dimanche 4 février 2024

J'ai oublié de te dire #9

Ne mens pas : toi aussi ça te fait bizarre. Vivre une époque où Green Day est le plus grand groupe de rock du monde, tu n'étais pas préparé. Aimer le groupe, d'accord. Le défendre, bien sûr. L'admettre comme le dernier vrai, grand groupe de rock de sa (ta) génération, seul à ne pas avoir splitté ni changé de line-up, et rare à être encore capable de bourrer n'importe quelle salle bardée du suffixe -arena en moins de 20 minutes... tu n'arrives pas complètement à t'y faire. Même toi, tu n'aurais pu le prévoir. Prophétiser la mort de tous les hyper-groupes du monde d'avant, c'était facile. Prédire la survie de Green Day au sein d'un écosystème qui passa son temps à essayer de le refouler, beaucoup moins. Il y a comme une joyeuse anomalie là-dedans. Un délicieux bug dans la matrice. Green Day, qui s'amusait d'être dans le creux de la vague au début des années 2000 et s'enorgueillissait de ne plus intéresser qu'une frange minoritaire du public, n'était pas programmé pour cela. Green Day était à peine programmé pour survivre au succès de Dookie. Alors surmonter un Dookie ET un American Idiot... enchaîner deux breakthrough albums à dix ans d'intervalle... ce serait trop pour n'importe quel groupe. Green Day aurait dû se désagréger ou, à défaut, sombrer lentement dans l'anonymat. Ce n'est pas ce qui s'est passé. Du tout. Le groupe a vécu une carrière comme on n'en fait littéralement plus, à l'ancienne, avec ses hauts et ses bas, ses bons albums et ses ratages, ses tournées cataclysmiques et ses interviews promo calibrées au poil de cul, jusqu'à atteindre bon an mal an la cinquantaine avec une fraîcheur quasi intacte. En terme de popularité, en 2024, seuls deux groupes de rock rivalisent avec Green Day : les Red Hot et les Foo Fighters. Les premiers sont incapables d'aligner trois chansons potables à la file. Les seconds doivent à 95 % leur statut au fait que leur leader soit un mec sympathique. Green Day, eux, continuent à réellement essayer de faire des albums. De raconter des trucs. De parler au monde qui les entoure. Avec leurs mots souvent simples, leurs gimmicks désormais bien connus, leurs influences transparentes (s'ils avaient dû verser un centime à Bob Mould chaque fois qu'ils ont singé Hüsker Dü...) Leur nouvel album est le quatorzième, mais il a parfois la candeur du premier, aussi bien dans sa manière de bastonner que dans ses piquages de plans éhontés (je suis d'accord avec toi : Rivers Cuomo va faire la gueule en entendant certains de ces nouveaux titres). La seule différence est peut-être cette pointe de nostalgie qu'on sent perler ici ou là, sur "Bobby Sox" ou "1981", qui vient tout de même te rappeler de temps à autre que tu n'es pas face à une bande de vingtenaires. Et elle est peut-être là, la vraie force de Green Day, au-delà de son impressionnante capacité de résilience ou de l'amitié indéfectible liant ses trois membres : ils ont vieilli mais juste assez, par petites touches, tranquillement et sans en faire toute une histoire. Du début à la fin, leur disque semble dire "Bah oui : on a 50 balais. Et alors ? Tout cela n'est que du rock'n'roll". À l'exacte inverse du type à qui Le Golb a consacré tout son mois de décembre, Billie Joe, Mike et Tré ne semblent pas se faire tout un plat de jouer une musique qui n'intéresse plus tellement les masses. Leur art, comme leur vieillissement et comme probablement la plupart des choses dans leur existence, ils ne l'ont jamais suffisamment pris au sérieux pour que cela les traumatise outre-mesure que des adolescents de 16 ans ne sachent pas qui ils sont. Tu as raison de supposer que c'est peut-être le meilleur non-moyen de continuer à intéresser ces derniers. De devenir, comme un AC/DC quand nous étions gamins, ce vieux groupe qu'on va découvrir avant les autres, parce qu'ils est là, que ses fans font du bruit, qu'il est devenu à sa manière une référence et qu'à bien y regarder : il n'a pas l'air si vieux que ça. C'est compliqué, de devenir un bon vieux groupe. La chose est affaire d'équilibre mais ça tombe bien : toute la discographie de Green Day n'est qu'affaire d’équilibre. Pourquoi crois-tu qu'il a enterré (parfois au sens propre du terme) tous ses contemporains ? Punk mais pas complètement, grunge seulement aux entournures, prog quand ça l'arrange, régressif mais jamais débile, engagé sans être vindicatif, capable de balancer des missiles FM sans jamais trahir son amour profond pour le classic rock et les aquarelles pop de Ray Davies... Billie Joe Armstrong a toujours su préserver une part d'insaisissable dans sa musique. Au gré des tubes, il aurait pu s'enfermer dans bien des cases, se noyer dans les délires skate-punk masturbatoires après "Basket Case" ou devenir le leader d'un groupe à ballades après "September Ends". Il n'en fut rien. Qu'est devenue la batterie de clones de Green Day qui pullulaient à la fin des années 90 et au début des années 2000 ? La plupart en sont au sixième best of ou à la troisième reformation. Lui a juste continué, construit brique après brique son propre Hall of Fame, en sifflotant à la cool ses airs préférés des Ramones et des Replacements. En 2024, un nouvel album de Green Day n'est rien d'autre qu'un nouvel album de Green Day – on ne l'attend pas nécessairement avec impatience, mais on l'accueille avec joie et on le découvre avec plaisir, même si l'on sait bien qu'on n'en conservera dans la durée qu'une poignée de fulgurances. Cela fait partie du jeu, non ? Green Day, dont la presse omettait volontairement à l'époque le vrai background d'enragés indés à l'ancienne, n'a sans doute jamais réellement souhaité être le plus grand groupe de rock du monde, ce titre si âprement disputé (et discuté) autrefois et dont plus personne ne veut aujourd'hui tant le rock lui-même pue la mort. Mais puisque c'est ce que les trois compères sont devenus, pas de problème : ils prendront la pression pour les autres, les coincés du cul de weezer ou les morveux de la nouvelle génération qui ont besoin d'auto-tune pour se sentir costauds. Quiconque a déjà vu Green Day sur scène sait qu'avant tout le reste, ces types sont des entertainers-nés, capables de renverser les audiences les plus hostiles et de surclasser n'importe quelle affiche de n'importe quel festival. Si des gens comme ça n'ont pas le droit d’intituler leur nouvel album Saviors, personne ne l'a. Pardon ? Oui, bien sûr qu'ils se foutent de ta gueule avec ce titre. Ils te l'ont dit et redit : c'est juste du rock'n'roll.

20 commentaires:

  1. Etonné que tu as manqué une vanne évidente : Le premier single qui s'appelle The American Dream Is Killing alors que Green Day les underdogs increvables qui reviennent toujours au top et deviennent des stars contre tous les pronos à la sueur de leur front incarnent plus que n'importe quel groupe l'american dream :p

    A part ça article cool sur un groupe cool qui force le respect (l'expression pour une fois s'impose). L'album je ne sais pas trop le situer, le début est pas terrible ça met du temps à décoller (et à finir). Un peu trop long mais ça va, franchement dans le genre ça me paraît plutôt bon.

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    1. Oui, on parle généralement d'albums avec ventres mous, celui-ci a plutôt un ventre dur. L'entame est effectivement très laborieuse, il n'y a guère que "Billy Sox" pour sortir du lot. Ça décolle à partir de "Dilemma", on a très bon enchaînement derrière mais ça tire un peu sur la corde vers la fin, comme tu le notes. Je suis à peu près sûr que dans 10 ans, de mémoire, on sera tous persuadés que "Father to a Son" était la dernière chanson du disque. Ça reste quand même, à mon avis, leur album le plus consistant depuis... eh bien peut-être American Idiot, en fait. 21st Centuy était une belle foirade, la triplette de 2012 avait ses bons moments mais contenait trop de trucs anecdotiques, Revolution Radio était un peu fadouille et celui d'avant... bon, j'avoue que je l'aimais bien (je dois être le seul), il y avait vraiment des bangers dessus, mais pour le coup ça faisait vraiment albums de vieux qui essaient de rester dans le coup.

      Très bonne remarque sur le single, sinon. Je n'y avais pas du tout pensé.

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  2. "ces types sont des entertainers-nés, capables de renverser les audiences les plus hostiles et de surclasser n'importe quelle affiche de n'importe quel festival." ---> anecdote que j'ai déjà raconté je pense sur un autre de tes billets mais j'ai vu Green Day au Bol d'Or en 99 ou 2000 je sais plus (merci de pas me demander ce que je faisais là) devant une armée de bikers vraiment pas rigolos venus voir Mötörhead, ils ont commencé le concert sous les sifflets et fini sous une ovation comme j'en ai pas beaucoup vu dans ma vie. Donc ouais, excellente conclusion.

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    1. Je confirme que je connaissais cette anecdote, mais je ne sais plus si je la tenais de toi ou de quelqu'un d'autre, encore moins si tu l'as déjà racontée dans les commentaires d'un autre article. Est-ce que Green Day a déjà fait un mauvais concert, en fait ?

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  3. Rivers Cuomo fait peut-être la gueule mais le piquage de plan le plus éhonté du disque c'est quand même Pink qui le subit...

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    1. Non car c'est tellement évident que je le perçois plus comme une citation (morceau absolument odieux, soit dit en passant (celui de Green Day. Celui de Pink je m'en cogne un peu)). A côté de ça par contre tu as deux trois passages où le son, l'écriture et la prod rappellent beaucoup weezer, et ça pour le coup je considère que c'est vrai piquage de plans en règle.

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    2. Marrant sur ce morceau, la prod (sur les couplets surtout) je trouve surtout qu'on dirait les Arctic Monkeys, période Josh Homme à la prod. (Idem pour l'intro de Dilemma - mais juste l'intro)

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    3. Par contre Goodnight Adeline c'est le meilleur morceau de weezer des 10 dernieres années.

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    4. Arctic Monkeys ? En vrai le morceau sonne surtout... Offspring...

      Par contre il y a aussi du Black Keys dans certain tips de prod ici et là. Je crois que c'est à ça qu'on voit qu'un groupe vieillit, il arrête de pomper ses idoles et commence à pomper ses copains...

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  4. Possible en effet que Green Day soit aujourd'hui le plus grand groupe de rock du monde (au sens où on l'entendait dans les années 80/90 : donc, un groupe qu'on n'aime pas forcément, mais que tout le monde connaît sans réellement l'écouter, qui représente une forme de référentiel dans l'inconscient collectif).

    Est-ce que cela n'en dit pas plus long, cela dit, sur l'état du rock, voire l'état du monde, que sur Green Day lui-même ?

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    1. Sans doute, en partie. De même que faire la fermeture du bar ne fait pas forcément de toi le meilleur camarade de soirée, être encore là quand tous les autres groupes ont raccrochés n'est pas une qualité en soi.

      Dans le cas de Green Day, je trouve cependant que la donne est un peu différente, parce qu'ils ont pris presque autant de mandales dans la gueule qu'ils n'ont vendu de disques, ce qui n'est pas peu dire. L'industrie, la critique et même une partie du public leur ont très clairement fait comprendre qu'ils ne voulaient pas d'eux, et ce dès leur plus jeune âge. Beaucoup de groupes, la plupart en fait, n'auraient pas survécu à cela. Certains en sont morts, au sens littéral du terme. Green Day, non. Je ne pense pas que cela ait glissé sur eux, mais je pense qu'ils étaient et sont encore liés par quelque chose d'extrêmement fort qui leur a permis de survivre à tout, y compris les périodes où leur popularité chutait de manière assez nette. Ils ne sont jamais devenus des cadres qui vont au bureau tous les 4/5 ans comme tant de groupes passés un certain âge ; même leurs side-projects et leurs collaborations extérieures (souvent très bonnes), ils les font ensemble. Le fait que Billie Joe ait attendu ses 49 ans (!) et un confinement planétaire pour enregistrer un truc sans ses deux potes est à mon sens extrêmement révélateur. Au bout d'un moment, quand tu ne triches pas, ça finit par payer. Un succès a beau toujours être mystérieux, le fait que ce statut incombe aujourd'hui à Green Day plutôt qu'à un autre n'est, à mon avis, pas complètement un hasard non plus.

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  5. C’est drôle mais ma première réaction en te lisant a été d’aller chercher automatiquement un contre-exemple : ) J’avais envie de répondre Pearl Jam car, sans aller jusqu’à vérifier les éventuels changements de line-up, j’ai l’impression qu’il y a aussi chez la bande d’Eddie cette sensation de vieux briscards qui sont encore là, et pas forcément pour aller rembourser l’emprunt de la nouvelle baraque, et quand bien même les retrouvailles demeurent sans doute encore différentes qu’un nouvel album de Green Day. Mais moi-même je ne suis pas convaincu ^^

    En plus d’être pétri de justesse car, ton article vise juste aussi quant à la popularité même du trio. Je dirais même plus(c) : en étant le plus aigri et tout en restant objectif, il est difficile d’avoir une dent contre Green Day. Probablement parce que l’on a tous plus ou moins grandi avec. Typiquement, c’est le groupe qui peut faire consensus sur au moins deux albums et qui l’emporte, comme tu le soulignes, largement sur ses performances live. Les Foo Fighters aussi n’étaient pas parti pour devenir pérenne (ce qui rend leur carrière peut-être plus intéressante de ce point plus que pour la qualité relative de leurs productions) et les Red Hot, pour n’avoir rien produit selon de solide depuis allez... By the way, sont trop boursouflés pour être un rival digne de tenir le rang- évidemment que Flea et John Frusciante sont des musiciens de génie mais écouter Unlimited love, j’avoue, a été un calvaire qui m’a vraiment peiné.

    Après, je ne serais pas en mesure d’aller débattre sur le fond et la forme de ce qui définit quelque chose de rock. Ou de punk. Une attitude ? Une forme de liberté ? Dans tous les cas, cela fait drôle d'écrire que Dookie a 30 piges...

    PS: Green Day sera de passage en France pour deux dates ;)

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    1. Le noyau dur de Pearl Jam a, effectivement, peu voire pas évolué (seuls les batteurs, si je ne dis pas de bêtises, ont changé... et encore, Matt Cameron est en poste depuis 25 ans). Mais Pearl Jam n'a jamais eu un succès aussi global et trans-générationnel. Ils ont conservé un public fidèle (voire dévot) mais je ne pense pas qu'ils parlent à beaucoup d'autres générations que la leur, ne pèsent plus commercialement depuis très longtemps, et je ne parlerai même pas des tubes, ce serait embarrassant pour eux. Pearl Jam est bien évidemment un groupe classique, qui mérite un certain respect, mais c'est à mon avis incomparable.

      Il y a évidemment d'autres groupes malgré tout. En vrac et dans le désordre : Coldplay et Muse (qui sont les deux derniers groupes "globaux" à avoir émergé avant qu'Internet ne balaie tout ça), U2 s'ils décident un jour d'arrêter de passer leur temps à enregistrer des reprises d'eux-mêmes... ces trois-là cochent à peu près toutes les cases. Tu me rétorqueras sans doute, histoire d'être d'un peu meilleur goût, que j'omets Radiohead, mais je pars du principe que le groupe n'existe plus puisque c'est peu ou prou ce qu'Ed O'Brien a déclaré l'an passé (il était moins définitif, mais c'est quand même un peu l'idée). La réflexion écarte bien sûr également d'office les groupes reformés ou qui pourraient le faire (il est bien entendu qu'un comeback d'Oasis renverrait tout ce beau monde à son solfège).

      Bref à l'instant "T", je pense que les concurrents que j'ai évoqués sont les seuls sur le ring, et que Green Day l'emporte par K.O. (après, je ne suis pas très objectif concernant les Foos, mais j'ai tout de même l'impression que leur rayonnement est surtout americano-américain. Les "jeunes" autour de moi connaissent le groupe, de là à pouvoir en citer une chanson je n'en suis pas certain... faut dire que comme j'aurais moi-même du mal à citer une de leurs chansons après 2002, la discussion serait compliquée ^^) Donc il ne reste que les Red Hot et comme tu le dis, ils ne valent tout de même plus grand-chose - Dieu sait pourtant que j'étais hypé par le retour de John Frusciante, qui est peut-être mon guitariste vivant préféré, mais à un moment les mecs doivent arrêter de faire des albums de 80 minutes comme s'ils en étaient encore à découvrir le CD, c'est plus possible.

      Ne me déprime pas en me parlant du passage de Green Day en France, à Paris c'est le surlendemain des Pumpkins, au même endroit (alors que dans tous les autres pays ils tournent ensemble !), niveau logistique c'est impossible à gérer. Sans parler de la fatigue. L'an dernier avec GUIC' on a fait les Wampas et Morrissey en cinq jours, c'était cool mais déjà un peu fatigant alors que j'étais en vacances. Deux concerts de cette envergure en 72 heures et en bossant, j'ai bien peur que ce ne soit plus de mon âge (que, contrairement aux mecs de Green Day, je fais et sens tous les jours :-(

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    2. Sans compter que comme second de l'enchainement, Morrissey c'était probablement plus pépère que GreenDay ne le serait

      Pour le coup j'ai vu Green Day sur scène une seule fois, en clôture de Rock en Seine 2012, c'est pas le meilleur concert de ma vie, MAIS, ca contenait certains des meilleurs moments de concert que j'ai vécu. (Bon, certes, c'était que des morceaux des 90's, mais quelle prestance, quelle énergie).
      Clairement sur une heure pied au plancher c'aurait été incroyable.

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    3. Radiohead demeure, je pense, le plus grand groupe en activité des trois dernières décennies. Tous genres confondus. Ce qui revient à tout et ne rien dire puisqu'ils implosent même la notion d'étiquettes. J'y ai évidemment songé lors de la formulation de ma réponse mais les gars sont tellement stratosphériques que c'en est injuste pour les autres ;)

      Cependant, je ne suis pas convaincu que leur carrière soit réellement finie ; officiellement, le groupe est en pause depuis une poignée d'années et cela ne m'étonnerait pas que les gars se retrouvent pour se mettre à pied d’œuvre dès que la tournée de The Smile sera achevée. Qui, au passage, vient de livrer un excellent album. Après tout, qui attendait un album de Peter Gabriel quasiment vingt ans après le précédent ^^ ?

      Pour ce qui est de la tournée de Green Day, le trio passait à Lyon mais cela a été rempli aussi vite que je n'ai pu le réaliser. Et puis, en même temps, faire le grand écart entre les Wampas et Morrissey, il y avait de quoi défier le Destin là non ; )

      Allez, à dans le futur...

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    4. GUIC' >>> oui, l'enchaînement aurait pu être plus raide, j'avoue ^^

      JEOFF >>> je te trouve très optimiste quant à un éventuel retour de Radiohead. N'oublions pas qu'A Moon Shaped Pool était déjà miraculeux. Cela faisait plusieurs années déjà que Radiohead ne faisait plus d'albums, juste un single de temps en temps. Si Thom Yorke n'avait pas traversé un divorce je ne pense pas que le groupe se serait reformé. En trois ans, la discographie de The Smile est déjà plus fournie que n'importe quel side-project d'un membre de Radiohead auparavant, ça me laisse plutôt penser que c'est un groupe qui va durer dans le temps et qu'il faut faire le deuil de Radiohead...

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    5. Elle est sympa votre petite discussion mais vous auriez pas tous un peu oublié Metallica? J'aime même pas Metallica en plus mais s'il y a bien un groupe qui coche toutes les cases, franchement...

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    6. Alors, est-ce que j'ai oublié Metallica ? Honnêtement : oui. Je n'y ai pas du tout pensé alors que la candidature méritait d'être étudiée. Est-ce que je vais réussir à retomber sur mes pieds : évidemment, nous sommes sur Le Golb.

      Donc pourquoi pas Metallica en trois points :

      1) Metallica est dans une dimension encore supérieure, ce que j'appellerais la dimension "Stones". Il ne font pas du rock mainstream, ils sont le mainstream, ils sont le business, ils n'ont même pas besoin de sortir des albums pour remplir les stades.

      2) En conséquence, on a atteint un stade où plus personne n'en a rien à foutre que Metallica publie un album (idem pour les Stones), ce qui est évidemment exacerbé par le fait que (contrairement aux Stones jusqu'à récemment), Metallica en publie quand même, et qu'ils sont absolument affreux (le dernier Stones est plus que médiocre, ok, mais ce n'est rien comparé au dernier Metallica qui pour sa part est absolument dégueulasse).

      3) Conséquence de la conséquence : Metallica n'a absolument aucun capital sympathie. Personne n'aime ce groupe à part ses fans (et encore, beaucoup l'ont déserté il y 20 ans). Metallica est le groupe de metal le plus connu au monde et l'un des deux ou trois plus importants de tous les temps, mais je ne connais pas un seul fan de metal qui le considère comme tel et qui prenne plaisir à écouter un album récent de Metallica (voire, certains des anciens). A l'inverse, Metallica s'obstine à jouer du metal, à mon avis pour de très mauvaises raisons (ces gens n'aiment clairement plus le metal, et ne savent plus en faire, mais ils ont tellement mangé à l'époque de Load et RE/Load qu'ils n'osent plus faire autre chose que du sous-Metallica), ce qui fait que Metallica certes rempli les stades, certes vend plein de disques, mais auprès d'un public à la sociologie extrêmement restreinte.

      Alors, je m'en sors bien pour un mec qui avait juste oublié de mentionner Metallica, non ? ^^

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  6. Ce qui est écrit ici sur la sympathie, la place et la pertinence du groupe aujourd’hui me semble très juste.

    J’avais perdu de vue Green Day après m’être poliment ennuyé sur le triple album de 2012, mais les retours sur ce dernier opus m’ont poussé à retenter le coup, et effectivement c’est très chouette et attachant (c’est tout bête mais entendre au détour d'un morceau « Depuis que Bowie est mort, c’est plus pareil », ça m’a cueilli par surprise).

    Et donc, je découvre ici qu’il y a deux dates françaises cet été, évidemment trop tard pour choper des places, tant pis !

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    1. J'avais aussi un peu décroché autour du triple (jamais complètement mais je ne pense pas que j'avais écouté le suivant au moment de sa sortie), ce qui est assez marrant car je l'avais bien aimé à l'époque et persiste à lui trouver quelques titres assez sympas (même si pas assez pour remplir un triple LP, soit). C'est avec le précédent que j'ai raccroché les wagons, un peu à ma propre surprise vu qu'il s'est fait massacrer par tout le monde (au point que le groupe n'en ait pas joué le moindre titre durant la tournée suivante !), mais j'avais trouvé l'approche intéressante, il y avait une volonté de faire quelque chose dans l'air du temps sans pour autant se renier complètement... bon, il n'y avait sans doute que 4 très bon titres mais c'était suffisant pour raviver mon intérêt et c'est à cette occasion que j'ai réalisé que quoi qu'il en soit, la popularité du groupe n'avait absolument pas souffert de cette succession de disques moins bons.

      Les deux dates françaises étaient blindées quelques heures après leur annonce (c'est d'ailleurs ce qui m'a inspiré ce texte ^^)

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