dimanche 10 décembre 2023

The World of a Vampire #2 | Frontierland to Fantasyland, aller-retour.


Deuxième volet de notre trilogie hivernale consacrée au seul chauve à avoir jamais pris le surnom Divin Chauve au premier degré. Un épisode que l'Assemblée des Corganologues Unis (soit Mister Guic 'the Old, Lord Xavier of the Blinking Lights et votre serviteur) vous promet plein de surprises, de rebondissements, d'émotion et... je déconne, nous parlons toujours de Billy Corgan. Bien qu'il s'agisse sans doute de l'épisode réservant le plus de surprises, il sera comme les autres essentiellement composé de Mégalomanie, de Concept-Albums et de Prétention Bouffie (ce qui se voit encore plus lorsqu'on est chauve : je sais de quoi je parle). Et là vous vous dites : Attends, ils ont commencé au numéro 21, ils ont déjà fait sept albums la semaine dernière, donc il ne devrait quasiment plus y avoir que des éloges, non ? C'est bien mal nous connaître, et encore plus mal connaître Billy, aka L'Homme qui arrive toujours à mettre au moins un truc totalement grossier en plein milieu d'un Rembrandt du rock alternatif. Et qui en plus, en ressort souvent très fier.

The Aeroplane Cart Flies Way Too High.

14. Cotillions (William Patrick Corgan, 2019)

S'il est bien un registre dans lequel on n'aurait jamais attendu Billy Corgan, c'est la country pépère au coin du feu avec des violons vibrionnants et des jolis chœurs féminins. Sorti en toute discrétion et largement éclipsé par la reformation des Smashing Pumpkins originaux, Cotillions décroche sans conteste la palme de disque le plus improbable de son auteur. Pour la première fois depuis des lustres, Billy n'y donne jamais l'impression de jouer à être Corgan – il esquive presque tous ses vieux gimmicks vocaux, s'écarte de la grandiloquence devenue inhérente à son personnage et produit, dans l'ensemble, une œuvre sincère, de bonne tenue, signée par un quinquagénaire tardivement converti aux joies de la paternité. Tellement sincère, à vrai dire, qu'elle en sonne presque faux par moments. C'était donc lui qu'on aimait depuis tout ce temps ? Un homme doux, raffiné, qui croit en l'Amour Vrai et les choses simples ? Rien que pour la facette qu'il dévoile de son auteur, et accessoirement parce qu'il contient quelques unes de ses plus belles chansons (« Fragile, The Spark », « Cotillions », « Like Lambs »), Cotillions aurait mérité une meilleure place dans ce classement. On sait malheureusement comme le naturel peut avoir tendance à nous rattraper au galop, surtout quand on écrit des chansons intitulées "Buffalo-quelque chose". Comme tous les albums de Corgan depuis tellement longtemps qu'on a envie d'écrire toujours, Cotillions est bien trop long pour son propre bien. Il reste cependant, à titre tout à fait personnel et quitte à contredire mon post sur ATUM, le seul genre d'album que j'attende réellement de Corgan aujourd'hui – inégal peut-être, mais authentique, humain, et susceptible de me rappeler qu'un jour, il y a très longtemps, j'ai pu m'identifier à cet individu. THOMAS (#14)
[Guic', #16] Moins bon qu'Ogilala, mais la B.O. idéale pour être misérable à Frontierland.
[Xavier, #16] Billy the Kid joue au Cow Boy et tente la country, ce qui ne lui va ni au teint ni au chant, pendant haut et court une poignée de bonnes compos au milieu d’abominations fiddlisées.

13. Teargarden by Kaleidoscope, vol. 4 : Monuments to an Elegy (The Smashing Pumpkins, 2014)

En tant qu'ultime opus d'une période où Corgan a fini par gonfler jusqu'à l'indéboulonnable batteur Jimmy Chamberlin, mais aussi successeur de l'infâme Oceania, mais encore coitus interruptus d'un concept grotesque, mais enfin disque des Smashing Pumpkins affichant Tommy Lee à son casting... Monuments avait à peu près tous les pré-requis pour finir en queue de classement et être unanimement salué comme le pire album du groupe. Aussi improbable que cela puisse paraître, ce n'est pas le cas. Sans trop qu'on sache pourquoi car rien ne paraît avoir changé en surface, Monuments enfonce sans grande difficulté son prédécesseur mais également, sur pas mal de points, ses successeurs pourtant enregistrés avec le « vrai » groupe. Court, aéré, souvent catchy, l'album ne fait pas d'étincelles mais n'est pas dénué de bons moments (même « Being Beige », dont on aime tant se moquer entre initiés). Plus curieux encore, il réussit dans ses temps les plus forts (« Tiberius », « Drums + Fife » et bien sûr l'impeccable « Monuments ») à sonner plus Pumpkins que tout ce que feront les Pumpkins une fois les deux James revenus au bercail. Pas de quoi casser trois pattes à un non-fan, mais une bizarrerie dont même les chiffres de vente ne justifiaient pas vraiment de tout jeter à la poubelle. Mais bon : Corgan, quoi. THOMAS (#13)
[Guic', #15] L’album le plus court du groupe dans les faits… mais pas forcément dans le ressenti. C’est pas souvent qu’un album nous déçoit dès les titres de chansons. Les chansons relèvent pas le niveau. 
[Xavier, #13] Alternant gros son metal et pop un peu niaise, Monuments to an Elegy n'est ni emballant ni repoussant, ni créatif ni ridicule: un album beige, quoi.
Si l'on se base sur la pochette, l'album aurait plutôt dû s'appeler Elegy to a Monument, mais ne soyons pas chiens lions : dans un sens comme dans l'autre, cette phrase ne veut rien dire.

12. Machina II – The Friends & Enemies of Modern Music (The Smashing Pumpkins, 2000)

Album le plus difficile à classer de cette liste, Machina II est à la fois pourri par le concept de son prédécesseur, ses conditions de publication, les innombrables démos de meilleure qualité surgies depuis sur le Net, et sa propre postérité. Ça fait beaucoup pour un ouvrage n'ayant jamais été plus que l'esquisse de ce qu'il aurait pu être, et à propos duquel on ne rappellera jamais assez que c'est le geste qui compte. Machina II a été balancé gratuitement illégalement sur Internet car Virgin ne voulait pas le sortir, ni laisser ses auteurs le terminer. Nous sommes en 2000. Le streaming n'existe virtuellement pas et arranger, mixer, mastériser, presser un album coûte un bras, même quand vous vous appelez Billy Corgan. La plupart des artistes de sa génération, celle du vieux monde des Majors surpuissantes, n'auraient juste rien fait et laissé les bandes pourrir dans un carton. Billy, lui, est entré en guerre (à bon escient, une fois n'est pas coutume). Avec les moyens du bord. Alors oui, les trois quarts des titres ne sont pas mixés, un bon tiers existe ailleurs dans de meilleures versions, il y a des alternate takes qui n'ont rien à faire là et même une reprise cheloue de James Brown. Croyez bien qu'à l'époque, tout le monde s'en foutait. Machina II était un cadeau inestimable que nous faisait un mec habitué à demander un paquet en sortant du magasin et qui se retrouvait du jour au lendemain avec un rouleau de scotch et du papier kraft. Oublier cela est passer à côté de l'essentiel : nous aurions pu vivre sans jamais entendre (ou pas avant très longtemps) « Let Me Give the World to You », « Real Love » et les autres. Plus de vingt ans après, des millions de fans espèrent encore, dans un mélange de sincère curiosité et de pulsion complétiste douteuse, qu'une version "définitive" sortira un jour. C'est pourtant fort mal connaître Corgan que de supposer que c'est la poignante version piano-voix d'« If There Is God » qui serait parue si l'album avait été terminé, plutôt que l'espèce de bouillabaisse homonyme qu'on retrouve sur la fin. C'est bien son incomplétude et le moment charnière durant lequel il a été publié qui font de Machina II un album unique non seulement dans la discographie du groupe, mais carrément dans l'histoire du rock. THOMAS (#12)
[Guic', #12] Sans la fan-base et le community manager de Radiohead, tout le monde s’en fout de tes premières technologiques. Et puis maintenant que les meilleurs titres ont sortis en version bien plus audibles sous forme de démos, tout le monde s’en fout de tes chansons aussi. Adieu l’ami je t’aimais bien, mais tu verras probablement plus jamais la platine.
[Xavier, #14] Assemblage foutraque de démos, de revisites médiocres de titres de MACHINA et d'inédits regroupés artificiellement en un album difficilement écoutable aujourd'hui, Machina II symbolise tristement la fin d'une époque pour les Pumpkins même s'il s’y cache quelques-unes des dernières pépites de Corgan.

11. Teargarden by Kaleidoscope, vol. 1 & 2 – Song for a Sailor / The Solstice Bare (The Smashing Pumpkins, 2010)

Teargarden by Kaleidoscope est une série de chansons inspirées par le tarot. Il fallait bien finir par le poser quelque part : c'est fait. Officieusement, c'est le nom de la période la plus bizarre et expérimentale de Corgan, entre effets d'annonce improbables, productivité débridée et changements de line-up dignes d'un groupe de metal extrême nordique. N'étant plus aujourd'hui synonyme que de souffrance auditive et de concerts bourrins (les auteurs de cet article ont payé pour le savoir), on en oublie souvent que cette période avait commencé de manière particulièrement prometteuse, avec deux EPs de quatre titres auxquels on aurait bien du mal à reprocher quelque chose. « A Song for a Son » est trop longue mais fait toujours son petit effet, « Astral Planes » et « Tom Tom » sont dispensables sans être infamantes et le reste est... bien. Décousu presque par définition, s'agissant d'une époque où Corgan semble tester tout ce qui lui passe par la tête (de l'electro au psyché en passant par la power-pop), mais... oui : bien. On ne peut pas qualifier autrement des « Widow Wake My Mind », « Freak U.S.A. » ou « Spangled » – tous auraient fait des singles acceptables à l'époque où le groupe était crédible. On attend les mémoires de Corgan pour comprendre à quel moment Teargarden s'est effondré sur lui-même, ou du moins le déduire des passages où il expliquera que les Illuminati ont tout foutu par-terre. Bon. Ce n'est probablement pas le chapitre qu'on guettera avec le plus d'impatience. Mais on le lira avec curiosité, attention, et probablement quelques regrets (connards d'Illuminati). THOMAS (#7)
[Guic', #9] Contient certaines des meilleures chansons signées Smashing Pumpkins post-reformation. Pourquoi ne pas avoir continué ainsi ? Ce qui s’est passé entre l’EP 2 et Oceania est un grand drame de la musique contemporaine autant qu’un mystère. D’aucuns accusent encore Courtney Love.
[Xavier, #17] L'indifférence d'alors n'a pas bougé d'un iota à la réécoute.
Il y avait le même papier-peint chez moi quand j'étais gamin, mais c'était dans une chambre d'amis et mes parents avaient la politesse de ne jamais inviter les leurs à rester dormir.

10. Gish (The Smashing Pumpkins, 1991)

Après diverses expériences musicales se soldant par autant d'échecs, Billy Corgan trouve enfin des acolytes à sa mesure et fonde les Smashing Pumpkins dans l'effervescence rock de Chicago. Leur premier album Gish est à part dans la discographie du groupe, d'abord parce que les influences hard et psyché y sont encore très marquées, ensuite parce que c'est le seul à être envisagé comme l'œuvre d'un groupe et non la création du seul leader assisté de musiciens. Gish est donc un album assez peu singulier, d'autant que la prod ne le met pas vraiment en valeur, et qui ne contient pas encore les solides tubes qui naitront peu après. En revanche les compositions sont aérées, avec notamment un rôle solide donné à la basse qu'on ne verra plus qu'occasionnellement chez les Pumpkins par la suite, et toutes sont plutôt convaincantes (en particulier celles qui s'étalent en accélérations dont j'ai toujours été féru) même si elles ne prennent vraiment leur ampleur que dans l'exercice live. Un coup d'essai qui n'est donc pas un coup de maitre mais reste un très digne représentant du rock indé de l'époque. XAVIER (#6)
[Guic', #11] Un album de qualité, qui souffre aujourd’hui de sembler n'être que le brouillon de son successeur.
[Thomas, #16] Un son tellement daté qu'on se sent pousser des rides au coin de la bouche chaque fois qu'on fredonne un extrait... en voilà une belle excuse pour oublier que la moitié des titres de Gish sont simplement chiants comme une fête d'Halloween où vous êtes la seule personne sans déguisement.

9. Zeitgeist (The Smashing Pumpkins, 2007)

C’est l’histoire d’un groupe qui n’a rien compris à sa propre histoire. Qui se reforme quand plus personne n’en espère la reformation (probablement surtout parce qu’en solo le leader marque moins les esprits). Qui se reforme… à demi. Et qui décide de repartir comme au bon vieux temps. Le bon vieux temps, c’est là que le bât blesse. Car si Zeitgeist est très clairement un album appréciable, avec une face A très « old school Pumpkins » et une face B très « chutes de Zwan », il donne l’impression de ne pas comprendre à qui il s’adresse1. Car cet album de reformation sonne… très Siamese Dream. Or en 2007, si la reformation des Smashing Pumpkins intéresse qui que ce soit, ce sont les fans die-hard qui ont survécu au virage Adore (a minima), pas les vieux grungeux (équivalent Gen X des vieux punks) qui, probablement, ont délaissé le groupe vers 1997 et attendent la sortie du prochain Nickelback. Pour dresser un parallèle, si demain Radiohead sort The Bends 2, bien sûr qu’on va pas bouder son plaisir, mais on va longtemps se demander ce qu’il s’est passé. Et malgré tout, être un petit peu déçu. Voilà, Zeigeist c’est ça. Bien sûr il y a une tentative bruitiste de 10 minutes. Oui on s’emmerde en face B, même si un ou deux titres dessus sont de très bonnes surprises. Oui les singles défoncent. C’est un album des Pumpkins, quoi. Mais on aurait voulu plus. La suite nous montrera que… peut être que c’était quand même ce qu’ils avaient de mieux à nous offrir. La nostalgie l’emportera. Mais pas celle sur laquelle ils voulaient capitaliser. GUIC' (#7)

1. A fortiori si on regarde de l’autre côté de la console, le duo de producteurs embauché étant responsable, respectivement, de Queen II et de Chocolate Starfish and the Hotdog Flavored Water, constituant un grand écart à faire rougir Nadia Comaneci.
[Thomas, #10] Ou comment après avoir passé quinze ans à essayer d'être considéré comme un songwriter subtil plutôt que comme un rocker bourrin, fût-il très bon, Billy finit par se faire à l'idée que rocker bourrin, ça vend quand même mieux, surtout s'il est très bon.
[Xavier, #10] Un sacré paquet de bons titres de gros rock appuyé dont certains rivalisent avec les tubes de la première période, mais un manque de fragilités et de nuances qui accompagnaient la rage d'antan font de Zeitgest un album de retour inégal et un peu frustrant.
À ce stade, il n'est pas impossible que vous attendiez un épisode hors-série consacré aux pochettes de Billy. Malheureusement, à ce stade, nous n'avons plus aucune vanne à la hauteur.

8. Mary Star of the Sea (Zwan, 2003)

Il fallait être là. Je déteste cette phrase, mais elle me paraît indispensable pour pouvoir justifier à quel point, à sa sortie, l’album de Zwan constituait une (délicieuse) anomalie. Billy Corgan ouvre son premier album "solo" sur … quelque chose qui sonne quand même très jangle pop. Et joyeux. Et on ne s’y attendait pas. Avec le temps et les sorties suivantes, on a eu l’occasion d’entendre beaucoup plus de ses productions sonner de façon similaire, mais jamais comme ça. Cette anomalie est belle jusque dans son unicité. Il suffit d’écouter « Honestly » (single lancé en éclaireur à l’époque) pour réaliser que rien (à part, certes, « Untitled », dernier inédit du groupe "offert" sur le best of Rotten Apples) ne pouvait préparer à cette joyeuseté, cette légèreté qu’offre ce groupe sur son unique album. Il n’est cependant pas exempt de défauts : c’est un album Corganien des années 2000 donc la Face A est parfaite, et la Face B nous offre un morceau (beaucoup) trop long, mais les défauts ne sont pas aussi marqués qu’ils le seront dans les années à venir. Mais c’est aussi parce que ce disque tue le malentendu qui court à ce moment là depuis dix ans au sujet du groupe. Heavy, donnant dans l’autodétestation, rencontrant le succès au début des années 90, les Smashing Pumpkins ont vite été catalogués "grunge", quand bien même leur origine géographique aurait dû les en priver. Cependant, plus important : outre Black Sabbath, aucune des références du grunge n’est une référence revendiquée de Corgan, qui, avec les Pumpkins, reprenait Fleetwood Mac et Cheap Trick plutôt que les Melvins, Meat Puppets ou autre bizarrerie indie comme d’autres (suivez mon regard). Et Zwan d’être le grand disque de Rock à Papa de Corgan. En un sens il est logique qu’il ait déçu les fans de longue date : c’est un disque pour les fans de T-Rex et de Boston, clairement pas la continuité évidente de la direction prise sur les derniers albums des Pumpkins originaux. Cela dit, vous auriez dû vous en douter quand on a annoncé 3 guitaristes dans le groupe. C’est une merveille, qui demande plus d’ouverture d’esprit que les (encore eux) vieux grungeux ne veulent généralement offrir à un disque révérant ce que les années 70 ont pu offrir de plus mainstream, mais aussi de plus fun. GUIC' (#6)
[Thomas, #6] Comme à chaque disque depuis 1996, Billy vient de rencontrer Dieu – sauf que cette fois-ci, il l'a trouvé sympa et a décidé que ce serait son pote.
[Xavier, #11] Corgan phagocyte un supergroupe prometteur sur le papier et accouche d’un album mi-Pop mi-Pumpkins qui ne va pas au bout des ambitions affichées.

Ce n'est pas encore une tradition mais déjà un peu une habitude : on se quitte avec la playlist de cet article, concoctée par l'ami GUIC' après délibérations de l'Assemblée des Corganologues Unis. Rendez-vous la semaine prochaine pour le grand final.

41 commentaires:

  1. Je découvre un peu le groupe en vous lisant, je connais mal et je ne saisis pas toutes les références, mais c'est très intéressant et il y a de bonnes choses. Merci beaucoup et vivement la suite.

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  2. En effet "épisode réservant le plus de surprises", on avait pas du tout vu venir le Siamese Dream dans le ventre mou :D

    C'est quoi les surprises en vrai? Gish? Je l'ai pas écouté depuis au moins 10 ans mais le "chiant" de Thomas me parait assez bien qualifié l'extrait dans la playlist (que je trouve moins cool que la semaine dernière dommage!)

    Je fais mon chieur mais c'est un plaisir de vous lire.

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    1. Tu fais ton chieur, je te le confirme ;-)

      Avoir les deux premiers EPs de Teargarden au pied du Top 10 (et avec deux Corganologues sur trois les plaçant leur propre Top 10), c'était peut-être une évidence pour toi mais je t'assure que ça ne l'était pour aucun d'entre nous. Idem pour Cotillions - en définitive on le place tous plus ou moins pareil, mais ce n'était pas si évident que ça (il suffit d'écouter le premier titre de la playlist pour constater que ses hauts sont beaucoup plus hauts que sur d'autres qui se sont mieux classés).

      Pour Gish, il y a eu un problème qu'on n'avait pas anticipé, à savoir que la note de GUIC disait pareil que la mienne, quasiment à la virgule près. J'ai donc écrit à l'arrache une punchline un peu bête et méchante (même si ce n'est clairement pas mon album préféré). Je n'aime pas non plus l'extrait choisi, pour moi il y a beaucoup mieux que "Snail" sur cet album, mais dans les cas où on n'arrivait pas à se mettre d'accord sur un titre, c'était le choix de celui qui faisait la review qui primait (donc c'est le choix de XAVIER, et on le respecte, tout comme XAVIER respecte assurément le fait qu'il y ait "Speed Kills", morceaux qu'il déteste ^^)

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  3. Je suis plutôt lecteur silencieux d'habitude et je vais vite le redevenir, mais j'étais un gros gros fan du groupe dans les années 90/00 et je voulais juste vous dire que vos commentaires me font beaucoup rire. Et la photo d'accroche est géniale ! Merci.

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    1. Merci pour ton (unique ?) commentaire.

      Pour la photo d'accroche (pour toutes les photos d'accroche de tous les articles passés et à venir, en fait) c'est GUIC' qu'il faut remercier, c'est lui qui nous a fait réaliser la caractère "mèmesque" du personnage et qui a trouvé ces photos totalement WTF.

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  4. Je reconnais que l'argument du vieux grungeux resté bloqué dans les 90's n'est pas totalement faux me concernant, cependant il est un peu facile au sujet du Zwan. Je rappelle que contrairement à certain Corganologue, j'aime bien Fleetwood Mac (et beaucoup T Rex). Corgan veut faire du 70's mainstream ? Mais qu'il le fasse bien, et jusqu'au bout bon sang ! Du tube catchy, pas de morceaux de plus de 5mn, des guitares qui te bisouillent l'oreille (et non te la bousillent), des choeurs etc etc...
    Quel que soit l'angle par lequel on le prend (pop, pumpkins, supergroupe...) Mary sots reste à moitié raté. C'est ce que j'exprimais par "ne va pas au bout de szs ambitions"

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    1. A vrai dire, je suis assez d'accord avec toi. Je dirais même que la note de GUIC' sur Zwan est celle avec laquelle je suis le moins d'accord parmi toutes les siennes (y compris celles qui ne sont pas encore sorties). Pourtant paradoxalement, j'aime autant cet album que lui, je suis d'accord sur ce qu'il dit du malentendu autour de l'appellation "grunge"... mais je trouve que Mary Star of the Sea n'est vraiment pas l'album le mieux choisi pour l'illustrer. Je n'y entends pas du tout ce qu'il y entend et je trouve que le procès en "vieux-grungitude" n'est pas très pertinent le concernant. Oui c'est un album lumineux et joyeux, mais je n'entends rien dessus qui soit réellement de nature à rebuter les fans de la première heure (Adore et MACHINA étaient bien plus radicaux sur ce point). Il faudrait relire ce qui a été écrit dessus à l'époque mais je ne suis même pas certain qu'il ait tant déçu que ça. Au contraire, je pense que son (relatif) insuccès vient de ce qu'il sonnait trop Pumpkins, et que ce son était totalement passé de mode en 2003.

      Et je suis d'accord avec toi, Fleetwood Mac et T-Rex sont des influences revendiquées par Corgan mais je ne les entends pas vraiment chez Zwan. Le disque a pour moi une vibe bien que 60's que 70's (l'influence glam-rock est d'ailleurs beaucoup plus marquée sur les deux Machina).

      Bref, je trouve que GUIC' va un peu trop loin dans son trip, surtout quand il en vient à citer Boston. Mais c'est GUIC', on l'aime aussi voire surtout pour ce genre de truc ;-)

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    2. C’est le moment où je réalise que j’ai écrit Boston en pensant Chicago.
      Je suis nul en questions bleues de toutes façons.

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    3. Je suis pas plus d'accord, mais c'est plus logique en effet ^^

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    4. Sincèrement je pense que j'avais juste envie de râler.
      Et surtout j'ai une intense subjectivité sur le Zwan (parce que j'aime pas Machina tant que ça et que du coup j'ai plus eu l'impression de retoruver "mes Pumpkins" sur Zwan que sur Machina (alors que je révère Adore, va chercher la logique).

      Mais bon, si je peux me dévouer pour rédiger le pire article de la série, ça me va, hein :)

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    5. Je sais que ma parole est d'Evangile mais tout de même, quand je dis "le moins d'accord", ça ne signifie pas le pire. D'ailleurs je ne sais pas lequel je désignerais pour ce triste titre, c'est un peu difficile de juger pour moi vu qu'en les éditant je les ai tous relus au moins 10 fois.




      (non je mens, j'ai une opinion mais bien évidemment, je ne parlerais jamais ^^)

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    6. À la réflexion je trouve le reproche (que je tienne ce discours sur celui ci et pas un des précédents) un peu biaisé parce qu’encore eut il fallu que ce soit à moi d’écrire sur ces précédents ;)

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    7. Je n'ai rien compris à ta phrase. Quel reproche ? Quand je dis que le procès en "vieuxgrungitude" ne me paraît pas le plus approprié pour Zwan ? Mais quel rapport avec le fait que tu n'aies pas écrits sur les précédents ? On pouvait aussi ne peut pas faire de procès en "vieuxgrungitude", hein, tout simplement ^^

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    8. (en plus je l'ai fait sur ATUM)

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    9. Oui mais j’ai mes marottes :)

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  5. Concernant les articles de Thom, c'est marrant comme on a vraiment pas les mêmes titres phares (Monument ? Non,sérieux ?)
    Sinon grâce à toi je sais enfin ce que représente la pochette de Monument. Poir moi c'était un test de Rorschach dans lequel je voyais vaguement une nuée d'oiseaux dand un ciel nuageux...

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    1. "Monuments" est vraiment un titre qui me file la patate. Après ce n'est probablement pas ce qu'on attend de Corgan, surtout que les lyrics sont nullissimes, mais j'y peux rien, j'adore :-)

      Je ne suis même pas sûr d'avoir déjà fait attention à la pochette de Monuments jusqu'à cet article. Pour ne pas dire qu'il y a un mois, je pensais que sa pochette était celle de Shiny ^^

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  6. Très bon taf une fois encore. J'avais zappé Monuments to an elegy et j'étais très surpris de voir cet album complètement inconnu à une telle place. Du coup je suis en train de l'écouter et il y a vraiment de bons trucs c'est vrai.

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    1. Pourrais-tu envoyer ce message à XAVIER, son blog est en lien au début de l'article ? Merci :-)

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    2. On a tous zappé cet album je pense, coincés entre le trauma d'Oceania, la pochette moche, le fait qu'il est sorti assez discrètement (en Novembre je crois), et u'au promier abord il "sonn" une peu comme Oceania... C'est vraiment dans les recherches pour écrire ces articles que, moi meme, j'ai tilté qu'il était pas si pire

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    3. Mince, ce n'est pas souvent que je peux prendre en défaut mon archiviste (j'ai envie d'ajouter : heureusement tout de même que cela arrive parfois ^^)

      Car non Monsieur, on n'avait pas tous zappé Monuments à sa sortie. Il est confortablement installé à la 53e place du CDG 2014, et dans les commentaires que peut-on lire ? Une discussion entre un certain "Xavier" qui dit "qu'il passe bien" et un certain "Thomas S. " qui parle "d'un joli retour".

      J'ignore ce qu'il en est pour Xavier mais en ce qui me concerne j'ai toujours assez bien aimé cet album. Jamais plus que ça, mais jamais moins que ça non plus. Et je le trouvais dès cette époque largement meilleur qu'Oceania.

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    4. :D
      bon pour être franc j'avais complètement oublié cet album avant qu'on en parle (je crois que c'était cet été) et que je le réécoute. Mon avis n'a pas changé depuis 2014.... c'est le dernier album du groupe que j'aie acheté

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    5. Comme si on ne savait pas que tu allais craquer pour l'édition 12 vinyles d'ATUM à la première occase ;-)

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  7. Je m'attendais à voir Gish plus haut. C'est marrant car, quand je vois que Thomas l'a mis en 16ème, je suis outrée, mais quand je le vois en 10ème place au général, ça ne me choque pas. C'est un groupe qui se cherche encore. Le hard, le psyché oui, le shoegaze aussi beaucoup. C'était le vrai truc à la mode de l'époque, on entend bien que le groupe hésite un peu dans cette direction (encore plus sur Mashed Potatoes).
    Un de vous disait dans l'article d'avant que Corgan avait beaucoup suivi les modes, c'est vrai quand on réécoute ses débuts. Gish est sorti avant Nevermind, Ten, Badmotorfinger et toute la médiatisation du grunge. Je me demande dans quelle mesure le groupe n'aurait pas poursuivi dans une direction beaucoup plus "planante" si ça n'avait pas eu lieu.

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    1. C'est intéressant comme remarque. Je n'avais jamais fait attention à la date de parution de Gish (tout en ayant toujours eu plus ou moins conscience que Corgan avait pris le train en marche à partir de "Drown") mais c'est vrai qu'il précède d'assez loin ce fameux "automne 1991" qui a changé la vie de tellement de gamins.

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  8. Bon là ça commence à plus me parler. J'ai un super souvenir du Zwan, album sorti à la mauvaise époque à mon avis. Le Zeitgeist pareil j'avais pas trop compris les mauvaises critiques je l'aime beaucoup (je pense que @Xavier met le doigt dessus quand il parle du manque de fragilité)
    Le Machina 2 je m'en fous un peu (entendu des années après comme plein de gens, j'étais plus dans le trip Pumpkins) mais par contre le texte est vraiment très bon (je pense le meilleur de votre série pour l'instant)
    Gish album culte mais en fait assez décalé par rapport à son époque (par contre d'accord @Serious le choix de l'extrait est douteux surtout dans un album où t'as des classiques des 90s comme Siva et Rhinoceros)
    Les autres albums trop récents, pas vraiment écouté et les extraits donnent pas envie à part Cotillons que je suis en fait en train d'écouter en ce moment. Beaucoup de déchet mais quelques trucs qui sont vraiment au top de ce que Corgan produisait à sa grande époque. Je valide la chute de Thom, si le mec faisait plus que ça jusqu'à sa mort je m'intéresserais sûrement plus à sa disco récente ;)

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    1. Je suis aussi absolument et entièrement d'accord avec XAVIER (comme quoi ça arrive aussi ^^) quand il parle du manque de fragilité de Zeitgeist. Il dit en très peu de mots ce que j'aurais mis probablement deux pages Word à décrire. Mais en fait, nous sommes tous d'accord, nos trois notes disent plus ou moins la même chose de manière différente.

      Je nuancerai juste en disant que Zeitgeist, en un sens, est l'album qui fait que je supporte peut-être plus que mes camarades les albums récents. Il m'a appris à faire sans les fragilités habituelles. En fait, c'est peut-être l'album des Pumpkins qui contient mes chansons préférées en terme de gros heavy rock qui bastonne. "Doomsday Clock", "7 Shades of Black", "Bleeding the Orchid"... je ne suis pas sûr que beaucoup de "vrais" album de "vrai" metal de 2007 aient proposé une telle entrée en matière.

      Je ne reviens pas sur les extraits, c'est expliqué plus haut.

      Cotillions est un album à regrets. Je comprends très bien les remarques caustiques de mes camarades, et par certains aspects les partage, mais comme tu le notes ses meilleurs titres ont vraiment quelque chose de stellaire qui les place très haut dans mon Panthéon. C'est renforcé par le fait que ce soit le seul album de Corgan depuis Siamese Dream que je n'aie pas écouté à sa sortie (j'étais dans une période un peu compliquée de ma vie et je l'ai totalement zappé). Je l'ai reçu, du coup, avec beaucoup de recul, parce que quand tu passes de CYR à Cotillions... eh bien, disons que le cheminement n'est pas tout à fait le même !

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  9. p.s : deux bugs bien relous que j'ai relevés si le tavernier pouvait y remédier :
    1) dans l'article d'avant il y a un com de @BeNice qui a disparu et c'est celui auquel tout le monde répond donc on comprend pas trop la discussion
    2) dans les deux articles le lien vers le blog de Xavier plante faut recharger la page pour le voir. Un mec qui s'inspire de Eels pour son titre et qui aime Arab Strap mérite + de respect ;)

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    1. Merci beaucoup pour ton commentaire qui m'a permis de réaliser qu'il y avait un bug majeur sur plus d'une trentaine de commentaires, certains très anciens, y compris ceux avec mon propre compte. Je n'ai aucune idée du pourquoi mais ils se sont retrouvés en SPAM. Je les ai repêchés mais si tu n'avais rien dit, ils auraient probablement été emportés avant que je m'en aperçoive.

      Concernant le blog de XAVIER je n'ai personnellement aucun problème quand je clique sur le lien, je n'accuserai pas ton navigateur comme le premier assistant Orange/Free/SFR venu mais... as-tu essayé de débrancher ta box électriquement ? ;-)

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    2. Merci Mika le sauveur de commentaire!

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  10. Bon alors, dans la logique des choses, il faudrait que je commente les textes de mes camarades, mais... la logique du tirage fait qu'il y a surtout beaucoup de textes à moi dans cet épisode. Je m'en tiendrai donc à l'essentiel :

    - Gish : je l'ai déjà fait remarqué à XAVIER en aparté, et je le laisserai donc répondre sur ce point avant qu'un fan ne vienne ne le reprendre de volée, mais parler d'album "de groupe" quand on sait qu'on n'y entend en réalité pas une note de D'arcy et quasiment aucune de James Iha, c'est quand même osé ^^

    - Zeitgeist : "C’est l’histoire d’un groupe qui n’a rien compris à sa propre histoire", on peut difficilement mieux résumer la chose.

    - Zwan : j'en ai parlé plusieurs fois déjà dans les autres commentaires, et en plus je l'ai chroniqué longuement il y a un peu plus d'un an. On va considérer que sur celui-ci, on est bon.

    Je me demande vraiment qui va remporter ce classement (lol)

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  11. Bonjour messieurs,
    J'ai affiché mes désaccords la semaine dernière, ce sera plutôt le contraire cette semaine.

    > Cotillions oui, c'est vraiment l'album qu'on voudrait aimer plus. Il laisse une impression meilleure que ce que son contenu est.
    > Monuments, meilleur album de la mauvaise période, un peu terne cependant, enfin beige (j'ai éclaté de rire, merci)
    > Machina II rien à ajouter le texte est parfait.
    > Teargarden 1/2 okay avec le review, mais beaucoup trop haut dans le classement! C'est de l'anecdotique.
    > Gish album d'un groupe, Corgan joue tous les instruments comme rappelé plus haut, mais sinon oui okay. Méritait d'être plus haut selon moi.
    > Zeitgeist rien à ajouter le texte est parfait (les 3 textes sont parfaits même).
    > Zwan je n'ai jamais compris ni le pourquoi du groupe, ni la tonalité de l'album, ni son côté mal aimé. Je n'aurais pas trouvé scandaleux qu'il soit dans le Final 7 mais plus bas, aussi. Zwan le problème c'est que le groupe a vite arrêté ce qui l'a rendu anecdotique.

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    1. Merci Madame, vous êtes bien magnanime ^^

      Doublement merci, même, car je trouve moi aussi, en toute modestie, le texte sur Machina II parfait :-)

      Les Teargarden EPs sont certainement LA plus grosse surprise de tout le classement. Je savais bien que je les trouvais vraiment bons, mais je n'étais pas certain de ne pas être seul dans ce cas (merci GUIC'). Je ne suis d'ailleurs pas sûr d'avoir compris ce que XAVIER ou toi pouvez leur reprocher ("anecdotique" et "indifférence" étant des jugements de valeur, pas des arguments). Enfin, on peut ne pas être d'accord, mais je trouve que ce genre de petit truc est justement ce qui donne sa raison d'être à ce type d'expérience. Si c'est pour avoir un truc avec Siamese Dream et Mellon Collie premiers ex-aequo, pas la peine de se fatiguer, il y en a déjà des centaines sur le Net.

      Pour Gish, je laisserai XAVIER te répondre car ce point a été évoqué en interne et je sais qu'il a une explication.

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    2. Concernant Teargarden, je n'y peux rien, j'oublie instantanément ce que j'ai écouté à la seconde où l'EP s'achève. Je les ai quand même écouté un certain nombre de fois ces morceaux, mais à chaque fois j'ai l'impression de les redécouvrir totalement. Je serais incapable de les discerner en blind test... Après avoir écouté le live If All Goes Wrong je trouve qu'il y avait quand même des titres plus marquants à cette période.

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    3. Concernant Gish je suis peut être à coté de la plaque, ou tout du moins j'ai un ressenti fort différent des autres Corganologues et fans autour de la table de notre PMU virtuel favori (et ca, je m'en rend surtout compte en voyant que "Snail" fait un gros bide. C'est sur que dans une perspective plus fédératrice j'aurais du mettre "Siva").
      Bref je ne me rappelais plus que tout avait été joué par Corgan sur Gish (je pensais que c'était sur Siamese Dream, mais c'est peut être sur les deux...), mais ce que je voulais exprimer (et que j'ai clairement foiré sur mon article), c'est qu'en terme de compo je trouve qu'il y a une place pour chaque instrument, un rôle à chaque guitare et à la basse qui est une charpente sur beaucoup de titres. On ne retrouve plus ca que très épisodiquement par la suite ("Set the Ray to Jerry" me vient en tête, sinon ca revient plutot sur le Machina, comme sur "Glass and the Ghost Children").
      A l'inverse de mes camarades je ne trouve pas vraiment que Gish ressemble à un brouillon de Siamese Dream, c'est plutôt un album assez à part qui serait presque l'oeuvre d'un autre groupe. (un peu à la manière du Pablo Honey de Radiohead. Mais en plus réussi, à mon sens).

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    4. Explication recevable et acceptée concernant Gish, au nom de toute l'Assemblée des Corganologues Unis. Même si je ne suis pas complètement sûr d'être d'accord, mais tu es plus technicien que moi.

      "je ne me rappelais plus que tout avait été joué par Corgan sur Gish (je pensais que c'était sur Siamese Dream, mais c'est peut être sur les deux...)"

      Tout sauf la batterie. Et, oui, c'est les deux, mais dans une moindre mesure sur Siamese. Disons que sur Gish, c'est de notoriété publique. Sur Siamese, on sait qu'il l'a fait aussi mais la proportion dans laquelle il l'a fait n'a jamais été vraiment révélée. Mais de toute façon il a toujours fait ça. Shiny est le "retour du vrai groupe" mais le vrai groupe ne joue que sur la moitié des morceaux. Même encore sur ATUM, il est crédité sur quasiment tous les instruments. Franchement si un jour j'avais la chance de l'interviewer, je crois que la première question que je lui poserais c'est : en quoi c'est différent de jouer avec ces gens-là ? Parce que clairement, pour lui, ça l'est. En dépit de son côté tyrannique, de la fameuse "humiliation publique de D'arcy" (qui rappelons-le tout de même ne l'a été que parce qu'elle l'a voulu), je le crois sincère dans ses marques d'affection à l'égard du groupe (James ne me semble de toute façon pas être le genre de mec qui va se fader un tel emmerdeur pendant aussi longtemps sans qu'il y ait une vraie relation derrière). Beaucoup de gens se sont foutus de sa gueule quand il a fait son truc de l'annonce dans le Chicago Tribune pour reformer le groupe en 2006 ou 2007, et moi le premier, n'empêche qu'il l'a fait, à sa manière maladroite et un peu étrange. Je comprends très bien que cela ait pu vexer les principaux intéressés qu'il en fasse un coup de com plutôt que de simplement les appeler, mais ça n'empêche que Zeitgeist aurait pu se faire avec les membres originaux. J'avais aussi été frappé, quand j'avais interviewé Melissa Auf der Maur il y a, pffffffiou, longtemps, de noter qu'elle était très réservée sur Hole, mais qu'elle semblait très fière d'avoir fait partie des Pumpkins et d'y être encore associé alors qu'elle n'a en réalité quasi rien enregistré avec eux. Bref, on en a déjà parlé mais la relation de Corgan à ses musiciens est quand même quelque chose de très mystérieux...

      Pour Pablo Honey, c'est marrant parce que j'y ai pensé l'autre jour, mais pour moi Gish en est l'exact inverse. Pablo Honey ne donne quasiment aucune indication de ce qui va suivre, au point d'être renié par ses propres auteurs. Il n'a rien d'un brouillon et pourrait presque se suffire à lui-même (il a d'ailleurs eu un immense succès en tant que lui-même, contrairement à Gish). Je pense exactement le contraire de toi : Pablo Honey est un très bon album, dans un registre très balisé, mais qui n'a rien à envier aux standards de son époque et qui est uniquement éclipsé aujourd'hui par la carrière du groupe et de son leader. Mais "Stop Whispering", "I Can't", et j'en passe... on est déjà dans le très, très haut niveau en terme de britpop. Gish, à mon sens, est vraiment un poids plume en comparaison.

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  12. Tite remarque et tite question:

    => Gish pour moi, c'est l'album de jeunesse (de mémoire Corgan a quoi...23, 24 ans à l'époque ?) d'un groupe de ma jeunesse avec ses ambitions peut-être un peu trop grandes pour être finalement contenues dans un tel écrin. Je le connais largement moins que les suivants mais l'oreille curieuse y retrouve malgré tout quelques graines qui feront la légende des cucurbitacées à venir (désolé pour la légende). Et puis j'adore Crush ;)

    => Votre accueil de Gish aurait-il été différent s'il avait été l'unique disque de la formation? J'ai tout de même l'impression, comme le souligne Guic, qu'il est forcément comparé au regard de ce que les Smashing produiront de puissant par la suite...

    Merci pour vos partages, une fois encore ^^

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    1. Ta question nous fait un peu verser dans la fan fiction (tout comme la remarque d'EMILY un peu plus haut - Gish vous inspire, décidément).

      Il me paraît évident que, seul, Gish ne serait qu'une note de bas de page dans l'histoire du rock des années 90. On peut considérer qu'à cause de sa postérité discographique, il a bénéficie aujourd'hui d'une bienveillance coupable, ou qu'à l'inverse, ses successeurs sont tellement meilleurs qu'il est sous-estimé.

      Il n'est pas seul dans cette catégorie à cette époque, Bleach de Nirvana a exactement le même profil.

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    2. (à cette nuance, toutefois, que le moteur est différent chez Nirvana : Cobain a volontairement escamoté ses pulsions mainstream sur Bleach pour pouvoir être distribué par Sub Pop. Corgan a fait exactement le contraire pour pouvoir être distribué par Virgin ^^)

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  13. (et je voulais dire "métaphore" à la place de "légende", bien entendu)

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