dimanche 16 décembre 2018

[GOLBEUR EN SÉRIES '18-19] Semaines 11 - 12

Dernier Golbeur en séries de 2018, avec au programme un crossover DCW réussi, une série hype qui tient son rang et... plein de trucs plus ou chiants que vous aurez déjà oublié cinq minutes après la lecture.

👍 ELSEWORLDS Vu la marge dont dispose la DCW dans ce domaine, on n'envisagera tout de même pas des excuses publiques, mais il faut bien avouer que pour ce... cinquième ? sixième ? bref : que le crossover 2018 s'est attelé à faire l'exact inverse de ce que j'avais prédis la semaine dernière. Soit une intrigue resserrée autour du trio d'interprètes principaux, ne se prenant absolument pas au sérieux et maniant les clins d’œil et références avec modération à défaut de subtilité. Et dont le truc le plus pourri était de très loin la partie Batwoman de l'affaire, que ce soit Ruby Rose (plutôt nulle) que la mise en scène de Gotham ou l'introduction assez lourde de la série à venir (qui, contre toute attente, a plus gâché le crossover que celui-ci ne lui a nuit). Il faut bien reconnaître qu'en dépit de tous les efforts que j'ai pu faire pour lâcher des commentaires désagréables durant ces trois épisodes ("ah ! John Barrowman est venu prendre son chèque annuel !", "oh ! Ils ont réussi à recycler l'insupportable meuf de Grimm !"), Elseworlds était un crossover très sympa et rigolo (au sens un peu con mais divertissant), plus proche des premières tentatives du genre que de l'infâme Crisis on Earth-X de l'an dernier, jouant à fond sur l'alchimie et la bonne humeur évidente régnant entre Ammell, Gustin et Benoist. Bref, le gloubiboulga attendu n'a pas eu lieu mais la bonne nouvelle, c'est qu'avec rien moins que Crisis on Infinite Earths l'année prochaine, les choses devraient revenir rapidement à la normale.


👎 The HAUNTING OF HILL HOUSE Je suis de bonne humeur. Dans le cas contraire, je serais sans doute tenté de me montrer légèrement piquant vis-à-vis du plus gros buzz de l'automne, qui est certainement aussi le plus usurpé, mais ce n'est pas mon genre de dire que The Haunting of Hill House, c'est du vu et re-vu. Qu'on s'ennuie profondément en la regardant et qu'on se demande comment tant de gens ont fait non seulement pour ne pas s'ennuyer, mais pour simplement trouver le temps de s'en envoyer dix épisodes. Parti avec un a priori positif (sans doute dû à ma bonne humeur), j'ai été plutôt pris par le pilote, puis ai rapidement commencé à traîner des pieds, a fortiori parce que je voyais le calendrier défiler et la date de la nouvelle saison de Mrs. Maisel se rapprocher (il m'est physiquement et psychologiquement impossible de regarder deux séries en toutafondiff simultanément). J'ai donc petit à petit décroché mais à ma décharge, ce show aussi chiant à regarder que son titre l'est à écrire n'a pas fait grand-chose pour me retenir, puisque passé ledit pilote  il tombe très rapidement dans une espèce de compilation de tous les travers de l'époque : épisodes tous trop longs de dix minutes, centrics sur la vie quotidienne prévisible de personnages pas très intéressants, easter eggs tellement mis en évidence qu'ils vous sortent complètement du truc, abus de flashbackforwards censés appuyer le récit mais cassant complètement le rythme... auxquels s'ajoutent bien sûr tous les clichés inhérents au genre de la maison hantée (un peu plus, j'vous le laisse ?) Le plus problématique étant sans doute que The Haunting of Truc Bidule ne fait absolument jamais ne serait-ce que vaguement sursauter (et c'est principalement liés aux cassures de rythme et à la narration non-linéaire, soit le code génétique de la série puisque l'essentiel de l'histoire se déroule dans les flashbacks et que si on les vire... il n'y a plus de série). Autant dire que niveau maison hantée, la première saison d'American Horror Story, malgré ses nombreux défauts, vous foutait autrement plus mal à l'aise et s'avérait autrement plus marquante. Vous me direz, pas besoin d'aller chercher Ryan Murphy pour ça vu que même les ghost houses de Super Mario filent plus la frousse...

👍👍 The MARVELOUS MRS. MAISEL (saison 2) Il se trouvera sans doute quelqu'un pour s'ébahir de ce que The Marvelous Mrs. Maisel réussisse, après avoir été encensée en saison 1, à proposer une saison 2 à la hauteur des attentes. Il paraît que c'est devenu rare, que 2018 a été marquée par les saisons 2 toutes pourries, etc., etc., etc. Il n'y a pourtant rien de surprenant dans ce second chapitre des aventures de la femme la plus drôle de l'univers (avec Rebecca Bunch, hein. Quand même). L'effet de surprise est même très exactement ce qu'avait pour elle la saison 1 et que la saison 2 ne pouvait évidemment pas avoir. Pour le reste, figurez-vous que l'une des seules séries depuis trois ans à réellement avoir mérité son buzz et ses récompenses se trouve être - incroyable - une des seules à en avoir encore sous la pédale douze mois plus tard, on peine à le croire, n'est-ce pas ? Heureusement que cette saison est un poil longue à l'allumage, et que les Sherman-Palladino y sont parfois rattrapés par leur goût pour le badinage joliment gratuit... histoire qu'il reste quelque chose à critiquer dans ce qui est sans problème la meilleure série de cette fin d'année, avec son casting parfait, ses dialogues exquis et cette vitalité que Rachel Brosnahan et Alex Borstein parviennent à injecter à la moindre scène dans laquelle elles apparaissent. Notez que je n'ai pas lu le moindre article sur cette saison 2 et que si ça se trouve le monde entier est déjà en train de déplorer une énième saison-2-toute-pourrie.


💤 RAY DONOVAN (saison 6) S'il existait un Drawa de la série qui sert à rien mais qu'on aime bien quand même (et il a été à deux doigts d'exister cette année), Ray Donovan serait une candidate... mouais, non en fait. C'est une série qui ne sert plus à rien depuis au moins trois saisons, aucun doute là-dessus, et probablement moins que jamais en 2018 tant son héros semble désormais errer sans but d'une intrigue à l'autre... mais une série qu'on aime bien, ne fût-ce que quand même, ce serait lui faire un peu trop d'honneur considérant qu'il s'agit d'un show devant lequel on peut pioncer la moitié du temps sans risquer de perdre le fil. Ray Donovan prouve que le concept de changement dans la continuité n'a aucun sens : elle n'arrête pas de changer de casting et d'intrigue, mais en définitive, elle raconte encore et toujours la même chose autour des mêmes personnages coincés dans les mêmes schémas - cela fait sans doute partie de son concept, si ce n'est de son... euh... message, mais au bout de six ans il est sans doute temps de considérer que celui-ci a été reçu et de libérer le pauvre Liev Schreiber, qui a épuisé son stock d'expressions faciales depuis le milieu de la saison 4 et s'auto-reboote désormais à chaque début d'épisode, comme perdu dans une boucle temporelle à base de mauvaise parodie de Charles Bronson.

👎👎 TIDELANDS Soyons réalistes, personne n'aime les histoires de sirènes, c'est la seule raison pour laquelle on n'en bouffe pas autant que des vampires, des zombies ou des superhéros. Soyons doublement réalistes, ce n'est pas Tidelands qui va inverser cette tendance, encore moins lancer une mode (enfin espérons-le...) En revanche, Tidelands pourrait bien être la série qui convaincra tous les abonnés à Netflix que l'entreprise doit payer des impôts, partout, tout le temps, et le plus possible. C'est gens ont vraiment BEAUCOUP TROP d'argent pour pouvoir dépenser chaque année des millions juste pour habiller en séries vaguement modernes et ambitieuses des soaps de seconde zone comme celui-ci. Le tout à perte, car soyons triplement réalistes : Tidelands, la CW vous la fait pour six fois moins cher, deux fois mieux, et en plus elle durera sept saisons et fédèrera toute une communauté de fans ados sur les réseaux sociaux (ainsi que probablement 14 % des lectrices et lecteurs du Golb). Quelqu'un aurait le 06 de Bruno Le Maire ?


Mieux vaut tard que jamais

👍 A.P. BIO est peut-être la meilleur nouvelle sitcom de Network de 2018. C'est la seule en tout cas qui ne donne pas instantanément envie de l'abandonner et qui en a assez dans le bide pour vous garder accrochés jusqu'au bout. Elle n'est sans doute pas parfaite, et l'on pourra éventuellement lui reprocher d'être parfois plus piquante que réellement drôle. Les défauts de ses qualités, somme toute : proposant dès les premiers épisodes quelque chose de totalement maîtrisé et abouti, elle a tendance à se reposer dessus durant dans la suite sans offrir de réel développement. C'est-à-dire que chaque épisode raconte à peu près la même chose, à savoir comment Jake Griffin, formidable connard retrogradé de Harvard dans le lycée du petit patelin de son enfance, n'enseigne pas la biologie à une bande de nerds  qu'il sadise et/ou utilise pour se venger de sa Némesis (Miles, auquel il reproche d'être à peu près tout ce qu'il n'est pas... à savoir un brave type, certes un peu trop enthousiaste, qui se trouve avoir du succès à cause de cela). Paradoxalement, on peut aussi considérer que cette non-évolution (qui reste relative puisque les personnages secondaires adultes se développent malgré tout petit à petit) est un des vrais points forts du show : la série parvient ne pas tomber dans le cliché du type fermé qui cache un cœur gros comme ça et découvre le vrai sens de la vie auprès des enfants. S'ils font occasionnellement germer quelques scrupules chez ce fils spirituel de Georges Costanza, loser pathétique à l'égo surdimensionné, les scénaristes ne le retournent pas comme une crêpe et Jake reste un sacré connard jusqu'à la dernière seconde du dernier épisode (absolument jouissive). On guette la saison 2, commandée pour le début 2019.


26 commentaires:

  1. Et c'est un grand "OUI" pour AP Bio, série vraiment très efficace dont on a peu parlé.

    J'ai quand même eu du mal avec le début de saison de Mrs Maisel, sans vouloir être mauvaise coucheuse (vraiment). C'est dommage d'avoir perdu beaucoup de temps avec le passage parisien même si le tir est rectifié par la suite. Finalement les deux épisodes en plus par rapport à la saison 1 étaient peut-être un peu en trop.

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    1. Sans être déplaisants les deux premiers épisodes ne sont pas terribles, je suis d'accord. J'adore Abe, Tony Shalhoub est absolument fabuleux dans ce rôle, mais leurs aventures parisiennes à Rose et lui sont un peu chiantes.

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  2. Je ne sais plus qui avait réclamé que tu parles de Haunting of Hill House mais cette personne n'aura pas fait le voyage pour rien ;)

    Personnellement j'ai arrêté au bout de 3 épisodes, pour toutes les raisons que tu décris.

    Je n'ai pas fini la saison de Mrs. Maisel et je te remercie de ne pas spoiler; je la trouve un peu moins bien que la première mais la première était tellement géniale que, même "moins bien", ça reste super bien :)

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    1. C'est FF, je crois. Mais il n'avait pas dit qu'il avait aimé ;-)

      Je ne spoile jamais (ou très rarement), tu l'auras remarqué, depuis le temps...

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  3. Je dois reconnaître que je regarde toujours Ray Donovan. Je te trouve très dur avec cette série. Elle n'a jamais été originale, n'a jamais essayé de l'être, elle se contente d'être efficace dans son genre (en général, tu défends ce type de séries)

    Je te retrouve, en revanche, sur Elseworld, d'une fraîcheur plus qu'inattendue. L'univers "DCW" fonctionne toujours mieux, à mon avis, lorsqu'il ne se prend pas au sérieux.

    Je n'ai pas encore commencé la seconde saison de Mrs Maisel, mais, pour répondre à ta dernière remarque, il me semble que les retours sont plutôt positifs.

    Bon dimanche,

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    1. Je ne vois pas en quoi je serais dur avec une série qui a largement passé la date de péremption et que je ne trouve pas du tout "efficace", bien au contraire. Et je ne peux plus supporter Jon Voigt (que je n'ai en fait jamais supporté dans ce rôle... et même tout court, en fait, mais ça ne s'est pas arrangé avec les années).

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    2. Je ne suis pas sûr d'être d'accord concernant le second degré de la DCW... ça donne aussi par moment (souvent même, du côté de The Flash) des trucs totalement affligeants...

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  4. Pour le moment, je n'ai vu que les deux premiers épisodes de Mrs Maisel et je me disais que c'était un peu du remplissage. Vivement que je regarde la suite donc !

    Sinon, je conseille chaudement la série anglaise "Strangers" qui se passe à Hong Kong: https://www.theguardian.com/tv-and-radio/2018/oct/17/itvs-strangers-finally-a-drama-that-reflects-hong-kongs-ethnic-diversity

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    1. Ah je ne sais pas, y a quand même John Simm, ce qui est rarement un bon signe ces dernières années ^^

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    2. Comme je ne l'ai pas vu ailleurs, je ne peux pas juger, mais il joue un type normal ici et ça passe très bien !
      Et puis il y a Anthony Wong et l'ambiance des films de HK de la grande époque.

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    3. Drawa 2014 de l'acteur qui ferait mieux de rapidement changer d'agent, tout de même ! Mais peut-être qu'ils nous a écoutés du coup. Je vais mettre ça sur ma liste, on va voir :-)

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  5. The Haunting of Hill House : les premiers épisodes sont un peu relous (que de clichés...), mais du 5ème au 8ème, ça devient vachement bien, et l'épisode 6 tourné en plan-séquence est l'un de mes sommets télévisuels de l'année. Et si tu me dis que tu n'as pas sursauté durant l'épisode 8 pendant la scène en voiture, je ne te crois pas :p

    A.P. Bio : je n'ai pas supporté les collègues du héros, mais à part ça, cette comédie est sympa. Jack est très proche de Dennis, et dans l'ensemble, je trouve que cette saison est autrement plus appréciable que l'abominable récente saison d'It's always sunny in Philadelphia. On sent bien que les acteurs ne peuvent plus tous êtres là en même temps, et les derniers épisodes centrés sur Mac sont catastrophiques.

    Bon, à part ça, c'est un peu mort en ce moment dans le poste. Heureusement qu'il y a Escape at Dannemora, mais Ben Stiller se prend un poil trop au sérieux derrière la caméra, et la musique est parfois vraiment pénible.

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    1. Mouais allez, je veux bien admettre avoir un peu sursauté... mais je n'étais tellement plus dedans depuis au moins trois épisodes que ça ne m'a pas marqué plus que ça. Ceci dit tu as raison de souligner que la deuxième moitié est de meilleure facture que la première (je pensais l'avoir écrit, d'ailleurs).

      Je suis bien loin d'avoir vu la dernière saison d'It's Always Sunny. J'ai raconté dans un autre article tous les problèmes que me posait cette série (tout en la trouvant très drôle - ne cherche pas), je dois en être resté à la saison 7 ou 8. Ils en sont à la combien ? 12 ? 13 ? Sacré coffre tout de même.

      Je n'ai pas encore commencé Escape at Dannemora, mais ça fait un petit moment que Stiller est passé du côté obscur, non ?

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    2. The Haunting of Hill House : j'ai vraiment eu du mal au début, et le personnage du frère drogué me sortait par les trous de nez. Pour moi, le déclic s'est opéré durant l'épisode 5, dont la longueur m'a semblé justifiée, et le 6ème épisode m'a bluffé. Je suis ensuite allé voir les critiques, et j'ai vu que mon enthousiasme était partagé de toutes parts... Par contre, les deux derniers épisodes sont de vraies purges, et je trouve au final que les personnages ont mis bien trop de temps à arriver dans la maison. Une mini-série de 6 épisodes aurait suffi, mais je sens que comme pur Stranger Things et consorts, on va se bouffer quelques saisons de 10 épisodes chacune...

      Sunny : depuis la saison 6 environ, c'est très inégal. Il y a des saisons vraiment ratées, mais on trouve toujours une petite perle ça et là (c'est encore le cas cette année, à un degré moindre cependant). Pour moi, cette saison 13 montre que lorsque Dennis n'est pas là, la sauce ne prend plus (le personnages disparaît subitement en fin de saison, sans aucune raison). La dernière scène est à peu près aussi WTF que celle de la saison 2 de Better Things, et je me demande comment ils ont pu pondre un truc pareil. Mais ce qui me gêne surtout, c'est que l'écriture est devenue mauvaise, et que les acteurs ne peuvent pas sauver les meubles malgré leur expérience et leur connaissance des personnages.

      Escape at Dannemora : franchement, ça vaut le coup, à condition d'aimer les séries de prison. Benicio Del Toro et Patricia Arquette sont excellents, et hormis les choix de musique parfois pénibles, ça se suit vraiment agréablement. Je ne vais pas trop taper sur Ben Stiller, vu que je ne suis pas trop ce qu'il fait, et il ne m'a jamais vraiment fait rire.

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    3. Donc en fait tu as aimé... deux épisodes de Hill House ? ;-)

      Pour moi la construction de la série pose vraiment problème, c'est effectivement trop long mais au-delà de ça, il y a cette manière de ne dévoiler le fond de l'intrigue que par à-coups qui devient assez irritante au bout de quelques épisodes (d'autant que ce n'est pas l'histoire la plus originale du monde et que les personnages sont relativement caricaturaux). On en revient à une de mes vieilles marottes, à savoir cette mode consistant à faire des séries à partir tout et n'importe quoi juste parce que de nos jours, c'est cool et important de faire des séries. Mais est-ce que The Haunting of Hill House, avec les mêmes fulgurances et une histoire moins délayée, n'aurait pas finalement été un meilleur film ? Je dis ça pour elle mais c'est une réflexion que je me fais devant beaucoup de séries, chaque année, depuis des années. Encore y-a-t-il eu une vraie évolution de la politique de Netflix car je ne sais pas si tu te souviens, mais quand ils ont en commencé à produire leurs propres séries, elles comptaient toutes 12-13 épisodes par défaut et souffraient d'énormes ventres mous en leurs milieux...

      Tu m'as démasqué, je ne suis pas le plus grand fan qui soit de trucs de prison. Cela dit c'est aussi parce que beaucoup de trucs de prisons naviguent dans des eaux très stéréotypées, je n'ai pas d'allergie au concept.

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    4. Hill House : J'ai accepté les défauts de Hill House durant 4 épisodes, car je voulais voir ce que ça allait donner quand tout le monde se retrouverait enfin dans le manoir hanté. J'ai donc pris mon mal en patience, et j'ai été récompensé par les épisodes 5 à 8, mais la fin a été vraiment décevante. Cela m'a donné l'impression que les scénaristes n'avaient pas la moindre idée pour finir leur saison, et surtout, ça ne faisait plus du tout peur.

      Tu as sans doute raison pour les films. D'ailleurs, l'histoire de Hill House a inspiré plusieurs longs métrages(La maison du diable, La maison des damnés). J'ai vu le second il y a quelques semaines, et ça tient plutôt bien la route, notamment en ce qui concerne les cadrages et la bande son.

      Sinon, pour ce qui concerne l'intrigue qui avance par à-coups, ça ne me dérange pas plus que ça. Depuis Lost et consorts, je suis habitué, même si je dois avouer que j'aurais aujourd'hui beaucoup de mal à supporter les flashbacks durant plusieurs saisons.

      Escape at Dannemora : les films et séries de prisons sont stéréotypés, car c'est un monde particulier avec ses codes, notamment aux USA avec toutes ces histoires de clans bien séparés et ce besoin de prouver aux autres qu'on est un tough guy. Malgré tout, cette nouvelle série est vraiment réussie, mais hier soir, ça ne m'a pas empêché de pester à nouveau devant les choix musicaux aberrants du 6ème épisode.

      Pour finir, je ne sais pas si tu as vu Informer et Blood. C'est probablement ce qui s'est fait de mieux à la télé britannique cet automne, même si les derniers épisodes de Blood m'ont pas mal déçu (un téléfilm de deux heures aurait largement suffi).

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  6. Sympa la petite pique sur les saison 2. Je réprime toujours un sourire quand je lis ça, et je l'ai souvent lu cette année. Je n'ai pas l'impression qu'il y ait plus de "mauvaises saisons 2" qu'avant, en fait c'est même assez courant d'être déçu par la suite de quelque chose que l'on a beaucoup aimé. Mais à en croire certains, c'est un phénomène nouveau qui frappe en premier lieu les séries télé. Etrange... ;)

    Comme le souligne Julien, c'est surtout le début de Hill House qui est pénible. La deuxième partie est bien plus intéressante.

    Je ne me rappelle plus la "dernière seconde" d'AP Bio... c'est le moment où les gamins se mettent à suggérer des personnes de qui se venger, c'est ça ? Assez marrant, c'est vrai. Je n'ai pas trouvé la série extra, mais elle a eu en effet le mérite de garder le cap jusqu'au bout, ce qui n'est pas facile dans un sitcom de network.

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    1. Quelle pique ? Ce n'est vraiment pas mon genre ! :-)

      Je suppose que c'est le revers du "phénomène" Peak TV ; quand tu commences à percevoir la moindre bonne série comme une œuvre majeure de ce siècle, la dé-cristallisation ne peut qu'être brutale. Et le fait que nombre de séries soient désormais plus courtes et livrées d'un bloc ne fait à mon avis qu'amplifier la déception que peuvent ressentir certains spectateurs.

      Comme tu le dis, ce n'est pas vraiment nouveau (y compris à l'échelle des séries : il y a quinze ans, on disait déjà ça des saisons 2 de Lost ou 24), mais même le fait que les gens semblent le découvrir n'est pas nouveau non plus. Et j'imagine qu'il en va de même pour le fait que quelques snobs comme nous en plaisantent ^^

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    2. C'est une question de proportion. Les gens sont aussi exposés à trois fois plus de séries qu'il y a dix ans (et je pense qu'en nombre pur il doit y en avoir plus aussi), donc forcément le ratio de saisons 2 ratées augmente. Faut dire qu'on signe n'importe quoi de nos jours, en tant que personne qui ne regarde pas plus de séries qu'il y a 10 ou 15 ans je me dis beaucoup plus souvent "putain mais qui a pu signer un truc pareil?". Et en plus on prolonge tout et n'importe quoi parce que chaque chaine, chaque provider doit avoir son cheptel de séries pour l'image...pas besoin d'être très intelligent pour comprendre pourquoi certaines personnes ont l'impression que toutes les saisons 2 de leurs séries préférées sont bidon.

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    3. Je n'ai pas l'impression qu'on signe plus n'importe quoi aujourd'hui qu'il y a 10, 15 ou 20 ans. Et je n'ai pas l'impression non plus qu'il y ait plus de daubes qu'avant. En proportion, comme tu dis.

      Pour les prolongations en revanche, oui, je suis d'accord, c'est quelque chose que j'ai souvent évoqué. Mais cela me frappe plus à propos de séries ayant déjà trois, quatre saisons au compteur, et qui peut-être auraient pu (ou dû) s'arrêter là. Qu'une saison 1 à succès soit prolongée est dans l'ordre des choses, même si cela peut paraître fait à tort. La liste des séries qui auraient dû rester des one-shots était déjà bien longue avant qu'on parle de Peak TV.

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  7. Qu'est-ce que tu lui mets au pauvre Ray Do. Est-ce qu'il méritait vraiment ça? Ca n'a jamais été super bien comme série, moyen ++ dans ses meilleures saisons...

    Sinon je voulais te demander: vu que tu postes plus qu'un article par semaine, est-ce qu'il faut qu'on attende les Drawas pour le dimanche 6 janvier? Parce que je suis vraiment curieux de voir les résultats, je trouve que c'est très ouvert cette année!

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    1. Je n'en ai absolument aucune idée à l'heure actuelle. J'essaierai de faire de mon mieux pour délivrer la bonne parole le plus rapidement possible... comme tous les ans.

      Ray Donovan a été vraiment bien en saisons 2 et 3, quand même.

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  8. Ton article m'a incité à donner enfin sa chance à Mrs Maisel, et je t'en remercie. D'habitude, les séries situées dans les années 40-50-60 me gonflent (trop de clichés, notamment sur l'alcool au bureau), mais là, j'ai vraiment adoré. Les seconds rôles sont incroyables et les épisodes d'une heure passent tout seul, ce que j'aurais cru impossible pour une comédie. Je suis le seul à penser que l'actrice principale parle comme Edie Falco (timbre de voix, léger zozotement) ?

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    1. Ça ne m'avait pas particulièrement frappé jusqu'à ce que tu le dises, mais j'ai été revoir par curiosité quelques vidéos de Falco et effectivement, il y a vraiment quelque chose.

      Je ne suis pas franchement fan non plus de séries historiques en générale, et de cette époque en particulier, à plus forte raison sur des thèmes se rapprochant de près ou de loin du féminisme (qui aboutissent souvent à une succession de scènes lourdingues et à peu près aussi clichesques que ce qu'elles entendent "dénoncer"). Mais Mrs. Maisel te fait vite sentir qu'elle n'est pas du tout une historique au sens didactique du terme. Ou, pour être exact, elle fait confiance à l'intelligence du spectateur et lui laisse le choix de l'appréhender ainsi tout en lui laissant aussi la possibilité de la regarder comme un vrai divertissement terriblement efficace, un équilibre qui est devenu plutôt rare de nos jours dans les "prestige drama".

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  9. En fait, la ressemblance avec Edie Falco me frappe surtout quand Rachel Brosnahan parle fort et à toute allure. Leur débit est très similaire, et elle "appuie" très fort sur les dernières consonnes des mots comme le fait Edie Falco.

    Mon premier commentaire a été écrit après la fin de la saison 1, et je mentirais si je disais que le début de saison 2 m'emballe. J'en ai vu 4 épisodes pour l'instant, et je trouve qu'Amy Sherman se plante en beauté pour l'instant. Je me contrefiche de la vie amoureuse des parents et des états d'âme de Rose, et il y a beaucoup de remplissage (bizarrement, les épisodes de 47 minutes me semblent plus longs que ceux qui frisaient les 1 heure lors de la première saison). S'il n'y a pas une différence de jeu énorme de la part de Rachel Brosnahan, je dois dire que Midge devient peu à peu antipathique, et je trouve que ses scènes de stand-up sont beaucoup moins drôles. Heureusement que Suzie est là avec son cynisme et ses sarcasmes... C'est un très beau personnage, et je croise les doigts pour qu'un épisode lui soit pleinement consacré.

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    1. Oui, la série s'égare pas mal en début de saison 2, mais elle se recentre par la suite.

      Il est tout à fait exact que Midge apparaît par moment assez antipathique, mais il m'a semblé que c'était volontaire et même plutôt bienvenu. J'ai le sentiment qu'il y avait l'idée dans cette saison de mettre le personnage un peu plus en perspective, dans la saison 1 elle est le centre de toutes les attentions même lorsqu'elle est absente, et l'écriture même si elle s'intéresse à ce que peuvent ressentir les autres personnages défend toujours son point de vue - au sens où le spectateur ne peut qu'être de son côté en toute circonstance. C'est beaucoup moins le cas dans la saison 2, on entre bien plus souvent en empathie avec son entourage et il y a d'ailleurs un effet de balancier avec Joel qui a droit à pas mal de scènes assez touchantes (alors qu'en saison 1 il aurait pu disparaître subitement après le pilote sans que ça me fasse ni chaud ni froid.)

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