mercredi 10 mai 2006

Une délicieuse découverte

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Court roman à deux voix, La Boite en os met en scène les retrouvailles du narrateur et de son vieil ami John après que ce dernier ait été interné durant très longtemps. Pourquoi ? Comment ? C’est que John entreprend de raconter. Ses souvenirs sont évasifs, chaotiques, et hantés par le fantôme de Margareth, dont il tomba éperdument amoureux dès l'enfance…

Voilà ce que j’aime par-dessus tout et ce qui m’arrive trop rarement : découvrir des auteurs ou des romans oubliés, des écrits dont j’ignorais l’existence et qui me transportent. Antoinette Peské fait partie de rares auteur(e)s que j’aie découverts récemment, quand bien même elle est décédée il y a plus de 20 ans en ne laissant qu'une œuvre très très mince.

Court, ramassé et troublant, ce petit objet d’à peine 200 pages est une petite merveille écrite dans un style simple et poétique, presque aérien, qui confine assez rapidement à l’onirisme. Qu’est-ce que ce que la boite du titre ? Je vous laisse le découvrir, vous faire votre propre opinion sur le sujet (le livre ne coûte que 8 euros alors vous n’avez pas d’excuse pour ne pas vous le procurer). N’attendez pas quelque chose de fantastique surtout, ce n’est pas de cela qu’il s’agit, même si l’atmosphère générale du texte peut revêtir par bien des aspects un côté fantastique – au sens qui dépasse l’entendement.

La Boite en os, c'est avant tout un roman d’amour, mais un vrai, un de ceux qui vous font croire en l’amour… loin de tous les pathos, loin du sirupeux et de la sensiblerie pseudo romantique de certains auteurs du début du XXème, qui avaient oubliés que Musset et Hugo étaient morts et leur art avec eux.


👍👍 La Boite en Os
Antoinette Peské | Libretto, 1941