mardi 10 décembre 2013

[GOLBEUR EN SÉRIES II] Semaines 9 & 10

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👍 AGENTS OF S.H.I.E.L.D Dites, c'est quoi le problème des gens ? Je parle de ces gens, comme vous et moi, qui vont sur Internet donner leur avis à la terre entière (qui ne leur a rien demandé) au lieu d'en discuter tranquillement avec leur conjoint ? Enfin surtout comme vous, donc, parce que mon avis à moi est tellement pénétrant que la comparaison ne tient pas une seconde. Preuve N°1 : je trouve qu'Agents of S.H.I.E.L.D. est une chouette série en dépité d'un titre épuisant à écrire. Preuve N°2 : je ne vous comprends pas, vous, là, tous autant que vous êtes. Alors soit, entendons-nous bien, le buzz intersidéral ayant précédé le lancement du show avait à peu près tout de mensonger. La nouvelle super-production Marvel s'avère plutôt (volontairement) cheap, n'a que peu à voir avec les Vengeurs (oui, moi je suis un vieux fan old school), et à peu près rien avec Joss Whedon (qui s'est contenté de signer le contrat). Il n'empêche que c'est une bonne petite série d'aventures ne méritant pas de se faire caillasser du matin au soir par des gens énervés contre eux-mêmes de s'être faits attraper une fois de plus par le buzz. Après tout, personne ne vous forçait à ne pas faire comme moi, c'est-à-dire attendre deux mois avant de vous jeter dessus. Oh et pendant que j'y suis : à l'occasion, ce serait bien aussi d'arrêter de demander aux séries/films d'aventures fofolles de héros parfois super mais un peu cons d'être autre chose que des séries/films d'aventures fofolles de héros parfois super mais un peu cons. Ça fait des années qu'on le répète ici, à la longue, ça devient fatigant (et ça donne envie d'égorger Christopher Nolan avec les dents). Oui, Agents of S.H.I.E.L.D. est une espèce de Mission : Impossible vaguement inspirée de l'univers de la Marvel. So what?

En plus, il y a une nana badass en combinaison de cuir. Comment peut-on ne pas aimer cette série ?!

👍👍 ARROW (saison 2) Cette rubrique a bien des avantages, mais elle a aussi un inconvénient assez énorme du point de vue de celui qui l'écrit : d'une fois sur l'autre, je ne me rappelle jamais de quelle série j'ai parlé, ni de ce que j'en ai dit. C'est ainsi que j'ai été tout surpris de constater que la seule fois où j'avais évoqué Arrow dans ces pages, c'était en février dernier, après une douzaine d'épisodes dont je n'avais pas des masses de bien à dire. Surpris car, depuis lors, elle est devenue l'un de ces rendez-vous hebdomadaire que je retrouve toujours avec beaucoup de plaisir, même si tout n'y est pas parfait. La saison deux, de très bonne facture, poursuit dans la veine de la première, en peut-être un peu plus sombre (même si c'est paradoxalement le moment que son héros choisit pour faire le serment de ne plus tuer à tout-va... donc pas si paradoxalement que ça, en fait, puisque cela crée un conflit intérieur plutôt malin). C'est l'occasion ou jamais de souligner qu'il s'agit là d'une des rares séries de superhéros à tenir la distance (non, il n'y a pas de thématique secrète à cet article), et à trouver le bon équilibre entre fidélité à une licence (que seuls les fanatiques de comics connaissent, soit) et nécessité de s'affranchir de celle-ci. Si Stephen Amell reste un comédien très limité, il a fini par habiter le rôle et le tout suit son cours, la double narration fonctionnant de mieux en mieux à présent que les scénaristes n'utilisent plus les flashbacks pour dégager la morale de la semaine, mais s'éclatent tout simplement à raconter deux histoires simultanément (soit dit en passant, c'est encore plus futé de leur part quand on connaît les comics et qu'on voit venir ce qui devrait normalement arriver d'ici la fin de l'hiver). Ce n'est pas grand-chose mais mine de rien, c'est déjà plus que chez pas mal d'autres. Et en relisant les méchancetés que je disais au sujet d'Arrow à ses débuts, je dois bien reconnaître que ça fait un sacré bout de temps que je n'ai pas rigolé méchamment en la regardant.

Le cuir, ça peut aussi parfois être dur à porter. Surtout quand on n'est pas une nana badass.

👍 BRON (saison 2) Bien sûr, l'effet de surprise n'y est plus. Bien entendu, ce n'est pas exactement aussi réussi que la première occurrence. Évidemment, la résolution de l'intrigue principale pourra paraître un peu molle. Il n'empêche que Bron (ou Broen, pour les puristes et les Suédois) tient remarquablement son rang dans cette nouvelle saison, très bien écrite et portée par le meilleur duo de flics qu'on ait vu à la télévision depuis... pffffiou, longtemps. Ce n'est plus tout à fait la même série, simplement parce que ça ne peut plus l'être : au choc des contraires qui servait de moteur à la première saison, s'est désormais substituée un histoire d'amitié forte, un peu bizarre et souvent touchante, qui passionne souvent plus que l'intrigue policière. Celle-ci n'en tient pas moins fortement la route, avec ses rebondissements implacables, ses détours, ses élans de sadisme, ses coups de théâtre souvent tellement bien amenés qu'on ne les voit absolument pas venir - une denrée de plus en plus rare dans l'univers du polar. En ce sens, l'ultime épisode de l'année est un cas d'école, à la fois prévisible (tous les indicateurs sont au rouge depuis le début) et suffisamment saugrenu pour laisser le spectateur groggy, meurtri... et pressé de connaître la suite. Ça tombe bien : celle-ci est d'ores et déjà dans les tuyaux.

👍 SLEEPY HOLLOW L'épisode de la semaine passée (1x09, "Sanctuary") était un bon résumé de ce qui fait de Sleepy Hollow l'un des shows les plus efficaces du moment. Écriture bien resserrée autour du proverbial vieux pot à histoires, second degré discret et jamais gratuit, réalisation soignée, mythologie omniprésente sans pour autant étouffer l'intrigue du jour. Si une bonne série équivalait à une liste de cases à cocher, celle-ci en serait carrément une grande. Elle en est bien sûr encore très loin, et n'a d'ailleurs probablement pas cette ambition. Reste qu'en se contentant d'être un quasi remake fantastico-steam-truc de Fringe (Roberto Orci n'a décidément pas des masses d'imagination... mais bon, on le savait déjà puisque qu'on a regardé sa série d'avant jusqu'au bout), Sleepy Hollow est déjà parvenue à être plus convaincante sur à peu près tous les points. Sauf les vaches et les assistantes ne servant à rien, mais allez, on n'est même pas à la moitié de la saison.

Fait notable : dans Sleepy Hollow, l'univers entier va être sauvé par quatre personnages, dont deux femmes et trois blacks. Le premier qui en sort une allusion à Mandela prend deux tartes.

À part ça, il est sûr et certain que...

... si Dieu me donnait la possibilité de me réincarner en Johnathan Rhys-Meyers, je ferais bien meilleur usage de ma beauté et de mon charisme. Oui, je parle de l'affreuse Dracula.

... Falling Skies, aussi improbable que cela eut pu paraître au moment de sa première saison, a fini par devenir un divertissement plutôt acceptable quand arrivent les longues soirées d'hiver.

... le season premiere du dernier chapitre de Treme est une des plus belles choses que j'ai vues à la télévision cette année (et en plus, je me suis même pas endormi !)

... la cérémonie des WGTC? Drawas 2013 battra tous les records de participation. Déjà plus d'une soixantaine de votes, et pas mal de surprises pour les instituts de sondages. Je vous rappelle que vous avez jusqu'au 30 et que les catégories sont sur cette page.

... je ne peux jamais m'empêcher d'exagérer ou d'enjoliver la réalité : oui, ok, je me suis bien assoupi quelques minutes devant Treme. Deux ou trois scènes. Peut-être quatre. Mais c'était vachement bien, promis.


7 commentaires:

  1. Priceless, la petite légende sur Mandela :-)

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  2. bon, dilemme, ..... soit j'arrête de lire tes articles (et je ne me rajoute pas une ou deux séries supplémentaires à la pléthore que je dois encore regarder car je suis à la bourre grave), soit je rajoute une ou deux séries supplémentaires et je m'enferme pendant des moi pour écluser les quelques 20 saisons de 20 séries différentes que je n'ai pas encore regardé (sans parler de "vieilles" séries qui me tentent aujourd'hui et dont j'ai toutes les saisons à écluser...).
    HELP !!! :)
    Stéphane (oui c'est Nouchka!!)

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  3. Complètement d'accord sur Sleepy Hollow. Très bien foutue, des acteurs tous très bons, des histoires qui tiennent en haleine...
    Et pourtant... quelque chose sonne "cheap"... qui fait qu'on ne la prend pas très au sérieux. mais peut-être est-ce l'intention des créateurs de ne la faire regarder qu'au second degré... En tout cas, j'aime bien.
    The good wife et son excellente cuvée tous les lundis... vivement janvier!
    Homeland a plutôt redressé la barre et on retrouve les ingrédients qui en font le succès (CIA, espionnage... genre Rubicon ou Zero Dark Thirty)

    Et je n'ai pas dormi devant Treme que je déguste avec un avant goût de deuil...
    C'est plutôt masters of sex, qui m'a emballée au début, et qui aurait tendance à m'endormir maintenant...

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  4. Sans discussion, Sleepy Hollow est une des très bonnes surprises de la rentrée 2013 (la seule ?) Ce ressemble à beaucoup de choses, mais petit à petit, une identité se dessine. L'auto-dérision rend le tout très agréable.
    Et puis, pour une fois, cela fait du bien une série avec des effets de spéciaux de qualité ! Sans débauche de moyens, Sleepy Hollow n'est jamais cheap, on en connait qui pourraient s'en inspirer...

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  5. Peut-être n'est ce pas le bon mot... Mais je suis d'accord avec Thomas, il y a qqch qui cloche là, même si la forme est excellente il y a un creux qui fait qu'on ne le prend pas au sérieux, que ça reste (pour l'instant) une série mineure :
    je ne sais pas quoi, l'autodérision de Tom Mison (voulue par les scénaristes) ou la faiblesse de l'interprétation de Nicole Beharie (qui était tellement mieux dans Shame) ou le scénario qui manque un peu de profondeur.
    Mais encore une fois, avec the good wife ce sont les deux bonnes séries de l'automne! :-)

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  6. C'est légitime de défendre S.H.I.E.L.D parce que ça se fait démolir super gratuitement, et je suis tout à fait d'accord avec ton point de vue sur le contre-buzz. Ca empêche pas cela dit que c'est une série très moyenne que personne ne regarderait si c'était pas estampillé Marvel/Whedon, c'est même surtout pour ça qu'on continue à regarder -parce que les séries de WHedon mettent toutes du temps à se mettre en marche. Mais à part Angel toutes étaient déjà beaucoup mieux que ça après 10 épisodes, et surtout elles avaient une personnalité marquées même si c'était pas toujours génial, ce qui est pas du tout le cas de celle-là...

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