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👍👍👍 Too Much Class... : Dogs, l'histoire, de Catherine Laboubée (La Belle saison, 2013)
Il n'y a probablement que deux types de lecteurs du Golb : ceux qui sont fans des Dogs et se sont jetés sur ce livre dès sa parution il y a quelques mois, et les autres... les mauvais lecteurs du Golb, qui n'ont rien à carrer du légendaire groupe rouennais et ne sont par conséquent pas tout à fait les bienvenus dans ces pages. Dès lors, difficile d'en parler, d'autant que plus qu'un livre, Too Much Class... a des airs d'intégrale version papier. Coupures de presses, interviews, superbes photos... le genre de bouquin que l'on savoure et picore plus qu'on ne le lit, et qu'on place bien en vue dans la bibliothèque - de préférence de face. Pour la note, on optera au choix pour 6 ou 0, selon le degré de fascination que l'on a pour le groupe, en gardant bien à l'esprit toutefois que seul un vrai, grand, énorme fan y trouvera réellement son bonheur.
👍👍👍 Scum, d'Isaac Bashevis Singer (Farrar, Straus & Giroux, 1991)
Max veut une femme, mais il n'est pas trop sûr de savoir laquelle et il faudrait voir à ne surtout pas lui demander pourquoi. Il est vrai que Max est un truand repentit qui a fui l'Argentine pour retrouver le Varsovie juif de son enfance - autant dire son âme. Sans surprise, ça ne fonctionnera pas trop, mais il y trouvera en revanche toute une galerie de personnages fantasques et de jeunes femmes beaucoup plus farouche que ce à quoi son égo surdimensionné l'avait préparé. La leçon de vie qu'il recevra sera à l'image de Singer à son meilleur : malicieuse, fondamentale... et bien moins moralisatrice qu'il y paraît.
👍 Faces of Fear, de Graham Masterton (Severn House, 1996)
Un recueil efficace. Sans doute loin de la virtuosité dont Masterton est capable de faire preuve dans ses classiques, assez peu flippant dans l'ensemble, mais tout de même très difficile à lâcher une fois qu'on l'a entamé (mention spéciale à "Grief", qui captive alors même que son concept est bête comme chou et sa chute, archi prévisible). Certes, dans une nouvelle sur deux, la petite préface de l'auteur est plus intéressante que le texte lui-même. Cela dit, dans le cas d'un livre acheté 50 centimes histoire de patienter dans la salle d'attente du médecin, c'est bien plus que ce que j'aurais pu attendre.
👎 Assumption, de Percival Everett (Graywolf Press, 2011)
C'est entendu, Percival Everett est un des plus grands auteurs vivants. Et comme tous les grands auteurs, il aime bien de temps en temps se payer une petite rĂ©crĂ©ation - en l'occurrence un polar hardboiled presque Ă l'ancienne. Le truc qu'on avale en un trajet de train, qui n'a pas d'autre prĂ©tention... bref, Ă peu près tout le contraire de ce qu'on s'attend gĂ©nĂ©ralement Ă trouver dans un bouquin du très cĂ©rĂ©bral auteur californien. Tellement tout le contraire qu'Ă quelques menus dĂ©tails près, on a le plus souvent l'impression de lire le roman de quelqu'un d'autre - et d'en sortir en se sentant Ă©videmment un peu flouĂ©. MĂŞme en abordant Assumption comme un ouvrage rĂ©crĂ©atif, il faut bien reconnaĂ®tre qu'Ă peu près tout ce qui est gĂ©nĂ©ralement bien (voire gĂ©nial) dans l’Ĺ“uvre d'Everett ne figure pas au casting, supplantĂ© par un polar moyen, bien Ă©crit et bien rythmĂ©, mais au final suffisamment terne pour qu'on en vienne Ă se dire que personne ne lirait ça si c'Ă©tait Ă©crit par un autre...
👎👎 La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, de Joël Dicker (Ed. de Fallois/L'Age d'homme, 2012)
La vérité ? Eh bien la vérité, c'est que je me suis bien fait chier à la lecture d'un livre bourré de clichés que le style d'un académisme presque effrayant ne risquait pas de racheter. Entre les longueurs, les passages ridicules (tous ceux où le narrateur est confronté à son job d'écrivain, qu'on croirait sorti d'un dessin animé ou d'une mauvaise série télé), les "rebondissements" qui n'en sont pas et les envolées romantiques à peu près toutes risibles... il n'y a, c'est bien simple, quasiment rien à sauver dans ce bouquin pourtant doublement primé l'an dernier (certes par des morveux et des grabataires, ceci explique sans doute cela). Mais de toute façon c'était prévisible : les lecteurs du Golb savent ce qu'on est supposé faire lorsqu'on tombe sur un roman s'ouvrant sur un écrivain en mal d'inspiration...
👍👍👍 Too Much Class... : Dogs, l'histoire, de Catherine Laboubée (La Belle saison, 2013)
Il n'y a probablement que deux types de lecteurs du Golb : ceux qui sont fans des Dogs et se sont jetés sur ce livre dès sa parution il y a quelques mois, et les autres... les mauvais lecteurs du Golb, qui n'ont rien à carrer du légendaire groupe rouennais et ne sont par conséquent pas tout à fait les bienvenus dans ces pages. Dès lors, difficile d'en parler, d'autant que plus qu'un livre, Too Much Class... a des airs d'intégrale version papier. Coupures de presses, interviews, superbes photos... le genre de bouquin que l'on savoure et picore plus qu'on ne le lit, et qu'on place bien en vue dans la bibliothèque - de préférence de face. Pour la note, on optera au choix pour 6 ou 0, selon le degré de fascination que l'on a pour le groupe, en gardant bien à l'esprit toutefois que seul un vrai, grand, énorme fan y trouvera réellement son bonheur.
👍👍👍 Scum, d'Isaac Bashevis Singer (Farrar, Straus & Giroux, 1991)
Max veut une femme, mais il n'est pas trop sûr de savoir laquelle et il faudrait voir à ne surtout pas lui demander pourquoi. Il est vrai que Max est un truand repentit qui a fui l'Argentine pour retrouver le Varsovie juif de son enfance - autant dire son âme. Sans surprise, ça ne fonctionnera pas trop, mais il y trouvera en revanche toute une galerie de personnages fantasques et de jeunes femmes beaucoup plus farouche que ce à quoi son égo surdimensionné l'avait préparé. La leçon de vie qu'il recevra sera à l'image de Singer à son meilleur : malicieuse, fondamentale... et bien moins moralisatrice qu'il y paraît.
👍 Faces of Fear, de Graham Masterton (Severn House, 1996)
Un recueil efficace. Sans doute loin de la virtuosité dont Masterton est capable de faire preuve dans ses classiques, assez peu flippant dans l'ensemble, mais tout de même très difficile à lâcher une fois qu'on l'a entamé (mention spéciale à "Grief", qui captive alors même que son concept est bête comme chou et sa chute, archi prévisible). Certes, dans une nouvelle sur deux, la petite préface de l'auteur est plus intéressante que le texte lui-même. Cela dit, dans le cas d'un livre acheté 50 centimes histoire de patienter dans la salle d'attente du médecin, c'est bien plus que ce que j'aurais pu attendre.
👎 Assumption, de Percival Everett (Graywolf Press, 2011)
C'est entendu, Percival Everett est un des plus grands auteurs vivants. Et comme tous les grands auteurs, il aime bien de temps en temps se payer une petite rĂ©crĂ©ation - en l'occurrence un polar hardboiled presque Ă l'ancienne. Le truc qu'on avale en un trajet de train, qui n'a pas d'autre prĂ©tention... bref, Ă peu près tout le contraire de ce qu'on s'attend gĂ©nĂ©ralement Ă trouver dans un bouquin du très cĂ©rĂ©bral auteur californien. Tellement tout le contraire qu'Ă quelques menus dĂ©tails près, on a le plus souvent l'impression de lire le roman de quelqu'un d'autre - et d'en sortir en se sentant Ă©videmment un peu flouĂ©. MĂŞme en abordant Assumption comme un ouvrage rĂ©crĂ©atif, il faut bien reconnaĂ®tre qu'Ă peu près tout ce qui est gĂ©nĂ©ralement bien (voire gĂ©nial) dans l’Ĺ“uvre d'Everett ne figure pas au casting, supplantĂ© par un polar moyen, bien Ă©crit et bien rythmĂ©, mais au final suffisamment terne pour qu'on en vienne Ă se dire que personne ne lirait ça si c'Ă©tait Ă©crit par un autre...

La vérité ? Eh bien la vérité, c'est que je me suis bien fait chier à la lecture d'un livre bourré de clichés que le style d'un académisme presque effrayant ne risquait pas de racheter. Entre les longueurs, les passages ridicules (tous ceux où le narrateur est confronté à son job d'écrivain, qu'on croirait sorti d'un dessin animé ou d'une mauvaise série télé), les "rebondissements" qui n'en sont pas et les envolées romantiques à peu près toutes risibles... il n'y a, c'est bien simple, quasiment rien à sauver dans ce bouquin pourtant doublement primé l'an dernier (certes par des morveux et des grabataires, ceci explique sans doute cela). Mais de toute façon c'était prévisible : les lecteurs du Golb savent ce qu'on est supposé faire lorsqu'on tombe sur un roman s'ouvrant sur un écrivain en mal d'inspiration...