A tout Seigneur tout honneur, le nouveau Golb ne pouvait que s'ouvrir sur le dernier Morrissey en guise de première chronique musicale (d'autant que l'ancien s'était - quasiment - fermé sur les Smiths) - par dernier Morrissey j'entends évidemment l'album Years of Refusal et non sa dernière réincarnation en Dandy-Donut (Cf. le clip d' "I'm Throwing My Arms Around Paris", éloquent à plus d'un titre). C'est que le crooner pop chouchou du Golb vit depuis longtemps à Las Vegas, ce qui n'est pas sans conséquences sur sa silhouette - quoique pas plus que sur son look ou son œuvre. Qu'on se souvienne que son principal apport au rock des années 2000 aura été d'en découvrir l'un des groupes les plus effarants : The Killers. Oui, parce que pendant que Mick Jones produisait les Libertines, Morrissey, lui, découvrait les Killers avant de leur piquer leur producteur... pour le résultat que l'on sait : ledit producteur massacrera You Are the Quarry, album pourtant riche en grands morceaux.
Pourquoi remonter si loin dans le temps ? Tout simplement parce que le péché originel du Morrissey des années 2000 dort dans l'interstice entre Maladjusted et You Are the Quarry. Dans cette traversée du désert de sept années durant lesquelles Morrissey fut jeté de tous les labels, moqué par les journalistes et méprisé par ses propres fans. Son passage à Paris en 2002 était confondant : la salle, minuscule, était déjà trop grande pour le peu de monde qui avait fait le déplacement. Persuadé depuis longtemps d'être une cible privilégiée pour la terre entière, voici que Morrissey en avait la preuve. Pas étonnant que depuis son rutilant come-back de 2004 il semble s'être juré de ne plus décrocher que des hits.
Inutile de dire que pour ce Years of Refusal il a du coup mis les petits plats dans les grands ; sentant le vent tourner voilà qu'il a fait tout son possible, ces dernières années, pour se faire passer pour l'icône de toute une génération... ce qui n'est pas tout à fait juste : Pete Doherty, Julian Casablancas ou Jamie Hince sont tous fans des Smiths... pas de Morrissey tout seul. Sur scène, les Libertines reprenaient "Heaven Knows I'm Miserable Now" - certainement pas "Suedehead" (1) . La nuance est de taille... mais Morrissey n'en a cure et franchement : son plan quinquénal est un modèle du genre, de ceux qu'on étudiera probablement dans les écoles de marketing musical des prochaines décennies. Chronologie parfaite, gestion de la latence parfaitement dosée... jugez plutôt :
2004 : come-back fracassant ; tout le monde est tellement content de revoir Morrissey que les journalistes oublient malencontreusement de signaler que You Are the Quarry, s'il contient des merveilles ("First of the Gand to Die", "Irish Blood, English Heart"), est loin d'être son meilleur album.
2005 : un petit live (très bon au demeurant) histoire de rappeler qui il a été et qui il compte redevenir
2006 : Ringleader of the Tormentors, produit par Tony Visconti (message subliminal : Morrissey est le Bowie de sa génération)
2007 : une tournée interminable tandis que le susnommé Doherty devient énorme et que la presse se met à citer les Smiths à tout bout de champ
2008 : un petit best of avec tous les vieux tubes que les jeunes redécouvrent émerveillés ; les rumeurs de reformation des Smiths enflent... et tiens, pour la peine, un petit best of du groupe
2009 : un album accompagné d'un barda promotionnel digne de Madonna, décalé pour créer le manque alors qu'il est fini depuis des lustres, rouleau compresseur marketing façon "Godfather of the New Generation".
Le timing est juste parfait. The Sound of The Smiths fonctionne plutôt très bien depuis sa sortie, les jeunes savent désormais qui est Morrissey, et bing boum ! L'album sort miraculeusement maintenant et personne ne doute que ce sera son plus gros succès depuis des années. Peu importe que Morrissey en solo ne soit le parrain de personne et qu'il ait plus souvent cherché à rattraper la mode qu'à la devancer : il est désormais redevenu une star, le plan est d'autant plus efficace que le jeune d'aujourd'hui, par définition, aura tendance à gonfler l'impact réel des Smiths en leur temps (qui étaient des stars en Angleterre mais demeuraient relativement anonymes dans le reste du monde). La méthode rappelle étonnamment celle qui fit d'Ozzy Osbourne le Godfather of Metal alors même que c'était plutôt son ancien comparse Tony Iommi le vrai parrain. Et donc, en toute logique, d'ici deux à trois ans, les Smiths devraient se reformer pour ramasser le pactole promis.
D'aucuns seront peut-être un peu agacés par ce raisonnement un brin cynique, il n'empêche : croire que Morrissey (qui connaîi l'histoire du rock infiniment mieux que vous ou moi) n'a jamais pensé à tout ça relève de la naïveté la plus attendrissante. Et le côté souvent racoleur de Years of Refusal a plutôt tendance à confirmer l'hypothèse (sans doute un brin caricaturale et provocatrice) énoncée plus haut. On avait laissé le Moz en lévitation sur Ringleader of the Tormentors, un de ses tous meilleurs disques, à la fois pop et aventureux... on le retrouve aujourd'hui englué dans un opus inégal, à la fois son pire et son meilleur album - si l'on peut dire. Son meilleur parce qu'il n'a sans doute jamais aussi bien chanté, que sa plume est plus acérée que jamais et que les pics de Years of Refusal grimpent jusqu'à la stratosphère. Son pire car hélas, Morrissey semble y énumérer involontairement tout ses défauts, lesquels pourraient tenir dans le fond en une seule formule : à l'instar d'un Iggy Pop ou (justement) d'un Ozzy, le Moz est extraordinaire lorsque le producteur est extraordinaire... et juste efficace lorsque le producteur est un naze. Sans vouloir dire du mal des morts (Jerry Finn (2) est décédé en août dernier), que celui qui s'est déjà extasié de la qualité sonique des albums de Green Day, Blink ou Alcaline Trio me jette la première pierre. Pas étonnant d'entendre une guitare fusante façon Offspring sur "Something Is Squeezing My Skull", intro particulièrement putassière dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle est indigne d'un artiste du calibre de Morrissey. Viserait-il la multi-diffusion sur Virgin Radio ? Et ce refrain... !
Notez que "Something Is Squeezing My Skull" n'est pas le plus mauvais titre de l'album, ce qui en dit long sur la médiocrité des autres. Si Morrissey en solo a toujours eu un goût prononcé pour l'emphase et le lyrisme un peu lourdingue ça n'a jamais été aussi prononcé que sur cet "It's Not Your Birthday Anymore" que n'aurait sans doute pas renié Bono. Qu'il aspire sur lui toute la crédibilité posthume des Smiths si ça l'amuse... les vrais fans du groupe de Johnny Marr, eux, ne seront pas dupes : Years of Refusal, même dans ses (très) bons moments, est à peu près l'inverse absolu des Smiths. Surproduit, rigide dans ses rythmiques, lourd dans ses arrangements... etc. Sans véritable surprise, les deux meilleurs titres (et de loin) sont ceux qu'a produit Visconti et que du reste tout le monde connaissait déjà (ils figuraient sur le Greatest Hits de l'an passé) : "That's How People Grow Up" et surtout "All You Need Is Me" - morceau typiquement morrisséen qui fera mouche à tous les coups. Pour le reste Morrissey reste déchiré par son habituelle schizophrénie entre désir sincère (quoiqu'en l'occurrence peu probant) de proposer quelque chose de différent et nécessité de jouer du Smiths sans les Smiths (ou du Morrissey période Viva Hate !, ce qui à quelques synthés près revient au même). C'était déjà très marqué sur Ringleader of the Tormentors - qu'on découvrait stupéfait comme un genre d'antithèse de lui-même ; sur Years of Refusal c'est une évidence qui le plombe très souvent. Les quatre premiers titres de l'album sont assez éprouvants à écouter si l'on excepte "Mama Lays Softly on the Riverbed" (dont le côté heavy étonne assez pour faire illusion quelques temps), "I'm Throwing My Arms Around Paris" ne pouvant probablement plaire qu'à quelqu'un qui n'aurait jamais entendu "The More You Ignore Me, The Closer I Get". Le niveau se relève subitement au milieu avec les deux titres susmentionnés, "The Last Time I Spoke To Carol" (qui évoque la reprise de "Redondo Beach" sur Live At Earl's Court) et "One Day Goodbye Will Be Farewell" (autre friandise maison). Puis rechute douloureusement pour deux pistes. Et puis crac ! Les deux derniers morceaux sont excellents (3). En somme : on ne sait pas où donner de la tête, et plus on réécoute l'ensemble moins on sait. Impression qu'on a en fait déjà connu avec Morrissey : en 1994, le médiocre Vauxhall & I faisait à peu près la même. A cette époque c'est à la britpop florissante que le Mozzer essayait en vain de se raccrocher. On savait depuis longtemps que les modes n'étaient pas bonnes pour la santé, ces deux disques-là en donnent une preuve irréfutable : Morrissey n'a jamais été meilleur que lorsqu'il était hors du temps. Chez les Smiths, évidemment. Ou sur l'adorable Your Arsenal. Qui ne s'est pas du tout vendu, contrairement à son colossal successeur... Vauxhall & I. La logique marketing est décidément absurde, m'étonnerait pas que Years of Refusal soit un carton. Tant mieux pour Steven Patrick : il aura les moyens de continuer à s'engraisser. Mauvaises pour la santé, je vous dit...
(1) Ce qui n'empêche pas cette dernière d'être une chansons merveilleuse
(2) Qui avait d'ailleurs déjà saccagé You Are the Quarry
(3) Excellents... mais fleurant bon le déjà-entendu, ceci dit...
...
Pourquoi remonter si loin dans le temps ? Tout simplement parce que le péché originel du Morrissey des années 2000 dort dans l'interstice entre Maladjusted et You Are the Quarry. Dans cette traversée du désert de sept années durant lesquelles Morrissey fut jeté de tous les labels, moqué par les journalistes et méprisé par ses propres fans. Son passage à Paris en 2002 était confondant : la salle, minuscule, était déjà trop grande pour le peu de monde qui avait fait le déplacement. Persuadé depuis longtemps d'être une cible privilégiée pour la terre entière, voici que Morrissey en avait la preuve. Pas étonnant que depuis son rutilant come-back de 2004 il semble s'être juré de ne plus décrocher que des hits.
Inutile de dire que pour ce Years of Refusal il a du coup mis les petits plats dans les grands ; sentant le vent tourner voilà qu'il a fait tout son possible, ces dernières années, pour se faire passer pour l'icône de toute une génération... ce qui n'est pas tout à fait juste : Pete Doherty, Julian Casablancas ou Jamie Hince sont tous fans des Smiths... pas de Morrissey tout seul. Sur scène, les Libertines reprenaient "Heaven Knows I'm Miserable Now" - certainement pas "Suedehead" (1) . La nuance est de taille... mais Morrissey n'en a cure et franchement : son plan quinquénal est un modèle du genre, de ceux qu'on étudiera probablement dans les écoles de marketing musical des prochaines décennies. Chronologie parfaite, gestion de la latence parfaitement dosée... jugez plutôt :
2004 : come-back fracassant ; tout le monde est tellement content de revoir Morrissey que les journalistes oublient malencontreusement de signaler que You Are the Quarry, s'il contient des merveilles ("First of the Gand to Die", "Irish Blood, English Heart"), est loin d'être son meilleur album.
2005 : un petit live (très bon au demeurant) histoire de rappeler qui il a été et qui il compte redevenir
2006 : Ringleader of the Tormentors, produit par Tony Visconti (message subliminal : Morrissey est le Bowie de sa génération)
2007 : une tournée interminable tandis que le susnommé Doherty devient énorme et que la presse se met à citer les Smiths à tout bout de champ
2008 : un petit best of avec tous les vieux tubes que les jeunes redécouvrent émerveillés ; les rumeurs de reformation des Smiths enflent... et tiens, pour la peine, un petit best of du groupe
2009 : un album accompagné d'un barda promotionnel digne de Madonna, décalé pour créer le manque alors qu'il est fini depuis des lustres, rouleau compresseur marketing façon "Godfather of the New Generation".
Le timing est juste parfait. The Sound of The Smiths fonctionne plutôt très bien depuis sa sortie, les jeunes savent désormais qui est Morrissey, et bing boum ! L'album sort miraculeusement maintenant et personne ne doute que ce sera son plus gros succès depuis des années. Peu importe que Morrissey en solo ne soit le parrain de personne et qu'il ait plus souvent cherché à rattraper la mode qu'à la devancer : il est désormais redevenu une star, le plan est d'autant plus efficace que le jeune d'aujourd'hui, par définition, aura tendance à gonfler l'impact réel des Smiths en leur temps (qui étaient des stars en Angleterre mais demeuraient relativement anonymes dans le reste du monde). La méthode rappelle étonnamment celle qui fit d'Ozzy Osbourne le Godfather of Metal alors même que c'était plutôt son ancien comparse Tony Iommi le vrai parrain. Et donc, en toute logique, d'ici deux à trois ans, les Smiths devraient se reformer pour ramasser le pactole promis.
D'aucuns seront peut-être un peu agacés par ce raisonnement un brin cynique, il n'empêche : croire que Morrissey (qui connaîi l'histoire du rock infiniment mieux que vous ou moi) n'a jamais pensé à tout ça relève de la naïveté la plus attendrissante. Et le côté souvent racoleur de Years of Refusal a plutôt tendance à confirmer l'hypothèse (sans doute un brin caricaturale et provocatrice) énoncée plus haut. On avait laissé le Moz en lévitation sur Ringleader of the Tormentors, un de ses tous meilleurs disques, à la fois pop et aventureux... on le retrouve aujourd'hui englué dans un opus inégal, à la fois son pire et son meilleur album - si l'on peut dire. Son meilleur parce qu'il n'a sans doute jamais aussi bien chanté, que sa plume est plus acérée que jamais et que les pics de Years of Refusal grimpent jusqu'à la stratosphère. Son pire car hélas, Morrissey semble y énumérer involontairement tout ses défauts, lesquels pourraient tenir dans le fond en une seule formule : à l'instar d'un Iggy Pop ou (justement) d'un Ozzy, le Moz est extraordinaire lorsque le producteur est extraordinaire... et juste efficace lorsque le producteur est un naze. Sans vouloir dire du mal des morts (Jerry Finn (2) est décédé en août dernier), que celui qui s'est déjà extasié de la qualité sonique des albums de Green Day, Blink ou Alcaline Trio me jette la première pierre. Pas étonnant d'entendre une guitare fusante façon Offspring sur "Something Is Squeezing My Skull", intro particulièrement putassière dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle est indigne d'un artiste du calibre de Morrissey. Viserait-il la multi-diffusion sur Virgin Radio ? Et ce refrain... !
Notez que "Something Is Squeezing My Skull" n'est pas le plus mauvais titre de l'album, ce qui en dit long sur la médiocrité des autres. Si Morrissey en solo a toujours eu un goût prononcé pour l'emphase et le lyrisme un peu lourdingue ça n'a jamais été aussi prononcé que sur cet "It's Not Your Birthday Anymore" que n'aurait sans doute pas renié Bono. Qu'il aspire sur lui toute la crédibilité posthume des Smiths si ça l'amuse... les vrais fans du groupe de Johnny Marr, eux, ne seront pas dupes : Years of Refusal, même dans ses (très) bons moments, est à peu près l'inverse absolu des Smiths. Surproduit, rigide dans ses rythmiques, lourd dans ses arrangements... etc. Sans véritable surprise, les deux meilleurs titres (et de loin) sont ceux qu'a produit Visconti et que du reste tout le monde connaissait déjà (ils figuraient sur le Greatest Hits de l'an passé) : "That's How People Grow Up" et surtout "All You Need Is Me" - morceau typiquement morrisséen qui fera mouche à tous les coups. Pour le reste Morrissey reste déchiré par son habituelle schizophrénie entre désir sincère (quoiqu'en l'occurrence peu probant) de proposer quelque chose de différent et nécessité de jouer du Smiths sans les Smiths (ou du Morrissey période Viva Hate !, ce qui à quelques synthés près revient au même). C'était déjà très marqué sur Ringleader of the Tormentors - qu'on découvrait stupéfait comme un genre d'antithèse de lui-même ; sur Years of Refusal c'est une évidence qui le plombe très souvent. Les quatre premiers titres de l'album sont assez éprouvants à écouter si l'on excepte "Mama Lays Softly on the Riverbed" (dont le côté heavy étonne assez pour faire illusion quelques temps), "I'm Throwing My Arms Around Paris" ne pouvant probablement plaire qu'à quelqu'un qui n'aurait jamais entendu "The More You Ignore Me, The Closer I Get". Le niveau se relève subitement au milieu avec les deux titres susmentionnés, "The Last Time I Spoke To Carol" (qui évoque la reprise de "Redondo Beach" sur Live At Earl's Court) et "One Day Goodbye Will Be Farewell" (autre friandise maison). Puis rechute douloureusement pour deux pistes. Et puis crac ! Les deux derniers morceaux sont excellents (3). En somme : on ne sait pas où donner de la tête, et plus on réécoute l'ensemble moins on sait. Impression qu'on a en fait déjà connu avec Morrissey : en 1994, le médiocre Vauxhall & I faisait à peu près la même. A cette époque c'est à la britpop florissante que le Mozzer essayait en vain de se raccrocher. On savait depuis longtemps que les modes n'étaient pas bonnes pour la santé, ces deux disques-là en donnent une preuve irréfutable : Morrissey n'a jamais été meilleur que lorsqu'il était hors du temps. Chez les Smiths, évidemment. Ou sur l'adorable Your Arsenal. Qui ne s'est pas du tout vendu, contrairement à son colossal successeur... Vauxhall & I. La logique marketing est décidément absurde, m'étonnerait pas que Years of Refusal soit un carton. Tant mieux pour Steven Patrick : il aura les moyens de continuer à s'engraisser. Mauvaises pour la santé, je vous dit...
✋ Years of Refusal
Morrissey | Polydor, sortie le 16 févr. 2009
(1) Ce qui n'empêche pas cette dernière d'être une chansons merveilleuse
(2) Qui avait d'ailleurs déjà saccagé You Are the Quarry
(3) Excellents... mais fleurant bon le déjà-entendu, ceci dit...
...
En fait c'est maintenant que tu m'as décidée à écouter les albums récents de Morrissey que tu en dis du mal. Pratique :-(
RépondreSupprimerhttp://www.pitchforkmedia.com/article/news/148821-morrissey-naked-nsfw
RépondreSupprimerCa sent un peu le photoshop :-)
RépondreSupprimerPourquoi l'article s'appelle-t-il "blog post", dans la colonne des commentaires ?
RépondreSupprimer(sinon, j'aime beaucoup Vauxhall and I)
BBB.
Quelle EXCELLENTE question. Eh bien je vais vous dire mon ami...
RépondreSupprimer... j'en n'ai pas la moindre idée !
Putain, les Killers! le groupe le plus naze que j'ai vu sur scène, aux Eurocks (cela dit je n'avais pas beaucoup plus apprécié Morrissey...). Il me semble que Mick Jones en avait aussi fait l'éloge. Quand meme étonnant....
RépondreSupprimerEt Lou Reed aussi, qui déclairait que c'était un des meilleurs groupes de la génération actuelle (et a même enregistré un duo avec eux je crois). Moi aussi je suis stupéfait, rassure-toi. Je trouve leurs albums pas dégueus, deux trois bonnes chansons... mais pas de quoi en faire un fromage.
RépondreSupprimerCa s'appelle blog post parce que tu as omis de mettre le titre la première fois que tu as publié l'article tu as rattrapé le coup immédiatement mais trop tard pour blogger qui a mis blog post comme permalien je sais c'est incompréhensible et par dessus tout ININTÉRESSANT ce que je raconte (as usual) mais dès que c'est technique c'est chiant et en plus je ne suis même pas certain que cela soit la bonne explication dont tout le monde se fout oui là maintenant vous pouvez respirer je mets un point.
RépondreSupprimerNon, ça m'intéresse :-)
RépondreSupprimerEt je pense que tu as raison... c'était le premier article musical, et du coup je l'avais "prépublié" la semaine dernière pour voir si le lecteur deezer marchait. Merci super KMS !
Déjà que les deux précédents albums sentaient bon (?) l'auto-parodie ( perso, je trouve 'Ringleader of the Tormentors' très mauvais ), je dois dire que je n'attend rien de celui-là...
RépondreSupprimerTiens, je vais me ré-écouter 'Maladjusted' plutôt !
C'est marrant que tu en parles, parce que Maladjusted est un de mes préférés... alors qu'en général tout le monde (KMS en tête) le déteste. Pourtant ne serait-ce que pour "Ammunition"...
RépondreSupprimerMoi aussi c'est un de mes préférés, parce que Morrissey s'y met en danger dans la musique et les textes.
RépondreSupprimerDepuis il se contente d'être la star Morrissey et de prendre les billets.
Pour une reformation, ça me parait impossible ( et de toute façon sans moi si cela se faisait ) !
On a déjà discuté de ce que je pense des albums des années 2000 quand j'avais chroniqué Live at Earl's Court, je crois...
RépondreSupprimerPour Maladjusted... je suis absolument d'accord. Je trouve aussi que c'est l'album sur lequel Morrissey est le plus touchant, le plus "à nu", celui où il trouve un vrai compromis entre les facettes de son personnages, ni geignard comme parfois, ni trop distancié comme d'autres. Bref... j'aime beaucoup ce disque, mon favori avec Your Arsenal et Bona Drag... même si en fait, et c'est un peu ce que je trouve paradoxal chez Morrissey, il n'y a aucun album de lui que je trouve vraiment parfait... juste des albums avec plus (ou moins) de chansons que j'adore...
J'ai beau être à peu près complêtement d'a&ccord avec ce que tu dis dans ce message, je ne le trouve quand meme pas aussi mauvais que toi...
RépondreSupprimerEt ce,certainement pour deux raisons: d'abord, avec Morrissey (d'ailleurs c'est peu ou prou ce que tu dis dans le commentaire précédent, ça fait longtemps que je m'attends plus à un album cohérent, dense, parfait d'un bout à l'autre. Plutot à un album "compil de singles" avec des singles plus ou moins bons...
Ensuite, le fait est que je maîtrise moins bien que toi la disco de Morrissey, donc même si l'impression de déjà entendu est là, je suis pas foutu de te dire à quel titre ça me fait penser... Donc cet impression perd sa possibilité de me gacher l'album.
Résultat: j'aime bien, mais sans plus, bref, je ne renie pas le plaisir que j'ai à l'écoute de certains titres de ce disque assez sympathique.
Sinon, moi aussi j'aime bien Your Arsenal et Maladjusted (mais pas pour "Ammunition", plutôt pour "Satan rejected my soul".)
Ne caricature pas mon propos : album qualitativement inégal, ça ne signifie pas qu'il ne soit pas dense ni cohérent... Ringleader, Maladjusted et même Southpaw Grammar sont tous cohérents, surtout par rapport au dernier ;-)
RépondreSupprimerCertes, certes...
RépondreSupprimerMais bon, il y a un dernier point qui pourrit mon jugement aussi... Comme je vais le voir au Grand Rex, j'essaye peut être inconsciemment de m'auto-convaincre que cet album va être génial sur scène...
Je ne vois pas pourquoi ça deviendrait subitement bidon sur scène :)
RépondreSupprimerPour le moi le pb de Morrissey c'est qu'à part sur son premier album, il a pris pas mal de risque qui n'ont pas souvent été payants. Du coup maintenant il se repose sur ses lauriers et engrange le fric en publiant des albums très prévisible, ça fait de la peine mais en fait moi, j'ai du mal à lui en vouloir.
RépondreSupprimerAssez d'accord, même s'il conviendrait de relativiser le terme "risque"... parce que tout de même, jouer de la pop très traditionnelle comme il le fait sur l'écrasante majorité de ses albums, ça reste quand même un risque minime...
RépondreSupprimerJ'avais prévu de rédiger un court billet dans lequel j'expliquais pourquoi la sortie du disque ne me touchait pas . C'est chose faite et ton billet constitue un très bon complément que je ne me suis pas privé d'utiliser .
RépondreSupprimerSi ça t'intéresse ,voici un lien pour télécharger un concert récent de Morrissey ( très bonne qualité audio ).
Le lien en question :
RépondreSupprimerhttp://bigozine2.com/roio/?p=144
J'ignore qui est Anonyme, mais merci :-)
RépondreSupprimerOups pardon Daniel ! Il y a eu un bug et ton commentaire ne s'est pas affiché dans un premier temps.
RépondreSupprimerJe réitère donc mes remerciements, personnalisés cette fois :)
Morrissey n'a JAMAIS vécu à Las Vegas !!! Et si moi j'en ai marre que l'on ramène toujours tout ce qu'il fait à sa jeunesse et aux Smiths ...je ne vous dis pas combien il doit en avoir lui-même ras-la-"quiff"-. Il a bien bien évolué, avec des hauts et des bas et aujourd'hui il EST Morrissey c'est tout et c'est déjà beaucoup. Je le remercie d'être encore là et de garder la tête hors de ce marasme musical qui nous submerge de par sa médiocrité.
RépondreSupprimerMorrissey n'a jamais vécu à Las Vegas ?
RépondreSupprimerJ'ignore s'il y vit toujours, mais oui, il y a vécu.
Pour le reste... la question n'est pas de savoir s'il a un lien ou non avec les Smiths. J'adore Morrissey, j'adore Your Arsenal, Madladujsted, Ringleader of the Tormentors, Live at Earls Court... albums qui n'ont RIEN à voir avec les Smiths. Mais qui n'ont pas plus à voir avec son quelconque dernier album. Je n'ai pas le sentiment en relisant cet article de passer pour un fétichiste des Smiths qui n'aurait jamais saqué Morrissey en solo, d'autant que je suis vraiment fan de sa musique... en revanche j'aime une certaine idée la pop dont Morrissey, avec les Smiths puis en solo, a été le chantre. Une pop subtile, élégante, racée, intelligente... tout le contraire du bourrinage qui plombe une bonne moitié de Years of Refusal.
Los Angeles oui, Las Vegas sûrement pas! Pour
RépondreSupprimerle reste je suis d'accord avec toi Thomas sauf
pour "Years of Refusal"...Les héros de sa
jeunesse c'étaient quand même les New-York
Dolls, Les Ramones, Mott the Hoople et il ne
s'est jamais caché d'aimer la musique qui
faisait du bruit...Je crois que ce qu'il
voulait c'était un peu ça pour cet album , non?
C'est son droit même si je le préfère et de
loin dans "Vaxhall and I" que je vénère en tant
qu'album . Et puis les Smiths )que j'adore par
ailleurs !) c'était les angoisses de
l'adolescence, les maladresses, les colères
diverses...C'est mort et enterré , le Moz est
ailleurs , dieu merci , mais j'aime la fidélité
qu'il garde envers ce qu'il aime et la façon
dont il appréhende et vit dans cette industrie
musicale qu'il déteste tant !
C'est intéressant ce que tu dis, parce que sans le vouloir tu soulèves un paradoxe qui m'a toujours troublé : bien qu'elle parle de thématiques très adolescentes, j'ai d'une certaine manière toujours trouvé la musique des Smiths bien plus mûre que celle de Morrissey en solo. Entendons-nous bien : j'adore les deux, je les trouve même assez peu comparables ; mais pour moi, le côté "je bande les muscles", le lyrisme, l'emphase, sont des choses plus liées à l'adolescence, et le dépouillement et la sobriété des choses que l'on apprend en vieillissant. Or j'ai la nette impression que Morrissey a suivi la trajectoire inverse, ce qui ne lasse de m'étonner. D'ailleurs, quand je dis que ce dernier album est l'inverse absolu des Smiths, ce n'est pas vraiment un jugement de valeur... plutôt un constat un peu surpris.
RépondreSupprimerMais tu as sans aucun doute raison sur le pourquoi du comment de Years of Refusal. Simplement j'ai du mal à être totalement convaincu par le résultat (même si je trouve que certains titres sont excellents, c'est très loin d'être une daube). Je voulais le voir sur scène, d'ailleurs, convaincu que ces morceaux prendrait une toute autre ampleur... mais malheureusement ça n'a pas pu se faire...
Thomas...je crois que le Moz fonctionne à l'envers !!! Mais je te taquine , je vois très bien ce que tu veux dire et ça se défend aussi bien sûr ! Je l'ai souvent vu en concert et la dernière fois c'était au Royal Albert Hall cet automne, je trouve qu'il a donné trop de concerts ses derniers temps et ça se ressent forcémment.Il faut vraiment tomber sur un de ses bons jours , il y a plein de choses qu'il ne supporte plus je pense ...mais chanter ça oui...il m'épate toujours autant , la scène c'est vraiment sa maison et acheter un billet pour un de ses concerts c'est avoir toujours mille lumières qui s'allument dans mes yeux ...et ça fait 26 ans que ça dure ! Le "Years of Refusal" je l'aime quand même beaucoup parce qu'il m'a surprise à la première écoute alors que ce n'était pas vraiment ce que j'avais envie d'entendre quand il est sorti. Comme toi je les adore les deux : les Smiths et Morrissey et ce pour toujours ! "Hatful of Hollow" a changé le cours de ma vie...j'espère juste qu'il restera encore un peu dans le circuit malgré les alarmantes rumeurs de semi-retraite. Mdalmay
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