Si vous avez sans doute déjà noté que les rééditions étaient moins présentes sur Le Golb 2.0, isolées de manière plus générale (et plus discrètes) au sein de la rubrique Spotlights... certaines ne pouvaient échapper à l'œil acéré du golber, et il va sans dire que toute en réédition de Pavement en fait par définition partie. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'on vous a menti, jeunes gens : le plus grand groupe des années quatre-vingt-dix n'était pas Nirvana (quelle blague) ni Radiohead (oh oh) mais bien... Pavement, groupe du génial Stephen Malkmus et seul groupe peut-être à pouvoir faire parler le Gentil Thom et l'Odieux KMS d'une seule et même jolie voix (distordue, forcément distordue).
Pavement en lui-même ayant déjà été plus largement présenté à l'occasion de la réédition de Wowee Zowee nous nous contenterons ici d'une simple liste de mots-clés vous permettant de situer le sujet :
- Génial
- Lo / Fi
- Lo / quoi ?
- Stephen Malkmus
- Patate
- Stridence
- Distorsion
- Pop
- Electro-acoustique
- Dinosaur Jr
- Crooked Rain, Crooked Rain
- Culte
- Tuer tous les rock-critics
... cette dernière assertion visant à venger un mensonge honteux trainant depuis douze ans au sujet de Brighten the Corners, comme quoi ce serait le commencement de la fin pour le groupe originaire de Stockton. Une supercherie pure et simple au vu de la qualité de ce quatrième opus, uniquement desservi par le fait qu'il survenait alors après trois chefs-d'œuvre successifs. Certains fous le taxèrent même de commercial, ce qui en dit long sur la bêtise crasse du rockeux de base (si Pavement c'est commercial Britney Spears c'est quoi ???), ce snob bouffi de prétention semblant incapable d'encaisser le moindre petit virage mélodique dès lors qu'il frappe un tenant de l'underground. Alors soit : peut-être que sur une planète restant à découvrir "Stereo" pourrait être un grand hit pop... en attendant, sur Terre, il demeurera encore longtemps bien trop dissonant pour les frêles oreilles de l'auditeur de RTL2. Quant au "tube" de l'album, ce "Shady Lane / J. v.s. S." arraché à la Grâce d'un quelconque Archange aux ailes inévitablement tordues... la voix de crécerelle du psychopathe Malkmus le rend encore aujourd'hui inaudible pour ma mère. Qui a bien sûr tort (comme souvent en matière de musique).
Et pourtant dans son erreur, elle n'en demeure pas moins chanceuse : ne pas encore connaître Pavement est un bonheur inestimable tant son œuvre riche, copieuse et tout à fait singulière aurait de quoi ravir le plus insatiable des auditeurs. Avec Pavement et Malkmus, on en a jamais terminé : des tas d'albums, des singles à en pleuvoir, des inédits à tous les coins de rue... et pas beaucoup de daubes dans le lot, croyez-moi sur parole. Cette réédition de Brighten the Corners en est une parfaite illustration : si tout album proposant "Shady Lane", "Date w/ IKEA" et "Old to Begin" mérite en soi attention et admiration... que dire d'un nouvelle sortie le faisant passer de douze à quarante-quatre titres dont quasiment aucun n'est à jeter ? Entre l'inédite (et géniale !) "Beautiful As A Butterfly", la reprise désopilante du bien nommé "The Classical" de The Fall et pléthore de lives d'excellente facture (dont les deux excellent "Space Ghost Theme")... il faudrait être complètement dingue pour passer à côté d'un tel objet, peut-être la meilleure réédition jamais chroniquée sur Le Golb, en cela qu'elle catapulte l'album du statut de très très très bon disque à celui de véritable incontournable. Seule question une fois l'écoute terminée : la réédition (d'ores et déjà programmée) de Terror Twilight, l'ultime album du groupe, sera-t-elle également d'un tel niveau ?
On a hâte de le savoir !
Pavement en lui-même ayant déjà été plus largement présenté à l'occasion de la réédition de Wowee Zowee nous nous contenterons ici d'une simple liste de mots-clés vous permettant de situer le sujet :
- Génial
- Lo / Fi
- Lo / quoi ?
- Stephen Malkmus
- Patate
- Stridence
- Distorsion
- Pop
- Electro-acoustique
- Dinosaur Jr
- Crooked Rain, Crooked Rain
- Culte
- Tuer tous les rock-critics
... cette dernière assertion visant à venger un mensonge honteux trainant depuis douze ans au sujet de Brighten the Corners, comme quoi ce serait le commencement de la fin pour le groupe originaire de Stockton. Une supercherie pure et simple au vu de la qualité de ce quatrième opus, uniquement desservi par le fait qu'il survenait alors après trois chefs-d'œuvre successifs. Certains fous le taxèrent même de commercial, ce qui en dit long sur la bêtise crasse du rockeux de base (si Pavement c'est commercial Britney Spears c'est quoi ???), ce snob bouffi de prétention semblant incapable d'encaisser le moindre petit virage mélodique dès lors qu'il frappe un tenant de l'underground. Alors soit : peut-être que sur une planète restant à découvrir "Stereo" pourrait être un grand hit pop... en attendant, sur Terre, il demeurera encore longtemps bien trop dissonant pour les frêles oreilles de l'auditeur de RTL2. Quant au "tube" de l'album, ce "Shady Lane / J. v.s. S." arraché à la Grâce d'un quelconque Archange aux ailes inévitablement tordues... la voix de crécerelle du psychopathe Malkmus le rend encore aujourd'hui inaudible pour ma mère. Qui a bien sûr tort (comme souvent en matière de musique).
Et pourtant dans son erreur, elle n'en demeure pas moins chanceuse : ne pas encore connaître Pavement est un bonheur inestimable tant son œuvre riche, copieuse et tout à fait singulière aurait de quoi ravir le plus insatiable des auditeurs. Avec Pavement et Malkmus, on en a jamais terminé : des tas d'albums, des singles à en pleuvoir, des inédits à tous les coins de rue... et pas beaucoup de daubes dans le lot, croyez-moi sur parole. Cette réédition de Brighten the Corners en est une parfaite illustration : si tout album proposant "Shady Lane", "Date w/ IKEA" et "Old to Begin" mérite en soi attention et admiration... que dire d'un nouvelle sortie le faisant passer de douze à quarante-quatre titres dont quasiment aucun n'est à jeter ? Entre l'inédite (et géniale !) "Beautiful As A Butterfly", la reprise désopilante du bien nommé "The Classical" de The Fall et pléthore de lives d'excellente facture (dont les deux excellent "Space Ghost Theme")... il faudrait être complètement dingue pour passer à côté d'un tel objet, peut-être la meilleure réédition jamais chroniquée sur Le Golb, en cela qu'elle catapulte l'album du statut de très très très bon disque à celui de véritable incontournable. Seule question une fois l'écoute terminée : la réédition (d'ores et déjà programmée) de Terror Twilight, l'ultime album du groupe, sera-t-elle également d'un tel niveau ?
On a hâte de le savoir !
👍👍👍 Brighten the Corners - "Nincene Creedence Edition"
Pavement | Matador, 1997 (2009 pour la présente édition)
Ce canaillou de Mus (http://brersoul.over-blog.net/) m'avait nargué par mail en avant première de la sortie de la rééd double (il est disquaire, le sagouin), sachant bien que je saliverai à mort. Je lui répondit en substance que je m'en fous, que "Brighten" est le début de la fin, un album commercial, une daube quoi.
RépondreSupprimer...
...
Bon, n'oublions pas que ce petit péteux me narguait, et que, bien que d'une probité totale, il a pu m'arriver une fois ou l'autre d'utiliser des arguments de mauvaise foi (http://www.pop-hits.net/categorie-10526702.html), ou un tantinet outranciés (http://www.lesoreillesenpointe.fr/category/Les-indiscrétions-du-service-marketing) pour cacher au final un véritable amour (mais pas toujours, quand même).
Reste le cas "brighten light the croners" (euh, Thom, tu pourrais pas vérifier s'il n'y a pas une option à cocher pour que tes commentateurs puissent mettre en italique ou gras ?), sérieusement : tu veux que je te fasses un top of the flops ou quoi ? Cet album est un décalque, très classieux, mais sans aucune originalité ni aspérité de "wowee zowee".
Ca se sentait sur scène à l'époque, il ne savaient plus quoi faire alors, et la déclinaison à l'envi de cette légèreté gracieuse ne saurait faire office de génie pop (Jay Mascis, à la même époque, s'enfonçait dans la même routine).
"Brighten" ne surprend à aucun moment, c'est ce qui ne va pas. Malkmus a du s'en rendre compte pour aller pointer à la maison de retraite de ses silver jews peu de temps après plutôt que de faire perdurer un mythe indépassable.
Sonic Youth a su se renouveler en faisant d'autres choses à plusieurs périodes.
Le duo Spacemen 3 s'est fâché et dissous, et au moins c'est clair, Spiritualized ne fait pas la même chose.
Jon Spencer a durci le ton et s'est revivifié dans des tournées hardcore salvatrices.
Pavement (Malkmus prisonnier de ses gentils poteaux qui avaient besoin de payer les traites de leur pavillon ?) a sorti ses feuilles de calque et a scrupuleusement retracé les morceaux de "Wowee" ("Transport is arranged" / "Black out" : aaaargh ! merde, ça se voit trop les mecs là, un peu de subtilité dans l'autoplagiat !) en un album sympatoche pour qui découvre Pavement, mais frustrant pour qui adore.
Brefle, heureusement que le filon a été repris et amené à d'autres étapes par la grâce du Beta Band et de Blur avec son génial (et agaçant) "13" (qui a foutu des boutons à Coxon, ha ha ha ! c'est lui qui avait fait découvrir Pavement à Albarn, qui doué comme il est, a réussi à en faire la véritable suite possible à Wowee Zowee).
Bon, sinon, si quelqu'un veut bien m'offrir la rééd de Brighten, je lui ferai un gros poutou. ^^
quand tu mets "patate" en mot-clef, c'est bien parce qu'ils n'avaient pas mediator?
RépondreSupprimerArbobo >>> ça peut aussi désigner la voix de Malkmus (quoique dans son cas la comparaison avec une fourchette rayant une assiette serait sans doute plus judicieuse) ^^
RépondreSupprimerChristophe >>> mort de rire (entre autres). C'est sûr que les deux derniers Pavement ne sont pas des chefs-d'oeuvre au même titre que les trois premiers (et encore : tu n'es pas le pire snob que je connaisse, il y en a qui placent le curseur du commencent de la fin à WZ). Mais ça reste un merveilleux album pop, sans prétention (ces gens de toute façon n'en avaient jamais... c'est ce qui les a rendus si révolutionnaires).
Pour le html dans les com'... m'en parle pas. Impossible de trouver l'option adéquate. Le seul véritable point sur lequel ce nouveau blog ne me satisfait pas :-(
TEST
RépondreSupprimerChristophe >>> tu as ta solution :-) Pour utiliser de l'hypertexte dans les coms bloggers, il suffit d'utiliser des balises html. Malheureusement je n'ai trouvé aucune solution plus pratique...
RépondreSupprimer(mais pour le Génie de Pop-Hits, ça ne devrait pas être un problème)
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerC'est bien, mon grand :-)
RépondreSupprimerMais Pourquoi Guic a-t-il suppriméson commentaire ? (ah ui, ça marche le code... mais c'est chiant)
RépondreSupprimerBon, sinon, Wowee m'avait emballé à sa sortie (euh... ce fut même une baffe presque aussi forte que Third), mais je le trouvais un peu trop parfait, et donc suspicieux (idem pour Odelay, Dirty, Check your head et je passe autant de chefs d'œuvre). paradoxe de la snobitude wakenwollesque.
Il n'empêche que, sur ce que j'ai dit à propos du recopiage sans trop de génie avec Brighten, n'êtes-vous point d'accord, les amis ?
Merde, je pensais pas que ce message allait rester... j'ai juste fait un test, et comme le message était sans interet, je me suis dit que j'allais pas le laisser... C'est tout
RépondreSupprimerTiens j'avais justement pris cette réédition dans la voiture aujourd'hui.
RépondreSupprimerIls reprennent Echo and the bunnymen aussi sur le 2ème disque. De toute manière tout ce qu'à fait Pavement est impeccable.
Et non pas d'accord pour le recopiage, Brighten the corner a été raffiné plus longtemps du coup il est plus léger mais pas moins bon pour autant.
Christophe (et oui, c'est quand même chiant) >>> moi aussi je trouve que "recopiage" c'est excessif... il n'y a peut-être pas le côté "révolutionnaire" des premiers albums, mais l'aisance mélodique de Pavement, quand même... je n'y vois pas beaucoup d'équivalents...
RépondreSupprimerGuic' >>> rien ne se perd, rien ne se crée...
KMS >>> effectivement, "The Killing Moon"... belle reprise aussi, que je trouve peut-être un moins marquante (mais il faut dire aussi que le morceau de The Fall est moins marquant lui-même, donc plus maléable)
Et j'ai omis de mentionner la reprise improbable de Faust.
RépondreSupprimerDepuis que je suis dans la trentaine, je ne jure plus que par la musique des années 90, celle que j'écoutais toute la journée quand j'étais jeunette et surtout très solitaire. Pavement, c'était mes meilleurs copains, j'en ai encore plein mes cassettes !
RépondreSupprimerVu que je suis encore dans la trentaine pour quelques mois, je jure que j'écouterai encore Pavement à l'hospice ! Ou alors qu'on me débranche !
RépondreSupprimerBon, sinon, les bonus à cet édition sont vraiment horribles (horribles parce que je ne les ai pas, aaaargh).
Enfin, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : cet album est très loin d'être mauvais, mais vous me permettrez d'exprimer toute la frustration qu'il me procure, et notamment parce qu'il recopie certaines phrases musicales et gimmicks de Wowee Zowee, je le maintiens.
J'ai rien compris : tu veux écouter Pavement unplugged ? :-)
RépondreSupprimerEh bien moi, a contrario de tout ce qui a été dit plus haut, je crois que c'est mon album préféré de Pavement. En tout cas celui qui contient toutes mes préférées (Shady Lane, Stereo, Infinite Park...)
RépondreSupprimerMon préféré à moi, peut-être pas... mais c'est vrai qu'il contient plein de morceaux que j'adore.
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