jeudi 25 juin 2009

Oh La La!, des bretelles !

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Nous traînions donc ce soir-là à l'International ma femme et moi, curieux de voir ce qu'il était advenu de Natasha Le Jeune depuis son départ d'un A.S. Dragon alors en pleine ascension... façon de parler bien sûr, la jeune femme ayant depuis incompréhensiblement disparue de la plupart des radars à tel point qu'évidemment, si on y était, c'est qu'on l'avait retrouvée préalablement via un space qu'on vit évoluer au fil des mois jusqu'à devenir (donc) celui d'Oh La La! - nouvelle formation qu'on attendait avec impatience de voir sur scène (à défaut d'entendre un album avec un joli son et de plein de compos qu'on imaginait tuantes).


Nous traînions donc ce soir-là à l'International... des pieds, reconnaissons-le, les quelques titres jetés en pâture sur le space n'ayant pas particulièrement retenu notre attention (mis à part 'Relax', mais pour de mauvaises raisons tant cette scie nous avait même fait hésité à nous déplacer). C'est un genou à terre que nous ferons amende honorable : le concert de mardi dernier fut en tout point remarquable, nerveux, puissant, sexy... le minimum syndical pour un groupe doté d'une chanteuse aussi prodigieuse, soit - mais un minimum qu'on ne croise cependant pas toutes les semaines dans les salles parisiennes. Tirons d'ailleurs notre chapeau à la cave de l'Internationale, lieu idéal pour accueillir le rock-funk torride (quelque part entre Siouxsie, Gang of Four et Taxi Girl) d'Oh La La !

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Certes, les différences avec les prestations passées d'AS Dragon ne sautent pas aux yeux (la présence de vêtement sur Natasha mise à part). Le côté vaguement psyché remisé au placard et une section rythmique un poil plus funky en plus, on aurait tout aussi bien pu assister à un concert du meilleur groupe français de la décennie (période Va chercher la police). Ledit groupe nous ayant cruellement manqué depuis deux ans, difficile de s'en plaindre. Incendiaire, le show d'Oh La La ! n'a donné qu'une seule envie : les voir signer d'urgence sur un label et graver sur disque les compos atomiques que constituent 'Paris ne t'aime pas' et les autres (dont on ne connaît évidemment pas le nom). Gageons que cela sera fait et bien fait d'ici peu, l'idée de voir un groupe aussi puissant et prometteur rester dans l'ombre étant simplement inconcevable.