dimanche 18 décembre 2016

[GOLBEUR EN SÉRIES '16-17] Semaines 13 & 14

Dernier Golbeur en séries de 2016 (et dernier avant les Drawas). Frappé de plein fouet par l'esprit de Noël, l'on y dit presque que des gentillesses sur tout le monde.

DESIGNATED SURVIVOR C’est ce qui s’appelle un glissement sémantique, mais ç’arrive tout de même beaucoup plus souvent aux langages qu’aux séries télé. A force de se répéter chaque semaine en rigolant qu’on allait se mater un épisode des Aventures du Président Jack, Designated Survivor a fini par devenir… 24. Bon, ok : elle en avait déjà un bon coup dès le pilote. Mais tandis que les premiers épisodes avaient su ménager un équilibre, assez bizarre mais plutôt sympathique, entre The West Wing (enfin Commander in Chief) et 24 (enfin Scandal), les dernières semaines ont vu Bauer Kirkman franchir les derniers centilitres du Rubicon. Depuis « The Blueprint » (1x09), on voit bien que notre héros n’a qu’une envie : aller chercher son gun au grenier pour faire parler les méchants terroristes commandités depuis l’intérieur même du plus haut sommet des coulisses de l’Aile Ouest. D’ici à ce qu’on découvre que sa femme est dans le coup…


👍 The EXORCIST Au fil des semaines, la série la plus glauque de tous les grands Networks réunis a pris un tour assez curieux. Pas mauvais : curieux. Bizarre. Inattendu. On se doutait bien qu’il serait compliqué de traiter un exorcisme sur dix épisodes, sachant qu’en deux heures trente au cinéma, ça semble déjà assez longuet. Après les débuts très convaincants du show, on était finalement assez impatient de voir comment l’équipe allait s’en tirer. Mais on ne s’attendait pas vraiment à un tel emballement dans la dernière ligne droite, une telle montée en puissance dans le sordide d’abord (les épisodes 7 et 8 vous faisaient passer The Walking Dead pour une aimable fête d’Halloween), une telle accumulation de twists ensuite (la série était même très sage de ce côté, jusqu’alors). Si les audiences se sont sensiblement effritées à partir de là, rendant l’avenir de la série assez incertain, on ne peut pas dire que l’ensemble fut mauvais, bien au contraire, même si tout ne fut pas parfait, même si le talent de Geena Davis fut exploité un peu trop tard - et celui d’Alan Ruck, pas exploité du tout. On pourra regretter, selon l’importance qu’on lui accorde ou non, que The Exorcist se soit sentie obligée de recoller à la mythologie de la franchise dont elle (sup)porte le nom, ce qui n’était absolument pas nécessaire (elle s’en sortait au départ très bien en gardant ses distances) et n’a pas réellement apporté de plus-(ni de moins)-value. Ce qui est certain c’est qu’annulée ou pas, on risque de la garder en tête un bon moment : des remakebootvals de cette qualité (scénaristique) et de cette ambition (esthétique), on n’en en a pas vu des masses ces dernières années. En revanche, on risque de totalement oublier qu’on était sur la FOX et de passer notre temps à croire que c’était sur FX… parce que putain, qu’est-ce que c’était glauque, quand même…


👑 RECTIFY (saison 4) Je pense avoir utilisé à peu près tous les subterfuges, toutes les astuces, toutes les techniques d’évitement… pour ne pas avoir à vous dire que j’ai pleuré à chaudes larmes tous les jeudis durant huit semaines. Sincèrement. Je n’avais pas très envie de re-parler de Rectify - je pensais avoir tué le sujet, mais je ne m’attendais pas non plus, c’est vrai, à une ultime saison aussi brillante. Au fond de moi, je m’attendais même à ce que ce soit la saison de trop (il semble que cela ait été ressenti ainsi par certain(e)s, que je peux comprendre un peu à défaut de partager leur sentiment). La série, après tout, était parvenue à une forme de conclusion l’an dernier. Qu’y-avait-il de plus à raconter ? Eh bien… plein de choses. Plein, plein de choses. On a souvent reproché à Rectify, gentiment mais reproché tout de même, d’être une série lente dans laquelle il ne se passait pas grand-chose. Comme pour nous faire mentir, cette quatrième saison fut d’une étonnante densité, pullulant d’idées, de thèmes, d’intrigues menées très vite - huit épisodes, c’est presque rien - et souvent très loin, en quelques scènes courtes et cependant parfaites d’éloquence. L’idée d’isoler Daniel du reste du casting n’était pas forcément alléchante sur le papier mais elle permit des scènes que l’on n’aurait jamais imaginées, des idées auxquelles on n’avait même pas pensé. Je ne parle pas que de le faire suivre une thérapie ou de lui trouver une nouvelle famille avec ses camarades de réinsertion (même si quelques unes des meilleures scènes de la saison - de la série ! - en découlent), mais de la manière subtile et parfois très dure dont il s’est agi cette fois-ci de le confronter à lui-même, à son attitude, à ses mots. Daniel a toujours été plus complexe que ce que le pitch de la série suggérait... ou ce que ses proches (sa mère mise à part) voulaient voir en lui ; malgré tout : il avait toujours essentiellement été traité par le scénario comme une victime. Son comportement parfois totalement erratique vis-à-vis du monde qui l’entourait était constamment atténué par l’écriture, comment d’ailleurs aurait-il pu en être autrement ? Mais voilà : on ne se construit pas une nouvelle vie en se reposant sur les schémas de l’ancienne. Il y a une beauté absolue dans la manière dont la trajectoire de Daniel mais aussi désormais celle de Teddy nous montrent, sans didactisme ni prétention aucune, à quel point nous avons besoin des autres pour avancer - ce qui ne signifie pas quémander leur aide, juste savoir la recevoir, juste accepter de s'ouvrir à elle (à eux). Daniel a parlé, dans cette saison. Beaucoup. De plus en plus au fil des épisodes. Ce n'était peut-être pas parfait (ce qui ne m'empêche pas de mettre l'appréciation maximum, parce que je fais ce que je veux, na), mais il se dégage de cette dernière saison un sentiment d’accomplissement plus fort encore qu’à la fin de la précédente (dont on maintient qu’elle eût pu être la dernière, elle aussi). En donnant ce que le spectateur attend sans jamais générer d'impression de pré-mâché. On savait déjà, bien évidemment, que Rectify était l’une des meilleures séries en activité. Le moins qu’on puisse dire est qu’elle aura admirablement soigné son entrée au Panthéon, livrant un modèle de dernière saison, tout à la fois ouverture et conclusion, dans laquelle on ne s’ennuie jamais et où chaque personnage, à défaut de justifier ses apparitions, avance logiquement et délicatement vers la lumière. Je l'ai écrit il y a quelques semaines : Rectify est le genre de série qui pourrait durer encore cinq ans tout comme elle aurait pu en rester à sa première saison. Ce final était parfait parce qu'il illustrait idéalement cette remarque - donc la série elle-même. Doux. Apaisé. Conclusif, sans réellement céder à la tentation du happy end : le meurtrier de Hannah n'est pas arrêté, Daniel est toujours très seul et très torturé, son avenir reste encore totalement à écrire... mais il existe, désormais, et c'était en soi la meilleure chute que l'on puisse trouver à une telle histoire.


👍 TEEN WOLF (saison 6, partie I) Merde. C'est bien, non ? Je ne m'y attendais pas du tout. Des mois que j'aiguise mon couteau, prêt à dégainer un Top of the Flops pour fêter la fin de la meilleure série à s'être effondrée le plus rapidement de toute l'histoire récente de la télévision. Et voici que c'est re-bien, oui. Pas exceptionnel, mais : bien. Regardable sans avoir envie de se crever les yeux, déjà, ce qui ne paraissait pas évident il y a encore quelques mois tant les saisons 4 et 5 étaient tombées bas. Je ne retire pas (pas complètement, pas encore) ce que je disais au printemps : la série est cassée, les personnages sont cassés, dans leurs fondements-mêmes. Mais ce début de saison finale, étonnamment, tient la route. Moins hystérique que ces dernières années. Moins surchargé en personnages secondaires à peine esquissés. Certains aspects de cette série cassée sont évidemment irréparables : Liam aura toujours une tête claque et ne justifiera jamais son existence, par exemple. Allison ne ressuscitera pas. Pire, il est très vraisemblable que le seul ex-acteur à revenir faire coucou d'ici à la fin soit le seul que l'on ne voulait pas revoir (vous savez très bien à qui je pense). Mais là, maintenant, sur cinq petits épisodes, Teen Wolf retrouve un peu de son feeling des débuts - et moi, je range temporairement mon couteau. Heureusement que cette saison 6 sera en deux partie et que les scénaristes ont encore largement le temps de tout foutre en l'air.

Mieux vaut tard que jamais

👍 GREEN LANTERN, THE ANIMATED SERIES Bien sûr, il faut oublier ce The Animated Series qui, en rappelant les incontournables D.A. des années 90 consacrés à Batman et Superman, lui fait porter un poids bien trop lourd pour elle. Évidemment, il faut surmonter le barrage de la 3D un peu fauchée, fatalité que les productions DC contemporaines ne font rien pour éviter. Il le faut parce que cette série diffusée au printemps 2012 sur Cartoon Network (et inlassablement rediffusée sur France 4 chez nous) vaut vraiment le détour. Elle est attachante. Elle est drôle. Elle est surprenante, parfois. Surtout, elle est d’un humanisme assez incroyable, rendant un vrai, bel hommage à la figure de son personnage principal, même si elle exploite paradoxalement assez peu sa mythologie - l’arc principal finira même par devenir l’histoire d’amour (très touchante) entre Aya et Razer… deux personnages créés spécifiquement pour la télévision. Green Lantern, The Animated Series est une œuvre assez maline et subtile sur la tolérance, l’amitié, la fraternité. Elle est aussi très jolie à regarder, le design clair et rondouillard façon Indestructibles se prêtant plutôt bien à l’univers de Green Lantern (beaucoup mieux en tout cas qu’à Batman dans la série 3D qui passait à la même époque). Oh et en plus, il y a Guy Gardner, fidèle à lui-même - un petit bonus que les initiés apprécieront à sa juste valeur.


SLEEPY HOLLOW (saison 3) Il est assez fou de se dire que Sleepy Hollow s’apprête à entamer sa quatrième saison (le 6 janvier sur la FOX). En seulement trois, elle est déjà passée par tous les états du Monster of the Week de Network, très mauvaise puis bon plaisir coupable puis franchement cool puis complètement nawak pour en arriver, donc, à une saison 3 efficace mais assez fade et anonyme (ne fussent-ce les quelques scènes drolatiques présentant les démêlées d’Ichabod Crane avec la bureaucratie contemporaine). En somme, quarante-neuf petits épisodes ont suffi pour en faire ce que Supernatural mit au moins six saisons à devenir : une petite série sympathique, pas franchement terrible, que l’on regarde plus par habitude que par envie. Et ce n’est pas le départ de Nicole Beharie, dont le charisme n’était pas pour rien dans l’intérêt de l’ensemble, qui risque d’arranger les choses. Le prono du Golb ? Annulation dans l’indifférence générale en avril, pile poil pour que Tom Mison soit officialisé en tant que nouveau Doctor Who.

34 commentaires:

  1. Esprit de Noël en effet ! car Designated Survivor c'est vraiment n'importe quoi, et Teen Wolf c'est très moyen ;)

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    1. Et voilà ! Une belle atmosphère de joie démolie dès le premier commentaire. Et on va dire que c'est moi qui fais toujours la gueule ;-)

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  2. Tu auras donc réussi à finir 2016 sans parler ni de Mr Robot ni de Westworld purée, chapeau mec : défi relevé :D

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    1. Ce n'était pas un défi, en plus j'ai quasiment fini Westworld (je pense que j'en aurais parlé si j'avais posté cet article demain ^^). Et Mr. Robot s'est glissé dans les faces B des meilleurs épisodes de l'année, si tu as été attentif ;-)

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  3. Même pas une petite pique sur la critique qui a survendu un drama de Network banal, comme Designated Survivor ? Incroyable ! Ce n'est plus l'esprit de Noël, c'est une transmutation ;-)

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    1. Tu as vu ça ? :-)

      Bon en même temps, SERIOUS et SIXTINE m'ont un peu épuisé sur le sujet ces derniers jours.

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  4. Tout cet esprit de noël m'aurait presque donné envie de regarder des séries télé... Presque.

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    1. C'est parce qu'il manque le doux son d'un bon vieux "jingle bells", sans doute ;-)

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  5. Encore un bel article de ta part sur Rectify. Comme on a pu en discuter sur un autre de tes billets, je suis plus mitigé que toi sur cette 4ème saison. Je l'ai trouvée correcte, alors que les 2 précédentes me bouleversaient quasiment à chaque épisode. La bande son est vraiment le point noir de cette ultime saison, et en me baladant sur Twitter, j'ai vu que je n'étais pas le seul à être gêné par curieux choix de montage.
    Sinon, il m'a manqué une grande scène d'émotion dans le final. J'ai cru que ce serait le cas lorsque Daniel a discuté avec Tawny au téléphone, mais leur échange fut assez banal. La scène finale est ce qui s'en rapproche le plus. J'ai un peu de mal à l'interpréter, mais je crois qu'est ce qui était souhaité par le scénariste.
    Néanmoins, malgré mes légers reproches, Rectify va me manquer. Je crois qu'on n'est pas prêt de revoir une série qui vous prend aux tripes de la sorte. Et puis Aden Young, quel acteur !

    Designated Survivor : c'est mon plaisir coupable de cette année. L'intrigue devient de plus en plus ridicule, mais ce n'est pas grave, car je retrouve ce sens du cliffhanger qui était la marque de fabrique de 24.

    The Exorcist : une très belle surprise. Il y a en effet eu des moments sacrément glauques, et l'actrice qui joue la jeune fille possédée m'a impressionné. Beaucoup ne donneront jamais sa chance à cette série car ils estiment que cette adaptation ne peut-être qu'un ratage. Je leur conseille vivement de se lancer, car pour une fois, les scénaristes ont respecté l’œuvre originale sans tomber dans la redite ou la mauvaise caricature.

    Bon à part ça, je viens de me lancer dans the OA, et je suis atterré par ce que je vois.

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    1. "Ma" scène d'émotion était plutôt l'échange avec Teddy, mais je crois qu'à ce niveau d'immersion personnelle dans la série il ne me fallait de toute façon pas grand-chose pour craquer au niveau lacrymal ^^

      J'entends bien tous les défauts que tu soulèves (ou soulevais l'autre jour) et quand j'essaie d'y penser objectivement (ce qui est bien difficile par moments), je suis assez d'accord avec toi. C'était malgré tout une idée assez étrange que de finir sur un épisode où Daniel ne partage pas la moindre scène avec un des autres personnages principaux - peut-être une manière de suggérer que la distance entre Daniel et le reste du monde n'est pas prête de se résorber, même s'il a beaucoup avancé en ce sens.

      Je n'ai pas commencé The OA, fidèle à mon racisme anti-Netflix... et aussi parce que j'ai trouvé que ç'avait l'air sacrément chiant sur le papier. Quand je l'ai vue faire une remontée fracassante dans les votes des gens pour les Drawas, je me suis dit que l'affaire était entendue.

      Sinon je te trouve bien dur avec... 24, qui dans ses moments les plus faibles était tout de même d'un tout autre niveau que l'intrigue thriller de Designated Survivor. Mais oui, c'est aussi mon plaisir coupable de cette rentrée 2016, encore qu'elle ait peut-être déjà un peu passé ce stade, le prochain épisode étant prévu pour mars (donc dans à peu soixante-cinq séries en temporalité de spectateur, je ne suis pas certain que j'aurais envie de reprendre à ce moment-là...

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    2. En terme de ridicule, les intrigues des saisons 6/7/8 de 24 n'ont rien à envier à celle de Designated Survivor. Comme je le disais dans mon message, ce qui me plait, c'est ce sens du cliffhanger à quasiment chaque coupure pub. Mine de rien, c'est devenu assez rare de nos jours.

      Par rapport à l'échange entre Daniel et Teddy, j'ai eu le même sentiment de frustration que pendant la conversation avec Tawney. J'aurais aimé qu'ils se disent les choses, que la coquille de Daniel se brise enfin, et finalement, ils n'ont fait qu'échanger des banalités.

      Justement, à propos de Daniel, à la fin de l'épisode 2 ou 3, j'avais cru voir dans un aperçu d'un futur épisode une scène où il se lâchait et hurlait de tous ses poumons. Il s'agissait probablement d'une scène de thérapie qui a été coupée au montage. J'ai longtemps attendu ce moment où il crierait toute sa frustration, et il n'est jamais venu. Dommage.

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    3. Je me suis mal exprimé en parlant d'"intrigue thriller", j'aurais dû dire "partie thriller", car je ne pensais pas réellement au fond des histoires (cela dit je ne comprends pas quel est ton problème avec une bombe atomique qui explose au milieu de L.A ;-) 24, peu importe ce qu'elle racontait, était d'une intensité redoutable, que ce soit dans l'écriture ou la réalisation, que je ne vois pas du tout dans Designated Survivor (c'est pourquoi je la rapproche plus de Scandal dans l'article, même si je pense qu'il devait y avoir un meilleur exemple). A mon sens, elle manque beaucoup... d'action, tout simplement, et reste un peu trop statique.

      C'est vrai que les séries à cliffs manquent un peu actuellement.

      Justement, j'ai aimé que Daniel et Teddy n'échangent que des banalités. Parce que c'est ce qu'ils sont, je comprends l'envie qu'ils fendent la carapace mais quelque part, ç'aurait été je pense une petite infidélité à ce que la série nous a toujours montré d'eux. Et puis ces banalités ne m'ont paru si banales... elles étaient lourdes de sens, malgré tout...

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    4. 24 est allé trop loin dans la surenchère à partir de la saison 6.
      Designated Survivor me semble un peu plus posée, même si ça commence à être de plus en plus tiré par les cheveux depuis 2 ou 3 épisodes.
      Le premiers épisodes ne m'avaient pas plu du tout, car on s'intéressait trop à la famille du président, et ce dernier était trop lisse/parfait/magnanime pour être crédible.
      Le fait qu'il y a un traître à la Maison Blanche fait trop penser aux retournements de situation de 24, et j'ai peur que la série tombe dans les mêmes travers pour tenir la distance sur 22 épisodes.

      La 9ème saison de 24, plus ramassée, avait été une heureuse surprise en ce qui me concerne, et je ne suis pas convaincu que ce type de série puisse encore tenir le spectateur en haleine pendant une vingtaine d'épisodes. Il eût été plus judicieux de ne sortir que 13 épisodes par saison, mais va dire ça aux grandes pontes d'ABC...

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    5. Et d'ailleurs le "nouveau 24" ne fera lui aussi que douze épisodes. Je n'ai pas été totalement convaincu par cette idée dans la saison 9, de mémoire (en réalité j'ai presque tout oublié). Les enjeux psychologiques et la caractérisation des personnages avaient vraiment morflés, même si je sais bien que ce n'est pas ce que recherchent la majorité des gens dans 24.

      Moins que le nombre d'épisodes, c'est l'étalage de ceux-ci sur une saison entière qui me paraît difficile à imaginer à l'époque du binge watching. En revanche si la FOX se remettait à faire 24 en 24 épisodes en rendant tous les épisodes disponibles d'un coup, je ne suis pas sûr que cela ne fonctionnerait pas. C'est après tout la série qui plus qu'aucune autre a accentué le phénomène du binge watching avec ses grands "marathons", qui semblaient tellement bizarres sur le coup. De toutes les séries de cette époque, je pense même que ce serait une des seules à tenir le choc (j'imagine mal un reboot de Lost avec des saisons de 26 épisodes comme il y a dix ans). De toute façon que la question ne posera pas de sitôt, ces séries mastodontes étaient pour la plupart de véritables gouffres financiers pour les Networks, à un ou eux hits près. Mais je suis sûr que cela reviendra un jour - tout revient toujours, après tout six mois avant 24 aucun patron de Network ne voulait entendre le mot "feuilleton"...

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    6. Oh et sinon, pour en revenir à Designated Survivor, il eût aussi été plus judicieux de ne pas mettre la série en pause jusqu'en mars ! Cette manie qu'a pris ABC depuis quelques années est vraiment pénible (d'autant qu'on ne peut pas dire que les séries intérimaires qu'elle a lancées dans l'intervalle aient été des triomphes... je crois même que quasiment toutes ont été annulées). Je ne comprends pas comment ils pensent fidéliser le spectateur en faisant ça...

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    7. J'avais beaucoup aimé la saison 9 de 24 : je n'en attendais plus rien, et j'avais pris un réel plaisir à suivre ces 12 épisodes (ce qui ne fut absolument pas le cas avec le retour de X-Files, soit dit en passant). Jack était devenu trop passif dans les saisons 7 et 8, et il laissait trop la vedette à Renee Walker. Les scénaristes avaient sauté le requin (!) avec le retour de Tony, et globalement, la série souffrait de ne plus vraiment être en temps réel. Il se passait trop de trucs, tout le temps, alors qu'il y avait de vrais temps morts dans les 2 ou 3 premières saisons.

      Par rapport au binge watching, je pense en effet que si Netflix proposait un jour 24 épisodes de 24 d'un coup, la série referait le buzz comme à la grande époque.

      Sinon, par rapport à Designated Survivor, j'ai trouvé le dernier cliffhanger absolument excellent. On se doute bien que personne n'est vraiment en danger, mais quand même, c'est le genre de scène qui te frustre tellement que tu n'as qu'une seule envie : voir la suite ! Dans un sens, ça me rappelle les cliffhangers de fin de saison de Lost. Ceux qui ont connu ces longs mois d'attente il y a 10 ans savent de quoi je parle. Je sais que je serai toujours là pour suivre les aventures du président Jack au mois de mars, mais je n'ai aucune idée si le public souffrant d'un déficit d'attention sera aussi de la partie.

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    8. Je suis complètement d'accord concernant les dernières saisons de 24, tout particulièrement la 8 où la notion de distance et de temps de trajet paraît complètement abolie, alors qu'elle jouait énormément dans la tension dramatique des premières saisons. Idem concernant la passivité de Jack, et même sa... bêtise, je crois me rappeler qu'il était totalement à la masse, défendant toujours la plus mauvaise option possible, ou sous-estimant considérablement les forces en présence. Je n'ai jamais réussi à savoir si c'était volontaire de la part des scénaristes ou s'ils étaient juste eux-mêmes un peu fatigués.

      Je serai sans doute là aussi en mars, en revanche je ne sais pas quelle mesure tout cela sera très frais dans mon esprit...

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  6. Je me demandais quand tu parlerais de la résurrection de Teen Wolf ;)

    Enfin une bonne saison et des personnages qui ont retrouvé leurs cerveaux ! Même Liam, je trouve dur avec lui, il gagne en épaisseur. Mais les changements les plus spectaculaires sont sûrement Malia et Chris Argent... Cela fait drôlement bizarre de les voir servir à quelque chose !!

    Et ce qui est encore plus bizarre, c'est que la série est amputée de son meilleur personnage...

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    2. Je serais tout de même bien plus modéré que toi. Il y a de bonnes idées, de vraies bonnes scènes (les assauts des ghost riders dans les épisodes 3 et 4 rappelaient vraiment les meilleurs moments des premières saisons), mais il reste malgré tout de grosses incohérences (ce que les persos oublient ou n'oublient pas après avoir croisé les ghost riders est un peu trop à géométrie variable en fonction des besoins du moment)... et le casting actuel est vraiment médiocre - incomparable avec celui des débuts du show. Même ces outres vides de Colton Haynes et Tyler Hoejclin font figures de monstres de charisme comparés aux Liam, Hayden & Co.

      Mais tu as un peu raison pour Liam, cela dit. On voit bien la volonté de leur faire "reprendre le flambeau" à lui et à sa petite bande, ça se finira probablement ainsi histoire de garder la porte ouverte pour Teen Wolf : The Next Generation d'ici 2022. Le problème c'est que ça fait trop longtemps que Liam (dont ç'a toujours été plus ou moins la destinée scénaristique) erre comme une âme en peine dans des sous-intrigues dénuées du plus petit intérêt ; il me semble du coup très difficile de s'investir émotionnellement dans ce personnage (même Stiles, en étant absent 90 % de la saison, a plus de présence ^^). Idem pour Malia qui est un peu mieux écrite cette année mais dont on a tellement pris l'habitude de n'avoir rien à battre que ce mieux demeure relatif...

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    3. Malia et Liam sont toujours pareils pour moi, la différence c'est que le casting a été resserré donc ils ont plus d'espace pour s'exprimer. Ils ont été introduits dans la pire période de la série et ça les a desservis parce qu'il y avait tellement de personnages secondaires qu'on les voyait trop et en même temps trop peu. Mais ce ne sont pas pour moi de mauvais personnages...

      Faut que tu parles plus souvent de séries comme Teen Wolf, on manque d'endroits pour en discuter entre adultes :D

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    4. Ce n'est pas comme si je n'en parlais jamais. Il faut bien varier un peu, je ne vais pas parler chaque dimanche des mêmes séries, ce serait un peu chiant à force :-)

      Je suis d'accord avec toi. On pourrait aussi se féliciter d'un principaux effets du resserrement du casting, à savoir le fait que Scott n'ait plus de love-interest. Mais en ce qui concerne Malia et Liam, tu ne m'ôteras pas de l'idée que si les acteurs avaient eu un peu de charisme, ils existeraient plus aux yeux du public...

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    5. Mais oui, je comprends bien que tu ne peux pas parler toujours des mêmes séries :)

      Mais tu pourrais parler plus souvent de TW pour me faire plaisir :D

      D'ailleurs tu as parlé de toutes les séries que tu as vues en 2016, ou il y en a que tu as carrément écartées faute de temps/d'envie?

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    6. Hum. Oui, sûrement, mais je ne saurais pas te dire lesquelles, à part Mr. Robot (mais je m'en rappelle seulement parce que SERIOUS me l'a rappelé plus haut) et Sweet/Vicious (parce que je me la garde sous le coude pour un possible article dédié).

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  7. Hé, je viens de réaliser : tu as (déjà) changé la petite icône couronne ?

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    1. Rien ne t'échappe ;-)

      Au départ, j'avais installé les icônes depuis mon PC, puis quand je suis passé sous Mac, je me suis aperçu que ça convertissait tous ces symboles unicode en emojis... SAUF cette putain de couronne. Exactement le genre de truc qui peut me ronger intérieurement durant des semaines, jusqu'au moment où je craque (ça fait quelques temps que j'ai craqué en fait, mais comme je n'utilise jamais cette icône vu que je ne mets quasiment jamais la meilleure appréciation... personne ne s'en était aperçu jusqu'ici ^^)

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  8. Je rejoins complètement ton propos, et celui de Julien, au sujet de l'Exorciste.
    Une excellente surprise.

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  9. Il y a des gens qui comme moi s'infligent la saison 2 de Scream Queens ? La S1 avait ses défauts, mais l'intrigue était prenante et le suspense était resté entier jusqu'au bout.
    Je ne sais pas ce qui a pris Ryan Murphy, mais la S2 va trop loin dans l'outrance. On ne peut plus croire une seule seconde à ce qu'on nous raconte, les personnages sont encore plus caricaturaux, et plus rien ne les touche.
    Je continue à prendre du plaisir à regarder les Chanel (notamment la fille de Carrie Fisher), mais j'ai rarement vu une série tant chercher à se faire annuler.

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    1. Présent !

      Et je pense tout comme toi. J'avais déjà pas aimé la saison 1 mais elle était au moins divertissante, là en plus d'être affligé par ce qu'on voit on s'ennuie à crever...

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    2. Je n'ai pas dépassé l'épisode 5 ou 6. Sans vraiment me dire que j'arrêtais, mais j'ai du mal à m'y remettre.

      Je ne crois pas qu'il soit arrivé quoi que ce soit à Ryan Murphy. Je le trouve au contraire tel qu'en lui-même, ce sont plutôt les saisons les plus solides et cohérentes d'American Horror Story qui m'ont toujours paru des anomalies dans sa filmo ^^ Il a toujours eu un talent assez fascinant pour se mettre brutalement à raconter n'importe quoi, à laisser les intrigues partir dans tous les sens, à rendre ses personnages détestables même sont sympas ou marrants, à basculer en trois scènes de l'excellence à la nullité la plus abyssale... et Scream Queens m'a semblé dès le début une espèce de quintessence de son univers, je ne suis donc pas tellement surpris par cette saison 2. Je dirais même que c'était très prévisible que ç'allait finir dans le bordel le plus total (et le plus hystérique) (en fait, j'étais même surpris que la saison 1 réussisse presque à se tenir jusqu'au bout ^^)

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    3. Pas faux pour Ryan Murphy. Je comprends que tu aies lâché l'affaire vers l'épisode 5 ou 6. Le syndrome des accents changeants m'a donné envie d'arrêter le visionnage, et l'épisode 7 consacré à la main d'oncle Jessie était atterrant.
      J'aimais beaucoup Chad Radwell et Denise Hemphill, et leur absence se fait cruellement sentir en saison 2. Les acteurs castés pour cette saison 2 ne me convainquent pas du tout, je trouve, et comme je le disais précédemment, je ne continue à regarder que pour les 3 Chanel. J'adore la manière dont Chanel #5 est constamment rabaissée par Chanel #1 cette année, et son timbre de voix haut perché ainsi que son élocution hasardeuse me font beaucoup rire.
      Mais s'il y a une saison 3, j'espère qu'ils repartiront sur de nouvelles bases, avec de nouveaux personnages, et qu'ils nous referont une intrigue à la Scream sans chercher constamment à casser le 4ème mur ou à aller plus loin dans la surenchère débile.

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    4. Pareil pour Chad et Denise, qui étaient pour moi les deux meilleurs personnages de la série (avec Channel #3). J'espérais même secrètement qu'ils n'étaient pas morts (d'ailleurs il me semble que Denise n'est pas morte, mais juste cryogénisée... j'ai déjà un peu oublié les derniers épisodes que j'ai vus).

      D'après ce que j'ai lu ici ou là je pense que tu n'as pas trop de souci à te faire pour une hypothétique saison 3 ;-)

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    5. J'aime aussi beaucoup le ton monocorde et inexpressif de Chanel #3. Je comprends que les scénaristes n'aient pas voulu abandonner ces personnages très originaux, mais cela a vraisemblablement mené la série à sa perte.

      Je viens à l'instant de regarder les audiences, et vu qu'elles ont été divisées par 2 ou 3 depuis l'année dernière, j'imagine qu'il n'y a plus le moindre suspense.

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    6. Surtout que l'an dernier déjà, le couperet n'était pas passé loin.

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