dimanche 17 juin 2018

[GOLBEUR EN SÉRIES '17-18] Semaines 37 - 38


Comme toutes les années paires, le Golbeur en séries se retire légèrement en avance, aucune série ne pouvant offrir de scène aussi surréaliste qu'un public entier scandant le nom de Maradona (sous les yeux et pour le plus grand bonheur de ce dernier) tandis que Messi galère sur le terrain. Mais pas de panique, le Sunalee Show viendra comme tous les étés prendre la relève d'ici quelques semaines. Probablement au matin du 16 juillet ;)

BLACK-ISH (saison 4) Quelle fin de saison étrange. Et déprimante, ô combien. Il m'a fallu des semaines pour réussir à la regarder tant j'y allais à reculons, convaincu que cette fois-ci était la bonne. Le temps de cet "arc du divorce" étalé sur quatre épisodes, Black-ish a clairement franchi le Rubicon, rompant l'équilibre entre drôlerie et sérieux - dans le lugubre "Blue Valentine" (4x21), elle n'essaie d'ailleurs à aucun moment d'être drôle (et abuse franchement du Coldplay). Sur un épisode, pourquoi pas ? Quatre ? C'était un peu long, surtout pour que tout finisse bien à la fin, à la surprise générale d'absolument personne sauf... moi. C'est peut-être pourquoi, du reste, j'ai si mal vécu ses épisodes : j'étais convaincu que Bow et Dre allaient divorcer pour de bon. Cela me semblait la suite logique de tout ce que l'on avait vu cette saison (souvent à l'arrière plan, au détour d'une scène ou d'un dialogue), et une ouverture toute aussi logique sur une infinité de perspectives (j'attendais déjà avec impatience l'épisode où Dre découvrait que Bow avait décidé de refaire sa vie avec un Blanc). Comprendre que la tristesse profonde dans laquelle chacun de ces épisodes m'avait plongé était gratuite m'a légèrement énervé. Mais je suppose que cela passera dès le début de la prochaine saison.


👍 DIETLAND S'il y a bien un sujet sur lequel je ne me risquerais pas à écrire de nos jours, c'est assurément celui d'une jeune femme obèse souffrant du traitement que lui inflige la société. Avec les meilleures intentions du monde, la pièce pourrait encore plus aisément qu'ailleurs retomber du mauvais au côté (ou pire : sur la tranche) et la fiction se retrouver à mettre en scène ce qu'elle espère dénoncer. D'autant que Dietland, à l'instar semble-t-il du livre dont elle est adaptée (et que je n'ai pas lu), entend être bien plus que ses prémices : une satire sociale féroce épousant le sujet de la représentation sociale des corps - et de l'image de soi en général - sous tous les angles possibles. En tout cas, c'est le projet. Dans les faits, Dietland n'a pour le moment pas tout à fait trouvé son ton et, après un pilote franchement réussi, paraît hésiter entre comédie dramatique intimiste et fable burlesque. Elle ne semble meilleure dans aucun de ces deux registres, qui fonctionnent plutôt bien individuellement ; reste à savoir le choix qu'elle fera car ses trois premiers épisodes bénéficient surtout de l'effet de curiosité, sa forme ovniesque intriguant et attirant plus que son fond. Ils suffisent en revanche à confirmer ce que l'on soupçonnait depuis longtemps : c'est bien le départ de Marti Noxon qui a plongé UnReal dans les Abysses du Néant.

👎 FEAR THE WALKING DEAD (saison 4) Mais c'est quoi, ce délire ? Madison est... morte ? Quatre épisodes après Nick ? C'est une blague ? Il ne reste qu'un personnage de tout le casting originel, et encore était-elle à la base un personnage secondaire ? Ils sont sérieux, les scénaristes ? Ils pensent vraiment qu'on va suivre une série avec Alicia comme seule héroïne, accompagnée de Maggie Grace en journaliste inexpressive dont on n'a toujours pas compris comment elle réussissait à recharger la batterie de sa caméra ? Sans déconner ?


👍👍👍 LEGION (saison 2) Legion devrait être une prétendante sérieuse à la couronne. C'est ce que je me suis dit tout le long de la saison, et durant une bonne partie de son épisode final. Pourtant, remettre la "note" maximale à une série si tôt après le récital de The Americans me posait un vrai problème ; les deux shows de FX ayant beau ne pas être comparables, il me semblait malhonnête de laisser penser fût-ce un instant qu'ils étaient au même niveau. Legion a signé une saison d'excellente facture, quasiment sans faux pas - cela ne signifie pas exactement qu'elle fut exempte de défauts, le plus important de tous étant même très visible dans ce néanmoins captivant chapitre 19 : Legion est une proposition brillante et fascinante mais à force de refuser d'être ce qu'on attend d'elle, on ne sait plus vraiment ce qu'elle est. Le positionnement pouvait se défendre en saison 1, d'autant que cette année, Noah Hawley a consenti suffisamment d'allusions à l'univers X-Men pour que ça ne passe pas (plus) pour une forme de snobisme. Reste que par endroits, c'était frappant dans le cadre d'un épisode bien plus linéaire que les précédents, Legion s'avère beaucoup plus superficielle qu'elle ne l'assume. Sortie de son odyssée esthétisante dans les tréfonds de l'aliénation mentale, elle n'a pas grand-chose à dire sur le thème sous-jacent de sa saison (la prévention du futur), ses personnages secondaires ni même son histoire d'amour principale. En fait, tout porte à croire que l'équipe de Legion refuse de traiter autre chose que la folie de David, ce qui explique qu'il ne se soit quasiment rien passé de factuel ces six dernières semaines (en gros, depuis le twist de l'épisode 2x05). Voire qu'elle refuse carrément de faire de sa série plus qu'un OVNI. Cela ne l'empêche pas d'être l'une des toutes meilleures de l'année. Mais en définitive, comme l'année précédente, on en ressort avec le sentiment que Legion est une série se contentant d'être juste formidable là où elle pourrait être immense.


👍 The MIDDLE (saison 9) J'ai eu beau tout faire pour économiser les derniers épisodes, il fallait bien qu'à un moment, j'arrive à la fin de The Middle, un peu moins d'un mois après tout le monde (je ne suis pas très doué pour les économies). C'était triste. Et mignon. Et marrant. Mais surtout triste. Les toutes dernières secondes étaient suffisamment parfaites pour faire oublier que l'épisode final en lui-même était assez loin du meilleur de la série, à la différence de la saison elle-même, qui ne tomba jamais en-dessous de la barre du très bon. Orson for Ever.

👎 SENSE8 ("Amor Vincit Omnia") Sense8 a toujours été une série paradoxale. Une histoire prêchant l'Amour Universel par le biais d'une écriture et d'une mise en scène profondément clivantes, dont les personnages très attachants étaient des genres de Chevaliers de l'Humain au sens le plus large du terme, tout en étant tenus par un lien si intime qu'il excluait de fait la totalité de l'humanité à l'exception de leurs proches. De ses deux saisons, on aurait aussi bien pu faire une lecture superhéroïque que sectaire, selon l'humeur. Idem de leur réception, les fans de Sense8 en étant de vrais de vrais, comme on en croise finalement assez peu dans le sillage d'une série télé - de vrais fanatiques, extrêmement sympas pour ce qui est des trois seuls que j'aie jamais rencontrés, mais presque aussi bizarres que les trekkies de ma jeunesse. Ce téléfilm conclusif d'une longueur absolument indécente même pour une série coutumière du fait (excusez-moi mais si j'ai deux heures trente-et-une à tuer, je vais voir un vrai film au cinéma... enfin non, du coup. Apparemment)... cet épisode au cube, il est pour les fans, aux fans, et n'a absolument rien à dire au spectateur de passage, même s'il a suivi et sincèrement apprécié tout ce qui a précédé. Le scénario est à peu près incompréhensible, les dialogues sont simultanément fascinants et consternants (commentaire qui vaut un peu pour l'ensemble de la série), et tous les défauts de Sense8 y sont non seulement concentrés mais carrément démultipliés - à commencer par sa fâcheuse propension à se laisser aller à l'esthétisme au détriment du scénario (et, de fait, cette conclusion ne conclut pas grand-chose et on pourrait tout aussi bien embrayer sur une saison 3 en 2019). En un sens, Sense8 était l'incarnation absolue de la série peak tivi ; un truc totalement premier degré se prenant affreusement au sérieux, persuadé d'être une Œuvre d'Art Majeur alors que son intrigue était bourrée de clichés, trop lente, trop contemplative, et affligée d'épisodes beaucoup trop longs. Oui, mais Sense8 était aussi une série réellement touchante, dont les personnages étaient tous extrêmement sympathiques et dont le message optimiste faisait mouche lorsqu'il n'était pas totalement dilué dans les délires new age ou les scènes de cul. Dire qu'elle nous manquera serait excessif, sa diffusion était de toute façon trop étirée et évènementielle pour qu'elle procure cet effet, mais on s'en souviendra, ça, c'est une certitude. Ne serait-ce que parce qu'elle est née dans une époque où les gens crient si facilement au chef-d’œuvre qu'on en oublie combien les véritables prises de risques sont devenues rares. Dans Sense8, il y avait de vrais partis pris, une vraie démarche, une vraie vision. Cela ne l'a jamais rendue parfaite (et cet épisode final, exactement comme le Christmas Special d'il y a deux ans, est là pour nous le rappeler), ni même meilleure, mais cela la rendait Autre et le fait d'exister en l'état était déjà un peu un mérite en soi.


... à part ça...

... j'aurais bien besoin que quelqu'un trouve les mots pour me convaincre de continuer à m'enfoncer dans la seconde saison de The Handmaid's Tale. Vous, vous avez quasiment fini. Moi, j'ai terminé l'épisode 4 et je commence à pousser de looooongs soupirs. Si je résume : j'ai vu un premier épisode bizarre (mais bon) qui paraissait être la fin du final de la saison d'avant ; un second très réussi qui ouvrait de nombreuses portes ; un troisième plutôt bon mais qui se perdait dans d'interminables flashbacks et se concluait par un retour à la case départ ; un quatrième qui officialisait ce retour au statu quo initial et annulait tout ce qui l'avait précédé. Je n'ai absolument aucune envie de repartir pour une saison où June est une servante subissant toute une ribambelle de sévices physiques et psychologiques. Ce n'était pas ça le deal, ce n'était pas ce qu'on nous avait vendu pour cette suite "originale" (puisque la totalité du roman de Margaret Atwood avait été adapté dans la première saison). A fortiori quand l'habituelle lenteur paraît se transformer en dilution de l'intrigue à grands renforts de ficelles éculées (les flashbacks, on ne le dira jamais assez, c'est la mort). Dites-moi que ça ne continue pas comme ça et je vous ferai confiance. Promis.

23 commentaires:

  1. Je me pose les mêmes questions pour The Handmaid's Tale. Est-ce que je veux vraiment m'infliger toutes ces scènes de torture et dégradation de la femme ?
    Comme réponse à ta question, je te renvoie à https://www.theguardian.com/tv-and-radio/2018/jun/16/handmaids-tale-season-2-elisabeth-moss-margaret-atwood

    A part ça, grande période de disette pour moi, j'ai du mal à commencer quelque chose de neuf.

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    1. Je te recommande chaudement "I'm dying up here".
      Mais vraiment vraiment vraiment beaucoup beaucoup ;)

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    2. SUNALEE >>> merci pour le lien, c'est très intéressant même si je ne partage pas tout à fait (peut-être "pas encore", vu que je ne suis qu'au début de la saison) le sentiment de l'auteure.

      JEOFFROY >>> je lui ai déjà conseillée il y a un bail, mais je vois bien qu'elle fait de la résistance ;-)

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    3. en fait, je n'avais pas noté vos suggestions et elles se sont perdues.
      Je vais tenter I'm dying up here, donc, mais aussi Crazy ex-girlfriend et Legion, en espérant qu'au moins une me plaise :-)

      Merci !

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    4. Eh ben voilà, c'est un bon programme ;-)

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  2. Cela s'arrange ?... Oui, au sens où le dernier tiers de la saison est vraiment très bien. Mais non, au sens où cela reste pour moi bien au-dessus de la saison 1.

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  3. Mais quel pisse-froid ma parole! Cette saison de Legion valait largement sa couronne, tu le fais exprès avoue? ;)

    Bon après tes remarques sont comme tjs très pertinentes mais comme ne pas se laisser emporter par cette série franchement?

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    1. Hé, je n'ai pas dit que je ne m'étais pas laissé emporter ;-)

      Mais ouais, que veux-tu, je suis un pisse-froid et même pire : un coupeur de cheveux en quatre. J'assume ^^

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  4. (sinon The Handmaid's Tale c'est devenu chiant, je pense qu'on peut le dire même si ça fait un peu de peine de l'écrire)

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    1. Tu as raison, je n'osais pas trop alors qu'effectivement je me suis pas mal emmerdé devant les épisodes 3 et 4. Mais c'est encore un peu tôt pour que j'assume complètement, on ne sait jamais... ;-)

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  5. Entièrement d'accord concernant Sense8. C'est une série dont il est très facile de se moquer (et qui donne souvent le bâton pour se faire battre) mais qui avait le "mérite d'exister" et de détonner complètement avec ce qui fait ailleurs.

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    1. Je partage totalement ton feeling concernant cette saison de Handmaids tale.

      J’ai l’impression tous les 3 épisodes qu’on va de l’avant... pour que des l’episode suivant on revienne au point précédent. Gonflant

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    2. LUCAS >>> sympa de résumer mon paragraphe en une phrase ;-)

      GUIC-QUI-S'EST-TROMPE-DE-FIL >>> j'y reviens en-dessous.

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  6. Sans aller jusqu'à te traiter de "pisse-froid", je ne comprends pas bien ce que tu reproches à Legion...

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  7. Je vous trouve un peu sévères envers The Handmaid's Tale.

    Je trouve que, à deux trois flashbacks près (notamment l'épisode centré sur la mère de June), la série n'utilise pas ce stratagème chaque semaine pour combler le champ libre qu'ont désormais Bruce Miller et ses scénaristes pour tisser la suite d'une histoire désormais originale. Je les ai toujours trouvés pertinents, et d'autant plus effrayants lorsque l'on sait comment certaines choses ou contextes présents dans ces flashbacks forment une touche assez ironique de la suite des évènements.

    Les trois premiers épisodes forment clairement un arc d'ouverture, formidable de surcroit (le prologue quasiment muet du season premiere est un tour de force comme, perso, j'en ai rarement vu), les trois suivants une forme de repli (qui donnent, oui, l'impression d'une régression alors qu'à mon sens cela n'est pas le cas: il y a clairement l'idée d'un basculement qui se dessine), et les trois derniers en date forment un sacré bond dans la poursuite de la narration (sans spoiler, c'est difficile). Bref, je trouve l'ensemble d'une cohérence et intensité folles sans que la série se noie dans une sorte de sensationnalisme voyeuriste.

    J'ai beaucoup lu de reproches sur cette saison sur le net où, notamment, des personnes critiquaient certaines scènes comme étant, je cite, de la "torture porn". THT est, certes, une série qui est difficile à regarder mais je ne trouve pas qu'elle banalise, ou use de la violence inhérente au régime fascisant de Gilead pour bousculer le spectateur dans le sens qu'entendent les reproches. C'est une série éminemment pertinente dans son utilisation de la violence (physique et psychologique). Bien plus que, au hasard, un Game of Thrones ou un WestWorld souvent douteux à ce sujet.

    Bref, pour répondre à ta question, je te conseille largement de continuer au contraire d'un WestWorld qui n'a rien, rien, mais rien à raconter après une saison et demie de néant fumeux et qui constitue à mon sens une immense supercherie.

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    1. Je ne suis pas franchement d'accord avec toi pour ce qui est des épisodes que j'ai pu voir (je ne me prononce pas pour la suite, logique), notamment concernant les flashbacks. Il y en avait dans les quatre, parfois pour une durée équivalente voire supérieures aux scènes du "présents", et ils n'apportaient rien de ce qui à mon sens peut justifier l'utilisation de ce procédé, c'est-à-dire : soit fournir des informations (ou une contextualisation) importantes, soit permettre une mise en perspective de l'intrigue principale. Pour moi The Handmaid's Tale tombe les pieds-joints dans le piège des séries "à flashback" (on l'a assez reproché à des séries moyennes pour faire l'impasse sur une dont on attend tout de même nettement plus), à savoir que dans la première saison, ça fonctionne généralement bien (voire très bien, même si ce n'était clairement pas l'aspect le plus réussi de la série), et dans la seconde, le procédé est conservé par habitude, mimétisme si ce n'est paresse, alors qu'il a perdu de son sens - on sait déjà tout ce que l'on a besoin de savoir du passé de June et de la manière dont la société a basculé, ce n'est que de la redite où dans le meilleur des cas un épaississement du background qui n'a plus vraiment lieu d'être (qu'est-ce qu'on en a à foutre que son futur mari ait trompé sa femme avec elle ? Ça nous apporte quoi et surtout cela méritait-il d'y consacrer un épisode entier ? Je ne pense pas...)

      En ce qui concerne les reproches sur le côté "torture porn" de la série, j'avoue avoir haussé les sourcils en lisant cela. Ce n'est évidemment pas le cas, le "torture porn" induit une forme de plaisir, de fascination malsaine tant pour l'auteur que pour le spectateur, ça n'a rien à voir avec ce que propose la série. En revanche, un effet "pervers" qui explique peut-être que certains aient formulé ce reproche, c'est que les sévices subis par June passaient beaucoup mieux au début de la série, lorsqu'on ne la connaissait pas, que l'on n'était pas attaché à elle et que, quelque part, on n'attendait rien d'elle. Là, ça crée effectivement (et je n'ai pas encore tout vu) un sentiment de trop-plein, de "stop", de "ça suffit maintenant". Parce qu'elle n'est plus un personnage, elle est... elle. D'autant que malgré tout la saison 1 se terminait sur la promesse d'autre chose, qu'on ne ferait pas l'impasse sur la réalité de cet univers mais qu'on en verrait, peut-être, d'autres aspects, sans s'enfoncer plus avant dans cet aspect insupportable qu'on avait à peu près tous assimilé. Je pense que c'est cela qu'il faut lire dans ce reproche que peuvent formuler certaines personnes...

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    2. Je t'avoue que le seul flashback qui m'ait apparu comme redondant concerne l'épisode 3 autour de la mère de June: je ne voyais pas ce que cela apportait de plus, si ce n'est une sorte de métaphore de passage de relais un peu balourde. Concernant celui dont tu parles, je n'ai pas le souvenir que cela ait pris autant de place dans le récit mais comme c'est plus frais pour toi, je te crois largement sur parole. Mais encore une fois, cela ne m'a pas choqué outre mesure.

      En revanche, je te garantis que les flashbacks ne sont pas utilisés pour la suite des évènements.

      Non, le seul "reproche" que j'aurais à formuler est trop "spoilant" pour que je l'écrive ici. Je te recommande de poursuivre pour en parler ; ) Toutefois je considère, au regard de ce que l'on pourrait lui reprocher, que c'est tout de même une sacrée série. Tout simplement. Elle donne autant à voir qu'à réfléchir et je suis, je reste et je resterai éternellement sur le cul à chaque fois que je vois Elizabeth Moss (et Yvonne Strahovski) à l'écran. Y a aucune faute de jeu et elles sont littéralement magnétiques. Chacune à leur façon et dans des registres particulièrement périlleux.

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    3. Bon, eh bien dans ce cas on va attendre un peu et on en reparlera un peu plus tard :-)

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  8. Comme souvent, je suis d'accord avec l'essentiel. En revanche, j'ai pour ma part adoré la fin de saison de Black-ish, notamment le fait qu'elle s'étende sur plusieurs épisodes. Ça demandait tout de même un sacré courage de surligner aussi clairement la mention "ceci n'est pas (juste) une sitcom" pour ceux qui n'avaient pas encore compris, avant de terminer avec le retour au business as usual en guise de pied de nez : "oui, mais en fait c'est construit comme une sitcom, on doit préserver la situation de base, démerdez-vous avec ça". Legion a été évidemment formidable mais ne mérite pas la couronne, je suis d'accord. J'ai l'impression que Hawley a essayé de faire avec la relation de David et du Shadow King une sorte de variation sur ce que Fuller avait fait avec Will et Hannibal, mais ça ne marche qu'à moitié, et le personnage de Syd est un peu vague et incohérent (et les autres personnages, à peine présents). The Hansmaid's Tale, j'avoue comprendre le reproche de "torture porn", ce truc m'a mis terriblement mal à l'aise et j'ai arrêté au bout de quatre épisodes, mais c'est une réaction manifestement irrationnelle de ma part. Et sinon je n'ai pas répondu à ton teasing sur Wonder Woman : la dernière fois que j'ai participé à une discussion impliquant Joss Whedon et Wonder Woman, ça c'est très mal terminé. (Mais par ailleurs l'influence est évidente ;-)).

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    1. Je me doutais bien que tu n'étais pas loin, tapis dans l'ombre, à veiller à ce qu'on ne salisse pas trop la réputation de Joss (enfin la réputation de l'époque où il en avait une...)

      Bien vu le rapprochement Legion/Hannibal, je n'y avais pas pensé (enfin pas sur cet aspect). Mais effectivement ça ne fonctionne qu'à moitié et je ne vois d'ailleurs pas trop comment il pourrait en aller autrement, Farouk ne se révélant réellement comme un personnage que très tardivement dans la série, et les deux partageant très peu l'écran même dans la saison 2 (quand Hannibal se baisait dès le départ sur la relation entre les deux personnages et ils étaient tout le temps fourré ensemble). Enfin on verra. Je n'ai aucune idée de quels sont les projets de Hawley notamment en terme de durée. Vu comment se finit la saison 2, je vois mal comment la 3 pourrait ne pas être la dernière, mais ils ont peut-être signé pour plus longtemps que ça...

      Non mais je l'ai bien aimé la fin de saison de Black-ish mais en même temps... non. Je suis très sensible vis-à-vis des personnages auxquels je suis attaché ; autant s'ils vivent dans The Handmaid's Tale, bon, je me fais à l'idée qu'ils vont souffrir, autant s'ils vivent dans Black-ish j'ai énormément de mal à ne pas être bouleversé quand ils ne vont pas bien comme ça. Et je ne pense pas qu'il y avait vraiment besoin de "surligner" comme tu dis, j'ose croire qu'au bout de quatre saison tout le monde a à peu près compris ce qu'était Black-ish et, justement, j'ai toujours aimé que la série parvienne à conserver toute sa puissance comique même dans ses épisodes les plus "sérieux"... là honnêtement, ça m'a à la fois ému et gonflé, cela dit si je suis tout à fait objectif, il s'agissait de bons épisodes et seul "Blue Valentine" cadre vraiment avec mon reproche, les autres contenaient tout de même des moments ou des dialogues assez marrants au-delà de la grisaille de l'ambiance.

      (désolé de te répondre si tard mais suite à un bug qui a tendance à s'éterniser, je ne reçois plus les commentaires dans ma boite mail, du coup si je ne checke, je ne les vois pas ^^)

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  9. Je viens de commencer Dietland et je trouve ça très bien! Le mélange des genres marche très bien pour moi, surtout à partir de l'épisode 3 où la partie thriller prend plus d'ampleur. Je me demande vraiment où ça va et j'ai hâte de voir la suite!

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