraiment dire que le film est supérieur au livre, ni l'inverse d'ailleurs. Ce sont deux oeuvres clairement distinctes qu'on prend autant de plaisir à redécouvrir l'une et l'autre. Néanmoins là où l'histoire est cruellement injuste (mais elle l'est souvent avec les auteurs de littérature dite populaire) c'est que Shining version papier n'est pas un moins grand livre que son adaptation un grand film. C'est un ouvrage exceptionnel que Kubrick a effacé des mémoires à coup de scènes choc, désarmant d'humanité et fascinant d'intelligence dans la mise-en-scène (car c'est le seul terme qui soit digne de désigner les talents de conteurs de l'auteur de Carrie). Un ouvrage extrêmement inventif aussi, qui renouvelait avec un véritable talent le mythe (bien poussiéreux en soixante-dix-sept) de la maison hantée, lui injectant sang neuf, souffle et intensité. Et si l'on dit souvent que le long-métrage est bien plus qu'un film d'horreurs... le livre aussi, est infiniment plus qu'un simple bouquin horrifique.

Un jour, G.T. a écrit qu'il ne cherchait pas spécialement à "défendre Jim Morrison" dans son article sur le sujet. C'est pourtant ce qu'il a fait - et de belle manière - en essayant d'aller au-delà de l'image d'Epinal. J'aimerais me dire après cet article qu'à mon petit niveau, j'ai fait pareil pour Shining. Non que j'aie souhaité en aucun cas dévaluer le travail d'un de mes cinéastes fétiches. Mais l'on comprendra que j'ai éprouvé une certaine culpabilité en découvrant que tout ce dont je me souvenais du livre... venait du film...


👑 The Shining 
Stephen King | Doubleday, 1977

22 commentaires:

  1. Pareil avec la Princesse et le Président, je ne me souviens plus du film originel de Marc Dorcel, mais seulement de l'adaptation littéraire.

    C'est dingue ça.

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  2. Quand je repense à Shining, je me rappelle, outre ce que tu as dit... de la femme dans la baignoire, le tricycle, et le bar...
    Après, si c'est un des rares films a m'avoir fait sursauter d'angoisse ces dernières années, je crois aussi me souvenir que pour Kubrick, Shining n'est jamais qu'un film de commande réalisé pour éponger les dettes de Barry Lyndon (je suis pas sur, mais je crois...)

    Après, ce que tu dis sur Kubrick et les personnages... je suis partagé. Parce que je n'arrive pas à me dire qi'Alex ou Joker sont des personnages baclés, mais d'un autre côté, je dois avouer que quand même, le personnage de 2001 dont je me souviens le mieux, c'est HAL...

    Après, je ne peux malheureusement pas m'exprimer sur le livre, ma "période Stephen King" fut exagérément courte et parmi ceux qu ej'ai lu, seuls Christine et Carrie m'ont vraiment marqué. (Mais je m'y remets, petit à petit.)

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  3. C'est l'un de mes "livres fétiches". J'ai revu aussi le film récemment que j'ai curieusement trouvé "fade" au regard du souvenir que j'en avais... question d'âge ? Sans doute est-ce tout simplement dù à la subjectivité de la mémoire, qui enrobe les faits d'un ressenti propre à chacun.
    Par contre je ne me rappelais plus du tout du personnage de l'épouse, et à quel point elle était cruche.
    Bon, il faut que je le relise.

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  4. Très intéressant...

    Moi en fait tu sais quoi? Je n'ai jamais vu le film. Et oui, c'est possible !

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  5. Article bien écrit et intéressant...
    hasard, au concert où j'étais dimanche, il y avait des projections géantes d'extraits de films d'épouvante, avec un grand moment consacré à "l'épisode de la hache" de Shinning...

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  6. Alors, pour ma part, j'avais lu le livre avant d'avoir vu le film et je n'avais pas du tout aimer le film que j'ai trouvé tellement éloigner du livre et caricaturale, mais ça c'est une vague souvenir de lycéen...

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  7. Je trouve cet article vraiment très bon. Surtout que bon, moi aussi, j'ai complètement oublié le livre, je me rends compte. Je me suis carrément faite avoir par ton intro !

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  8. Un peu comme mb, même si j'avais d'abord vu le film assez peu de temps après sa sortie (vers 13 ans) et qu'il ne m'avait guère marqué. Puis j'ai lu le livre que j'avais adoré et revu le film qui m'avait déçu. Ce sont deux oeuvres totalement différentes aussi bien dans l'esprit que dans les ambitions et comme je reste peu sensible au cinéma de Kubrick...

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  9. Tout ça, ça me rappelle le temps où j'étais jeune et plein de sucre, et où j'ai lu pas mal de bouquins de King (entre 11 et 15 ans, quèqchose comme ça). "Shining", je ne le placerais pas dans les meilleurs (ce serait plutôt Carrie, Christine, Différentes saisons, et puis Running Man) (d'ailleurs, à quand une étude comparée de ce dernier et de sa glorieuse adaptation cinéma par Paul Michael Glaser ? :o))

    Rien à redire, je suis parfaitement d'accord : le livre et le film sont 2 oeuvres très différentes. Et je conçois que la froideur (une constante chez lui) de la version de Kubrick puisse en rebuter certains.
    Certains éléments du bouquin me laissent assez sceptiques : le coup de la chaudière à la fin, les buissons, taillés en forme d'animaux, qui s'éveillent...
    Par contre, les visions du gosse, poursuivi par son père dans les couloirs plongés dans le noir, le maillet qui tape contre les murs... quel cauchemar ! (pfff, le réveil à 2 heures du matin, les sueurs froides, le coeur qui cherche à s'expulser de la cage thoracique... dans ma version rêvée, il y avait même des chats noirs qui couraient... dans le noir^^). Très dur à retranscrire au cinéma, c'est sûr.

    De toute façon, le bouquin de King est plus "terrestre", là où le Kubrick est très "mental" (j'ai pas dit "cérébral", hein). King est bien plus empathique à l'égard de ses personnages, tandis que Kubrick se concentre sur la psyché malade de Jack Torrance. En gros...

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  10. Christophe >>> et pourtant le film était génial ! :-)

    Guic' >>> je crois que les remarques de Dahu répondent à ton interrogation sur les personnages chez Kubrick.

    Ing >>> l'épouse... cruche ? Tu parles du livre, là, ou du film ?

    Xavier >>> c'était quoi, comme concert ?

    MB & Lyle >>> l'interprétation survoltée de Nicholson joue beaucoup dans le côté caricatural...

    Laiezza >>> faute avouée...

    Dahu >>> terrestre V.S. mental... oui, ça me plaît bien dit comme ça !

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  11. Ingannmic, pour le côté "cruche" de l'épouse (je présume que tu voulais parler du film), mouaif... Elle est plutôt "borderline" tout du long, les nerfs prêts à lâcher en permanence. Comme un parfum de sévère dépression, je trouve... Ce qui est logique vu le traitement infligé par Kubrick à Shelley Duvall (qui relève du harcèlement moral) :o(

    Par rapport aux personnages, Kubrick a une approche assez clinique, un côté entomologiste, très distancié et aussi très cynique (je crois que je n'ai pas à m'étendre au sujet de "Barry Lyndon" ^^). Rien à voir avec King, à la démarche beaucoup plus "terre à terre", proche des personnages, propice à l'identification (pour "2001", l'identification, on oublie ;-)). Ce qui fait la force de ses livres, c'est son sens du détail, l'ancrage très réaliste de ses histoires, qui met la dimension fantastique à l'arrière-plan. Les 2 "K" ne jouent de toute façon pas sur le même tableau.

    (d'ailleurs, je me demandais ce que Russell Banks pouvait bien penser de l'oeuvre de King...) (mais peut-être que je m'égare)

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  12. Tout à fait intéressant tout ça...Je comprends enfin pourquoi le livre m'a laissé des impressions très nettes et cohérentes alors que je garde du film un souvenir un peu bof : c'est la densité des personnages qui fait toute la différence. Parce que Nicholson est impressionnant en Nicholson (plus qu'en écrivain tourmenté), sa femme complêtment cruche, effectivement, et le gamin un peu insipide alors que dans le livre, perso, les trois ont complêtement emporté mon adhésion. C'est donc bien pour (et par) ses personnages que j'aime King, que je relis en boucle. Ben quoi ? Faut guère qu'un an ou deux pour refaire le tour...♣

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  13. "en essayant d'aller au-delà de l'imagine d'Epinal"

    Je ne me souviens pas avoir essayé d'aller au-delà de "l'imagine d'Epinal"...
    C'est con, ça aurait été un super lapsus pour un article sur John Lennon (où l'on explique qu'il a été un petit voyou, un sale con, et un père et mari pas forcément sympa)...

    Bref, à part ça (et "Kubick", paragraphe 3... ce qui est là, par contre, une faute de frappe beaucoup plus inspirée : Kubrick - Cubique - Ubik), excellent article, et très bien vu ce que tu dis sur les personnages, je n'y avais pas pensé, mais maintenant que tu le dis, c'est frappant comme de ce point de vue Kubrick et King sont à l'opposé l'un de l'autre... Le style, la forme, l'esthétique, le visuel chez Kubrick ; les sentiments, les personnages chez King... Une mécanique froide et fascinante d'un côté, des personnages attachants de l'autre (enfin, moins dans Shining, si mes souvenirs sont bons...)

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  14. Oui, c'est bien du film que je parlais.

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  15. Dahu >>> à mon sens rien d'absurde dans ce rapprochement... King est de ce point de vue beaucoup plus proche des auteurs dits de Grand Roman Américain que des auteurs de romans de gare (j'ia horreur de ces expressions). Point commun qu'il partage d'ailleurs avec quelques autres, dont Chandler bien sûr.

    Jimidi (désolé je ne peux pas reproduire ton trèfle :( >>> un an ou deux ? Oui, c'est ça, à peu près. Là par exemple en un an et sans forcer, j'en ai bien relu une dizaine. Etonamment, King n'a écrit qu'une quarantaine de romans "stand-alone" (en comptant les Bachman), ce qui est en fait nettement moins que ce dont on a l'impression de prime abord. Après bien sûr il faut ajouter les recueils de nouvelles (doit pas y en avoir dix) et les cycles... mais bon, ça reste gérable en deux ans ^^

    G.T. >>> j'ai failli écrire Stanley Ubik, mais c'eut été manquer de subtilité et ne pas faire confiance à ton sens de l'observation ^^

    Les personnages de Shining ne sont sans doute pas les plus attachants de King... mais quand même, au début Torrence est vraiment touchant et même assez marrant dans ses réflexions sur la vie et l'amour... alors que dans le film il a l'air barge dès la première scène...

    Ing Ok ! Je préfère ! Parce que dans le livre elle ne m'a pas paru spécialement cruche... par contre dans le film, rien que sa tête... ;-)

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  16. c'était la première partie de Shannon Wright, un duo de lyonnaises nommé Slashers (nom qui désigne, il me semble, des films d'horreur petit budjet)
    si le compte rendu t'intéresse (de S.Wright, bien sur), il est sur mon blog et sur celui de la Buze

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  17. Jamais lu ce King tant je fus très tôt impressionné par le film de Kubrick et n'eut jamais envie d'aller voir ce qui l'avait inspiré. Un film dont je ne me lasse pas d'ailleurs, malgré le jeu outré de Nicholson, malgré le mépris manifeste qu'a Kubrick pour ses personnages...
    Danny explorant les couloirs de l'Hôtel Overlook, le son des roues sur la moquette, sur le parquet, sur la moquette, l'apparition des jumelles, je n'ai jamais vu mieux dans le genre je crois...

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  18. Xavier >>> en fait les slahers, sauf erreur de ma part, ce sont les films façon Haloween où un tueur dézingue des jeunes cons.

    Ska >>> ah enfin ! à lire les commentaires je finissais pas penser que personne n'aimait le film ! :-)

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  19. En ce qui me concerne, et même si cet article est évidemment fort intéressant, notamment la partie traitant des différences King/Kubrick, je persiste à énormément apprécier le film, qui demeure à mon sens l'un des grands chefs-d'oeuvre du genre fantastique, au même titre que le Rosemary's Baby de Polanski ou que le Curse Of The Demon de Jacques Tourneur, alors que la lecture du roman de King, écrivain que j'apprécie sincèrement par ailleurs, m'a considérablement laissé sur ma faim, en raison d'une traduction assez exécrable effectuée par une certaine Joan Bernard. A propos, ce roman a-t-il bénéficié récemment d'une traduction plus satisfaisante?

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  20. Alors là...

    ... je ne lis quasiment qu'en VO, alors ce n'est vraiment pas à moi qu'il faut poser la question...

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  21. Voilà un article intéressant. Le clivage entre les partisans de Kubrick et les fans de King existant encore, souvent l'un dit préférer le film quand l'autre dit préférer le livre. Pour ma part, j'ai découvert les deux versions dans les années 90, quand j'étais adolescent, et je les adore toutes les deux. Le livre de King est un chef- d'oeuvre du fantastique et de l'horreur, et le film est devenu un grand classique du cinéma du même genre. On peut discuter longuement des multiples différences entre les deux. C'est vrai notamment que si le livre de King rend les personnages attachants et renferme une chaleur émotionnelle, le film de Kubrick est au contraire très froid. Deux visions, deux styles différents, et au final, deux chef-d'oeuvres.

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    1. J'avoue avoir découvert l'existence réelle de ce clivage après avoir écrit cet article, en lisant les réactions !

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