jeudi 4 mai 2006

The Dark Tower - Three is a Crowd

[Les brefs articles consacrés aux premiers tomes The Dark Tower ont été rédigés en 2004, à l'occasion d'une relecture précédent la publication des derniers tomes. Ils sont parus sur mon précédent blog, qui était un... blog, un vrai, c'est-à-dire quelque chose de très superficiel évoquant mes lectures au fil de la plume. Ils n'aspirent donc à aucune espèce d'exhaustivité]

Comme pour le précédent tome, ma relecture The Drawing of the Three m'a fait me demander dans un premier temps pourquoi j'avais à ce point adoré ce roman, au point de le citer régulièrement fût un temps parmi mes livres préférés de tous les temps. Une forme de projection, sans doute. Quelque chose qui me parlait plus qu'ailleurs, dans ce texte qui, plus encore que son prédécesseur, mérite le qualificatif de "voyage immobile" : son héros agonise sur une plage déserte et ne bouge physiquement pas durant la quasi totalité du récit.

Lequel récit mérite, lui, le qualificatif de "paradoxal". C'est en effet la suite immédiate du premier, reprenant les choses quasiment à la ligne près et mettant en plus en scène les exacts évènement décrits dans le fascinant épilogue de The Gunslinger. Mais dans le même temps, le livre se démarque totalement, aussi bien dans le style que dans l'univers mis en scène qui s'enrichit de manière considérable (nouveaux personnages + nouveaux lieux + nouveaux objectifs). On pourrait presque croire (bien qu'il s'en défende dans la postface) que l'auteur a décidé de changer son fusil d'épaule et de se lancer dans un projet complètement différent. Il parvient en tout cas à faire le portrait de son héros, Roland, ce qui manquait un peu dans le volume précédent. Et il lui trouve deux comparses des plus attachants, aux vies cabossées et aux tempéraments bien trempés !

Enfin, si je ne me souviens pas ce qui m'a touché dans ce livre quand j'étais gosse, j'ai trouvé d'autres raisons de l'adorer: d'abord parce que l'histoire se montre à la fois très complexe et ouverte (King propose un récit très détaillé mais l'imaginaire du lecteur est toujours stimulé et mis au centre de la narration); Ensuite parce qu'entre temps, j'ai grandi. J'ai désormais des références que je n'avais pas à l'époque, et je peux reconnaître un clin d’œil à Lewis Carroll, à Frank Baum, Robert Browning ou l'un de mes auteurs préférés: T.S. Eliot (auquel les renvois sont plus que de petits détails). Ce volume deux foisonne de références sans pour autant s'y noyer, ce qui lui donne un côté patchwork saisissant.


👍👍👍 The Dark Tower, vol. II : The Drawing of the Three 
Stephen King | Grant, 1985

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