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Certains auteurs ont du style, d’autres ont des idées. L’idéal est d’avoir les deux, mais c’est assez rare… dans L’Ile de Robert Merle, on ne rencontre pas les monstres du Docteur Moreau, rien que des humains – mais on aurait peut-être préféré les monstres.
Suite à une mutinerie, Mason abat son capitaine et prend le commandement du navire. Avant l’escale à Tahiti, il prévient : tous les marins présents à bord sont complices et donc hors la loi. Il compte s’établir sur une île au large de Tahiti avec ceux qui souhaiteront le suivre, puis brûler le bateau. Les autres peuvent rester là-bas en espérant regagner l’Angleterre, mais en ayant bien conscience qu’ils y seront peut-être emprisonnés, voire pire. Huit autres décident de l’accompagner. C’est peu, Mason et son second Purcell sont donc contraint d’emmener avec eux des tahitiens, et d’aller s’établir sur la fameuse île, où ils commencent à s’organiser pour recréer une mini société…
Certains auteur ont des idées, mais les idées sans le style c’est parfois casse gueule. Robert Merle a indéniablement fait une excellente trouvaille, mais elle est plus scénaristique que narrative. Son style ampoulé assomme dès la première page. Dans certains de ces livres ce n’est pas grave, dans celui-ci c’est important car il est désespérément long – et lent.
Vouloir radiographier une société (notre société) via l’étude sardonique de ce microcosme venu peupler l’île est intéressant, mais le projet de l’auteur est constamment gâché par une lourdeur d’autant plus inhabituelle que la plupart des livres de Merle sont assez courts. Ici les digressions sont innombrables, les personnages manquent d’épaisseur psychologique (surtout les tahitiens qui sont vraiment réduits au rang de faire-valoir) et les évènements sont tristement prévisibles.
Ça n’en demeure pas moins une lecture plutôt agréable, si l’on se cantonne au premier degré de lecture , c’est-à-dire l’aspect roman d’aventures. Mieux vaut en revanche essayer de ne pas s’intéresser à l’argument soi-disant philosophique ou anthropologique du livre sous peine d’être affligé par un manichéisme grossier, des caractères simplistes et des situations stéréotypées…
Suite à une mutinerie, Mason abat son capitaine et prend le commandement du navire. Avant l’escale à Tahiti, il prévient : tous les marins présents à bord sont complices et donc hors la loi. Il compte s’établir sur une île au large de Tahiti avec ceux qui souhaiteront le suivre, puis brûler le bateau. Les autres peuvent rester là-bas en espérant regagner l’Angleterre, mais en ayant bien conscience qu’ils y seront peut-être emprisonnés, voire pire. Huit autres décident de l’accompagner. C’est peu, Mason et son second Purcell sont donc contraint d’emmener avec eux des tahitiens, et d’aller s’établir sur la fameuse île, où ils commencent à s’organiser pour recréer une mini société…
Certains auteur ont des idées, mais les idées sans le style c’est parfois casse gueule. Robert Merle a indéniablement fait une excellente trouvaille, mais elle est plus scénaristique que narrative. Son style ampoulé assomme dès la première page. Dans certains de ces livres ce n’est pas grave, dans celui-ci c’est important car il est désespérément long – et lent.
Vouloir radiographier une société (notre société) via l’étude sardonique de ce microcosme venu peupler l’île est intéressant, mais le projet de l’auteur est constamment gâché par une lourdeur d’autant plus inhabituelle que la plupart des livres de Merle sont assez courts. Ici les digressions sont innombrables, les personnages manquent d’épaisseur psychologique (surtout les tahitiens qui sont vraiment réduits au rang de faire-valoir) et les évènements sont tristement prévisibles.
Ça n’en demeure pas moins une lecture plutôt agréable, si l’on se cantonne au premier degré de lecture , c’est-à-dire l’aspect roman d’aventures. Mieux vaut en revanche essayer de ne pas s’intéresser à l’argument soi-disant philosophique ou anthropologique du livre sous peine d’être affligé par un manichéisme grossier, des caractères simplistes et des situations stéréotypées…
👎 L'Ile
Robert Merle | Folio, 1962
