mardi 18 août 2009

Speed Trials (M3)

...
Oh. Tiens. Quelques albums qu'on a failli oublier...


👍👍👍 Veckatimest, de Grizzly Bear (2009)

Avec Grizzly Bear je suis passé par tous les états : fascination, ennui, rejet, passion... assurément la marque d'un album d'exception que de nous transporter ainsi d'émotion en émotion. Veckatimest, opus assez remarquable, d'une finesse harmonique et d'une virtuosité indéniablement supérieures à la moyenne, suscite à peu près tout... sauf l'indifférence. En témoigne les innombrables critiques à son sujets, passionnées même lorsqu'elles le taillent en rondelles, énamourées aussi, souvent. Pour ma part, j'ai fini par choisir mon camp : ce sera celui des définitivement pour, et évidemment pas qu'un peu (si vous avez bien suivi). Entre Beatles, Beach Boys voire par instant Led Zeppelin période III, Veckatimest témoigne d'une palette impressionnante, d'un travail méritant d'être salué, dans la lignée du sublime dernier album d'Iron & Wine. Qu'on appelle ça du rock psychédélique, de la folk expérimentale ou de la country progressive... peu importe : cette musique-ci est touchée par la grâce - il faudrait être sourd pour ne pas s'en rendre compte. L'un des indispensables de l'année...

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👍👍👍 Dark Night of the Soul (2009)

Imaginez un projet fou réunissant dans le même étrange package quelques unes de plus grandes stars indie des nineties, un vétéran du rock destroy, un jeune loup un peu égaré, un ou deux has-been et le plus grand cinéaste vivant. C'est ce à quoi convie Dark Night Of the Soul, fameux album maudit qui est en train de réussir la performance d'être le disque qui se sera attiré le plus de critiques en 2009... alors même que pour d'obscures raisons contractuelles, il n'existera sans doute jamais en tant que tel. Et donc, alors, dessus, on trouve quoi ? Un chef-d’œuvre, comme le suggère Planet Gong ? Difficile à dire d'entrer, mais en tout cas, un grand album. Ténébreux. Obsédant. Et étonnamment compact, pour un projet impliquant autant de chanteurs différents. Parfaitement produit par Danger Mouse, soit, mais surtout parfaitement écrit par un Mark Linkous qu'on a sans doute vu carbonisé un peu tôt et qui propose ici une oeuvre étonnamment cohérente alors que tout indiquait sur le papier que le résultat partirait dans tous les sens. Avec en prime quelques prouesses : Iggy Pop rachète en trois minutes habitées la totalité de son pitoyable dernier album ; Black Francis trouve ici la meilleure chanson sur laquelle il se soit ébrouée depuis des lustres et Julian Casablancas, depuis toujours

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👍👍 Hombre Lobo, d'eels (2009)

Si à l'occasion il fallait offrir une prime à la constance à un groupe, ce serait assurément à eels qu'elle reviendrait tant il est impossible, à partir du moment où l'on apprécie l'univers de Mark Oliver Everett, d'être jamais vraiment déçu par un de ses albums. eels, c'est toujours un peu pareil soit, mais c'est toujours un peu bien, aussi. Cette année soyons justes, c'est même carrément très bien : transpirant la saine maturité par tous les pores de sa peau de croco, le féroce Hombre Lobo présente un artiste tout autant libéré de ses démons que de ses vieux travers, enfin capable de produire un album parfaitement maîtrisé, bien écrit, bien produit, sans le trop-plein habituel et avec juste ce qu'il faut de nouveauté pour ne pas donner l'impression que c'est encore le même disque... [...] La suite est l'avenant, entre pop faite à (et typique de) la maison, blues-rock faussement racaille et Kinks lo/fi. Fidèle à sa réputation de Neil Young de sa génération, le fêlé de L.A. ne surprend pas, mais ne déçoit pas non plus, enchantant même plus d'une fois (la bossa-nova destroy "Lilac Breeze" justifiant en soit qu'on s'arrête sur Hombre Lobo). Un jour peut-être il nous lassera, mais pour l'heure, il vient encore de livrer un disque de haute tenue.


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👍👍 Surf up !, des Beach Boys (1971)

Généralement considéré (à juste titre) comme le dernier grand disque des Beach Boys, Surf up ! a longtemps été gâché par une réédition bizarroïde l'accolant à Sunflower (son nettement moins bon prédécesseur) dans une espèce de gros machin au mastering assez pourri, au packaging des plus laids et à la mise-en-scène des plus crétines (déjà que les cédés n'ont qu'une face... alors si en plus on mélange les LPs entre eux, mazette...). Le mal est réparé par cette nouvelle édition classieuse permettant non seulement de (re)découvrir quelques pépites injustement oubliées par l'histoire de la pop ("Take a Load off Your Feet" n'a franchement rien à envier au meilleur Kinks de cette période), mais en plus de les avoir (enfin) pourvues d'un son rendant hommage à la production de Wilson. Presque quarante ans après, il était temps...

👍👍 The Eternal, de Sonic Youth (2009)


Un matin de 2003 et alors qu'une fois encore le dernier album de Sonic Youth n'avait récolté qu'une saine indifférence auprès d'un grand public décidément vraiment trop con, Thurston Moore eut au réveil une des ces illuminations comme en ont parfois tous ceux qui ont déjà été au moins une fois dans leur vie, à tort ou à raison, qualifiés de génies. Fou de bonheur (ça ne lui était plus arrivé depuis 1989) il s'empara du téléphone, composa le numéro de Lee Ranaldo et eut ces mots incroyables : "Et si pour une fois on se contentait d'envoyer la purée. De faire... juste du bon rock'n'roll ?" Au sein de la petite communauté sonicyouthienne [...], la nouvelle [...] eut l'effet d'une petite bombe. Les uns [...] furent au comble du bonheur [...] Les autres [...] en furent dégoûtés et quittèrent le navire peu après un Sonic Nurse [...] Pas de quoi refroidir Thurston, qui remit le couvert avec un Rather Ripped encore plus efficacement rock'n'roll, et encore moins ambitieux. On peut donc considérer qu'en 2009, The Eternal officialise ce que tout le monde sait depuis six ans au bas mot : Sonic Youth n'a plus d'expérimental que le nom, ses expérimentations se limitant à enregistrer des reprises de lui-même avec un talent des plus insolents. The Eternal est un très bon album - aussi bon que puisse l'être le disque d'un collectif qui ayant inventé le rock des années deux-mille en 1988 aurait depuis longtemps pu se ranger des amplis. Sauf à considérer que le rock des années deux-milles-dix soit un revival alternatif il y a très peu de chances pour que ce disque invente quoique ce soit - mais depuis quand la mission du rocker est-elle d'inventer quoique ce soit ? Même Thurston Moore, de temps à autres, a bien le droit de se la jouer Angus Young.


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👍👍 Rated O, d'Oneida (2009)

Quelque part au carrefour des galaxies psychédéliques, progressives et métalliques, le voyageur curieux aura parfois quelque chance de tomber sur une petite planète peu habitée, au climat chaud et moite et dont la capitale, bizarrement nommée Oneida, vaut sacrément le détour. Hélas uniquement disponible en anglais, la visite guidée vous apprendra qu'Oneida fut autrefois une capitale fort joyeuse, principalement peuplée de fans de garage-punk, et que si les choses ont bien changé, c'est avant tout depuis ce sinistre soir où les lieux furent presque entièrement rasés par un missile Zorn. Inexorablement métamorphosés en zombies envappés, leurs habitants se mirent alors du jour au lendemain à émettre des bruits bizarres, bruits principalement concentrés sur le premier des trois cédés édités ces temps-ci par l'office du tourisme de la cité millénaire. Assez dispensable, d'ailleurs, le cédé. Mais un voyage au coeur des coutumes locales se mérite : on ne visite pas Oneida via un tour-operator contacté sur Internet. S'y attarder, c'est accepter de faire la promenade sac au dos, en évitant ni les pièges, ni les chausses-trappes, ni les roches (et n'oubliez pas d'esquiver le précipice entre les deux derniers cédés). C'est à ce prix et lui seul que vous pourrez vous régaler d'un des parcours touristiques les plus excitants de l'année...

👍👍 Changing Plans, de St Augustine (2009)


Tiens, un album de folk. Comme c'est original. Surtout chez nous. Si les français se sont montrés ces dernières années bien en peine de publier un ou deux albums rock revival décents, le revival folk pas de problème, ils s'y entendent. Pour ce qui est des guitares acoustiques et des chansons romantiques nos concitoyens s'y connaissent. Sans doute parce que c'est plus proche de leurs goûts et de leurs traditions (le singer-songwriter, ils comprennent mieux que le concept de groove). Le très beau Changing Plans, de St Augustine, n'est que la énième illustration de la capacité d'une poignée de frenchies à trousser des albums pop-folk rivalisant avec la crème de la production anglo-saxone (osons même affirmer qu'il en écrase quelques uns au passage - "Rain Country" est typiquement le genre de morceau que l'on espère plus entendre chez Ryan Adams ou Wilco). Se découvrant une place naturelle entre Neil Young et Clem Snide, ce premier album étonne et enchante avant par ses qualités mélodiques et - rareté appréciable par chez nous - la belle voix fragile de François-Régis Cordier. Le tout sans lyrisme affecté ni démonstration excessive. Difficile de lui résister. Impossible, en fait. St Augustine a tout pour lui (elle ?), même pas besoin de se forcer pour supputer qu'on réentendra par de lui (ou d'elle) dans les années à venir.


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👍 Brûle, Brûle, Brûle, Asyl (2009)

Il y a trois ans (putain, déjà !) dans un des tous premiers articles du Golb, je confiais tout le bien que je pensais du premier album d'Asyl en ces termes : "c’est devenu tellement rare d’entendre un groupe chantant en français qui atteint le niveau de ses modèles anglo-saxons que j’avais envie d’en parler un peu [...] Comme en plus la sauce prend, comme en plus le single tourne à la radio, et comme en plus les concerts d’Asyl sont incendiaires, il y a de bonnes chances pour qu’on entende encore parler d’eux un petit moment. Voilà un futur grand groupe chers lecteurs..." En 2009, rien n'a changé, mais tout est différent : Asyl fait le buzz, et il sera bien difficile de s'en plaindre. Oscillant toujours entre Taxi Girl et Virago, le nouvel album est encore meilleur que le précédent et montre un groupe enfin débarrassé des petites facilités qui pouvaient encore inviter à la réserve.


👍 West Rider Pauper Lunatic Asylum, Kasabian (2009)

Kasabian est décidément un groupe bizarre. Souvent pertinent, il sait proposer des albums ambitieux, habilement les produire, et occasionnellement y glisser de titres terriblements efficaces ("Underdog", ici). Oui, mais... il n'arrive jamais en revanche à parfaitement tenir ses promesses. Comme Kasabian et Empire, West Rider Pauper Lunatic Asylum (ce titre...) contient des fulgurances dignes du meilleur Primal Scream ("Where Did All the Love Go?", "Fast Fuse") et d'autres ressemblant un peu, parfois, à du remplissage. Séduisant, cet album (comme les autres) l'est. Mais le but avoué étant de signer le grand disque psychédélique des années 2000... autant dire qu'Alex Turner et James Skelly n'ont pas trop de soucis à se faire...

Music for Men, de Gossip (2009)

Ce qui est irritant avec Gossip - mais n'est assurément pas leur faute - c'est qu'on ne peut s'empêcher de se dire que le buzz les entourant n'est là que pour de (très) mauvaises raisons, qu'un groupe efficace que tout le monde trouverait sympathique s'il vendait 5 000 exemplaires se voit aujourd'hui incroyablement surcoté principalement parce que sa chanteuse est une personnalité atypique au physique détonnant, plus que parce que sa musique est intéressante. Reproche facile ? Injuste ? Pas sûr, encore moins si l'on considère que le premier album du groupe était de très loin le meilleur, qu'il n'a plus jamais atteint ce niveau mais que sa popularité n'a fait que croître. Aujourd'hui la critique voudrait nous faire avaler que Music for Men est un des albums de l'année, mais fermez les yeux, écoutez la musique, oubliez Beth Ditto et concentrez-vous sur les morceaux... vous verrez vous-mêmes qu'on est face à un album sympa, plutôt efficace, mais rien d'exceptionnel en soi. Si le discours est rageur et ambitieux, difficile d'en dire autant d'une musique qui repique plein de vieilles ficelles 80's dont on n'avait pas spécialement envie de se rappeler, racole un peu sur les bords, revendique une influence punk en étant à peine moins inoffensif que du Green Day, pour finalement ne pas s'avérer ébouriffant de personnalité (un comble). Quelques bon moments, une production léchée (mais aussi très standardisée, merci Rick Rubin)... Music for Men est l'archétype de l'album joli et inutile, plaisant sur le coup mais que plus personne n'écoutera dans deux ans. Ce n'est pas condamnable en soi, et il n'est écrit nulle part que tout musicien se doit de livrer une œuvre immortelle (ni même une œuvre tout court). Mais au milieu des centaines d'albums édités depuis le début de l'année, on peine à comprendre pourquoi parle de celui-ci plutôt que tel ou tel autre, ni plus génial, ni moins honteux.


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The People or the Gun, d'Anti-Flag (2009)

Moins d'un an après des Bright Lights of America âprement critiquées par un landernau punk comme chacun sait toujours ouvert et tolérant avec celles de ses idoles espérant un jour être entendues par plus de mille personnes, le groupe keupon le plus talentueux de sa génération remet déjà le couvert avec un nouvel album courageusement placé aux antipodes du précédent. Oubliés les rêves de majors et la production de Tony Visconti, rebonjour le punk rageur sous perfusion U.K. Subs/Rancid. Le résultat est efficace, sans fioritures... mais aussi un peu sans passion - les bons moments ("This Is the First Night", "No War Without Warriros", "When All the Lights Go Out") étant un peu étouffés sous des choses plus convenues. C'est tout le problème lorsqu'on publie autant de disques (neuf albums depuis treize ans, plus quatre EPs et une douzaine de splits albums !), la quantité étant rarement la meilleure copine de la qualité. Dont acte : rien, sur cet album sympathique, ne rivalise vraiment avec l'Anti-Flag de Terror State ou de l'excellent For Blood & Empire, album remarquable publié en 2006... et qui semble déjà remonter à Mathusalem.

God Help The Girl, de God Help The Girl (2009)


Au milieu de tous ces albums nécessitant plusieurs écoutes pour être un tant soit peu maîtrisés et se prêter à l'exercice critique, les disques comme celui de God Help The Girl constituent véritablement un oasis de bonheur. Ils sont faciles d'accès, presqu'immédiats en fait, s'accordent merveilleusement d'une écoute distraite en faisant la vaisselle et peuvent même dans leus meilleurs moment égayer une de ces soirées d'été où il fait trop chaud et où l'on s'emmerde parce que les vacances c'est pour plus tard - en attendant on est coincé à Paris. Le revers de la médaille, c'est qu'il n'y a pas grand-chose à en dire. GHTG n'est ni un bon ni un mauvais album : c'est avant tout et presque uniquement une récréation au moins autant pour ses auteurs [...] que pour ses auditeurs, récréation qui, bon an mal an, donne tout à la première écoute. Le mot "écoute" étant d'ailleurs un brin excessif : on prend un certain plaisir à l'entendre à l'occasion - rarement à l' "écouter" attentivement [...]. L'ensemble étant une comédie musicale censée illustrer un film à paraître l'année prochaine, il est probable qu'il ne s'agisse cependant que d'une seule facette d'un projet dont on imagine qu'il excite déjà l'imaginaire des rédacteurs de Télérama. A voir en 2010, donc... même s'il est probable qu'on ait déjà totalement oublié cette entreprise d'ici-là.


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👎👎 Battle for the Sun, de Placebo (2009)

Non, je ne me suis pas lancé dans un cycle "brûlons toutes nos idoles de jeunesse". Ce sont simplement les hasards du calendrier, voire du P.E.L. en ce qui concerne un Placebo tombé si bas que j'ai songé un instant l'achever avec un Top of the Flops. Pathétique, Brian Molko ? Disons que la maturité lui va mal, et qu'on n'a pas envie de le voir dans dix ans. Encore moins de l'entendre : si le très décrié Meds contenait quelques jolies choses (contrairement à ce qu'affirment depuis quelques semaines les mêmes journalistes-suiveurs qui l'avaient encensé en 2006) noyées dans une production trop lisse, Battle for the Sun est plus souvent grotesque qu'irritant, mal produit comme d'habitude - mais surtout (et ça on ne s'y attendait pas) très mal écrit. Mélodies en berne, rage aux oubliettes... Molko est devenu clean, aspire désormais à être un bon père de famille (mais il ne reversera pas l'argent gagné face à Voici, faut pas déconner) et joue une musique évoquant plus souvent The Police ou U2 que Bowie ou The Cure. Une performance un peu sous-estimée par la presse pour l'instant, sonner comme un vieux con de rocker de stade étant rarement à la portée des rockers de trente-six ans...

24 commentaires:

  1. Quelle syncro par rapport à la chro du Sparklehorse! Par contre, je n'ai pas été aussi emballé, notamment par le titre d'Iggy...

    SysT

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  2. Dark Night of the soul: A chaque fois que je vois quelqu'un en parler, je me dis que quand même je devrais y jeter une oreille... Va falloir que je me décide.

    Surf up: Ah bah c'est pour ça que je le vois partout cet album ces derniers temps...

    The Eternal: Très bon album. Mais je garde une certaine tendresse pour Sonic Nurse en fait. Car si Sonic Youth continue de sortir de bons albums, Sonic Nurse contenait, lui, de bonnes chansons.Alors que là... je peux pas nier que c'est de la bonne musique, mais il n'y a aucun titre qui ressort, qui vient me claquer dnas les oreilles comme j'aimerai.

    West Pauper machin: Ben c'est l'anti sonic youth ;-) De très bonnes chansons, mais parfois on se fait chier entre les bonnes chansons.

    Music For Men: Cet album entrerai parfaitement dans le cadre de la théorie du syndrome Muse - Placebo si jamais c'était un troisième album: sympa la première fois, il a aussi un énorme potentiel en tant que scie. Dommage que ce soit en fait le cinquième album.

    Nobody's Daughter: Je te maudis de m'avoir appris l'existence de cet album, car en fait j'ai l'impression que personne n'en a parlé à part toi. Reste que je n'en parlerai pas non plus, m'étant engagé tacitement à ne jamais dire (trop) de mal du travail de Billy C.
    Sinon, concernant Courtney et cet album, euh... On peut sortir des albums de cette facture. On peut. Mais dans ce cas, il faut bien s'assurer de n'avoir jamais sorti de chef-d'oeuvre du calibre de Celebrity Skin auparavant.

    Battle for the sun: Dommage qu'il y ait deux titres audibles dessus (Battle for the sun et For what it's worth - bonne question, en passant) parce que sinon je détenais enfin l'album susceptible de piquer la lanterne rouge à Bono et ses potes. (En attendant "The Resistance", le nouveau Muse.)

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  3. Grizzly Bear: j'avais trouvé Horn of plenty assez bon, mais le Yellow House m'avait profondément ennuyé. Qu'avait tu pensé de cet album, pour me situer par rapport à cette dernière sortie?

    Dark Night of the Soul: bon, on en a déjà parlé. je vais peut etre pas attendre sa sortie officielle pour écrire un article dessus...

    Eels: ohhhhh yeah!!!!!

    Courtney Love: tient, tu m'apprends la sortie de cet album. Je vais quand meme l'écouter, sait on jamais, on a parfois des désaccords sur des albums ;)

    Placebo: comme Guic, j'ai trouvé quelques titres écoutables. Je m'attendais à un truc catastrophique, cet album est juste complètement inintéressant. Comme tu le dis, Meds n'était pas excellent mais contenait assez de bonne choses (je pense notamment à Infra Red) pour qu'on en fasse l'acquisition. Ici, il n'y a rien...

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  4. Veckatimest - Fabuleux.
    Dark Night of the Soul - Très bon.
    Hombre Lobo - Pas mal.
    Surf up ! - Incontournable.
    The Eternal - Personnellement je ne supporte plus Sonic Youth. Faut vraiment qu'ils arrêtent, là.
    Music for Men - Surestimé...mais sympa quand même.

    Le reste pas écouté, ou je m'en fous.

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  5. C'est vrai que l'AntiFlag est moins bon. Comme tu dis, ils publient trop.

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  6. après un petit voyage via myspace, je ne me suis sentis très bien sur planète Oneida, je me suis un peu ennuyé dans la chapelle Sainte Augustine.
    Par contre chez Grizzly Bear, je sais pas, j'ai pas aimé le single à la radio, mais le reste ne m'a laissé indifférent, je sais pas trop si c'est en bien ou pas, je vais m'y pencher de plus près.
    Asyl, oui !
    Courtney, ah bon ?
    les autres, j'ai jamasi trop suivi, voire pas du tout pour Sparklehorse ...

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  7. SysT >>> je n'avais pas vu ton article. Je vais l'ajouter en lien !

    Les autres >>> vous savez quoi ? L'album de Love a été décalé à janvier 2010... c'est fascinant, ça ne m'était jamais arrivé. Je m'explique : j'ai entendu cet album environ une semaine avant sa sortie officielle (en juin). Et sans le moindre doute ce n'était pas un vulgaire leak mais un album parfaitement produit et terminé... il semble qu'il ait été annulé à la dernière minute, ce qui explique que sur certains sites anglo-saxons très sérieux les critiques soient également sorties et retirées trois jours plus tard ! Heureusement que vous me l'avez dit. Du coup je vais évidemment supprimer cette chronique-ci...

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  8. Mais ça veut dire qu'ils vont le remixer, le remodifier, ou c'est juste comme ça, pour le fun?

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  9. Je ne sais pas du tout. Apparemment oui, il semble qu'un nouveau producteur soit sur le coup. Mais bon... ça ne changera probablement rien à la platitude du répertoire...

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  10. Bizarrement, je trouve cet album pas si "plat" que ça. C'est surtout un énorme gâchis en fait. Les textes sont très bons (bon, c'est Courtney aussi...), mais la musique est très décevante, déjà, et en plus ressemble (et c'est pas un hasard) à une sorte de Celebrity Skin sous Valium: Quand elle se lamente, elle n'arrive pas à émouvoir, quand elle gueule, on arrive pas à y croire, non plus...
    (Ouais, en fait t'a raison: c'est pas mauvais en soi, ça manque juste totalement de relief.)

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  11. D'accord pour dire que le Oneida et le Asyl sont très bons (ou que le Placebo est très mauvais...)

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  12. C'est dommage, l'album de Grizzly Bear n'est en streaming nulle part. Les bribes entendues avaient l'air plutôt bien.

    BBB.

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  13. le truc avec ce grizzly bear,
    c'est que david rossen est aussi dans Department of eagles, et qu'en écoutant Veckatimest, j'ai l'impression d'entendre des reprises de l'album de DoE sorti 1 an avant.
    d'autant que le travail formel de DoE est plus sobre et, à mon goût, tape plus juste.

    j'imagine que ceux qui ont en tête les précédents grizzly bear, au lieu de department of eagles, abordent la chose sous un autre angle.
    moi, veckatimest ne sert qu'à me faire réévaluer encore (si c'était possible) l'excelent In ear park de 2008 ^^

    pour le beach boys, tu éveilles ma curiosité, il faut que je me dégotte ce truc

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  14. Bonjour BBB,

    Je m'appelle ?

    Pour ma part, j'ai beaucoup de mal avec l'album de Grizzly Bear (trop long , la voix m'irrite, les ohohohoh sur Two weeks, ...).
    En fait, en le réécoutant, je me rends compte que je n'accroche pas du tout.

    Sinon, beaucoup de disques que je n'ai pas écoutés dans cette sélection. Je ne retiendrai donc que le Surf Up et le Hombre lobo (à moitié, celui-là, la "E" touch commençant à me lasser.)
    Pour le Sparklehorse / Danger Mouse, je penche plutôt du côté obscur de la suisse.

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  15. Là-dedans j'adore le Grizzly (mais je comprends que cela puisse irriter), et le St Augustine est très joli. Par contre Oneida c'est vraiment le genre de musique que je trouve prétentieuse et sans intérêt. Antiflag et Placebo c'est minable passé 16 ans. Asyl c'est pas mal, mais c'est du sous Taxi Girl.

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  16. Dahu Clipperton19 août 2009 à 15:13

    Salut Thom !

    Le Grizzly Bear, je ne sais toujours pas quoi en penser, alors que "Yellow house" a été pour moi une des plus belles surprises de la décennie. J'ai l'impression qu'ils jouent un peu trop à "c'est nous les Brian Wilson de ce millénaire" sur ce coup-là, mais peut-être me trompje ^^

    Tout à fait d'accord avec Guic au sujet du Sonic Youth. Les extraits de live que j'ai pu voir m'ont bien plus convaincu. Cela dit, mes disques à moi de Sonic Youth, c'est Daydream Nation-Sister-Washing Machine-A Thousand Leaves-Murray Street, je suis peut-être mal placé pour parler de leurs penchants les plus rock'n'rolliens (?)

    Au sujet de "Dark night of the soul", je penche aussi du "côté obscur de la Suisse" ;-)

    Aaaaah, Oneida ! C'est un triple album ??? Je n'ai plus qu'à me ruer dessus.
    (et pis de toute façon, j'avais suggéré "Changes in the city" dans les albums de la décennie)
    ("The wedding" est vachement bien aussi)
    (au fait, j'ai parlé de "Preteen weaponry" ?)

    Et à propos de "Surf's up", je tiens à rappeler que la chanson-titre est l'un des plus beaux ovnis pop jamais enregistrés (c'est co-écrit par Van Dyke Parks, non ?)

    Placebo ? Placebo ! ahahahaahahaaargh, c'est dingue de s'obliger à écouter, euh, subir des trucs pareils... Ton côté maso, sans doute ;-)

    Sur ce, je retourne dans mes zones de turbulence.

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  17. Guic' >>> tu as corrigé de toi-même ;-)

    Lyle >>> d'ailleurs j'attends toujours ta chronique du Placebo :-D

    Arbobo >>> c'est vrai que le travail est plus sobre sur DOE. Je comprends ce que tu veux dire (d'ailleurs l'influence est indéniable) mais bon, ça ne me dérange pas trop. Mais il faut cela dit que je confesse l'inconfessable (selon le Guide du Rocker 2.0) : je ne connaissais pas Grizzly Bear il y a encore six mois.

    Thierry >>> bien entendu on ne dit pas "le côté obscur de la Suisse", mais "le côté opaque" ^^

    Dahu >>>
    "J'ai l'impression qu'ils jouent un peu trop à "c'est nous les Brian Wilson de ce millénaire" sur ce coup-là" C'est tout à fait ça ! Mais ce n'est pas pour me déplaire.

    (et sinon, pour Van Dyke Parks, en effet)

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  18. le Placebo est pénible à écouter tout simplement et ne donne aucun plaisir, juste une longue autoroute ennuyeuse comme U2

    ta dernière phrase résume très bien la situation de Placebo

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  19. N'est-ce pas ? On dirait un peu l'album de vieux rockers sur le retour...

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  20. D'un autre côté, ils en sont à ce stade là maintenant, rien d'anormal donc...

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  21. Excellent jeu de mots :D

    (c'était bien un jeu de mots ?)

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  22. thom, moi non plus je n'avais jamais écouté avant la sortie de veckatimest, mon approche est d'aillerus très injuste puisque je n'ai même écouté Yellow house que tout récemment.

    un très beau disque, vraiment, et Department of eagles est vraiment la déclinaison de ce disque, s'il y a imitation c'est donc dnas ce sens, mais le DoE est d'une finesse incroyable, et je préfère les voix à celles de grizzly, question de timbre.
    en gros, et sans m'éloigbner d'une formule que je rabache, Department of eagles a fait le 3e album que Grizzly bear aurait aimé faire ^^

    me reste maintenant à écouter le 1er grizzly bear, qui sait, c'est peut-être le plus génial :-)

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  23. Serious >>> non, je ne crois pas que Lyle ait réalisé qu'il faisait un excellent jeu de mots ;-)

    Arbobo >>> bah... pour DOE je pourrais dire pareil, j'ai découvert les deux presque simultanément. Je suis assez d'accord avec toi sur sa plus grand finesse d'ailleurs... mais d'un autre côté et vu que je n'ai aucun "a priori" (si j'ose dire) je trouve aussi que le Grizzly Bear est plus entraînant, que les mélodies sont plus limpides, plus faciles à aborder (enfin quoique... j'ai quand même dû l'apprivoiser avant de dire ça, mais sans doute moins longtemps). Reste que fondamentalement tu as raison : ces deux albums sont assez similaires.

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