samedi 29 mars 2008

Rapido Presto : Adam Green

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Adam Green. Evidemment. Après deux disques plutôt mineurs (dont un Jacketfull of Danger oublié deux mois après sa sortie) l'ex Moldy Peaches retrouve enfin le sommet avec ce cinquième opus jazzy et baroque. Et se met à assumer : oui, celui qui chantait autrefois « Nat King Cole » se prend pour Sinatra. Ainsi que pour une demi-douzaine d'autres qu'il imite avec humour et décontraction. « Be My Man » fait immanquablement penser à Lou Reed période New York, « Festival Song » offre une relecture en fanfare (pour le moins) d' « I Fought the Law »... et l'ensemble évoque le Scott Walker des débuts qui aurait hérité de l'entrain du jeune Beck.

Même si un chouia trop long, l'album réussit malgré tout à aller très loin dans la pop choucroutée sans jamais sombrer dans le pompier - ce n'est pas le premier Rufus Wainwright venu qui pourrait en dire autant. C'est d'ailleurs un Wainwright que Sixes & Sevens rappelle le plus fréquemment - mais pas le fiston torturé : le papa déjanté. Ce n'est pas le moindre des compliments. Si Friends of Mine (chef d'œuvre de Green paru 2003) reste le disque référence de cet artiste dans son versant folk, Sixes & Sevens ressemble bel et bien à l'accomplissement de cette incarnation pop et hot apparue en 2005. Le prélude à une troisième période toute aussi passionnante ? Après tout...le premier single solo d'Adam Green ne s'intitulait-il pas Dance with me ?


👍👍 à écouter en priorité : « Festival Song » & « Drowning head first »