mercredi 28 septembre 2011

Meet Jean-Charles

...
Salut les Golbeurs,

J'espère que vous allez bien ? Moi, moyen. Enfin ça dépend. C'est vrai, un de mes vieux fantasmes est en train de se réaliser. Vous écrire. Cinq ans que j'attends cet instant !...

... ah mais excusez-moi, je manque à tous mes devoirs. Je me présente : je m'appelle Henry, j'aimerais bien réussir ma v... non, je blague. En vrai, je m'appelle Jean-Charles de Sinaévielle. Je suis l'homme de droite qui vit en Thomas Sinaeve. J'imagine votre surprise : quoi ? Il y a un homme de droite qui vit en Thomas ? Vous n'y êtes pas du tout, mes amis : en réalité, il y a un homme de droite qui vit en chacun de nous. Donc de vous, principalement. Pour des raisons de politiquement correct, on dit souvent qui sommeille en chacun de nous, mais arrêtons deux minutes avec cette hypocrisie : cela ne fait pas cinq ans que je dors - même s'il a parfois pu m'arriver de le regretter. Cela fait juste cinq ans que j'ai été mis sur la touche, en sourdine. J'ai été censuré, ce qui prouve une fois de plus que les blogueurs de gauche ont quelque chose de stalinien, même s'ils sont sympas et sexy.

Cela n'a pas toujours été comme ça, vous savez. Oh bien sûr, Thomas n'a jamais été de droite. Mais ses positions n'ont pas toujours été si tranchées qu'il veut bien vous le faire croire. C'est surtout depuis que vous avez élu Qui-vous-savez, que nos rapports ont tourné au vinaigre. Non que j'aie moi-même été un fervent sarkozyste ; simplement, entre Monsieur Sarkozy et la folle Ségolène, mon choix a été vite fait. Pas parce qu'elle était une femme, mais parce que son incompétence, sa stupidité et sa déraison étaient évidentes, comme chez beaucoup de femmes. Je perds le fil. Excusez-moi, cela fait si longtemps que je n'avais pu m'exprimer... je disais quoi ? Ah oui : je disais que nous avons toujours eu, Thomas et moi, des rapports assez complexes. Vous avez tous un homme de droite en vous, mais il n'est pas, rassurez-vous les internautes gauchos, aussi fringant que j'aie pu l'être ces dernières décennies. En tant que son cancer (c'est ainsi qu'il me surnomme affectueusement), je suis tout de même assez volumineux, sans doute parce qu'une bonne part de son éducation fut solidement ancrée à droite - même s'il fait mine aujourd'hui de ne point s'en souvenir. Il a tout de même fait sa Confirmation, et franchement, s'il est bien une chose en ce monde qui soit profondément et indiscutablement de droite, c'est d'aller à des cours de Confirmation par de vieux aristos cul-bénis campagnards, n'ayant jamais entendus les mots "contraception" ou "rock'n'roll" et se mariant régulièrement entre cousins. Moi, je l'aide à se rappeler d'où il vient, et croyez-moi ce n'est certainement pas d'une famille de mineurs du Nord. Prolétaire mon cul. La seule fois où il a bossé à l'usine, il pleurait chaque soir à l'idée d'y retourner le lendemain, et trouvait que les ouvriers avec qui il bossait étaient tous super con. Un vrai leader syndical, pas vrai ?

J'exagère un peu, sans doute. Mais lui aussi. Je me souviens d'une époque où le recentrer était un combat quotidien. Lui, il était carrément à deux doigts de militer à la LCR, plein de ses potes y étaient, ils distribuaient le Bolchevik en jeans à trous - vous imaginez sans peine à quel point ce furent des moments douloureux pour moi. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour l'en sortir, et pour ça j'avais une botte secrète : je forçais à mort sur son individualisme. Et dans le genre, je peux vous dire qu'il était assez forcené. Je savais que l'idée d'être un au milieu de tout, il ne pourrait pas la digérer longtemps. J'ai juste eu à insister. Vous savez, en gauchisme, il a toujours été un peu comme en religion : même croyant convaincu, il y a des trucs qu'il n'a jamais vraiment pu gober. Sa haine des emballements collectifs ne pouvait pas en faire un leader de manifs, d'ailleurs il a toujours détesté la foule. Trop individualiste pour un communiste. Il y a toujours eu des petits trucs, comme ça, je n'avais qu'à tirer. Tenez l'autre jour, j'ai réussi un bon coup : au cours d'une discussion avec des voisins, il apprend que ceux-ci, avec un bébé et un second en route, vivaient dans 19 m2 et envisageaient de passer à... 30. Bon, évidemment, son premier réflexe a été de s’apitoyer sur le sort de ces malheureux voleurs d'allocs, en plus pas très français - mais vous l'aviez deviné. Oh là là, les pauvres, c'est horrible, comment peut-on vivre dans de telles conditions en 2011 ? Discours de gauche bien-pensante classique. Sauf que moi par derrière, l'air de rien vous voyez, je lui souffle à l'oreille : "Non mais hé, tu  crois pas aussi que c'est un choix à faire ? Ils sont pas obligés de faire des mioches dans de telles conditions. Un encore, bon, ça arrive, mais en lancer un  deuxième... est-ce bien raisonnable ? Tu ferais DEUX GOSSES dans un appartement de la taille du tien, toi ? Non, évidemment. Alors après tout, c'est leurs oignons, chacun sa merde". Pas mal, hein ? Et puis bon, j'ai un peu raison il me semble. C'est ça qui est chiant, avec les pauvres : non seulement ils sont pauvres, non seulement ils se plaignent, mais en plus ils sont cons et incultes et font tout plein de gosses qu'ils n'ont pas les moyens d'élever décemment. Moi, ça me fout en rogne, mais Thomas la plupart du temps ne dit rien. Il trouve normal d'aider les pauvres, même s'ils ne veulent pas s'aider. Combien de fois je lui ai dit de ne pas donner aux clochards, qui vont aller s'empresser d'acheter de l'alcool plutôt que de se nourrir ou même, de faire un truc que le pauvres sont incapables de faire : économiser. Eh bien non : il continue à leur donner, la plupart du temps il ne m'écoute même pas.


Il faut dire que j'ai en permanence un allié haut-placé qui joue contre moi. Je pense bien sûr à Nicolas Sarkozy. Tout ce qu'il fait depuis qu'il a été élu est tellement too much que je me retrouve de plus en plus souvent à cours d'arguments. Mes amis de gauche (je n'ai que ça, évidemment, en habitant dans la bouche d'un type comme Thomas Sinaeve) ont passé les cinq dernières années à se plaindre - ils ne connaissent pourtant pas leur bonheur. Croyez-moi, le règne de Sarkozy a été bien plus difficile pour les gens de droite comme moi, que pour les gens de gauche comme eux. Et dire qu'il prétendait nous décomplexer ! Belle réussite. Moi, j'ai passé les dernières années à me terrer dans un trou (en fait une petite crique aménagée dans la joue gauche de Thomas. Non, je plaisante : dans sa joue droite, bien sûr). Ce n'est pas compliqué : j'ai l'impression qu'aujourd'hui, tout le monde est de gauche. Surtout les gens de droite. Vraiment, merci Nicolas. Tu nous a rendu un fier service. Réussir à nous faire regretter ce grand mou de Chirac n'était pas suffisant : il fallait encore que tu nous fasses regretter Mitterrand. Il fallait que tu deviennes le pire président de la Vème République, de l'avis quasi général de la population (c'est-à-dire pas ceux qui te murmurent à l'oreille, les autres, ceux qui souffrent dans leur 19 m2 avec tous leurs gosses). Il fallait que tu nous infliges Jean-François Copé et Xavier Bertrand, Frédéric Lefebvre et Nadine Morano, Brice Hortefeux et Claude Guéant. Avec tous les gens de droite intelligents dans ce pays, il a fallu que tu prennes les plus bêtes, les plus incultes, ceux qui ne pensent qu'au pognon ou aux élections, ceux qui mettent le plus la honte. Et même ceux qui étaient bien, tu nous les a salis ! François Fillon, le grand François Fillon, a fini par devenir aussi idiot que les autres. Ses propos sur Eva Joly, vraiment, Nicolas. Ce n'est pas sérieux ? Qui peut approuver de tels propos à part trois piliers de comptoirs ? De toute façon, les autres, les bons, tu as fini par les chasser. Réussir à transformer Villepin en révolutionnaire gauchiste et Boutin en résistante, il fallait le faire. Ne reste que la lie de la lie de la droite. Estrosi, pitié. Pécresse, à l'aide. Et Chatel ! Je rougis de honte chaque fois que je vois Chatel à la télé, je rougis de honte à l'idée de savoir que c'est mon bulletin de vote qui a amené cette huître au pouvoir. Pourquoi ont-ils l'air si idiots ? D'accord, les socialistes n'ont pas l'air bien fins non plus. Je le reconnais tout à fait. Mais les "bons clients" de l'UMP'11, pourquoi donnent-ils systématiquement l'impression de roquets prêts à bondir sur leur interlocuteur, vômissant toute opposition et tout débat, méprisant tout contradicteur et finissant toujours, peu ou prou, par conclure que toute hypothèse autre que celle qu'ils défendent est soit irresponsable, soit irréaliste, soit d'un autre temps. La première affirmation est idiote, la seconde est au minimum discutable. La troisième est risible tant la modernité et l'innovation idéologique font tout aussi cruellement défaut à droite qu'à gauche, de nos jours. Sauf à considérer, bien sûr, que ramener la morale à l'école, créer un grand emprunt ou chasser les roms soient des inventions contemporaines. Cela contribue à rendre très irritante la droite française, même lorsqu'elle a raison, ce qui lui arrive encore occasionnellement. Sans oublier que ça donne une image d'intolérance dont on voit mal ce qu'elle peut apporter de bon. Certes, les socialistes sont aussi convaincus de détenir la Vérité Universelle, c'est sans doute même ce qui fait que l'on devient un dirigeant politique, mais il y a une différence entre être sûr de son fait jusqu'à l'absurde, et cracher ouvertement sur toute personne pensant le contraire. Surtout lorsque l'on a objectivement tort.

Prenons un exemple : l'enseignement. Peu ou prou, depuis cinq ans, on a décidé de casser l'Education Nationale, par tous les moyens, y compris en supprimant des postes à la pelle, peu importe que les statistiques démographiques prévoient une augmentation des élèves. Tranquillement, on avance vers un modèle très proche de ceux qui sévissent aux Etats-Unis et en Angleterre. Or, sincèrement, qui peut regarder ces modèles et se dire "super, faisons ça chez nous" ? C'est absurde, l'enseignement public est moribond aux Etats-Unis, c'est un désastre, et tout le monde le sait. Mais non, ce n'est pas grave, on va y aller tranquillement. A ce stade, ce n'est plus de la politique, c'est une haine pathologique des services publics.

La pathologie, voilà. On y vient. Moi, ce que je reproche le plus à Sarkozy, c'est d'avoir introduit la pathologie et l'irrationnel dans la politique. Oh, je sais ce que vous vous dites : je suis gonflé de venir vous parler de ça alors que je suis un mec vivant dans la bouche d'un autre mec, qui en plus pense le contraire de moi sur une kyrielle de sujets. Sans doute mon discours ne vous semble-t-il pas très rationnel. Mais regardez leur dernière plaisanterie : ces imbéciles ont réussi... j'ose à peine l'écrire... ces imbéciles ont réussi à perdre le sénat. Rendez-vous compte : la droite qui perd le sénat, c'est un peu comme si...  euh... je ne trouve aucune comparaison pertinente, excusez-moi. C'est si absurde, si irrationnel... même découvrir que des particules pourraient voyager plus vite que la lumière me paraîtrait plus probable. Avec un sénat à gauche, on touche odieusement aux Lois Fondamentalement Fondamentales Régissant l'Univers. Le sénat est toujours à droite de même que la boussole indique toujours le Nord. Le sénat est toujours à droite parce qu'il a été conçu pour ça ! Le sénat à gauche, c'est comme si votre voiture, sans la moindre modification technique, se mettait subitement à voler ! Je ne pleure pas, depuis la défaite de dimanche : je suis suffoqué, atterré. Tout fout le camp et je ne sais plus à quels saints me vouer. Depuis Sarkozy, plus rien n'a de sens et toutes mes certitudes se sont effritées. Des artistes gauchistes se sont mis à soutenir une loi de droite qui voulait punir leur propre public. Des endroits où la droite régnait sans partage depuis des décennies sont devenus des bastions de gauche. En fait, la France entière semble être un peu plus de gauche à chaque élection, et Sarkozy, lui, fait mine de ne rien voir, le fou. Ah ça, il voulait brouiller les lignes, il a réussi. Il faut dire qu'il y est allé à la bombe de peinture et a tagué comme un gros malade par-dessus. En rouge, ce con.


24 commentaires:

  1. Waouh! On a dû attendre ce deuxième édito de l'année mais ca valait la peine.

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  2. Cher Jean-Charles, je trouve que vous poussez un peu. D'ailleurs vous dites ne pas être très sarkozyste, mais certaines réflexions ne dépareilleraient pas dans la bouche de Brice Hortefeux. A mon avis vous avez certains valeurs communes.

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  3. "Le sénat à gauche, c'est comme si votre voiture, sans la moindre modification technique, se mettait subitement à voler !"

    Excellent :-)

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  4. Thomas, sors de ma tête ! J'ai l'impression de m'entendre penser (y'a des comparaisons troublantes d'ailleurs au début). Bon t'arrives quand même à faire parler un mec de droite pour dire ce que tu penses, ç'aurait été plus drôle s'il avait été sarkozyste !

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  5. Bel article.

    J'aime particulièrement le passage où Jean-Charles s'exclame que c'est raté, pour nous décomplexer.

    Tellement vrai.

    BBB.

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  6. "Peu ou prou"
    Est-ce que Thomas utilise cette expression aussi ?

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  7. Gaffe quand même Thomas... Il y a qq années, un certain Philippe Val, formerly known as redac chef d'un hebdo pas spécialement connoté à droite avait écrit, noir sur blanc, dans un de ses... éditos, ceci:
    "L'homme est naturellement de droite. Il faut faire un effort intellectuel pour être à gauche."
    On a vu ce que ledit Val est devenu hein!... ,;))

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  8. C'est parce que l'homme de droite en Val a pris le pouvoir ^^

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  9. Ce texte est quand même vraiment plus que "sympa et sexy" :-)

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  10. Ah, que ce retour fait plaisir, du grand art !!
    Comme mon nom l’indique, j’ai moi-même un Jean Charles personnel, je dois même avouer que jusqu’à tard c’est plutôt Jean Charles qui avait un Xavier de gauche planqué dans sa bouche (comme quoi la rencontre avec un ridicule chevelu au chapeau haut de forme n’a pas eu que des cotés négatifs).
    Mon Jean Charles s’appuie plutôt sur ma haine du politiquement correct pour s’exprimer. Il faut dire que depuis Sarkozy, c’est de plus en plus politiquement incorrect d’être de droite…

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  11. Ah, il est fort ce Thomas. Rien ne l'arrête, même après 200 éditos il réussi encore à ne pas radoter. Enfin, c'est vrai que là c'est surtout grâce à Jean-Charles ;-)

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  12. - Merci M. Moon.

    - Il a quelques bonnes idées, Madame Lil', n'allez pas penser le contraire.

    - Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle, M. C-u-l-p, navré.

    - J'ai bien peur que Thomas n'ait rien à y voir, M. Joris. Au passage, mes amitiés le Jean-Baptiste qui vit dans votre bouche.

    - Je me doutais que vous seul me comprendriez, M. B.

    - Non Monsieur Dany (pas le rouge, j'espère). C'est toujours moi qui suis derrière lorsque Thomas utilise "peu ou prou".

    - Oh, je vois bien où vous voulez en venir, Monsieur Al. Il suffit de voir comme vous avez voulu me ridiculiser sur le dessin. Encore une preuve de ce que vous, les gauchistes, êtes surtout des lenino-staliniens normativo-dogmatiques rappelant les pires heures de notre histoire.

    - Mademoiselle Nekko, enfin quelqu'un appréciant ma prose à sa juste valeur. Cela vous dirait qu'on se boive un pot au prochain meeting de Nicolas Dupont-Aignan ?

    - Ne dites rien : votre vrai prénom est François Xavier ! Dans mes bras !

    - Thomas n'a rien à voir là-dedans. Et il a fait bien moins de 200 éditos.

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  13. Oh oui, ça serait rudement chic !!

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  14. Jean-Charles de Sinaévielle28 septembre 2011 à 19:57

    Super ! Le rendez-vous est pris. Promis, je saurai me tenir, je me contenterai de vous faire danser toute la nuit, telle la Nadine Morano qui sommeille en vous !

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  15. (chépapourkoi, l'idée d'une copine qui danse avec un mec qui vit dans ma bouche me semble hyper flippante...)

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  16. Cher Thomas, je suis très choquée.
    A la fin de la saison dernière, vous annonciez ne que cette année, vos lecteurs de droite devraient aller lire un autre blog.
    Or, à peine deux éditos, et vous laissez la parole à un homme de droite.
    Qu'avez-vous à dire pour votre défense ? H.

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  17. Je suis désolé, chère Hélène, il a échappé à mon contrôle l'espace d'un instant. Cela ne se reproduira plus.

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  18. Paul-Enguerrand du Buisson de Clipperton30 septembre 2011 à 17:33

    Monsieur Jean-Charles,

    Etant moi-même logé à une enseigne similaire (sise à proximité immédiate des gencives d'un autre type de lamentable gauchiste invétéré), je tiens à vous présenter mon soutien moral à défaut d'être buccal (votre hôte interlope et semi-inverti pourrait le prendre personnellement et y voir une proposition indécente).

    Je me permets tout de même d'insister sur le travail noble et courageux entrepris par notre bon Président et son fidèle compagnon Laurent Wauquiez en direction des RSAïstes, chômeurs, et autres allocataires improductifs et cancers de la République.

    Amitiés gingivales,

    PEDBDC (vous pouvez m'appeler Paul-Eng')

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  19. Mon cher Paul-Eng', je vous ai compris. N'ayez crainte. Je ne sais pas si vous avez vu, mais depuis hier, des places se sont libérées au centre. J'aimerais me présenter, mais d'après vous, les gens voteraient-ils pour un petit bonhomme vivant dans la bouche d'un autre ? Ils ont élu un Noir, mais iraient-ils aussi loin ?...

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  20. Sur certains points, c’en est presque flippant comme on peut se rejoindre^^ Heureusement qu’il y a tout de même quelques nuances… mais moi aussi, j'ai été obligé de faire ma confirmation, moi aussi, je viens d'une famille de droite, et moi aussi, j'ai un Jean-Charles à l'intérieur de moi... mais un Jean-Charles que je ne vois pas comme un "relent" de mon éducation (que j’ai rejetée assez tôt), plutôt comme une "émanation" de mon esprit de contradiction... et puis il y a tant de naïveté et de conneries à gauche qu’il y a de quoi faire…

    Ah, et comme toi, je déteste les emballements collectifs et la foule. Plus que toi, sans doute, puisque comme je l'ai déjà dit, je n'ai jamais participé à une manif, et on ne risque pas de m'y voir, même pour défendre ce qui m'est le plus cher. Je suis peut-être trop individualiste, ou j'ai peut-être trop d'égo (sans doute les deux), mais les manifs, je peux pas. Il y a des gens que ça rassure d’être au sein d’une foule, ils sentent une impression de « force collective », moi, ça me répulse (je parle bien d’une foule « réelle », physique, ce n’est pas la même chose sur le net, où j’aime les projets collectifs… on est derrière son écran, et on n’a pas cette sensation d’être noyé dans un troupeau, broyé dans la masse…).

    Il y a toujours quelque chose d’un peu facho, dans une foule, quelle que soit la raison pour laquelle elle manifeste. Si mes souvenirs sont bons, c’est dans Psychologie Collective et Analyse du Moi que Freud explique qu’une foule a le comportement d’un enfant (de 6 ou 8 ans, je sais plus… sans doute 6, avant l’âge de raison…)

    Quant au couple qui vit dans 19m2 et fait un 2° gosse, je pense aussi "quels cons !", mais je n'ai pas honte, j'assume… A un moment, faut arrêter de considérer que tous les problèmes et toutes les galères sont le fait du système (droite, capitalisme, banques, mondialisation & co) et que les individus n’ont pas leur part de responsabilité… dans le système, comme dans leurs choix de vie. Qu’ils se bougent le cul et fassent la révolution s’ils veulent changer le système, c’est pas en se contentant de voter socialiste qu’ils vont y arriver. Autant, les manifs, je peux pas, mais pour une vraie révolution, je veux bien accepter de sortir de chez moi^^

    Sans doute suis-je aussi moins de gauche que toi (ce qui ne veut pas dire que je sois plus du centre)... d'ailleurs, sur ces questions de positionnement politique, ça fait un moment que je pense à un article à écrire sur la question, c'est le moment de m'y mettre...

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  21. @ GT, qui a écrit :
    "Quant au couple qui vit dans 19m2 et fait un 2° gosse, je pense aussi "quels cons !", mais je n'ai pas honte, j'assume… A un moment, faut arrêter de considérer que tous les problèmes et toutes les galères sont le fait du système (droite, capitalisme, banques, mondialisation & co)
    Ca me fait penser que chez plein de familles apparentées au Quart-Monde, on trouve des GSM et des lecteurs DVD derniers cris, mais pas de dictionnaire ou de jeux éducatifs pour les gosses, ou encore pas de bons repas équilibrés dans le frigo... "Quels cons", certes... mais sont-ils les seuls responsables de cet état de fait ?

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  22. Popopopopopopopopop. Pas d'amalgame s'il te plaît mon Gitounet, je trouve que tu confonds un peu vite le comportement de Jean-Charles et le mien, qui est beau, noble et de gauche :D.

    Et puis je n'ai jamais fait ma confirmation, ces quoi ces conneries ? Et l'usine ! Ce qui m'avait choqué, c'était justement que la solidarité et ce genre de truc m'avaient paru très (trop) absent. Il ne faut pas croire tout ce que Jean-Charles raconte, c'est quand même un connard de droite ^^

    Alf >>> ils sont aussi victimes d'une société où on t'explique que tu n'es rien si tu n'as pas un smartphone, Internet illimité, un Blu-ray et un écran plasma... etc. Où on fait croire aux gens que le facultatif est essentiel. De fait, il n'y a plus de hiérarchie des besoins.

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  23. T'es quand même un grand malade, Thomas Sinaeve ;_^

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  24. Je pensais que c'était de notoriété publique ;-)

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