dimanche 3 décembre 2023

The World of a Vampire #1 | "Pose cette boite à rythmes par terre, sans mouvement brusque !"


Précisions liminaires : afin de ne pas inutilement alourdir des textes déjà bien longs, l'Assemblée des Corganologues Unis a fait le choix de ne pas mettre d'extraits vidéo (vous trouverez néanmoins un petit medley concocté par Guic' en fin d'épisode, que vous avez tout loisir de lancer pendant votre lecture). Par pur égo (manière de rendre hommage à notre Gourou), nous nous sommes focalisés sur les textes, dont on aura compris qu'ils ont été écrits sans concertation et dans le plus joyeux désordre. Aussi, qu'on n'attende pas ici un récapitulatif de l'histoire des Smashing Pumpkins, une présentation des personnages ou quoi que ce soit qui s'en approche. Les Corganologues sont au-dessus de ces basses besognes – qu'attendre d'autre de gens persuadés que le monde a besoin qu'ils consacrent un total de 15 pages Word à leur Maître (dont une moitié pour le critiquer) ?

Ceci est une vraie couverture d'un vrai magazine.

20 + 1. Earphoria (The Smashing Pumpkins, 2002)

Vieuphoria aurait dû rester une cassette VHS mêlant extraits live, saynètes ridicules, bouts d'interviews et autres trésors cachés destinés uniquement aux ultra fans désireux d'en apprendre toujours plus sur leur groupe fétiche. En en sortant la bande son sous le nom d'Earphoria, Virgin balançait sans se faire chier un disque complètement bancal et hétérogène, non exempt de grands moments mais farcis de private jokes et versions alternatives pas toujours pertinentes pour le commun des amateurs. Surtout, le label avide nous privait du véritable album live qu'auraient mérité les Pumpkins, qui s'ils n'étaient pas encore systématiquement les incroyables performers de la période 1995-2000 avaient déjà produit des shows épiques renversants, comme de nombreux bootlegs en témoignent (par exemple le splendide 3 Feet High, ou Astoria '94, plus complet). Qu'Earphoria ait pendant longtemps été le seul témoignage live officiel des Smashing Pumpkins est donc une faute impardonnable. XAVIER (son classement : 9e, parce qu'il n'avait pas compris qu'on ne classait pas vraiment Earphoria. Que, pour l'anecdote, il était le premier à ne pas vouloir intégrer.)
[Guic] La caution jeunesse non bootleg grise de cette entreprise tient à rappeler que, même s’il est nul, ce disque est longtemps resté le seul live du groupe disponibles pour les adeptes de la légalité
[Thomas] Contrairement à ce qu'on raconte aujourd'hui, toutes les Majors n'étaient pas contre le téléchargement illégal – la preuve (à décharge) par 75 minutes signées Virgin, que cela n'aura même pas sauvé de la faillite.

20. The Future Embrace (Billy Corgan, 2005)

Après l'échec de Zwan [NDLR : nous y reviendrons plus longuement], l'annonce d'un premier album solo de Billy Corgan attendu depuis fort longtemps avait de quoi enthousiasmer : aurait-on droit à Adore le retour ? Hélas, ce n'est pas la direction artistique choisie par Corgan qui s'orienta plutôt sur un hommage minimaliste à sa chère new wave, inspiration de toujours. Après tout pourquoi pas, même s'il était clair que le style n'allait pas me séduire outre mesure, The Future Embrace aurait pu apporter une pierre originale et séduisante à la discographie du leader des Pumpkins. D'ailleurs le début d'album présente des morceaux pas mauvais qui souffrent juste d'un traitement électronique auquel je goûte peu, et certains titres comme « The CameraEye » laissent entrevoir ce qu'aurait pu être un très bon disque du genre. Hélas la deuxième moitié de The Future Embrace s'enferre dans une mollesse insipide qui finit par ne laisser à l'auditeur qu'un sentiment général d'ennui lorsque le dernier morceau s'achève. XAVIER (#15)
[Guic', #20] Tu sais, c’est pas parce que tu as splitté ton groupe sous prétexte que « le Rock n’intéresse plus personne » qu’il faut que tu te lances dans l’électro, Billy. Je suis là pour t’aider. Tout le monde ne peut pas être Thom Yorke. Pose cette boite à rythmes par terre, sans mouvement brusque ! 
[Thomas, #18] Ou comment, sans rien faire d'autre qu'exister ailleurs que sur ce disque, James Iha prouva qu'il n'était pas qu'un sympathique faire-valoir. 
"Quand tu te réveilleras, toutes tes guitares électriques du monde auront disparu."

19. Teargarden by Kaleidoscope, vol. 3 – Oceania (The Smashing Pumpkins, 2012)

Album le plus mal noté à égalité, c’est à moi que revient de redorer un peu le blason de ce disque honni. Pas de chance, parce que ce n’est pas un bon disque. Il a tout contre lui :
  • Il marque l’abandon du format EP de Teargarden by Kaleidoscope, et montre que franchement, rester au format EP aurait été mieux.
  • Il dégueule de fanfreluches inutiles dans sa prod qui vraiment n’étaient pas nécessaires. Si vos amis trainent trop tard chez vous, lancez « Pinwheels », il ne sauront pas si c’est un larsen ou une alarme incendie, mais ils voudront s’éloigner très vite (Et ça dure presqu’une minute avant que quelque chose se passe en plus).
  • Comme a chaque fois depuis qu’il a écrit « Silverfuck », Corgan tente un moreau de 10 minutes au milieu de l’album. Là c’est pas nul parce que c’est bruitiste, mais parce que c’est chiant (l’intro en mauvais remix ambiant de la B.O. de Celeste annonce la couleur)
  • C’est peut-être le premier qui marque cette transition vers la critique que je fais à beaucoup d’album des Pumpkins suivants : c’est long, c’est chiant, et tout sonne pareil.
Si vraiment vous trouvez que je suis dur, lisez les paroles du titre d’ouverture, « Quasar » : à côté, Matthew Bellamy c’est Byron. Après il a le mérite d’être plus court que les autres (reproche bizarre à faire à l’auteur du meilleur double album de l’histoire) et c’est aussi pour ça que je ne suis pas si dur. En plus, je n’y peux rien, j’aime beaucoup « My Love is Winter » (découverte en live, ça doit jouer), et « The Chimera ». Du coup je suis – malgré tout ce que vous venez de lire – moins dur que mes collègues avec lui. GUIC' (#14)
[Thomas, #20] Ou comment, sans rien faire d'autre qu'exister sur ce disque, Jeff Shrader prouva qu'il n'était pas James Iha.
[Xavier, #18] Ouvrant pourtant sur un « Quasar » pas dégueu, Oceania laisse ensuite sur chaque piste à l'auditeur un début d'espoir avant de l’asphyxier sans discontinuer sous l'indigence de compositions semblant vouloir faire copuler monstrueusement My Bloody Valentine et le Metal Progressif.

18. American Gothic (The Smashing Pumpkins, 2008)

Parler d’American Gothic, c’est surtout parler d’une absence. Seule publication discographique de Corgan entre la sortie de Zeitgeist et celle du premier EP du projet Teargarden, on a affaire au dernier survivant d’une période prolifique, mais dont aucune trace n’a été jugée digne d’être gravée. EP à dominante acoustique n’offrant même pas les meilleures versions de ses titres (écoutez la version solo acoustique de « The Rose March » du DVD If All Goes Wrong – oui, un improbable DVD représente le meilleur témoignage de cette période), il fait un peu tache (et je vous confesse que sa sélection même a fait l’objet de houleux débats au sein de la Rédaction). En vrai, cet EP n’est pas grandiose. En creux, comme dernier survivant, il invite à se pencher sur une pile de titres délaissés qui nous fait espérer une réédition Super Deluxe officielle, mais en attendant on se satisfait de celle-ci. GUIC' (#13)
[Thomas, #19] Dans lequel Billy se rappelle en panique que les gens aimaient beaucoup les morceaux électro-acoustiques des Pumpkins, mais qu'il a oublié d'en mettre sur l'album sorti six mois plus tôt. 
[Xavier, #21] Il ne se passe rien dans ces quatre chansons, pas même de quoi blaguer, ou discuter avec les copains de la chute de Corgan : pour moi c'est bien simple, cet EP n'existe pas.
Quand même la pochette pue la flemme...

17. CYR (The Smashing Pumpkins, 2020)

Faisons une chose que Billy n'a jamais su faire de toute sa vie histoire de montrer que nous ne sommes pas des fans de base, et allons à l'essentiel : CYR est, grosso modo, la version réussie de son premier album solo (voir plus haut). Aboutissement d'une vieille passion souvent (on n'a pas dit discrètement) refoulée pour la synth-pop, il suinte un amour vaguement SM pour Gary Numan, Human League et les mauvais albums de Tangerine Dream (si si, il y en a des bons), et inspire une certaine sympathie, nonobstant le côté douteux inhérent au genre. Résumé à ses meilleurs morceaux (en gros, les trois premiers puis plus loin « Purple Blood » et l'excellentissime « Anno Satana »), il pourrait presque faire office d'OVNI discographique attachant, ne fût-ce cette évidence que Billy... ne sait décidément pas aller à l'essentiel. Abîmé par une direction artistique erratique (Corgan n'a jamais été et ne sera jamais un producteur digne de ce nom, mais qui oserait encore le lui dire ?), un songwriting monochrome et un groupe dont on se demande plus que jamais pourquoi il a été reformé, CYR est pétri de bonnes intentions, riche en idées, mais voilà : il compte 20 titres et dure 1h12 (6h44 en ressenti). THOMAS (#15)
[Guic', #17] Trop de gens insistent sur la cohérence à l’échelle d’un album. Quand on pousse le concept(-album) jusqu’au bout, on obtient ça : une longue chanson pas ouf de 1h40. Si au moins elle était d’un genre qui me plait, je serais peut-être moins raide.
[Xavier, #20] Si vous cherchez à perdre une heure de votre vie, tentez donc CYR, soupe fadouille dont absolument rien ne ressort excepté un profond ennui et un traumatisme irréversible envers les synthétiseurs.

16. Shiny and Oh so Bright, vol. 1 / LP : No Past. No Future. No Sun. (The Smashing Pumpkins, 2018)

On le sait depuis longtemps maintenant, Billy Corgan a l’art de tout gâcher. Devait-on alors s’étonner qu’après un très bel album solo, dans un genre dépouillé sur lequel plus aucun fan n’osait miser, le gros melon des citrouilles fasse dans l’artillerie lourde ? Convocation ultra médiatisée des anciens membres des Smashing Pumpkins assortie d’une humiliation publique de D’arcy (bassiste originale qui sera contactée puis finalement non), teasing indécent et tournée mondiale pour accoucher d’un album d’une demi-heure, pas génial, pas dégueu, même pas mauvais, juste d’une banalité sans nom. Il m’a fallu 10 secondes pour savoir que je ne pourrais pas aimer Shiny and Oh So Bright. Dès l’introduction, tout est horrible sur « Knights of Malta » : les chœurs, la guitare, les arrangements. Commencer l’album sur ce qui est sans doute la pire bouse pondue par le groupe était vraiment suicidaire et c’est dommage, la majorité des autres titres opposant à leur manque d’originalité une efficacité et une relative simplicité bienvenues, que ce soit dans la pop joyeuse de « Silvery Sometimes (Ghost) » ou sur les deux titres bien rock en écho aux singles d’antan (« Solara » et « Marchin’ on », seuls extraits où quelques éclairs nous confirment que c’est bien  Jimmy Chamberlin à la batterie et non un quelconque pigiste de studio). On espérait alors qu’après quelques disques et tournées du genre, Billy Corgan aurait les poches suffisamment pleines pour se poser et donner une digne suite à Ogilala. Pauvres de nous, nous n’étions qu’au début de notre cauchemar. XAVIER (#12)
[Guic', #18] Pire ouverture d’album de l’ensemble de la discographie du groupe. Contient « Solara », la meilleure chanson sans inspiration du groupe.
[Thomas, #17] L'album de reformation indigent(e) par excellence : zéro prise de risque, zéro idée, zéro envie et Rick « Raymond Domenech » Rubin qui signe en bas du contrat comme s'il avait vraiment coaché une finale de Coupe du Monde.
Visionnaire, Billy faisait réaliser ses pochettes par l'I.A. bien avant que ce soit cool.

15. ATUM : A Rock Opera in Three Acts (The Smashing Pumpkins, 2023)

S'agissant d'un album en passe de devenir le plus clivant du groupe, un nécessaire débroussaillage de fadaises s'impose. Le concept imbitable, les longueurs, les errances de production, les effets d'annonce devenus pétards mouillés, le racolage, le flirt avec le mauvais goût... rien de cela n'est nouveau, ni dans l’œuvre du groupe, ni dans sa réception critique. Qu'on relise ce que disaient les Gardiens du Temple Grunge de Siamese Dream ou Mellon Collie, ou les fans hardcore de ces derniers devant Adore ou MACHINA. Corgan, c'est son drame, n'a jamais été un artiste complètement legit, y compris aux yeux d'une partie de son public. Ce qui diffère aujourd'hui est qu'à l'instar de n'importe quelle rockstar ayant plus de trente ans de carrière au compteur, il garde désormais en usufruit l'héritage de millions de gens. Prétendre qu'il n'en a pas conscience ne serait pas qu'injurieux : ce serait simplement faux. Il est au contraire très conscient de deux réalités aussi inconciliables pour lui qu'inaudibles pour sa fan-base :
  1. tout artiste de son âge, quoiqu'il produise, n'est plus jugé qu'à l'aune de son passé ;
  2. le rock tel qu'il se jouait dans les 90's est un genre mort-vivant, pour ne pas dire ringard, n'intéressant plus que des mecs aussi chauves que lui.
En tant que tentative jusqu'au-boutiste de passer outre ces constats purement factuels, ATUM ne pouvait que diviser. S'il se prend parfois les pieds dans le tapis, c'est parce que son auteur tente de redonner du sens et à une œuvre qu'il ne possède plus, et à une époque qu'il ne comprend plus. Ce qu'on reproche en 2023 à Corgan est d'avoir parfaitement saisi l'ère du temps. De s'y fondre presque trop, en régurgitant cette laptop-pop désincarnée adulée par les teenagers, ce (pseudo) metal (pseudo) prog' faisant de Muse un best-seller, le tout enrobé de clins d’œil souvent patauds au Floyd pour tenter de rendre un semblant d'âme à une époque où la musique mainstream en manque cruellement – non pas en se dérobant derrière l'argument du groupe "hors du temps", mais en utilisant les mêmes armes que ceux qu'il entend terrasser. Fini le Zeitgeist, bonjour le Zeitstil. Comme tous les combats vains, celui-ci est beau et contient des morceaux de bravoures assez exceptionnels, des titres qui signés par n'importe qui d'autre que les Smashing Pumpkins seraient portés aux nues. Mettez « Hooligan » ou « Every Morning » sur le prochain MGMT, la critique saluera des génies réinventant les années 80. Faites sortir « Spellbinding » par weezer, vous taperez le Billboard. Bien entendu, qu'ATUM n'est pas le Mellon Collie des années 2020. Il est exactement ce que suggère son titre : le Let's Dance de Billy Corgan – son grand album perméable, spongieux, qu'on adore détester pour toutes les mauvaises raisons du monde. Soit une bouse pour des millions de vieux mecs blancs incapables de prendre du recul sur leur adolescence. On en reparle dans dix ans. THOMAS (#9)
[Guic', #19] Vous saviez que Mellon Collie et Machina étaient des concept-albums qui partageaient le même protagoniste ? Moi non plus. En plus on parle de concept-albums dont on ne nous a jamais expliqué le concept. Donc l’opéra rock en 3 actes, les retcon, les numéros de clowns, si je voulais tout ça je serais à jour sur les comics Batman.
[Xavier#19] Il est souvent arrivé à Billy Corgan d'abandonner des projets grandiloquents en cours de route, ce n'est malheureusement pas le cas de cet opéra "rock" en 3 actes d'une laideur peu commune.

L'Assemblée des Corganologues Unis vous laisse avec la playlist de cet épisode. RDV dans une semaine pour la suite.
 

57 commentaires:

  1. Oh put*** cette défense héroïque d'Atum, tu sens le mec qui a été enfermé dans les casiers au collège et qui a juré de plus jamais revivre ça :)
    Rien que pour ça et la photo de Miaou Magazine cet article était indispensable, merci à tous les 3.
    Après j'ai peur qu'on n'en titre pas beaucoup car c'est vraiment le bas du pannier de Corgan et ses albums les moins connus (le hit de votre 1er épisode c'est Earphoria tout est dit non?) N'étant pas fan j'ai jamais entendu Cyr (l'extrait est sympa mais tire un peu longueur...Comme l'album apparemment?), Oceania je m'en rappelle plus, Shinymachin j'ai écouté qu'une fois la semaine de la sortie et American Gothic je savais même pas que ça existait.
    Par contre j'ai hâte de lire la suite! :)
    Bon w-e.

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    1. Ou sinon, peut-être que j'aime juste ATUM, hein ;-)

      Je n'y avais pas pensé (d'autant qu'à la base, on voulait ne faire qu'un article, on a divisé en épisodes sur le tard), mais c'est vrai que ça fait du coup une première fournée assez peu inspirante, principalement composée d'albums obscurs (et du formidable ATUM, soit ^^)

      Je vais t'avouer un truc moche mais j'écoutais la playlist en corrigeant les fautes de frappe qui traînaient et je me suis dit pareil pour "Anno Satana". Et pourtant Dieu (enfin... Billy) sait que j'ai écouté ce titre un paquet de fois ces dernières semaines, mais je n'avais jamais réalisé qu'il était aussi (trop) long.

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    2. Mec si j'ai bien compris vos règles, tu l'as mis 9e de ton classement perso. Top 10 de ton idole. C'est plus qu'aimer là.
      Mais après je suis d'accord en fait, j'aime bien cet album. Ecouté que 2 fois en entier certes et il y a quelques titres infâmes (en gros tous ceux où le gratteux joue à David Gilmour qui sont plutôt sur les cds 2 et 3, ceux là c'est pas possible je préfère encore quand ils font de la teen pop insipide)

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    3. Ne t'en fais pas, GUIC' et XAVIER se chargeront de régler mon compte lorsqu'ils auront 5 minutes ;-)

      Sur le coup, j'ai un peu eu l'impression d'avoir "forcé" la place d'ATUM pour éviter qu'il finisse dernier, mais avec le recul... pas tant que ça.

      Moi aussi je préfère quand ils font de la teen-pop ou des trucs que le commun des grungeux trouve craignos. Pour moi les plus mauvais morceaux de l'album sont indiscutablement ceux où ils essaient de faire du Smashing Pumpkins heavy "à l'ancienne" (ce sont d'ailleurs, IMO, systématiquement les plus mauvais morceaux de tous les albums de Corgan depuis des années) (pour l'anecdote je ne suis pas du tout d'accord avec mes camarades à propos de Shiny and Oh So Bright, que je trouve tout aussi mauvais, mais pour des raisons opposées et dont je ne considère certainement pas "Knights of Malta" comme le plus mauvais titre, LOIN DE LA). C'est écoutable (par la force de l'habitude, oserais-je dire), mais totalement forcé, probablement histoire de donner un os à ronger à la fan-base. J'aurais sans problème mis ATUM encore plus haut s'il s'était limité à des titres comme "Hooligan", "Cenotaph", "To the Grays", "Butterfly Suite", "Springtimes"... et toutes ces choses qui semblent sûrement inaudibles à beaucoup de fans de la première heure mais me paraissent beaucoup plus "sincères" dans leur démarche.

      Allez-y, fouettez-moi :-)

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    4. Le truc chiant avec toi c'est que tes propos sont généralement réfléchis et qu'on a tendance à te laisser le bénéfice du doute... Et puis pour chercher à te contredire faudrait le réécouter, chose qui n'est sur la to-do-list de personne (et probablement même pas de Corgan lui-même).
      En plus parmi les titres que tu cites, oui, il y en a une paire qui sont pas mal, j'en ai conscience.

      Donc pas de fouet, juste un "agree to disagree" (oui je sais ça booste pas les audiences désolé)

      Voire pire: je suis d'accord avec toi, les titres heavy "à l'ancienne" sont généralement mauvais. (Qui sonne forcément mal fourrés comme il le sont dans une prod qui est conçue pour... tous les autres morceaux.)

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    5. Pff... moi qui attendais un peu de fight à l'ancienne, et vous rendez les armes sans même combattre.

      En même temps mon argumentation est imparable, ou plutôt elle ne le serait effectivement que par des gens ayant réellement pris le temps d'écouter cet album et d'entrer dedans (ce dont je conçois que ce ne soit pas donné à tout le monde au vu de sa durée). Ce qui fait qu'on parle finalement assez peu de musique à son sujet (comme je te l'avais fait remarquer quand on préparait l'article), ou alors de manière expéditive (mais à un moment "Hooray c'est trop horrible" et "ouh là là le synthé c'est trop pas beau on dirait Jean-Michel Jarre", bon. Ça va autour d'une bière, mais ce ne sont pas des arguments). ATUM est un album très à l'image de son auteur, donc très facile à détester si on ne se donne pas la peine d'apprendre à le connaître. J'ai même fait plutôt soft car dans la version originale du texte, j'avais écrit que ce n'était pas mensonger d'en faire la suite de Mellon Collie. Au sens où je crois effectivement que si un jeune groupe de 2023 décidait de faire un album "à la Mellon Collie" de nos jours, avec les sons et les modes de l'époque, il ne serait à mon avis pas si éloigné d'ATUM. C'est cette réflexion (qui en fait vient de ma femme, qui ne s'intéresse pas du tout au groupe mais s'est avérée étonnamment peu réfractaire à ce disque), qui a orienté la review : est-ce que vraiment, ce qu'on reproche à ATUM a du sens ? La réponse est clairement non : tout ce qu'on lui reproche a déjà été reproché au groupe par le passé, parfois avec plus de véhémence. Cela n'en fait pas un disque parfait à mes yeux. Mais Corgan n'a pas tellement fait de disques parfaits à mes yeux. Le personnage est trop versatile, trop instable, ils sont une demi-douzaine dans sa tête, c'est impossible de faire un album parfait pour un type comme ça.

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    6. Corgan a parfaitement saisi "l'ère du temps" ? dur de savoir si ATUM est un pur produit "de cette laptop-pop désincarnée adulée par les teenagers" dans la mesure ou je n'en écoute pas (et mes teenagers et leurs amis non plus d'ailleurs. est ce la K pop ? mais ca n'a pas grand chose à voir). Plus dur encore est de savoir si ATUM est un disque de laptop-pop REUSSI. Notre pote quarantenaire célibataire avec 6 coupes de champagnes dans le pif vient d'entendre du hip hop et s'élance pour faire du breakdance avec les djeuns. évidemment s'il enchaine les mouvements de dingue et les sauts périlleux on va l'applaudir, mais on sait tous qu'il va se ridiculiser et se retrouver sur le cul en 2 secondes. Future Embrace est chiant, ATUM est chiant ET gênant. Comme les vieux qui veulent faire jeune.

      On verra si dans les prochaines tournées le public est plein de jeunes arborant un T Shirt ATUM. On verra combien de personnes on découvert les SP avec ATUM et l'ont écouté en boucle, en sont devenus fans, et en creusant la discographie sont remonté jusqu'au Siamese Dream en se demandant qu'est ce que c'est que cette merde. Effectivement l'avenir le dira. Let's Dance avait cartonné et fait découvrir Bowie à plein de monde en son temps, il me semble.

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    7. Ta comparaison m'a beaucoup fait rire mais tu prends le problème à l'envers : le propos de Corgan, à mon sens, c'est qu'il n'y a pas de bonne "laptop-pop désincarnée" (pour l'anecdote, l'expression "laptop-pop" vient d'ailleurs directement d'une de ses vieilles interviews) (je ne partage d'ailleurs pas complètement cet avis : Billie Eilish par exemple, je trouve ça vraiment très bon et je comprends parfaitement le culte qui entoure cette meuf ; The Weeknd, ok c'est pas Prince, mais dans le genre ça tient quand même bien debout...)

      Ma comparaison avec Let's Dance s'arrête bien évidemment au succès de l'entreprise (encore qu'ATUM semble pas mal marcher du tout). Ce n'est plus la même époque (et ce n'est pas le même niveau de qualité non plus). Cela dit, je suis persuadé qu'ATUM est un album qui sera largement réévalué avec le temps, y compris peut-être par toi. Dans le fond, il est surtout desservi par sa longueur. On l'a beaucoup dit entre nous quand on préparait le classement, mais très peu de gens ont le temps d'écouter ATUM en entier plusieurs fois de suite. J'ai dû me le passer matin et soir en bagnole durant des jours, n'écouter que cela, pour réussir à vraiment m'acclimater. Par bien des côtés, sa proposition est assez radicale, et il y a tout de même pas mal de déchet. Sans doute était-ce l'idée derrière la publication individuelle des "actes" mais c'est totalement raté, probablement parce que les sorties étaient trop resserrées dans le temps. Du coup, on s'est malgré tout vite retrouvés avec un mastodonte de 33 titres dont ne savait plus quoi faire.

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    8. ah oui Billie Eilish ce que j'en ai écouté (sur conseil de ma fille) j'ai bien aimé (mais j'ai pas écouté un album complet), si c'est ca la laptop-pop réussie Corgan en est loin...
      à te lire Atum serait un bon album si on en sélectionnait les meilleurs extraits pour en faire un CD (ou sans doute un EP dans mon cas), et je suis bien d'accord mais c'est un peu facile, et on peut appliquer ce principe à pas mal d'albums dans ce cas. Et ca se justifie encore moins pour un album qui se prétend "opéra rock en 3 actes", donc une œuvre à part entière.
      Tu dis plus bas que je n'ai pas assez insisté, mais si l'auditeur doit se forcer je pense que l'artiste a raté quelque chose. Il faut au moins qu'il y ait suffisamment d'idée intéressantes et de bons moments pour avoir envie d'y revenir et creuser, jusqu'à parfois se mettre à apprécier à leur juste valeur les passages qu'on aimait moins (ca m'est arrivé plein de fois, y compris pour les Pumpkins, en particulier Adore). La longueur d'Atum lui porte clairement préjudice par rapport à d'autres du classement (je suis sorti de mes écoutes réellement fatigué) mais il y a plein d'albums tout aussi que j'adore et que je pourrais me repasser 2 fois de suite si j'avais le temps. Là les bonnes idées et les bons morceaux sont noyés à la fois dans la masse et dans la prod, j'ai vraiment aucun scrupule à jeter le bébé avec l'eau du bain....

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    9. Je suis d'accord avec toi, en fait. En réalité je rejoins assez la position de BeNICE, à savoir que je trouve triste que le "fan" (même si je n'aime pas le terme) se doit d'insister, au sens où il peut et doit accorder le bénéfice du doute. Que l'auditeur lambda passe sa route je le comprends bien volontiers. Qu'un inconditionnel expédie le truc, je trouve ça un peu... triste, en fait. Mais dans le fond, ma remarque ne s'applique pas réellement à toi dans le sens où ça fait en réalité longtemps que tu n'es plus si sensible à la musique de Corgan (tu ne t'en es jamais caché, et même si j'aime me moquer de ton trauma avec les synthés, c'est une position que je respecte. C'est aussi pour ça que c'était intéressant de faire ça avec toi).

      A la limite, ça me chiffonne plus venant de GUIC. J'ai suffisamment traîné avec lui dans ma vie pour savoir qu'il est capable de s'enthousiasmer pour des merdouilles FM infiniment pires qu'ATUM, donc ses arguments contre l'album me font tout de même rouler des yeux à 360°. Le pire étant que je pense que tu as plus écouté ATUM que lui :-)

      (soit dit en passant, le mec pousse la provocation - ou la mauvaise foi, je ne sais pas - jusqu'à écrire en commentaire qu'il préfère ATUM à CYR, alors qu'il a mis CYR non pas une mais carrément deux places au-dessus dans son classement ^^)

      (et bien entendu que Corgan est à des années lumières de Billie Eilish dans le genre, j'ai pris le premier nom qui me passait par la tête. Billie Eilish elle-même étant très largement au-dessus de la mêlée de la pop contemporaine)

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  2. [Petite précision à l'attention de mes camarades Corganologues : il va sans dire qu'on ne spoile pas la suite du classement dans la discussion ;-) ]

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    1. oui c'est mieux mais ca va être dur de répondre ou affiner certains commentaires... on y reviendra peut être quand tout les articles auront été diffusés

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    2. En même temps pour le moment les gens jouent le jeu, ils font même vachement bien semblant de ne pas savoir quel album sera premier... faisons-leur confiance ;-)

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  3. Messieurs, vous êtes de grands malades.

    Après il existe des maniaques de Queen, donc je suppose que ce n'est pas si choquant, des maniaques de Corgan.

    La différence c'est que normalement Queen ne fera plus d'albums.

    Billy Corgan est capable d'en sortir un de 25 titres d'ici la fin de votre rétrospective :)

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    1. J'avoue que cette dernière hypothèse m'a effleuré pendant que je mettais en page l'article. Nous sommes partis du principe qu'avec les 33 titres d'ATUM, nous allions être tranquilles pour un moment, mais en réalité rien n'est moins sûr.

      Les maniaques de Queen sont bien pire que nous, parce qu'ils prennent Queen au sérieux, ce qui est quand même incroyablement incroyable. L'Assemblée des Corganologues Unis n'est pour sa part pas dupe du côté pompier et ridicule qui se dégage parfois de l'Art du Maître (encore que je ne sois pas pas sûr que mes camarades aient pleinement conscience que c'était le cas dès le premier album, ce qui est un sujet récurrent de discussion au sein de notre secte et révèlera peut-être, qui sait ? des surprises dans la suite de cette rétro)

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    2. On en avait déjà discuté mais oui j'en ai pris conscience. Mais il n'y a pas si longtemps....
      Après ca ne change pas trop mon jugement, qui comme tu le sais est principalement axé sur l'émotion / ennui ressenti à l'écoute

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    3. Oui, c'est une discussion qu'on a déjà eue, peut-être sous mon article concernant Zwan (à vérifier).

      C'est un peu ce que j'essaie de dire en préambule à mon texte sur ATUM. Déjà quand j'étais jeune, beaucoup de gens se foutaient de ma gueule quand je disais que j'étais fan des Pumpkins. Et ils me sortaient, somme toute, toujours un peu les mêmes arguments qu'on entend aujourd'hui : groupe pompier, prétentieux, prog sans la technicité, metal sans la (vraie) violence, pop correcte mais naïve, etc., etc. Pareil quand j'ai commencé ce blog. La rivalité entre Corgan et Cobain (ou plus tard Thom Yorke) n'existait que dans sa tête, ou plutôt n'était-ce que de la jalousie car pour la plupart des auditeurs "éclairés", il n'y avait même pas photo. Et pareil en fait pour le grand public (estimation des ventes de Nervermind avant l'ère du streaming : 30 millions. Estimation Mellon Collie : 10 millions. Ce qui est déjà énorme, hein, mais totalement incomparable).

      Et j'ai bien dû me rendre à l'évidence, avec les années, que c'était vrai et que j'aimais ce groupe au détriment de choses qui me sembleraient impardonnables chez d'autres.

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    4. en phase avec ta dernière phrase, et ca vaut pas que pour les Pumpkins d'ailleurs...
      en revanche je ne crois pas être encore parvenu à renier ou à me déjuger complètement sur un groupe, comme tu as pu le faire à certaines occasions (je suis assez admiratif de ca d'ailleurs)

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    5. Renier et se déjuger se sont deux choses différentes, tout de même.

      Je ne crois pas avoir vraiment "renié" des trucs, j'ai même souvent plutôt l'impression contraire. Regarde Corgan : je ne suis vraiment pas le plus proche du reniement parmi nous trois, bien au contraire ^^

      Se déjuger en revanche, oui. Cela vient de l'enfance et ce serait assez long (et exhibitionniste et pas très inintéressant) à raconter mais, pour résumer sommairement, mes parents venaient de deux milieux totalement différents, avec des opinions, des valeurs, des backgrounds culturels totalement antagonistes. J'ai donc très tôt compris qu'une opinion, ça se discutait, ça se relativisait, ça variait... c'était normal pour moi puisque, pour prendre l'exemple de la politique ou de la religion, selon que je posais la même question à mon père ou à ma mère, j'avais une réponse si radicalement différente que j'en venais à me demander si vraiment, je leur avais posé la même question à la base.

      J'ai mis longtemps à comprendre d'où me venait cette tendance à n'avoir aucun problème avec la contradiction, ni même avec l'auto-contradiction, mais aujourd'hui j'en suis content, c'est une bénédiction dans la vie quotidienne que d'être capable de se remettre en question avant même que ton interlocuteur n'ait commencé à le faire.

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    6. c'est sur que si chacun avait cette capacité de remise en question le monde se porterait mieux... Je suis vraiment curieux et intéressé par tout ce que tu as à raconter sur ton histoire personnelle sur ce sujet . mais c'est vrai que ce n'est pas forcément le moment, on a assez à faire avec Billy ;)
      moi je suis capable de prise de recul sur mes gouts et avis d'alors et d'aujourd'hui, mais j'ai noté plusieurs fois où tu allais beaucoup plus loin (après recul ou reniement je ne sais pas trop). Le dernier exemple qui me vient en tête, c'est sur Pearl Jam. Je me rappelle ta virulence à les défendre, quitte à convaincre certains des détracteurs. Et aujourd'hui tu leur donnes raison !

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    7. Je ne me rappelle pas ma propre virulence à défendre Pearl Jamais ^^

      Ironiquement, je ne trouve pas ça si surprenant. Je trouve aujourd'hui Pearl Jam un peu daté et ringard, mais c'est le genre de chose qu'on ne peut appréhender qu'avec le recul. Pearl Jam est objectivement plus ringard en 2023 qu'en 2003, est-ce si surprenant ?

      Et je ne vais pas te mentir, c'était assez violent d'en arriver à cette conclusion. Le jour où j'ai retrouvé Live on Two Legs dans un carton chez mes parents, tout heureux de retrouver un des disques favoris de mon adolescence, et que j'ai réalisé que je n'arrivais pas à tenir jusqu'à la fin de la plupart des morceaux, ça m'a fichu un vrai coup.

      Ça n'empêche pas le respect et ça n'annule pas l'importance que le groupe a pu avoir dans ma vie (ni le fait qu'Eddie Vedder soit une des dix plus grandes voix de l'histoire du rock, easy). Mais enfin, voilà. C'est Pearl Jam. Même quand je les écoutais fréquemment, ils étaient quand même au-dessus d'autres dans ma hiérarchie mentale (je suis d'ailleurs incapable de dire comment ni quand je les ai découverts - peut-être qu'il y a un article vieux de 15 ans dans lequel je m'en rappelais encore mais là, en 2023, je ne pourrais pas répondre à cette question). C'est assez révélateur, je pense. Est-ce que c'est un reniement ? Je ne sais pas. C'est un truc que tu sais parce qu'on en a discuté entre nous, mais je n'irais pas écrire un article après-demain pour défoncer Pearl Jam. Genre, même si on me le demandait. J'aurais les vannes, hein. Mais je ne verrais pas l'intérêt. Je n'ai pas envie d'en dire du mal et je ne leur en souhaite pas. Eddie Vedder est un vrai mec bien et je suis content qu'il soit en vie et bien portant :-)

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    8. P.S. : juste pour le fun, j'ai été relire le MDAM consacré à VItalogy en 2011... relis l'intro, tout est déjà dedans, en un sens. Aucun reniement de ma part, donc ^^

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  4. On a le droit de proposer un contre-classement où c'est mal venu ?

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    1. Mais bien sûr. Pourquoi ce serait interdit ? Au contraire, on est tous un peu comme Billy, des grands enfants en quête d'attention. Toute personne voulant jouer avec nous est la bienvenue !

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    2. Ok. Je vais préparer mon classement alors, je le dévoilerai à la fin.

      Sinon, ordre mis à part, je suis globalement d'accord avec vos remarques sur les disques de cette fournée. Il n'y a qu'Atum, je ne sais pas trop. Je ne l'ai pas assez écouté. Il est vraiment trop long. Je te trouve très persuasif (plus que tes camarades mais ils ont moins d'espace pour s'exprimer), mais j'avais quand même eu un vrai moment de rejet à la première écoute.

      Cela dit, je ne le crois pas pire qu'Oceania qui compile pour moi le pire de tout ce que peut faire Corgan. Je suis même surprise qu'il ne soit pas dernier.

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    3. C'est à vérifier mais il me semble qu'en fait Oceania était dernier ex-aequo et que j'ai mal retranscrit le truc.

      GUIC' et XAVIER ne manquaient pas d'espace pour évoquer ATUM, bien au contraire, je pense que là ils étaient déjà au max. Ils ont prié pendant toute l'expérience pour ne pas hériter de sa chronique :-)

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  5. Je sens qu'Atum va pomper toutes les discussions donc je vais prendre le temps de parler des autres. Alors :
    - Earphoria : euh.
    - Future Embrace : ha ?
    - Oceania : erk.
    - American Gothic : what??
    - Cyr : hum.
    - Shiny : oh!
    Ouais donc conclusion: Atum est globalement aussi nul que les autres MAIS faut avouer que c'est un album sur lequel il y a des trucs à dire. Les autres réussir à faire autant de lignes dessus c'est un exploit (bravo pour American Gothic! sans ironie)

    Curieux de lire la suite même si sans illusion sur le podium (en tout cas sur la compo je sais pas si j'aurais le tiercé dans l'ordre)

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    1. (Tu remarqueras que dans ton cas également, American Gothic est presque celui sur lequel tu as le plus gratté. :-) )

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    2. hahah, pas faux, c'est un ep vraiment inspirant je trouve :D

      Mais en vrai c'est pas bien hein. J'écoute votre playlist la Rose march c'est le pire morceau easy, y en a combien dessus en tout? c'est le meilleur? tu vas voir je te faire parler encore plus de ce disque :)

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    3. Pour info les playlists ont été concoctées suite à une consultation populaire au sein de l'Assemblée. Mais pour American Gothic, XAVIER n'a pas voulu jouer et moi, j'avais vraiment la flemme de réécouter les autres morceaux pour vérifier qu'ils étaient encore plus chiants que "The Rose March" ;-)

      Sinon le podium, je pense que j'étais bien le seul couillon à penser qu'il y avait du suspens le concernant.

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  6. https://pt.wikipedia.org/wiki/Atum

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    1. Je ne sais pas quoi répondre car je ne suis pas sûr de savoir si le commentaire est au second degré ?...

      ATUM est, bien évidemment, une référence au dieu égyptien "déchu" (https://fr.wikipedia.org/wiki/Atoum) (qui a d'ailleurs un lien avec le poisson). Quand j'écris que la couleur est annoncée dès le titre, c'est parce qu'Atoum a la particularité de ne pas être un dieu au sens biblique ou jupitérien du terme, il ne créée pas mais remodèle.

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    2. Un dieu onaniste , précise le, va au bout de "ça annonce la couleur" ;-)

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    3. Je ne le précise pas tout simplement parce que je ne m'en rappelais pas. Je distribue des pages Wikipedia au petit peuple mais je ne les lis pas moi-mêmes :-)

      Mais maintenant que tu le dis c'est très drôle, quoique le plus parlant du point psycho-corganologique soit le fait qu'Atoum soit un dieu fondateur qui ait progressivement été remplacé par d'autres, au point d'être presque oublié des cours de mythologie égyptienne (je n'ai d'ailleurs pas tout de suite capté la réf quand l'album est sorti). Sacré Billy.

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  7. Okay on parle de mon groupe préféré all time donc pas de quartiers : messieurs il vous manque la sensibilité d'une bassiste! ;)

    Atum est un excellent album et Cyr est pas mal du tout. Merci à Thomthom de poser dès votre premier épisode l'équation des attentes de l'auditeur. Il y a beaucoup de mauvaise foi autour de ces deux albums (surtout Atum). Je tombe des nues quand je lis (pas ici) que Billy change de style, il a juste fait évoluer le son et on peut ne pas être réceptif, mais tu peux pas faire plus Corgan que Butterfly suite. Être déçu d'un morceau comme ça, je ne comprends pas trop.

    Je trouve l'analyse intéressante mais je pense que le problème est plus simple que ça : ce qu'on reproche à Billy sur Atum, c'est surtout d'être heureux et d'avoir envie de le dire. C'est un album lumineux, limite estival. Quand il faisait de la new wave gothique ça allait mais de la new wave cool, impossible, love is suicide :)

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    1. Je n'y avais pas pensé mais ta dernière remarque me paraît effectivement assez juste. Personne n'a vraiment envie de faire la fête avec Corgan (au figuré et probablement au propre aussi, d'ailleurs).

      "Butterfly Suite" fait effectivement partie des titres d'ATUM qui mériteraient plus de considération, et sont un peu traités à tort comme des caprices ou des concessions alors que Corgan a toujours adoré la dream-pop un peu niaise. Il y a "Springtime" aussi, dans ce style. Je ne vois pas bien non plus en quoi de tels titres peuvent surprendre ou choquer des gens qui ont adoré à l'époque des "Lily" ou des "We Only Come out at Night". C'est vraiment une question de sensibilité à la prod et aux arrangements.

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    2. Alors fixons quelques petits trucs: nous aussi c'est notre groupe préféré all time (on se serait pas tapé la rédaction du pensum si c'était pas le cas ;-) )
      Donc, hein.
      Apres fixons quelques trucs: Peros je préfère Atum à CYR qudans l'absolu. Oui Butterfly Suite est très belle. Et le reproche de "les fans ils veulent que Billy il soit gronon sinon ils aiment pas, je prouverai qu'il ne s'appliqua pas à moi, mais dans une semaine. (PAr contre Xavier si, ca colle avec lui).

      En vrai mon problème avec ATUM c'est qu'il sonne d'une facons que je n'aime pas - et oui c'est aussi supêrficiel que ca en a l'air, mais c'est comme ça, un rejet - que si j'avais 14 ans je ferais peut etre l'effort de passer outre (je sais plus, comment c'était, mais probable que ma première écoute d'Adore m'ait pas convaincu), mais que maintenant non, trop vieux, pas le courage, même pour Billy.

      Après là je le réécoute, et soyons honnête, c'est peut etre un des meilleurs albums de Muse.

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    3. Moi aussi je préfère ATUM à CYR :)
      Comme le dit Guic, je suis d'accord avec ta dernière remarque BeNice, j'en ai bien conscience. Même si j'ai mis de l'eau dans mon vin sur ce sujet depuis quelques années (difficile d'en dire plus sans spoiler la suite). MAis un truc comme le clip de Beguiled où on voit Corgan faire la fête à neuneu en y incluant ses enfants c'est insupportable pour moi.

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    4. sinon vous citez Muse mais les fans récents avec qui j'en ai parlé j'ai l'impression que c'est la technique et le show qu'ils aiment plutôt que réellement la musique. Comme Van Halen dans les 80's ? En tout cas je ne les vois pas non plus adhérer aux SP actuels, qui ne jouent pas dans la même catégorie sur ces plans là....

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    5. Hmhm, j'ai touché un nerf? Je n'ai pourtant traité personne de vieux, je ne suis pas si jeune :)

      @Thomas : Tu n'as pas envie de faire la fête avec Billy? Tu n'aimes pas Disneyland?!
      @Guic : Ce que je reprocherais est plutôt un manque de modération et une manière de ne pas lui laisser sa chance (okay il n'est pas aidé par sa durée.) Je le comprends de certains critiques, moins de gens capables d'expliquer (avec talent) en quoi un maxi insipide comme AG est attachant. Atum est le premier album vraiment ambitieux de Billy depuis 20 ans. Je ne dis pas qu'il faut forcément l'aimer mais il mérite plus de considération.
      @Xavier : Merci pour ton honnêteté d'autant que je n'osais pas te viser directement (alors que c'est ta note sur TFE qui a inspiré ma remarque.)

      J'espère n'avoir vexé personne, je vous ai lus et vous relirai avec plaisir sur la suite.

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    6. T'inquiète pas tu peux y aller j'ai le dos large, Thom prend moins de pincettes (quand il parle de vieux mecs blancs on voit vers qui il regarde. Et encore il a pas ajouté chauve).
      C'est l'avantage d'être vieux que d'avoir un peu de recul et savoir reconnaître ses biais. Je sais très bien qu'un bon vieux son de guitare 90's va forcément mettre un gros plus dans la balance pour moi pour des sorties recentes pas forcément extraordinaires. Mais il ne faut pas non plus me réduire à ça, d'ailleurs mon album de l'année pour l'instant c'est UGLY de Slowthai...

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    7. Moi le Billy sympa et goguenard du livestream des 30 ans de Siamese, il vient dîner à la maison quand il veut.

      Je ne pense pas que tu aies vexé qui que ce soit ; à partir du moment où GUIC' avait déjà admis plus haut qu'il n'avait que très peu écouté ATUM et n'avait aucune envie de réitérer l'expérience, je ne vois pas pourquoi il se vexerait que tu... lui dises que c'est regrettable. Ça l'est. Je sais parfaitement que mes deux camarades n'ont pas assez écouté ATUM, ils ne s'en sont jamais cachés, et j'ai d'ailleurs tout fait pour récupérer sa review, au moins autant parce que je voulais le défendre que par pure charité chrétienne ^^ A la limite, si je devais leur faire un reproche, c'est de ne pas avoir semblé se poser de questions quand ils m'ont vu progressivement évoluer sur le sujet (alors qu'au départ j'étais peut-être le plus virulent). C'est un peu vexant mais je les ai sans doute trop habitués à toujours vouloir me différencier (j'ai longtemps été LE défenseur de CYR dans la bande, et avec le recul, c'était peut-être excessif). Et vu la longueur de l'album, je ne peux décemment pas leur en vouloir.

      Quant à XAVIER, je confirme qu'il a le dos large. Il a traversé le moment où on s'est aperçu qu'il ne savait pas ce qu'était un podcast avec une dignité que j'ai rarement vu depuis la fois où j'ai installé Internet chez mes grands parents ;-)

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    8. alors avec ce que mes 3 enfants me foutent dans la tronche ca va, y a de la marge avant que je me vexe...
      (surtout par quelqu'un qui parle des SP comme son groupe préféré all time :)

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    9. Tu noteras soit dit en passant que personne ne t'a traité de chauve, et c'est quand même heureux, vu que je suis plus chauve que toi ^^

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  8. Bon alors, dans la logique des choses, il faudrait que je commente les textes de mes petits camarades, mais c'est un peu compliqué dans la mesure où je les connais déjà depuis plusieurs semaines, voire les ai appris par cœur, et qu'en plus je connais aussi les suivants (spoiler : GUIC' n'a pas fini de se plaindre des morceaux bruitistes de 10 minutes, ni XAVIER des synthés, je pense que si un de ses enfants en achète un il se fait virer de la maison sans préavis ^^)

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    1. Non mais ca va pas de spoiler des running gags avant qu'ils aient pu run? ;-)

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    2. C'est surtout que je ne suis pas sûr que nos running gags runnent si bien que ça sur trois semaines, la plupart ont été écrits à l'époque où on avait prévu un seul article. D'ailleurs je préfère te prévenir que j'ai dû modifier un de tes running gags, car comme tu avais écrit les articles dans le désordre, sa première occurrence arrivait finalement en dernier (rassure-toi c'est indolore, il est probable que tu ne t'en serais même pas aperçu si je ne te l'avais pas dit).

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  9. Bel exercice d'impartialité des uns et des autres mais la diff de niveau entre le premier titre de la playlist et tous les autres est quand même abyssale...

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    1. C'est vrai qu'elle tape cette version. Enfin, "Soma"... il faut se lever de bonne heure pour en trouver une version ne serait-ce que moyenne. C'est incontestablement l'un des meilleurs morceaux du groupe et je pense que sur ce point, l'Assemblée des Corganologues Unis sera unanime.

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  10. Franchement on a bien fait de te confier la publication, ca a de la gueule !
    Le titre, les commentaires sous les photos, la mis en page c'est top. Et je suis content qu'on ait insisté pour avoir les petites phrases de chacun, j'aurais été frustré de ne pas les lire. Celles du Future Embrace sont particulièrement bonnes (à propos de James Iha c'est exactement ce que j'avais pensé au moment de la sortie de l'album. sans en avoir le coeur net mais on en a déjà parlé)

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    1. Merci. Ce n'est pas non plus un travail de Titan, certes ^^

      Désolé si j'ai été un peu chiant durant la phase de pré-publi, mais je me sentais un peu seul et j'avais parfois le sentiment d'être seul à me rendre compte qu'une fois les textes écrits, il restait un bon tiers du boulot, et que je rendais tout de même un fier service à la communauté en le prenant en charge. Enfin c'était mon idée, pour moi c'est normal. Par contre me connaissant, j'ai sans doute malgré moi été un peu râleur (je le suis souvent pour ce genre de chose). J'en profite donc pour dire que je ne vous en voulais pas vraiment (enfin, sans doute un peu à l'autre petit cancre avec son doc tout bordélique et incomplet, je te parle même pas des fautes de frappe, apparemment le correcteur orthographique n'était pas inclus dans sa dernière MAJ de Windows... je pense que je te l'enverrai une fois que ce sera terminé, c'est un collector qui mérite d'être partagé :-D).

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    2. Ah et sinon concernant les vannes "miroir" sur James et Jeff, je n'ai aucun mérite dans la mesure où je les ai trouvées justement après cette discussion qu'on avait eue.

      D'une manière générale, je n'ai aucun mérite tout court sur les "mini-chroniques" car étant le relecteur, je me suis autorisé à réécrire les miennes afin qu'on évite d'être trop redondants les uns par rapport aux autres (j'en ai parlé pendant que j'éditais mais à la base, on l'était vraiment souvent).

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    3. tu as peut être été un peu chiant mais très sincèrement je ne m'en suis pas du tout rendu compte. Pareil, avec les 3 gamins + ma femme (mais elle c'est souvent justifié) j'ai un haut degré de résistance à la chiantise. A coté gérer un service de 40 personnes c'est de la gnognotte !

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  11. Alors je suis très loin d’être un Corganologue, et très loin également d’avoir le niveau de connaissances sur la carrière du bonhomme et de son groupe phare au line-up moult fois renouvelés, donc je lis vos commentaires avec autant d’intérêt que de curiosité. Le mien sera sans doute anecdotique dans le lot de plus fins connaisseurs.

    Ce qui fait selon moi la beauté d’un groupe comme Smashing Pumpkins – et qu’après plus de vingt ans, régulièrement, j’écoute encore leurs albums- est que chacun y tisse sa relation particulière. Ce sont les mêmes chansons, les mêmes disques a priori globalement cités (Siamese Dream, Mellon Collie, Adore) mais qui s’apparentent à une période bien précise selon les auditeurs. Je ne sais pas si je suis très clair sur ce point : les Smashing, pour moi, c’est comme une capsule temporelle. C’est, en l’occurrence, le lycée. C’est la découverte de Mellon Collie, son côté tornade qui étourdit, berce, te sidère, t’épuise. C’est celle, plus tard, d’Adore que, personnellement, je trouve plus cohérent. Plus ramassé. Clivant déjà à l’époque et pourtant d’une splendide beauté nocturne.

    Écouter les Smashing, de fait, ne peut pas se faire dans un contexte de nouveauté. Le peu de fois que j’ai essayé, j’ai décroché. Rapidement. Je peinais à trouver un morceau de la trempe d’un Geek USA ou d’un Hummer ou d’un Once upon a time (j’aurais pu en citer bien d’autres) pour lesquels, en réalité (et encore une fois c’est un ressenti), il y a ce petit truc en plus qui fait que tu es non seulement capable d’écouter le dit titre ad nauseam mais également de dire à l’auditeur avec lequel tu converses : « Tain mais écoute moi cette intro » ou « Ce riff bon Dieu » ou « Cette ritournelle, quelle miracle ». Comme si c’était la première fois.

    Je me souviens d’un article récent du Golb sur un album solo de Corgan, de l’avoir écouté et de m’être dit que, franchement, mon camarade était bien tendre envers l’une de ses idoles. Je ne reconnaissais pas le même type capable de m’émouvoir avec, pourtant, une voix que j’ai eu du mal à apprivoiser. Je ne saurais dire quel fut le point de bascule ou même s’il y en a réellement un de manière générale. C’est juste, et Thomas l’a parfaitement synthétisé que : « Tout artiste de son âge, quoiqu'il produise, n'est plus jugé qu'à l'aune de son passé ». C’est terriblement vrai en ce qui me concerne.

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    1. Donc si je résume, tu nous traites de vieux restés bloqués sur leur adolescence ?

      Eh bien mon ami, tu as tout à fait raison :-)

      Mais je ne désespère pas que cette série réussisse (un peu) à te faire changer d'avis. En fait, c'est un peu malheureux car on a fait le choix de ne pas en parler (ou vite fait ici ou là), mais je ne saurais trop te conseiller de jeter une oreille aux rééditions des albums des 90's, et tout spécialement celle d'Adore. Tu y découvriras une pelletée de titres inédits, souvent en guitare/voix, à tomber par terre tellement ils sont beaux. Crois-moi, tu n'auras pas besoin d'être dans le contexte de quoi que ce soit pour trouver ça magnifique.

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    2. Il est évident que, dans ce cas, je me mets dans le lot des vieux ^^

      Ne désespère pas, je suis d'un naturel curieux: il est sûr que je remettrais une oreille sur les éventuels titres/albums à venir. Quant aux rééditions, j'ai évidemment celle d'Adore sur Deezer (avec une pochette également à tomber par terre).

      Merci, en tous cas, à vous trois pour cette proposition éditoriale: on sent évidemment votre enthousiasme pour la cause et ça, c'est cool ;)

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    3. M'en parle pas, ne pas avoir acheté la réédition d'Adore à sa sortie est un des plus gros regrets de ma vie. Comme Corgan avait été (très) généreux sur les raretés via son site durant les années précédentes, je pensais qu'il n'y aurait pas grand-chose d'intéressant... le temps que j'écoute et comprenne mon erreur, on ne la trouvait plus qu'en vinyle d'occase à des prix défiants toute décence. Le pire étant que c'est la seule des rééditions de leurs classiques des 90's qui est dans ce cas (tout ce qui est rare est cher, je suppose...)

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