mercredi 27 janvier 2010

La Haine est ma compagne

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Cet article me démangeait depuis plusieurs années, mais tout a vraiment commencé il y a quelques semaines, avec un petit con m'expliquant que j'étais à côté de la plaque, que ce que je disais n'était pas fondé et que la série que je cassais était géniale. En l'occurrence voilà que pour défendre Dexter sur des remarques quasiment objectives (problème de gestion du rythme, intrigues parfois plates), le gamin me sortait son incroyable originalité et le fait qu'elle ait beaucoup apporté aux séries télévisées. On pourrait difficilement trouver affirmation plus fausse. Car non content de n'avoir en rien "révolutionné" l'histoire du genre (c'est fou comme en matière de séries, dès qu'un programme a du succès ses fans veulent absolument le considérer comme révolutionnaire... comme si la révolution avait lieu toutes les ans ou quasiment), Dexter n'offre qu'une énième relecture d'un thème vieux comme le monde, relecture qui plus est en bien des points inférieures à celles de ses aînées.

Il ne sera cependant pas question ici de le charger ; juste de remettre les choses en perspectives : car justement, ce qui fait que cette série est en dépit de ses défauts formels un sujet d'étude passionnant, ce sont ses perspectives, les traditions vieilles comme la fiction elle-même dans lesquelles elle s'inscrit et ce qu'elle amène de son côté (ou non).


Commençons par enfoncer une porte ouverte pour toute personne de plus de vingt ans : son originalité thématique est tout au plus d'utiliser la figure (ô combien glamour et vendeuse, la preuve) du serial-killer pour livrer une variation relativement habile sur un thème au cœur des "dramas" depuis presque quinze ans, qui plus en est en s'avérant parfois étonnamment morale pour une série dont l'accroche - la série dont le gentil est le méchant - voudrait la situer par delà bien et mal. En fait, Dexter est contrairement aux apparences une œuvre très manichéenne (beaucoup plus que la série de romans dont elle est inspirée), le manichéisme ne se limitant pas au gentil contre le méchant, mais plutôt au héros versus son antagoniste - héros que l'on veut voir gagner et antagoniste que l'on veut voir perdre. Ce pitch, c'est celui de toutes les saisons de Dexter, chacune reposant presqu'exclusivement (du point de vue narratif à tout le moins) sur un duel somme toute très binaire.

Le mal vit en nous, on ne peut l'éradiquer... on ne peut choisir que de le domestiquer ou de s'y abandonner. Rien de très nouveau sous le soleil de Miami. La question est déjà soulevée à travers le personnage de Pyrrhus dans Andromaque (de Racine, faut-il le préciser ?). Il y a plus d'un demi-siècle le roman noir a bâti une bonne part de son succès là-dessus, notamment Jim Thompson, influence majeure de Jeff Lindsay lorsqu'il crée le personnage de Dexter Morgan (*), expert médico-légal le jour et serial-killer de tueurs sanguinaires la nuit. L'apport majeur de Lindsay au sujet (quoique d'autres l'aient fait avant lui, y compris Thompson dans le classique Pop 1280), c'est que l'individu en proie à cette tentation du mal est couplé à une figure rappelant celle des vigilantes. Le tueur sadique justifie ses pulsions en se conférant un rôle de justicier discutable, d'autant plus discutable en ce qui le concerne que Dexter n'hésite que rarement à faire foirer les enquêtes de ses collègues pour pouvoir se faire le meurtrier en question. Mais on est là tout au plus au niveau du prétexte : que ce soit dans les romans ou dans la série télévisée, Dexter est plus souvent en proie à des pulsions qu'il n'a soif de justice. En fait, à ses yeux, les deux notions sont intrinsèquement liées. L'idée qu'un meurtrier mérite de subir ce qu'il fait subir ne lui pose aucun problème, c'est logique : ce n'est jamais énoncé clairement, mais il est ni plus ni moins investi d'une mission d'ordre supérieur ; Dieu a fait de lui un monstre pour qu'il puisse exterminer les autres (la question du déterminisme est cruciale dans cette série, et hélas la plupart du temps survolée pour cause de scenarii simplistes : le père de Dexter découvrant ses pulsions meurtrières ne se pose pas deux minutes la question de l'envoyer chez un psy... il le forme aussi sec à tuer des criminels, se révélant dans le fond encore plus malsain et sociopathe que lui). Pour le héros d'ailleurs comme pour son public : dans le fond, on peut se demander en quoi un tueur de tueurs est subversif dans un pays pratiquement massivement l'assassinat d'État. Dexter n'a peur de rien, après tout les superhéros n'ont jamais peur (et ne s'imagine-t-il pas lui-même en superhéros dans la seconde saison ?).

On ne listera pas les œuvres évoquant des thématiques similaires, il faudrait y passer la nuit (Stephen King a écrit au moins cinq bouquins - dont un chef-d'œuvre - sur le sujet). Étonnamment, ce n'est ni dans le polar ni dans la BD que l'on trouve l'exemple le plus proche du personnage de Dexter... mais dans la fantasy. Dans le cycle d'Elric, Michale Moorcock anticipait avec trente ans d'avance le concept de "passager noir" cher à Morgan, en créant Stormbringer - l'épée dévoreuse d'âmes. Un symbole (phallique, of course) de toutes les pulsions de son propriétaire, dont les crimes échappant à son contrôle sont néanmoins intimement liés à son existence - Elric est un albinos souffreteux ne survivant que grâce aux vies dérobées par cette épée qu'il maudit avant de finir par en faire un prolongement de lui-même : lui aussi domestique son passager noir et devient au fil du temps un personnage différent, très proche du Dexter cynique et détaché que l'on découvre dans la première saison de la série. Un Dexter qui, contrairement à une idée largement répandue dans les différentes critiques des différentes saisons, ne s'éloigne pas du tout au fil du temps du mal et de la violence qui l'habitent ; bien au contraire, c'est parce qu'il s'approche de plus en plus de cette part d'ombre quasiment primitive, qu'il la domestique un peu plus à chaque saison... qu'il parvient à vivre en parfaite harmonie avec elle, éliminant successivement toutes ses frustrations (impuissance sexuelle, problèmes paternels, difficultés à nouer des liens) pour finir par devenir un bon père de famille découpant un ou deux méchants en rondelles entre le dessert et le brossage de dents. Ce n'est pas le propos, mais c'est l'une des très mauvaises pentes prises par la série : plus ça va, plus Dexter perd le peu de choses le différenciant un tant soit peu de ses modèles.

On ne compte plus les personnages de séries ayant un côté sociopathe, néanmoins soyons sélectifs : un Jack Bauer (24) ou un Elliott Stabler (Law & Order : SVU) ne peuvent pas entrer dans la même catégorie. Ils n'ont pas de penchants naturels pour le crime ou la mort, c'est le contexte dans lequel ils évoluent (professionnel dans les deux cas) qui les pousse à devenir des bêtes. Dans l'histoire récente des séries télés, il y a surtout trois autres personnages très similaires à Dexter. Par ordre d'apparition à l'écran : Jim Profit (Profit, 1996) ; Tony Soprano (les Soprano, 1999-2007) et Vic Mackey (The Shield, 2002-09). On peut considérer que Dexter en est la version ultime, aboutie. Mais je crains hélas qu'il en soit surtout la version aseptisée ou du moins simplifiée, au sens ou d'une certaine manière, de par sa monstruosité revendiquée, Dexter est bien plus acceptable pour le spectateur. Le "monstre pur" est peut-être fascinant - il est en tout cas bien commode. Cela évite de placer le spectateur en face de ses propres contradictions et de sa propre part d'ombre. Dexter, quelque part, est rassurant : puisque le monstre pur existe, je n'en suis pas un.

Le premier partage avec Dexter le fait d'être un "pur psychopathe", ou du moins d'être clairement identifié comme tel dès les premières minutes de la série. Les ressemblances entre les deux sont troublantes, normal : ils sont tous deux inspirés en partie par le même personnage de littérature, Patrick Bateman (d'American Psycho, faut-il le préciser ?), et trouvent tous deux la justification de leur folie dans un traumastime de la petite enfance (Dexter est né dans un bain de sang, Jim Profit a grandi dans un carton). Last but not least : tout comme Dexter, la série créée par David Greenwalt développe elle aussi une imagerie largement inspirées des comic-books (personne ne sera d'ailleurs surpris d'apprendre que Greenwalt deviendra plus tard l'un des plus fidèles compères de Joss Whedon). Mais Profit est un personnage bien plus radical et effrayant que Dexter. Il n'est pas gentil. Il n'est pas sympa. Il n'est pas attachant. Il n'est même pas méprisable : il est juste monstrueux. Assoiffé de pouvoir, se foutant bien de rendre la justice, il n'a aucun scrupule ni aucune attache. Sa seule relation connue est sa belle-mère avec qui il entretient une relation d'autant plus incestueuse que dans le synopsis original (censuré à l'époque) c'était tout simplement sa vraie mère, il tue (il est même parricide), manipule, détruit des innocents sans le moindre remord (alors que lorsque Dexter manipule un innocent dérangeant ses plans, soit il n'est pas si innocent que ça, soit il se contente de l'éloigner et dans ce cas ne lui fait pas de mal durable). Ce personnage, qui est indirectement le père de tous ceux dont nous parlerons plus bas, a quelque chose du mal absolu et intolérable (car rien ni personne ne parvient à l'arrêter)... et pourtant il est bien moins binaire que Dexter, car évoluant dans un univers beaucoup plus complexe, dangereux, où le mal est transversal - Profit est un jeune yuppie et le sous-texte à peine voilé de la série est que le mal absolu se terre à la racine de la violence sociale... soit donc au cœur du libéralisme le plus sauvage. La série est globalement moins bonne que Dexter (il est vrai qu'elle a été annulée au bout de huit épisodes), pourtant son héros est déjà bien plus intéressant que celui incarné par le pourtant excellent Michael C. Hall.

Le cas de Tony Soprano pourrait dans l'absolu sembler un peu différent : Tony n'est pas un psychopathe, il est même par bien des côtés une incarnation parfaite de l'Américain moyen (le fait qu'il préfère se considérer comme Italien est d'ailleurs l'un des ressorts comiques les plus souvent utilisés durant les six saisons). Il s'en approche pourtant souvent, notamment parce que l'un et l'autre sont des archétypes de héros pourris - en admettant que Dexter soit pourri car tout est fait au fil du temps pour le rendre sympathique et acceptable pour le spectateur. Beaucoup plus sympathique et truculent, Tony Soprano est par conséquent beaucoup plus ambigu : en tant que parrain de la mafia locale, il est régulièrement amené à prendre des décisions radicales se terminant en bains de sang, à tuer des innocents voire des membres de sa propre famille... ce qui serait évidemment inconcevable pour le très droitier (comme tous les vigilantes) Dexter. A travers lui et peut-être plus encore à travers le personnage de son épouse Carmella (à la fois dégoûtée par ses actes mais prisonnière du confort tribal l'entourant), la série pose des questions très proches de celles soulevées par Dexter : la domestication de la violence (sa thérapeute est régulièrement victime de ses accès de colère et tentera de lui apprendre à les maîtriser), son origine (Tony a grandi dans cet univers violent et ne connaît pas d'autre manière d'être, et s'il ne reconnaît jamais y être condamné il rêve ouvertement d'un autre avenir pour ses enfants) et son impunité. C'est sur ce dernier point que Les Soprano enfoncent Dexter jusqu'au point de non-retour : il n'y a quasiment pas de flics dans cet univers ; Tony Soprano n'est que rarement inquiété par la justice (il l'est en revanche très souvent par ses "collègues"), ses décisions ne sont quasiment jamais discutées, et pour cause : la figure de l'autorité suprême dans l'univers dans lequel il évolue, c'est lui. Quand Dexter évolue au sein d'une communauté qui l'enverrait à la chaise électrique si elle découvrait qui il était (y compris et peut-être même surtout sa sœur), Tony est libre d'agir à visage découvert, et plus il est violent et tyrannique, plus il est admiré et respecté. L'exact inverse de Dexter, qui dans les dernières minutes de la saison un se rêve en héros d'un Miami reconnaissant pour les services rendus et les morts épargnées par son intervention... tout en sachant très bien que cela n'arrivera jamais, ce qui est à la fois un plus narratif (usé mais efficace, le coup du héros obligé d'agir dans l'ombre) et un moins symbolique (cela contribue à rendre Dexter acceptable pour le spectateur, puisqu'il est constamment rappelé par la voix off que s'il est découvert la chaise électrique le guette).

Vic Mackey quant à lui est probablement celui qui ressemble le plus à Dexter. Un comble (mais pas un paradoxe), puisque c'est certainement le plus normal des quatre : un flic ordinaire , avec une vie privée assez banale. J'y reviendrai plus largement dans un prochain article consacré à The Shield (GT est en train de sabrer le champagne), mais ce qui rend le personnage fascinant est précisément - et tout comme Dexter dans le fond - le conflit entre son apparente normalité et la violence qui l'habite plus ou moins secrètement. Il est le plus tourmenté des quatre (à égalité avec Dexter là aussi), car il est celui qui évolue dans le contexte le moins gérable (Tony est conforté par son rôle de chef de clan, Profit pour sa part n'a pas de problèmes puisqu'il n'a pas de conscience) et qui ne peut se raccrocher qu'à sa base : sa famille. Tiens, encore un point commun avec Dexter, qui lui aussi tuerait pour sa famille et ne s'intéresse, dans le fond, qu'à cela. Ultime ressemblance : l'un et l'autre passent le plus clair de leur temps à planter les enquêtes de leurs collègues afin de sauver leur peau, ils sont en sursis permanent et cèdent souvent à la paranoïa (Vic plus que Dexter, parce qu'il n'est pas un "être supérieur", on le voit même souvent trembler dans les situations les plus tendues). Il n'est d'ailleurs pas inutile de noter que James Manos Jr, le créateur de Dexter (format série) fut aussi l'un des show-runners de The Shield (il débuta même en tant que scénariste sur la première saison des Soprano), mais qu'il n'est en rien responsable de l'évolution du serial-killer (il quitta rapidement le projet). Le détail n'en est pas un, dans la mesure où plus les saisons passent, plus Dexter perd sa singularité pour se rapprocher d'un personnage à la Vic Mackey.

Que reste-t-il à ce stade à Dexter pour marquer son originalité ? Pas grand-chose : surtout des artifices, des gimmicks de base inspirés des mauvais films de serial-killer (sacrifice rituel... de moins en moins montré dans les dernières saisons, maniaquerie, froideur sur la partie en voix-off). La véritable spécificité de Dexter, c'est de coupler le thème central à celui du passage à l'âge adulte (ironie du sort c'est l'aspect le moins apprécié de beaucoup de ses fans), notamment à travers la question du rapport au père. Dexter est d'abord dans l'adoration et le respect (saison un), puis découvre qui était vraiment Harry (saison deux), puis s'oppose à ses préceptes (saison trois)... pour finir en toute logique dans la saison quatre par lui parler d'égal à égal.

Un autre thème ancestral de la littérature américaine que cette idée des enfants rachetant les péchés des parents, qui donnera lieu dans quelques semaines à la seconde partie de cet édito (oui... parce que c'était vraiment trop long, sinon !) où nous traiterons là aussi le thème sous l'angle des séries (notamment Lost, Heroes et X-Files... avec des featuring de MC McCarthy et DJ Faulkner...).

A suivre, donc.




(*) Un des romans de Jim Thompson - je crois que c'est The Killer Inside Me met d'ailleurs en scène un narrateur très similaire à Dexter, à ceci près que le lecteur ignore ce qu'il est et ne le découvre qu'au fil du récit.
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42 commentaires:

  1. Très bon papier (même si Dexter contrairement à ce que tu dis n'en sors pas vraiment grandi !!)

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  2. C'est effectivement dans "Le Démon dans la peau" que l'on retrouve cette thématique (à l'époque, le roman était très en avance sur son temps).
    L'article est intéressant dans son approche, sinon. Mais comme je n'ai vu que "Les Soprano"...

    BBB.

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  3. Lil' >>> je n'ai pas dit qu'il en sortirait "grandi"... juste qu'il serait replacé dans un contexte.

    BBB. >>> vous n'êtes pas assez bête pour ne pas comprendre malgré tout ;-)

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  4. BBB., rassurez vous, dans tout cela, je n'ai vu que Dexter moi (et encore, pas tout.)

    reste que, autant j'étais super heureux à la vue de ce 1/2, autant, savoir qu'il va fallir attendr eplus de 24 h pour le 2/2...

    (Et bravo à Alf, entre autres pour le Thomas final!! )

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  5. C'est vraiment très intéressant, cette manière de suivre l'évolution d'une figure devenue incontournable dans les séries télévisées.
    Je ne sais pas si je l'aurais pris sous cet angle (j'aurais préféré aborder le thème du "héros pourri" en général, en premier lieu), mais c'est un article vraiment passionnant.

    Bonne journée.

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  6. Si je comprends bien : tu sous-entends que contrairement aux apparences, Dexter témoigne d'un recul dans la démarche esthétique, et encore plus, que sont succès découle de ce recul ? Ou bien je n'ai rien compris à cet article, que je trouve, excuse-moi de le dire, très compliqué ?

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  7. hummm tu aurais pu parler aussi de ses prédecesseurs judge dredd ou punisher - il y a aussi ça dans dexter non, la confusion enquêteur, juge, executeur... Je n'ai pas vu les autres séries donc... mais j'aime bien dexter c'est mon côté super vilain...
    "Je serai le juge et
    je serai le jury, (...)
    j'instruirai seul toute l'affaire
    et je vous condamnerai à mort..."

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  8. La jeunesse est ingrate, après tout le bien que tu as écrit sur Buffy, tu tombes sur un petit con qui ne supporte pas tes critiques (justifiées) envers Dexter

    Alf, excellent, comme d'habitude :-D

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  9. Bel article et bel exercice de ta part, Thom!

    Inutile de répondre à ce genre de personnages qui considèrent que cette série est révolutionnaire. Pour beaucoup, la hype est en général suffisante pour faire d'une série (d'un album, d'un film) une révolution, comme tu dis. DEXTER est une série efficace, je me suis emballé pour les 2 premières saisons, ai apprécié la 3ème malgré certaines réserves, mais en effet, elle est loin derrière de nombreuses séries US, si ce n'est parce qu'elle manque de subtilité

    Allez, faut toujours que je mate THE SHIELDS et MAD MEN, bor*el!

    SysT

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  10. Y a pas foule pour applaudir cet excellent article :(

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  11. Bloom >>> le "héros pourri" dans son ensemble... c'était plus dur à recouper, et puis surtout j'ai déjà écrit un long article sur le manichéisme...

    Laiezza >>> un recul, non. Une simplification, tout au plus.

    yueyin >>> euh... j'ai consacré un paragraphe au vigilantes :-/

    Doc >>> ouais, à quoi ça sert que je me décarcasse :)

    SysT >>> quoi ? tu n'as toujours pas vu The Shield ?!

    Serious >>> je peux toujours compter sur toi ;-)

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  12. C'est marrant, je n'aurais jamais pensé à rapprocher tous ces personnages (à part peut-être Profit/Dexter). Mais en fait, ça tombe sous le sens quand on lit l'article. Rien que pour ça, ça méritait que je m'y attarde ;-)

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  13. Superbe article... Et ça me fait penser que j'ai aussi oubié de dire tout le bien que je pensais du "journal de Drob 2", il y a une ou 2 semaines... comme ça, c'est fait...

    Bref... très bien vu, et très juste, donc. J'aime beaucoup Dexter, même la 3° saison qui en a déçu quelques-uns, mais je suis parfaitement d'accord avec toi.
    Le problème de Dexter, c'est qu'à l'image du héros (à la base, c'est tout de même un psyschopathe, mais qui ne cesse de s'humaniser, s'intégrer etc...) les scénaristes partent d'une idée subversive (un héros de série psychopathe, fallait tout de même le faire)... mais au fur et à mesure, comme s'ils se prenaient trop d'affection pour leur héros, leur série devient elle aussi de plus en plus "inoffensive" (même si elle reste efficace et marrante)... mais, comme le dit le cliché, les bons sentiments ne font pas forcément les bonnes oeuvres...
    Ils sont tombés dans un des pièges classiques, celui de rendre plus lisse et sympathique un héros à la base trouble et flippant, que ce soit pour des raisons commerciales (le public aime le personnage, donc il faut le rendre plus humain, sensible, meilleur...) ou personnelles (on s'attache à son personnage, sa création, et on lui veut du bien)...

    La grande différence entre Dexter d'un côté, Tony Soprano et Vic de l'autre, c'est que le premier a une très bonne excuse... le pauvre petit a eu un traumatisme terrible dans son enfance, il est psychopathe, c'est comme ça, mais il arrive à se contrôler, et ne tue que des tueurs... l'honneur est sauf, et la morale aussi... parce qu'au fond, il agit pour la "bonne cause".
    Alors que Vic/Tony, eux, n'agissent que pour leurs propres intérêts. Et s'ils ont baigné dans un milieu violent, ça n'excuse pas grand chose, ils ont leur libre-arbitre, font des choix, et souvent les pires, ou les plus cruels, immoraux. Dexter ne ferait pas de mal à une mouche, sauf si c'est une mouche tueuse... Vic et Tony sont prêts à tuer n'importe qui, si ça peut leur rapporter quelques dollars, ou préserver leur petit business...

    The Shield, sous ses dehors de série policière nerveuse et musclée, prend au fur et à mesure l'allure d'une tragédie grecque, les erreurs passées leur reviennent en pleine gueule, un destin inexorable (le destin, c'est toujours inexorable^^) les conduit au pire, plus on avance, plus on les voit s'enfoncer, sombrer...
    Alors que Dexter, sous ses dehors de série policière subversive, vire (enfin, pour l'instant...) à la comédie hollywoodienne sympa avec happy-end...

    Si The Shield et les Sopranos sont plus subversifs que Dexter, c'est bien parce que leurs deux héros ne sont pas fous, ce sont des types finalement "normaux", confrontés à des choix, et se dirigeant rarement vers le plus moral... de plus, pour revenir à ce que tu dis, notamment sur le manque de flics dans les sopranos où Tony est l'autorité suprême, ils n'évoluent pas dans un univers avec des bons et des méchants... Pas un pour rattraper l'autre dans les Sopranos, et dans The Shield, l'autorité qui essaie de foutre en l'air le petit business de Vic, c'est Aceveda, au moins aussi corrompu, manipulateur que Vic, et plutôt antipathique... à côté des univers des Sopranos ou The Shield, le gentil commissariat de Dexter, avec sa soeur, Angel etc, c'est disneyland...

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  14. Effectivement c'est tout à fait exact ce que tu notes sur les personnages secondaires. Il y a un côté convivial en bon enfant dans Dexter qui n'existe pas dans The Shield, ou disons de moins en moins (car au début de la série des personnages comme Claudette, Dutch ou même Aceveda sont plutôt sympathiques... mais au fil des saisons ils dévoilent tous un côté obscur les rendants assez insupportables).

    La quatrième saison de Dexter - je déduis de tes propos que tu ne l'as pas vue - a moins ce côté "Disneyland" dans les faits... mais pourtant c'est pareil, elle a un aspect très lisse également, c'est même sûrement la moins dérangeante de toutes.

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  15. Oui, et on n'imagine pas Dexter faisant à ses collègues de travail le quart des crasses que se font les personnages de the Shield... il a beau être un psychopathe, on ne peut l'imaginer faire à Angel, pour sauver sa peau, ce que Shane fait à Lem... d'une certaine manière, ce taré de Shane est bien plus psychopathe que Dexter^^
    Ni même ce que Vic fait à Ronnie à la fin... alors qu'il aura été son plus fidèle et dévoué équipier.
    Dexter est beaucoup trop "moral", et même "bon", pour se conduire de la sorte...
    Face au flic qui a découvert son secret et l'enverra en taule s'il ne le bute pas, Dexter a un grave cas de conscience, il hésite, et n'arrivera même pas à l'éliminer lui-même. Vic ou Shane, face à des flics qui ont découvert leur petit business, hésitent beaucoup moins à les tuer... même lorsque c'est un de leurs meilleurs potes qui "risquerait" de les balancer (RIP Curtis Lemansky).
    C'est aussi ça qui est très fort dans The Shield... ok, les 4 de la "strike team" sont tous pourris, mais il y a à la base cette "amitié virile" qui les soude... et comme des gagngsters dans les films de mafieux, ils ont leurs codes, leurs règles; le spectateur peut les comprendre et les apprécier parce qu'ils se soutiennent, se respectent... sauf que tout ça part complètement en couille au fil des saisons, c'est chacun pour sa gueule, chacun prêt aux pires crasses pour son intérêt (enfin, surtout les deux personnages principaux, Vic et Shane, les deux plus fidèles et mesurés, Lem et Ronnie, vont être trahis de la pire manière... sans parler du fait que Vic et Shane, dans les 3-4 dernières saisons, sont prêts à se tirer une balle entre les deux yeux à chaque fois qu'ils se croisent...) (mais bon, faut que j'arrête de déborder sur The Shield, on en parlera dans ton article à venir... miam^^)
    (et, en effet, je n'ai pas encore vu la saison 4 de Dexter)

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  16. Oui mais là... tu exagères - toi qui détestes les spoilers... surtout que pour trouver un exemple où Vic abat un pote, pas besoin d'aller aussi loin, il le fait dans le premier épisode de la série (allez, agenouille-toi respectueusement devant ceux à qui tu viens de révéler un - voire deux - des plus gros rebondissements de la série ;-)

    (sinon, bien entendu, je suis tout à fait d'accord :-)

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  17. Tu me titilles avec McCarthy... j'attendais la suite aujourd'hui !

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  18. C'est vrai que là, j'ai spoilé comme un malade... mea culpa... mais bon, en même temps, quand on n'a pas vu une série, faut savoir lire les comms en diagonale, pour éviter les spoils...

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  19. Ça devient vraiment bien à partir de quand Dexter ?
    Parce que j'ai vu 5 ou 6 épisodes seulement et je me suis arrêté, pas plus emballé que ça...

    (oh ! j'ai l'impression de blasphémer, c'est bon, ça !).


    Hmmmm... Dois-je dire que ça m'a fait pareil avec Les Sopranos ? (non, allez, je me tais...)

    Et avec Fringe (oui, mais, là, ça doit être normal...)

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  20. Un très bon article, qui résume parfaitement mon point de vue sur Dexter : les jeunes peuvent se laisser prendre, mais les vieux briscards de la série télé auront du mal à flasher pour une série qui, malgré d'indéniables qualités, ne propose pas grand-chose de "neuf". Breaking Bad ou Mad Men, récemment, ont été bien plus novateurs dans leur approche.

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  21. GT >>> mouais. Je ne sais pas trop ce que je te dirais si je n'avais pas heureusement vu toutes les séries dont on parle et si je ne voyais pas très vite les dernières saisons de celles que je suis... je suis presqu'étonné de ne jamais m'être moi-même fait spoiler sur Le Golb :-)

    Miss >>> oui mais... non en fait, la suite sera dans deux semaines (peut-être même plus).

    Ska >>> petit taquin ^^

    J-C >>> je ne suis pas vraiment d'accord sur le côté "novateur" de Breaking Bad... à part quelques audaces de mise en scène, ça me semble quand même assez classique...

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  22. arghhhhhh... il faudra que ton article de demain soit très bon pour me faire patienter !

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  23. j'aime beaucoup cet article,
    et je suis d'accord sur le conformisme moral de Dexter,
    assez centriste en fait, plutôt pour un public démocrate, alors que Medium est bien plus droitière (ce qui ne l'empêche pas d'être bonne),

    je vois tout de même 2 originalités de Dexter, l'une sous-exploitée l'autre mineure,
    d'abord la musique, comme je l'ai écrit par ailleurs c'est la première fois qu'une série grand public Us fait entendre de la musique cubaine moderne hors de scènes de genre et de l'illustration sonore plate (cf. les experts miami, qui hormis le décor n'appartiennent à aucun endroit particulier, tout y est standardisé et sans ancrage culturel)

    aussi et surtout, l'originalité du personnage de dexter est qu'étant sociopathe, il ne ressent rien. Contrairement à tous les autres tueurs de fiction, il ne doit pas "dissimuler" mais faire l'exact contraire, "simuler",
    notamment au boulot, mais aussi avec sa propre soeur et son amante, ce qui est très troublant mais qui a été délaissé comme ressort narratif dès la 2e saison.

    étonnant, non? :-)

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  24. mais de toute façon, le parallèle avec the shield tourne vite court,
    le réalisme n'est pas la veine de dexter,
    bien au contraire,
    et sans aller aussi loin dans le registre du conte, c'est plus proche de pushing daisies (laissons de côté le faity que pushing daisies est sans intérêt, j'en parle pour son traitement de conte)

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  25. C'est réaliste, The Shield ? :(

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  26. Lil > The Shield s'inpire en grande partie d'une unité qui a réellement existé. De même les gangs évoqués dans la série existent tous (seuls les noms ont été changés). Mais bien sûr sinon l'histoire est fictive, mais arbobo a raison quand même ;)

    En revanche c'est à peu près le seul truc où il a raison, parce que Dexter n'est vraiment pas du tout une série grand public. Elle passe sur Showtime, petit network à péage que peu de gens possèdent et dont les audiences sont sans rapport avec une chaîne grand public (à titre d'indication le dernier épisode de la saison 4 est le record absolu de Showtime pour une série et il est de un million et demi de spectateurs, ce qui entraînerait l'annulation de n'importe quelle série grand public, une série grand public de prime time "moyenne" c'est de l'ordre six fois plus au minimum) (en m'excusant pour le côté très condescendant de cette intervention :)

    Sinon je suis pas non plus d'accord sur le fait qu'il ne ressente rien. Il le prétend (surtout dans la saison 1) mais il est quand même assez vite évident qu'il tient à sa soeur et à sa famille...

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  27. Bon pas Arbobo ... Serious Moon m'a en grande partie piqué mon com'... alors je me contenterai d'ajouter que j'ai du mal à te suivre sur ton truc du "conte" :-)

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  28. pour le conte, pense à tim burton,
    une image aux couleurs très saturées, des personnages très routiniers,
    des bonnes fées,
    une personnage qui exemplifie une certaine conception morale, ce qu'il faut faire/pas faire,

    la voix off contribue aussi à ça, dans un tel dispositif, comme la voix du parent qui lit une histoire à son enfant

    il y a 20 ans j'aurais dit "bédé", mais la bédé a tellement changé, en revanche je persiste à trouver à dexter un côté conte pour adulte,
    bien que moins prononcé que dans pushing daisies.

    sur le côté grand public, je ne pensais pas aux chiffres, mais on peut mettre n'importe qui devant cette série, elle est plus "familiale" que ce qu'elle prétend, c'est plus ça que je voulais dire

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  29. sans compter le "ils se marièrent, et ils eurent beaucoup d'enfants" ;-)

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  30. Moi je persiste à y voir un côté BD très marqué... et pas tellement conte. J'ai essayé d'y réfléchir, hein, comme tu le disais... mais non, ça ne me convainc pas du tout. Les couleurs sont saturées mais l'esthétique m'évoque beaucoup plus celle des comics des années 80 que les contes, même façon Tim Burton :-)

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  31. Vous êtes un peu chatouilleux, non? Parce que si vous devez écrire un article à chaque fois que quelqu'un dit une connerie, vous êtes pas rendu.

    Je vous taquine. Très bon article.

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  32. :-)

    Rassurez-vous, je me maîtrise à ne cède à cet instict que si vraiment j'ai le sentiment de tenir un sujet intéressant.

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  33. Tu nous fais ici une analyse de sérial visionneur de série... et tu as raisons... et tout le monde est forcément d'accord puisqu'on est tous ici des superpointilleux dés qu'on voit ou écoute qqchose...

    Mais Dexter est une série familiale par excellence... elle doit être gentille, avec des bébés, une famille, que l'on puisse s'identifier facilement... alors que j'espère bien que personne ne s'identifie à qqu de soprano ou shield...

    La ou Dexter gagne c'est sur l'échantillon extrêmement large de ses spectateurs... au détriment il est vrai d'un peu plus de noirceur mais c'est plutot l'évolution que tu aurais souhaitées (et peut-être moi aussi). Cette série à le charme d'être gentillette et attachante pour un sérail killer, c'est que aucun des autres persos que tu cites en comparaison n'est! C'est un peu le desperate housewives des sérial killer et c'est pour tous les ages

    En résumé, tu as raisons... je prends juste un peu de recul pour peut-être justifié l'évolution de cette série... qui ne m'a pas du tout ennuyée... je l'ai regardée sans trop me poser de question et ca m'a bien detendu... juste avant un gros dodo... alors qu'après un soprano ou the shield... c'est d'abord un whisky pour faire bien tout passer et après dodo

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  34. Dexter série familiale ? Dexter passe sur Showtime, petite chaîne peu répandue aux US et qui s'adresse en gros à un public de trentenaires upper middle class branchés. On est pas sur ABC ou Fox (qui déjà ne s'adressent pas au même public) ou sur une chaîne "généraliste". Ce n'est pas du tout une série familiale et c'est d'ailleurs bien pour cette raison que beaucoup de fans de la première heure détestent son évolution. Justement Dex au départ n'était pas censé être un "desperate avec serial killer", mais c'est ce qu'elle est en train devenir...

    Bon je radote, mais c'est parce que souvent dans le "monde francophone" on a tendance à "arracher les séries à leur contexte" alors qu'elles sont vraiment intimement liées aux chaînes qui les produisent et au public qu'elles ciblent.

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  35. C'est vrai que mon avis a ses limites... et que l'on peux forcément analyser son public en fonction des chaines, ce que je ne sais pas! Je dois bien avouer que je n'ai pas autant de connaissances sur les séries... mais j'imagine quand même mal que Dexter soit une série de seconde zone aux States pour trentenaire?

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  36. Les audiences sont extrêmement fragmentées, c'est vrai, mais je crois qu'il faut aussi voir au-delà de ça. Bien sûr, Dexter n'est pas conçue à la base pour un public familial (ne fût-ce que son sujet...). Mais dans le même temps, la remarque d'Arno ne me choque pas du tout, elle est même assez pertinente. Dexter est un peu (pas toujours et pas tous les épisodes) une version canada dry ou familiale de The Shield ou de Profit, c'est évident. Quelque part c'est presque la conclusion logique à mon article :-)

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  37. > Arno : je ne voulais pas donner l'impression de rabaisser ton avis hein ! :)

    --> "j'imagine quand même mal que Dexter soit une série de seconde zone aux States pour trentenaire?"

    mais justement il n'y a pas ce genre de considérations US, ça fonctionne pas comme ça en fait (ça c'est si j'ose dire une manière de penser "très européenne" - je suis Américain tu l'as surement compris). Tout est très ciblé (parce que la population est énorme) et ça ne fait pas "seconde zone" pour autant, c'est vrai pour toutes les séries. Il y a des séries pour les jeunes, les vieux, les Noirs, les Latinos, les hommes, les femmes, les jeunes femmes, les vieilles femmes, il y a tout ce que tu peux imaginer. Et, les catégories qui comptent le plus, ce sont les classes sociales. Les réseaux câblés (HBO, Showtime, AMC, FX, rien que ces trois, t'as déjà les 3/4 des meilleures séries), en plus de pas être dispos partout, coûtent très très chers, peu de gens ont les moyens de se payer tout ça. Si on prend HBO, elle s'adresse par def à des quadra assez huppés plutôt de gauche et avec un gros bagage culturel. Bien sûr il n'y a sûrement pas que ça dans son public mais son background, c'est ça. Showtime, c'est un peu pareil, mais un public un peu plus jeune et plus branché et en fait, si tu regardes ce qu'ils produisent, ça se voit dans les choix de sujets qu'ils font. C'est eux par ex qui produisaient Queer as folk ou L Word, des séries sexy, glamour et un peu provoc qui avaient beaucoup de succès auprès des jeunes urbains branchés. En gros voilà ce que je voulais dire et pas que Dexter parce que sur Showtime était une série de trentenaires pour les trentenaires au sens péjoratif du mot :)

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  38. The L Word est plus sexy et glamour que QAF quand même ^^

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  39. Rassures toi Serious Moon, je ne me sens absolument pas rabaisser par ces comms... au contraire, on en apprend tous les jours, c'est d'ailleurs pour ca que je viens ici, pour apprendre des trucs... je ferai maintenant attention aux reseaux de distribution lors des analyses...! Merci pour l'info

    Pour en revenir à nos moutons, Dexter n'était pas créer pour être une série familiale, OK, mais comment nier qu'elle ne le devient pas! Cette évolution est lente mais certaine afin de créer un perso bien familiale, bien propice à être regardé au coin du feu à la maison... et je trouve cette série parfaitement maitrisée dans ce sens... bien plus maitrisée que la plupart des autres séries parce que on sait où on va avec Dexter et on regarde en connaissance de cause...

    Je te dis encore être à 200 % avec ton article, mais ce que tu reproches à cette série, c'est son évolution qui est pourtant de facon totalement objective, vachement bien maitrisée sur les trois dernières saisons (même si on aurait tous préféré un coté plus dark)

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  40. Je crois que tu te trompes sur mes intentions. Je ne "reproche" rien à la série. Je suis las, à un moment donné, de lire des critiques absurdes, saluant son originalité (!) et son ambiguïté. Je ne lui reproche pas du tout son évolution, au contraire j'ai écrit dans ma chronique de la saison 4 que j'étais plutôt de ceux qu'elle avait convaincus (et d'ailleurs je n'avais pas trop aimé la saison 1, comme quoi). Je ne suis donc pas dans le reproche (d'autant que j'apprécie nombre de séries dites "familiales", mais ça reste entre nous ^^). L'idée de cet article était de replacer Dexter dans sa "lignée", car les œuvres ne viennent pas de nulle part et celle-ci, tout particulièrement, est un tissu d'influences assez impressionnant... si je devais reprocher des choses à la série, ce ne serait pas ça du tout. Mais plutôt d'être incapable au bout de quatre saisons d'avoir un scénario parfaitement cohérent du début à la fin et qui ne s'achève pas sur une pirouette. Ou de tourner en rond en recyclant encore et toujours la même formule (au niveau des scenarii), le même "duel de serial-killer", que je trouvais d'ailleurs déjà poussif dans la première saison. Dans le fond, je crois que Dexter aurait tout à gagner à virer les intrigues purement thriller, les twists ending à deux balles et le pseudo suspens... et à se concentrer sur son personnage, ses crimes, sa vie privée, quitte à être encore plus "familiale" :-)

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