vendredi 21 août 2009

Arctic Monkeys - Un roi sans trône ni royaume

...
Alex Turner. Voilà vraiment un cas d'école. Une leçon à retenir... du genre : ne jamais vendre la peau de l'ours avant d'être sûr qu'il est bien mort.

Impossible d'en parler aujourd'hui s'en s'adonner plus ou moins de bon cœur à la suite de cet article dans lequel G.T., armé de verges fraîches, se fustigeait joyeusement. Et de se fustiger avec lui : début 2006, quand paraît Whatever People Say I Am, That's What I'm Not, je suis le premier à écrire, sur feu le site We're A Happy Family : "Hype inutile ? Groupe monté en épingle ? Escroquerie ??? Lorsqu'ils ne sonnent pas comme des sous-Libertines, les Arctic Monkeys pratiquent un bourrinage inutile dont on mettra la vanité sur le compte de leur très jeune âge (20 ans). Heureusement ils sont mignons." Trois ans plus tard et au rythme d'un album par an, Turner a fait taire la plupart des mauvaises langues, mis à genoux la presse sérieuse... etc. Trois ans, ce n'est rien. En réalité vingt-trois ans au lieu de vingt, c'est énorme. Probablement la période d'une vie où l'on change le plus. Aucun d'entre nous n'a été à vingt-trois ans ce qu'il était à vingt ans. Alex Turner non plus, poseur à vingt devenu leader de la scène rock européenne à vingt-trois - et même quasi dieu en Angleterre. C'est trop ? C'est sans doute trop, en effet. Favorite Worst Nightmare ou The Age of Understatement n'étaient pas des albums parfaits. Ils étaient en revanche largement suffisants pour qu'on commence à prendre le jeune homme sérieux, la vitesse à laquelle il a atteint une maturité artistique certaine et un style parfaitement identifiable étant tout bonnement prodigieuse.


Arrivé à Humbug, difficile de résister à la tentation de dire que cet album sonne comme un compromis parfait entre les deux précédents méfaits du jeune homme, entre la rage et la nervosité d'Arctic Monkeys et la classe romantique des Last Shadow Puppets. Le résultat est paradoxal : d'un côté le groupe se vautre joyeusement dans tous les écueils de l'album-de-la-maturité-qu'est-donc-plus-calme et de l'autre, on ne peut s'empêcher de trouver le résultat des plus probants. Fini le barouf' : il était de toute façon difficile d'aller plus dans le genre que "Brainstorm" ou "Old Yellow Bricks". Surtout, le succès de The Age of Understatement, à l'époque radicalement différent de ce que produisaient les Monkeys, a indiqué à Turner que son toujours (quoique moins) jeune public pouvait tout aussi bien s'enthousiasmer pour une musique plus cool, sensuelle et atmosphérique. Dont acte : ces trois éléments sont venus s'ajouter presque naturellement à l'attirail des Arctic Monkeys, confirmant qu'ils sont plus qu'un simple groupe de rock'n'roll pied-au-plancher sans jamais pour autant donner l'impression qu'ils sont devenus mou du genou... ni d'ailleurs. Ça bande encore sur Humbug, l'adrénaline et la testostérone font toujours aussi bon ménage, la section rythmique est toujours aussi impressionnante... simplement les quatre gamins de Sheffield ont appris à doser leur rage, à jouer sur la tension plutôt que sur l'agression ("My Propeller"), faisant des moments abrasifs de véritables tempêtes d'électricité plutôt que du bourrinage. Logique, somme toute : ils ont désormais pour eux l'expérience tout en conservant l'incandescence inhérente aux gens de leur âge.

Cette équation transparaît de manière éclatante sur Humbug, album risqué à plus d'un titre : en préférant l'intensité à l'explosion permanente, les Monkeys prennent malgré tout le risque d'en laisser quelques uns sur le bord de la route. Tant pis s'il est incontestable que "Crying Lightning" ou "Fire & The Thud" sont de grandes chansons suintant le talent et l'élégance à un point que c'en devient écœurant : Humbug est en effet un de ces albums qui coulent de source, dont les titres s'enchaînent presque naturellement, également cohérents, également habités et jamais décevants. Arrivé à la douzième écoute, difficile de dire si c'est juste un très bon album ou carrément un grand. Ce qui est certain en revanche, c'est qu'il devient de plus en plus difficile de nier aux Arctic Monkeys leur statut de plus grand groupe de leur génération. Non seulement le retour du rock à guitares s'est avéré au fil du temps être plus qu'un feu de paille, mais encore les groupes phares du début de la décennie (Queens Of The Stone Age, Libertines, Coral) ont-ils fini par accoucher d'un enfant digne de leur piquer le trône (ce qu'il devrait logiquement faire avec cet excellent nouvel opus). On s'est tellement moqué de ce revival que près de dix ans après, il était temps de faire amende honorable.


👍👍 Humbug 
Arctic Monkeys | Domino, 2009

49 commentaires:

  1. Excellent album et excellent post.

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  2. J'avais trouvé une moitié de l'album précédant assez sympa, et décidé de me faire une opinion en les voyant sur scène (assez logique, pour un groupe de rock de leur style). Malheureusement leur concert s'étant avéré extremement plat, j'ai décidé de laisser tomber. Si c'est eux le plus grand groupe de rock à guitare de leur génération, c'est bien la preuve que je ne suis pas fait pour ce style...

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  3. En même temps un concert peut être foireux un jour et excellent le lendemain. Ca ne veut pas dire grand-chose, fondamentalement...

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  4. Je ne suis pas d'accord. Tu dis qu'ils ont fait taire les mauvaises langues mais c'est faux, d'ailleurs tu devrais les voir débarquer très rapidement. Qui viendront cracher sur le groupe juste parce qu'il a fait une méga-hype à ses débuts ce qui a suffi à lui valoir un nombre de détestations délirantes. Pourtant si les mauvaises langues en question avaient été un peu moins occupées à cracher sur ce qui marche peut-être auraient-elles mesuré ce que cette hype avait de génial (voir ce très bon article : http://planetgong.over-blog.com/article-1744437.html). Le plus pitoyable étant qu'on va leur reprocher éternellement d'avoir été monté en épingle par les médias (joli mea culpa au passage) alors que c'est tout l'inverse, ils se sont construits tout seuls avec un art consommé du do it yourself. Mébon. C'est vrai aussi que la France du rock il n'y a pas plus réactionnaire (c'est d'ailleurs de loin le pays où ce groupe a vendu le moins de disques). D'ailleurs on s'en fout dans le fond. Je voulais juste nuancer ton propos. A +

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  5. Autant je n'étais pas trop réceptive aux premiers albums, autant j'avais aimé Last Shadow Puppets (plus proche de ma sensibilité sûrement). Je n'ai entendu qu'un ou deux titres de celui-ci mais en effet, ça semble très bon. A vérifier sous peu.

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  6. > Ambalx : la France n'est pas un pays rocknroll, ça ne vient pas de sortir. D'ailleurs dans un précédent article Thomas a écrit une phrase très juste noyée dans la masse : "Si les français se sont montrés ces dernières années bien en peine de publier un ou deux albums rock revival décents, le revival folk pas de problème, ils s'y entendent. Pour ce qui est des guitares acoustiques et des chansons romantiques nos concitoyens s'y connaissent. Sans doute parce que c'est plus proche de leurs goûts et de leurs traditions (le singer-songwriter, ils comprennent mieux que le concept de groove)"

    (ok : trois phrases)

    Ce qui vaut pour les artistes français vaut évidemment pour le public dont ils sont issus et la tradition dans laquelle ils s'inscrivent. En France on préfère nettement la pop et la folk (beaucoup de "folkeux" Anglo-Saxons sont d'ailleurs deux fois plus populaires ici que chez eux), moi la première d'ailleurs. C'est comme ça et pis c'est tout, pas besoin d'aller chercher les gros mots (réactionnaire...)

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  7. "En France on préfère nettement la pop et la folk "

    Ca aussi, à nuancer. Je n'ai jamais vu que Marissa Nadler, Vetiver ou Bonnie Prince Billy faisaient des ventes incroyables en France (ils n'y font même pas des ventes moyennes). Et les groupes new folk chez nous, à part un ou deux ils ne vendent rien. Donc voilou.

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  8. Euh, en même temps un truc qui fait des ventes "incroyables" en France, va se retrouver classé en variété automatiquement. Quelle que soit sa catégorisation d'origine. Alors au final...

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  9. Qui t'as parlé de ventes ? Je te parle de goût. Même le rock mainstream marche moins bien en France. C'est tout ce que je disais.

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  10. Je m'adressais à Ambalx bien sûr !

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  11. Ca me fait toujours marrer les gens qui réclament de la nuance et balancent des injures genre "réac" deux lignes plus bas. Genre pour défendre un très bon groupe y aurait besoin de discréditer tous les gens qui l'aiment pas. Gnarfgnarf.

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  12. Commençons par relativiser le côté DIY des Monkeys : leur succès internet a été bien organisé par un manager et une horde de street-teamers (ce qui ne passerait plus de nos jours où les forums sont beaucoup plus hostiles à ce genre de manoeuvres).

    Ensuite, le problème de la France vis à vis des Monkeys est le même que pour tous les autres groupes de lad-rock. Oasis ou Kasabian sont très loin d'avoir le même succès chez nous que les anglo-saxons. Embrace jouait devant 50 personnes à Paris...

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  13. Parce que les groupes punk, ils n'avaient pas de managers ? Je ne vois pas ce que le fait d'avoir un manager change au côté diy. Ils se sont quand même construits grâce au net et au bouche à oreilles, et en marge de médias généralistes (radio, presse et tout). Cela explique d'ailleurs pourquoi les médias en font tellement en 2009 sur eux : ils compensent.

    C'est vrai que les forums sont plus hostiles aujourd'hui face à ce genre de trucs. Mais bon, les forums n'ont plus la même crédibilité qu'à l'époque aussi. Et être hostile à ces "manoeuvres" (le fait de les appeler comme ça déjà) c'est à mon avis une erreur historique des internautes. Qui devraient en profiter sinon pour achever le marché du disque (parce que les Monkeys ont quand même fini signés bien sûr) au moins pour affirmer son impact dessus. D'ailleurs les Monkeys l'ont bien compris puisqu'ils continuent d'imposer leurs règles et leurs rythmes à leur label. En ces temps de sclérose je trouve que le succès de ce groupe, sa pérennité et son parcours sont quand même rassurant.

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  14. Pas sûr que le punk, mouvement en grande partie monté de toute pièce soit la meilleure comparaison possible...

    Quoique...

    Le problème n'est pas d'avoir un manager (en Angleterre tout groupe en à un, ou presque...) mais d'avoir une équipe promotionnelle autour de soi capable de faire monter la hype. Et même sans être signé, AM avait tout ça (sinon ils n'auraient jamais joué à l'Astoria sans être signés) et la presse locale s'est d'ailleurs très vite emparée du phénomène, savamment orchestré... Si la France a été en retard, je pense réellement que c'est dû au style de musique (lad-rock) traditionnellement mal vu par chez nous.

    Soyons clair, je n'aime pas le groupe, mais son succès ne me gêne pas. Simplement en faire les sauveurs du rock et les symboles du diy...

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  15. Je vous trouve un peu dur, les uns et les autres, avec la pauvre Ambalx . Je ne suis pas d'accord sur tout, mais je trouve qu'elle dit des choses intéressantes voire même importantes (notamment dans sa réponse à Lyle , réponse avec laquelle je suis plutôt d'accord). Je trouve moi aussi que saquer la hype des Monkeys c'est plus ou moins se tirer une balle dans le pied. D'un côté on nous dit que pour remplacer le système actuel il n'y a rien, que ça ne marche pas, etc (je ne refais pas le laïus). De l'autre lorsqu'un groupe prouve - et de belle manière - que d'autres systèmes (fût-ce seulement de promotion) peuvent marcher, et démontre même - avec éclat - que le téléchargement peut tout à fait favoriser les petits artistes inconnus (rappelons qu'en Angleterre les Monkeys ont vendu plus d'un million d'exemplaires d'un album dont les gens avaient pu avoir gratuitement les trois quarts des morceaux)... on le cogne. Je ne trouve ça ni très juste, ni très pertinent.

    Mais Ambre, il faut bien que tu gardes en tête que cela participe aussi du code génétique du Net. Chacun tire à vue dans son coin sans se préoccuper de la globalité. Tu ne peux pas blâmer les gens pour cela. Moi non plus (je suis le premier à le faire). Le Net a rendu la critique - justifiée et argumentée comme bête et méchante - beaucoup plus simple. Foncièrement peu importe, dans le fond, ce que toi ou moi nous pensons de la manière dont les Arctic Monkeys ont (partiellement) baisé le business. Le message a été entendu par ledit business, et s'il n'a pas eu de suite vraiment notable pour l'heure, il aura au moins résonné comme une menace. Il ne faut pas s'y tromper : même s'ils peuvent à terme y trouver leur compte, un groupe comme celui-ci est le pire cauchemar des patrons de majors. Il se fait connaître sans elles, devient le groupe le plus populaire du pays sans elles, et au moment de la signature c'est lui qui dicte ses conditions. Leur intérêt n'est pas qu'il y ait des dizaines de groupes comme eux, et loin de les avoir convaincus que le téléchargement était bénéfique, la manière dont les Monkeys ont explosé les ont surtout confortées dans l'idée que si ces méthodes se généralisaient elles n'auraient plus de raison d'être. Pas étonnant que les assauts anti-téléchargement (voire anti-internautes) se soient multipliés depuis alors que ces majors avaient sous le nez la preuve éclatante de leur erreur. C'est bien pourquoi je suis intimement persuadé que toutes ces polémiques sur le p2p relèvent plus d'une crise identitaire chez les labels que d'une quelconque législation, d'un délit ni quoique ce soit.

    En ce qui concerne le lad-rock en revanche je suis évidemment parfaitement d'accord avec Lyle (même si je nuancerais un poil, Oasis marchant quand même très bien en France). J'ajouterai qu'il ne faut pas non plus idéaliser le public anglo-saxon. Lui aussi a ses merdes, et lui aussi a ses Rihanna qui vendent des palettes d'albums (beaucoup plus que les Monkeys). Ce n'est pas quelque chose de typiquement français, loin de là.

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  16. Désolé Lyle , on s'est croisé ^^

    (mais bon, je n'ai pas grand-chose à ajouter cela dit...)

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  17. "Lui aussi a ses merdes, et lui aussi a ses Rihanna qui vendent des palettes d'albums (beaucoup plus que les Monkeys)."

    Et surtout il n'a pas forcément les mêmes nuances et prend la pop de manière plus globale. Dans certains mags anglais ont peut enchaîner une page sur les Monkeys avec un dossier sur Lily Allen, chose impensable chez nous.

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  18. Ce qu'ont prouvé les Monkeys, c'est qu'on avait pas besoin des majors ou d'un gros label, pour bâtir une hype sur le net.

    Résultat ?

    Tous les gros labels utilisent maintenant des agences de com sur le web souvent même avant d'annoncer la signature du groupe...

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  19. Quand au succès d'Oasis en France, il a été beaucoup plus tardif chez nous.

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  20. Plus tardif, peut-être. Mais réel. Et je dirais même à brûle pourpoint que la traversée du désert du groupe au début des années 2000 a été moins brutale en France qu'en Angleterre ou tout le monde s'est mis à leur taper dessus du jour au lendemain.

    Concernant le truc des "agences de com" sur le Web... c'est un phénomène qui existe, bien entendu, de là à dire qu'il est généralisé et tout... non, je suis désolé, tu exagères un peu ^^ Je reçois des dizaines de promos de disques édités chez des gros labels, et les contacts que j'ai pu avoir avec des agences de com sur le web sont très minoritaires. Et quand bien même je ne vois pas trop où est le problème ; je reproche assez souvent aux labels leur immobilisme pour ne pas leur reprocher lorsqu'ils essaient de s'adapter...

    Enfin et par ailleurs... désolé, mais les Monkeys n'ont pas prouvé que ça. Ils sont aussi prouvé que le téléchargement ne nuisait en rien aux ventes, et ce n'est pas rien, il me semble. D'autant que leur exemple est à mon sens bien plus probant que les expérimentations de Radiohead, qui était déjà un groupe établit avec une fan base énorme...

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  21. Ils l'ont prouvé mais bon, pour un groupe qui y parvient combien qui foirent...

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  22. Je ne dis pas que c'est un problème, juste que ce qu'il était possible de faire "soi-même" il y a encore 5 ans est maintenant beaucoup plus organisé, au profil des gros labels...

    Quand à dire qu'ils ont prouvé que "le téléchargement ne nuisait en rien aux ventes", n'oublions pas que les titres disponibles en téléchargement légal n'était que des démos, pas ceux de l'album. Ce qu'ils ont prouvé en revanche, c'est que si les gens croient assez en un groupe et lui accordent une vraie importance, ils vont acheter...

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  23. EL-JAM >>> ce n'est pas vraiment un argument. C'est comme ça dans l'industrie du disque en règle générale et depuis toujours : pour un qui a du succès, dix vivotent difficilement.

    Lyle Oui... c'est peu ou prou ce que je voulais dire, en fait. Et j'ajouterai qu'en plus les Arctic Monkeys s'adressent globalement (surtout à cette époque) à un public ado dont tout le monde disait qu'il n'achetait plus de disques...

    Sur le truc des agences web... oui bien sûr. Mais en même temps à qui la faute ? Je ne voudrais pas être méchant, mais si les indés (à part les "gros indés") ne font quasiment jamais appel à ces agences (sans doute pour des raisons financières), ils rechignent aussi très souvent à envoyer des promos aux webzines. Ils ne font pas grand-chose pour faciliter la tache et sur le Net, il est finalement beaucoup plus simple de défendre un artiste signé sur une major qu'un indé qui va te snober quand tu lui feras une demande de promo, se laisser relancer X fois avant même de daigner répondre, voire t'ignorer royalement. C'est quand même un sacré paradoxe. Quand tu vois que certains n'ont même pas encore d'AP chargé du Web...

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  24. Tu as raison au sujet des indés, maintenant c'est sûr qu'ils ont pas forcément les moyens et préfèrent envoyer des liens megaupload et autres (dans le meilleur des cas) plutôt que des promos...
    Bon nombres semblent encore plus paumés que les majors sur l'évolution du marché du disque...

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  25. Merci Lyle pour la parenthèse sur le lad-rock (je ne connaissais pas l'expression mais ça conforte mon opinion ci-dessus énoncée).

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  26. Thom, sur ta réponse (tout en haut), je ne l'ai pas ressenti comme ca, le concert n'était pas foireux, simplement les mecs faisaient leur boulot sans supplément, statiques, appliqués... pas très rock, quoi...
    par contre ils ont pu changer depuis, car je suis entièrement d'accord avec toi, on est jamais le meme à 20 ans qu'à 23 ans. Cela dit je préfère les recroiser à l'occasion d'un festival pour m'en assurer...

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  27. Je vois très bien ce que tu veux dire. J'ai vécu l'expérience inverse avec les Strokes, que je trouvais parfaitement désincarnés sur disque et qui m'ont vraiment impressionnés par leur énergie et leur rage en live...

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  28. Exactement!! sur disque, les Strokes m'avaient à peine plus enthousiasmés que les Artic monkeys, mais après les avoirs vus chacun sur scène, je me suis intéressé de très près aux Strokes, alors que j'ai abandonné les AM.
    Bon, au final de tout leurs albums, il ne me reste que le Is This It... (que je tient pour le meilleur de tout le revival rock à guitares...)

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  29. Pareil que vous. J'aimais pas les Strokes et les voir a été un choc. Là j'ai compris pourquoi on disait que c'était du rock'n'roll (alors que sur disque c'est de la gentille pop). Malheureusement je désespère qu'ils sortent un jour un disque moitié aussi fort que leurs concerts.

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  30. Amusant, je recherchais sur mon blog les chroniques de ces concerts, et je m'apercoit que je les ai vu le meme jour (aux eurocks); voici mes avis à l'époque:
    "La nouvelle mode est aux groupes anglais, les jeunes rebelles en cuir qui sortent un album éclair encensé immédiatement par une critique pas très objective. Combien se sont arrêtés à un unique essai rapidement oublié ? Cette année donc, voici les Arctic Monkeys. Déjà pas trop porté sur le style, et peu enthousiaste à l’écoute de leur album, je compte sur leur prestation scénique pour me faire adhérer à leur rock classique. Sous le chapiteau, les trois ados sont carrés, bien en place (beaucoup plus que Bloc Party l’année dernière par exemple), mais rien à faire, leur musique n’a vraiment pas d’originalité, et leur jeu de scène est inexistant. Au bout de quatre titres je m’ennuie ferme et décide de retourner vers la grande scène"
    "Lorsque les Strokes arrivent sur la grande scène, je n’attends rien du concert, les considérant comme un groupe éphémère de plus. Pourtant j’accroche très rapidement à leur style (un Interpol optimiste ?), et reconnais d’emblée une bonne partie des chansons alors que mes quelques écoutes du premier album remontent à fort loin. C’est que chaque titre propose sont petit riff accrocheur, sa petite mélodie qu’on retient, parfois à la basse, le plus souvent exécutée par un des deux très bon guitaristes du groupe. Si l’arrêt brutal des compositions peut surprendre, leur courte durée est finalement un atout de plus : on s’éternise pas sur ce fameux riff aussi bon soit il, pas le temps de s’ennuyer, on passe à autre chose. Le groupe, surtout le chanteur, montre parfois ses limites, et une chanson est même complètement ratée, mais voici un concert étonnement plaisant qui finalement sauve un peu cette journée…"

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  31. IS THIS IT est un tel réservoir à tubes, aussi...

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  32. Ils ne jouent pas vraiment dans la même catégorie quand même. D'ailleurs je ne suis pas vraiment d'accord sur le côté "rock classique" d'Arctic Monkeys. Je trouve qu'il y a chez eux un son un son vraiment personnel, un "style" qui les rend vraiment reconnaissables entre tous. Les Strokes aussi remarquez. Ces deux groupes ont une "patte", beaucoup plus que les Libertines/Interpol/FranzFerdinand, groupes qui collent vachement plus à leurs "modèles".

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  33. Ambalx, les trois groupes que tu cites ont je trouve aussi tout à fait leur style... Après, les AM s'écartent peut etre un peu du rock "classique", effectivement.
    Mais je pense que ce qui les différentie le plus des autres, c'est que c'est les seuls à s'améliorer d'album en album (je ne connais pas le dernier, mais d'après l'article de Thom...)

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  34. En fait je me suis peut-être mal exprimée : je voulais dire que ceux que je cite restent (à mon avis) assez "parqués" dans leur style, assez proche des classiques de leur genre. Les Libertines sonnent quand même beaucoup Clash ou Smiths, Interpol rappelle quand même beaucoup Joy ou Magazine, les Horrors rappellent vraiment beaucoup Cure. Alors que chez Arctic Monkeys et Strokes, j'ai l'impression que les influences sont quand mêmes plus dilluées. Surtout chez Arctic Monkeys en fait, quand j'entends je me dis rarement : j'ai déjà entendu ça sur tel ou tel album...

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  35. Je trouve ça assez juste en ce qui concerne les Monkeys (je pense que c'est parce qu'il y a une génération entre les deux). Nettement moins pour ce qui est des Strokes, qui sont peut-être même les pires dans le genre - puisqu'ils poussent carrément jusqu'à repiquer des plans du Velvet, de Lou Reed en solo ou des Talking Heads. Mais pour les Monkeys oui, je suis d'accord, il y a vraiment un son n'appartenant qu'à eux et pas vraiment "calquable" sur X ou Y.

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  36. Je rêve. Même pas les mots "Josh Homme" dans l'article. C'est un des premiers et déjà tu te lances des paris !

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  37. Pas vraiment un défi...

    En fait je voyais déjà arriver les chroniques qui allaient se focaliser sur Homme et le rendre responsable de la qualité de l'album, ce que je trouve terriblement injuste. Sa patte est présente vaguement, par moments... mais beaucoup moins que celle de Turner lui-même. C'est vraiment clairement lui le responsable de cet excellent disque.

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  38. Il fallait quelqu'un pour le dire : le son vidéo est bien moche, quand même.

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  39. Je sais, oui, mais je n'ai trouvé que ça. Alors en attendant d'avoir mieux...

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  40. Tout ce que ceci m'évoque c'est...

    BONGO !!

    - désolé...-

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  41. Non mais c'était bien ! c'était le but ;-)

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  42. Hâte de l'écouter celui-ci...
    Il n'empêche que sur scène, à l'époque du premier album, ils étaient vraiment peu charismatiques. Heureusement que j'adorais leurs morceaux, sinon je me serais sacrément ennuyé... Maintenant, peut-être ont-ils gagné en assurance... Mais je n'ai pas vraiment envie d'aller vérifier... Peut-être les reverrai-je un jour au détour d'un festival, mais, voilà, The Arctic Monkeys reste pour le moment un groupe que je préfère écouter plutôt que voir...

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  43. J'imagine aussi que ça ne doit pas être facile, quand on a 20 ans et une carrière d'à peine six mois, de se retrouver sur les grandes scènes d'Europe...

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  44. Je vais les voir bientôt, donc je vous dirai ça :-)

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  45. Je veux dire en concert :o)

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  46. Bon, maintenant que je l'ai bien écouté, je me prononce ;-).

    Cet album me réconcilie avec les Artic Monkeys.

    Le premier album, il y avait quelques trucs symas, mais beaucoup de chansons (Fake tales of San Fransisco, par ex.) me paraissaient beaucoup trop longues. J'ai beau adorer les morceaux longs, des fois j'avais l'impression que ça s'étirait trop pour pas grand chose.

    Le second album me posait e même problème mais en sens inverse: les morceaux envoyaient la purée, c'était la fête, c'était cool... mais bizarrement à force de trop bourriner, lassaient très vite, et j'avais facilement l'impression que... ben c'était trop long. Mais pourtant, merde, ils faisaient pile les 2 min 30 / 3 min syndicales! M%ais non, l'ennui quoi.

    Et puis un truc me gênait dans la voix d'Alex Turner: j'avais l'impression qu'il essayait de chanter en ayant l'air cool

    Et puis là, le troisième, je me réconcilie avec eux. Les morceaux même les plus longs passent tout seuls, Turner chante pile comme il faut et parait vraiment cool (et un peu plus dark, aussi, un peu.)

    Bref tout va bien: j'ai réussi à trouver bien le groupe auquel tout le monde accroche. J'ai dégotté encore un groupe dont mon album préféré est le troisième.

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  47. Si c'est pas merveilleux, comme commentaire ! Un peu plus et je suggérais qu'on lance un défi secret visant à faire de cet album le numéro un du CDB :-D

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  48. Eh oui, eh oui... je vois qu'on était nombreux à trouver le succès de ce groupe suspect, à dire qu'ils n'étaient somme toute qu'un feu de paille et finalement, le groupe m'a davantage convaincu avec celui-ci qu'avec les précédents albums!!! :-)

    Bravo à eux, vraiment!

    SysT

    PS : ta chronique mise en lien ;-) Hop!

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